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Précis d'anatomie

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CHEZ L’HOMME

(fig. 447, 463, 464, 467 à 469)

L’urètre est le canal excréteur de la vessie. En outre, sa partie terminale, au-dessous de l’abouchement des conduits éjaculateurs, sert aussi au passage du sperme. Il s’étend du col vésical à l’extrémité du pénis.

DIVISION. — Au point de vue embryologique, on oppose l’urètre postérieur et l’urètre antérieur ; au point de vue anatomique, on décrit l’urètre prostatique, l’urètre membranacé (les deux formant l’urètre postérieur) et l’urètre spongieux (équivalant à l’urètre antérieur).

TRAJET (fig. 463). — Né dans le pelvis au niveau du col vésical, c’est-à-dire sur l’horizontale passant par le milieu de la symphyse pubienne à 3 centimètres derrière celle-ci, il va dans une première courbe à concavité antéro-supérieure contourner le bord inférieur de la symphyse, passant à 15 millimètres derrière, au-dessous, puis devant lui. Il traverse ainsi l’étage moyen du périnée antérieur. Puis il se coude brusquement et décrit une deuxième courbe qui le fait descendre dans le pénis. Le sommet de cette deuxième courbe, limite entre la portion fixe et la portion mobile de l’urètre, est à 15 millimètres devant le bord inférieur de la symphyse pubienne et un peu en arrière de la verticale passant par le bord supérieur de cet os, si bien que dans une chute en avant l’urètre est protégé.

LONGUEUR. — L’urètre mesure 16 centimètres de long, dont 25 à 30 millimètres pour la partie prostatique, 12 millimètres pour la partie membranacée et 12 centimètres pour la partie spongieuse.

FORME. CALIBRE. — La lumière de l’urètre a une forme très variable selon les points : de l’ostium externe à la base du gland, c’est une fente verticale ; dans la partie antérieure de la portion spongieuse, elle a la forme d’un T renversé ; au niveau de la partie membranacée de l’urètre, c’est une fente transversale et, dans la traversée prostatique, elle est concave en
arrière.

Le calibre aussi est très irrégulier et l’on trouve trois portions dilatées qui sont la fosse naviculaire de l’urètre dans le gland, la partie bulbaire au niveau de la partie postérieure du corps spongieux et enfin le sinus prostatique. Le méat est généralement le point le plus étroit du canal et en tout cas le point le moins dilatable. Il a généralement 7 millimètres de large.

Au contraire, la partie bulbaire mesure plus de 10 millimètres de largeur.

RAPPORTS. — Ce sont toujours les rapports de l’urètre, mais dans une première partie de son trajet il présente une hypertrophie considérable de sa couche glandulaire, c’est la prostate (voir p. 357), puis une hypertrophie de sa couche musculaire, c’est le sphincter de l’urètre, puis une hypertrophie de sa couche spongio-vasculaire, c’est le corps spongieux.

La partie membranacée (fig. 443) s’étend de l’apex de la prostate au fascia inférieur du diaphragme uro-génital. Il est entouré par le muscle sphincter de l’urètre, lui-même recouvert par le prolongement du fascia supérieur du diaphragme uro-génital, et est relié en arrière au cap anal par le muscle recto-urétral. Latéralement, il répond aux vaisseaux et nerfs
pudendaux internes et au bord interne du muscle élévateur de l’anus. En avant, il répond à la veine profonde du pénis, qui monte vers le plexus prostatique et le sépare du ligament arqué du pubis.

La partie spongieuse de l’urètre (fig. 468, 469) est en rapport tout le long de son trajet avec les mêmes éléments anatomiques ; seulement, tandis que ces éléments sont écartés les uns des autres au niveau du triangle ischio-bulbaire, ils se rassemblent et se juxtaposent en avant pour constituer le pénis.

