Le vagin est sans aucun doute l’une des parties les plus intimes, délicates et sensibles du corps de la femme. L’entretenir au quotidien permet d’éviter les infections, qui peuvent causer de graves maladies. Cependant, plusieurs femmes prennent soin de leur vagin comme elles le font, avec n’importe quelle autre partie de leur corps. En réalité, l’hygiène vaginale doit se faire de façon tout à fait différente. Cependant, comment s’y prendre pour avoir une bonne santé vaginale? Retrouvez ici, 12 conseils, pour prendre soin de votre zone vaginale au quotidien.
Ne jamais laver l’intérieur du vagin
Le vagin est un organe qui se nettoie tout seul. Il n’a donc pas besoin d’être nettoyé avec de l’eau, du vinaigre ou tout autre liquide. Pour s’auto-nettoyer, cet organe produit du mucus de couleur blanchâtre. Faute de désinformation, certaines femmes nettoient ce mucus. Pourtant, cette sécrétion vaginale n’est pas un signe de malpropreté. Au contraire, “l’écoulement“ est une fonction corporelle saine et normale.
Le mucus contient énormément de bonnes bactéries ou lactobacilles, qui aident le vagin à maintenir son pH acide et à lutter contre les infections. Il n’est donc pas conseillé de se laver l’intérieur du vagin.
Nettoyer correctement sa vulve
Même s’il est contre-indiqué de se laver l’intérieur du vagin, le nettoyage de la partie externe du vagin, la vulve, reste tout de même très important. En effet, la vulve, partie externe du vagin est le lieu de transit des micro-organismes, de l’extérieur vers l’intérieur du vagin. Ce n’est pas chose extraordinaire qu’elle renferme quelques résidus d’urine ou d’excréments. Il convient donc de bien nettoyer cette partie de l’organe génital, au risque d’attraper certaines infections comme les mycoses vaginales.
Il est tout aussi important de choisir convenablement le produit à utiliser pour le nettoyage. L’utilisation d’un produit inadéquat peut provoquer une irritation. Les médecins recommandent d’utiliser des produits naturels et sans parfum, pour faire la toilette. Il est aussi conseillé de nettoyer cette partie de l’organe génital aussi souvent que possible.
Faire des examens gynécologiques
L’une des choses les plus indiquées concernant la santé vaginale, c’est de passer un examen gynécologique. Même avec une excellente santé globale et en l’absence de symptômes évidents, il est nécessaire de subir un contrôle de routine chez un gynécologue, au moins une fois tous les 6 à 8 mois. Un tel examen permettra d’identifier les maladies dans les premiers stades et de les traiter efficacement.
Il est également conseillé de consulter un gynécologue obstétricien, en cas de malaise ou de constatation inhabituelle. Il peut s’agir par exemple d’un écoulement désagréable, de douleurs ou de démangeaisons au niveau du canal vaginal. Pour les femmes les plus hésitantes, retarder la visite chez le spécialiste n’est pas une option. Rappelons ici que la plupart des “maladies féminines“ ont des suites profondes. A titre d’exemple, l’inflammation est source d’infertilité et l’érosion cervicale peut se développer en une tumeur. D’où la nécessité de consulter en cas de problèmes.
Il est aussi fortement déconseillé de s’auto-médicamenter. La santé vaginale doit être une priorité pour toutes les femmes. Le bon fonctionnement du vagin est étroitement lié à la capacité de la femme à procréer. Si une femme ressent des symptômes indiquant une infection ou remarque des changements notables dans son calendrier des menstruations, elle devrait consulter son gynécologue plutôt que de se traiter avec des herbes ou d’autres remèdes populaires.
Faire attention à l’attitude vestimentaire
Pour garantir une bonne hygiène vaginale, il n’est pas indiqué de porter des vêtements qui empêchent ou entravent l’aération de la région vaginale. Des sous-vêtements trop étroits ou serrés perturbent le flux normal du sang vers le bassin et les organes génitaux. Ils peuvent également créer un environnement favorable à la prolifération de certaines bactéries.