Il pénètre très obliquement dans le corps spongieux, formant avec le bulbe du pénis un angle aigu ouvert en arrière, et il chemine d’abord dans un sillon de la face supérieure du corps spongieux, puis ce sillon devient un canal. L’urètre pénètre ainsi dans le fascia inférieur du diaphragme uro-génital, puis, devenu horizontal, chemine en dessous de lui dans l’étage moyen du périnée antérieur. Superficiellement, c’est le triangle ischio-bulbaire.

Notons que le fascia superficiel du périnée, en se réfléchissant en haut et en arrière pour retrouver le bord postérieur du fascia inférieur du diaphragme uro-génital, limite une loge du périnée antérieur que Velpeau appelait « loge en crosse de pistolet » et où se développent les infiltrations d’urine.

MOYENS DE FIXITÉ. — L’urètre est bien fixé à l’origine, le col vésical ne se déplaçant que fort peu ; il est bien fixé aussi par le ligament suspenseur du pénis ; néanmoins la structure élastique de ce dernier permet d’effacer l’angle séparant la portion fixe de la portion mobile et d’introduire un béniqué dans l’urètre postérieur.

CONFIGURATION INTÉRIEURE (fig. 464). — Dans sa partie prostatique l’urètre présente sur sa paroi postérieure une saillie verticale, le colliculus séminal qui s’effile à ses deux extrémités et mesure 10 à 15 millimètres de haut et 3 d’avant en arrière ; en haut le colliculus séminal se prolonge par deux freins divergents, en bas par une crête urétrale médiane.
Au milieu du colliculus s’ouvre l’utricule prostatique et, sur ses parties latérales, les conduits éjaculateurs. Dans les dépressions qui limitent le colliculus séminal de part et d’autre, s’ouvrent les canaux excréteurs de la prostate.

Dans la partie spongieuse, indépendamment de plis muqueux longitudinaux que la traction efface, on note une valvule et de nombreux orifices. La valvule est nommée valvule de la fosse naviculaire de l’urètre ; elle est disposée transversalement sur la paroi dorsale de l’urètre, à 1 ou 2 centimètres de l’ostium externe de l’urètre : elle limite avec la paroi urétrale
une sorte de dépression en nid de pigeon.

Les orifices conduisent dans les lacunes urétrales et dans les glandes bulbo-urétrales.

On distingue deux catégories de lacunes urétrales : les grandes sont disposées le long de la ligne médiane dorsale, les autres s’ouvrent un peu partout. Toutes sont de simples dépressions de la muqueuse creusées obliquement dans l’épaisseur de la paroi urétrale et dirigées d’avant en arrière.

Les glandes bulbo-urétrales débouchent l’une à côté de l’autre sur la face inférieure de l’urètre, à la partie antérieure de la partie bulbaire.

STRUCTURE. — La paroi urétrale comprend une tunique musculaire et une tunique muqueuse.

La tunique musculaire se compose d’une couche externe de fibres circulaires, dont la partie supérieure épaissie forme le sphincter lisse, et d’une couche interne de fibres longitudinales.

Dans le chorion de la tunique muqueuse existe une couche spongio-vasculaire dont le développement donnera le corps spongieux.

VAISSEAUX ET NERFS

Les artères de l’urètre prostatique viennent des artères de la prostate, la partie membranacée de l’urètre reçoit quelques rameaux de l’artère rectale moyenne et, à part ces rameaux collatéraux, le reste de l’urètre est irrigué par le système de l’artère pudendale interne, par l’intermédiaire des artères bulbaire du pénis, urétrale, vésicale antérieure et dorsale du
pénis.

Les veines gagnent successivement la veine dorsale profonde du pénis et le plexus prostatique.

Les lymphatiques de l’urètre antérieur vont aux noeuds lymphatiques inguinaux et iliaques externes, ceux de l’urètre postérieur aux noeuds lymphatiques iliaques externes et iliaques internes.

Les nerfs viennent du plexus hypogastrique inférieur et du nerf pudendal interne.

© Grégoire & Oberlin - Précis d’anatomie - 11e édition - Editions EMInter
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