Dans la mesure du possible, si l’environnement domestique le permet, il est conseillé que l’adolescente dorme dans des vêtements amples et même sans culotte. Les bas (jupes, collants, culottes, etc.) faits en tissus synthétiques sont aussi à éviter. Le port des dessus en coton est très recommandé, par les médecins. Aussi, est-il important de bien laver ses sous-vêtements et de les changer régulièrement par jour.
Avoir une bonne habitude alimentaire
Voici une liste des aliments qui peuvent améliorer la santé vaginale.
L’ail
L’ail a des propriétés antifongiques et antimicrobiennes qui aident à prévenir les problèmes tels que les démangeaisons, les brûlures, les odeurs, les écoulements et même les infections. En outre, il renforce le système immunitaire, de sorte que le corps est prêt à combattre les infections. Ces propriétés sont principalement présentes dans l’ail cru.
Le yaourt
Le yaourt offre un double avantage pour la santé vaginale. Les probiotiques qu’il contient, renforcent la microflore vaginale, la maintenant en bonne santé et aident à prévenir les infections fongiques. En outre, une dose supplémentaire de calcium dans le Yaourt peut aider à améliorer les symptômes du syndrome prémenstruel.
Les fruits
Selon une étude de la faculté de médecine de l’Université de Pennsylvanie, les femmes qui mangent deux fruits ou plus par jour sont 11% moins susceptibles de développer des fibromes utérins, que celles qui n’en mangent pas. De plus, les fruits offrent une bonne dose de fibres et facilitent la digestion.
La canneberge
Nous parlons des avantages des fruits, mais nous avons décidé de mettre en évidence la canneberge, pour sa grande efficacité dans la lutte contre les infections urinaires. Ce fruit aide à équilibrer le pH vaginal et, ses propriétés acides aident à éliminer les bactéries qui causent les infections vaginales. Ce n’est pas un fruit très populaire dans certains pays, mais si vous souffrez d’infections récurrentes, cela vaut la peine de faire des recherches.
L’eau
L’hydratation s’est avérée être un moyen efficace de garder la zone vaginale humide et lubrifiée. Il est conseillé de boire en moyenne 2 litres d’eau par jour, pour une bonne santé vaginale.
Le thé vert
Le thé vert contient des substances appelées catéchines poly-phénoliques, capables de tuer la bactérie E. coli (l’une des bactéries responsables des infections des voies urinaires), selon une recherche publiée dans la revue Frontiers in Microbiology. En outre, la caféine dans le thé vert peut aider à soulager les symptômes du syndrome prémenstruel.
Le chou frisé
Pour lutter contre la sécheresse vaginale, les démangeaisons et les brûlures, le chou frisé est un excellent allié. Cette source de vitamines C et A, aide à améliorer la circulation sanguine et renforce le système immunitaire. Ajoutez du chou frisé à votre alimentation vous évitera la sécheresse vaginale.
Des aliments comme la viande rouge, lorsqu’ils sont consommés en excès, peuvent altérer votre équilibre naturel.
Utiliser des préservatifs
Il ne faut pas considérer les préservatifs uniquement comme un moyen de protection contre la grossesse. Les préservatifs favorisent aussi la bonne santé vaginale. Assurez-vous d’en utiliser si jamais vous avez l’intention de passer la nuit avec un nouveau partenaire. Ainsi, porter des préservatifs vous protégera contre les bacilles pathogènes, qui sont souvent à l’origine des infections génitales. Avec les préservatifs, le risque de contracter les maladies sexuellement transmissibles (MST) est moindre.
En outre, les préservatifs féminins sont beaucoup plus protecteurs que les préservatifs masculins. Ils aident à protéger les lactobacilles ; micro-organismes qui contribuent au maintien de la santé vaginale. Les préservatifs aident aussi à maintenir le pH de l’intérieur du vagin acide. Cette habitude peut vous aider à maintenir le bon fonctionnement de votre vagin.
Utiliser des lubrifiants
Les lubrifiants aident à prévenir l’irritation des lèvres et de la peau vaginales, lors d’un rapport sexuel. La lubrification se produit naturellement, mais certaines femmes ne produisent pas assez de lubrifiants. L’utilisation de lubrifiants artificiels, peut aider à prévenir les frottements et les irritations.
Il n’est pas conseillé d’utiliser de la vaseline ou d’autres produits à base d’huile. Ils peuvent en effet briser le latex et le rendre inefficace. Cela peut causer des infections graves telles que la vaginite.
Uriner après chaque rapport sexuel
Il arrive très souvent que lors d’un rapport sexuel, des bactéries indésirables adhèrent à l’organe génital ou à la vessie de la femme. Ces bactéries peuvent facilement se propager vers la cavité utérine. Pour éviter cela, il est conseillé d’uriner après chaque rapport sexuel.
L’urine contient de l’ammoniac, une base faible qui, au contact de certaines bactéries provoque leur destruction. Cette méthode est utile, simple et efficace, pour maintenir la santé vaginale et prévenir des infections urinaires.
Bien se nettoyer après les scelles.
Il peut aussi arriver qu’après la scelle, des bactéries se déposent à l’extrémité du vagin. Il faut faire attention en se nettoyant le rectum et ne pas simplement frotter de gauche à droite.
Il est préférable de nettoyer l’anus de l’avant vers l’arrière. De cette façon, vous évitez de faire avancer les bactéries de l’anus, qui sont nocives pour votre région intime. Effectuez cette action, en gardant le papier aussi loin que possible de l’intérieur du vagin.
Bien s’épiler
Les poils pubiens jouent un rôle important dans le maintien de la santé vaginale. Ils protègent la peau de la région vaginale, des irritations et des infections. Aujourd’hui, le rasage des poils pubiens avec de la cire est la norme pour les jeunes filles. Il arrive que les poils poussent excessivement, produisent de la chaleur et fassent transpirer la zone intime. La sueur peut même mouiller les sous-vêtements. Les poils pubiens doivent donc être coupés régulièrement.
Il n’est toutefois pas nécessaire, d’enlever tous les poils pubiens. Aussi, lors du rasage, faites attention à ne pas qu’un poil s’introduise dans le vagin. Ce dernier pourrait irriter voire infecter la zone vaginale.
Éviter l’hypothermie
L’hypothermie est une condition, qui survient à la suite d’une chute de la température corporelle en dessous des niveaux normaux, c’est-à-dire en dessous de 36,6°C. Cette condition survient souvent chez les personnes âgées, ainsi que chez les personnes dont l’immunité est affaiblie. L’hypothermie peut provoquer des processus inflammatoires dans les organes pelviens et, particulièrement dans le vagin.
Il ne s’agit pas seulement d’écoulements désagréables, de démangeaisons des lèvres et de douleurs, mais aussi de conséquences graves, par exemple une inflammation des pédicules utérins. Faites beaucoup attention à maintenir votre corps au chaud surtout en période de fin d’année. Une complication grave de cette affection est l’infertilité.
Améliorer votre style de vie
L’abus d’alcool, le tabagisme et la prise de stupéfiants affectent négativement la santé vaginale d’une femme. Ce mauvais style de vie peut entraîner entre autres, l’affaiblissement du système immunitaire. La prise de substances psychotropes en particulier, est une cause de perturbations hormonales, et d’infertilité.
Plus le mode de vie d’une femme ou d’une jeune fille est sain, moins il y a de risques pour son système reproducteur et pour sa progéniture. Ce conseil est particulièrement pertinent pour les femmes enceintes ou celles qui viennent de planifier une grossesse.