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Ablation de la prostate : indications et effets secondaires  

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Ablation de la prostate : indications et effets secondaires  
Chirurgien fait une ablation de la prostate

Encore appelée prostatectomie radicale, l’ablation de la prostate est une intervention chirurgicale qui s’effectue dans l’optique de retirer une prostate défectueuse et certains tissus environnants. Pratiquée principalement chez les patients de moins de soixante-dix ans, la prostatectomie est réservée aux cancers ou tumeurs plus avancés. Zoom sur les indications, les techniques et les éventuelles conséquences de l’ablation de la prostate.

Ablation de la prostate : définition et indications

L’ablation de la prostate est un acte chirurgical qui a pour but d’enlever la prostate atteinte d’un patient, de même que les ampoules différentielles et les vésicules séminales.

Rappelons que la prostate est une glande de l’appareil génital de l’homme, et elle est localisée en face du rectum, au bas de la vessie. Elle assure la sécrétion et le stockage du liquide séminal, un fluide que compose une bonne part du sperme, et permet d’alimenter et de conduire les spermatozoïdes pendant un acte sexuel.

Réalisée dans le cadre du cancer de la prostate, l’ablation de la prostate figure parmi les thérapies proposées aux patients affectés, à l’instar de la radiothérapie et de la curiethérapie.

Comment se déroule l’ablation de la prostate ?

La prostatectomie se pratique suivant plusieurs techniques chirurgicales, selon le type d’incision et le type de tumeur :

  • L’ablation de la prostate par voie rétropubienne

Pour retirer la prostate atteinte, le médecin procède à une incision au niveau de l’abdomen, précisément dans la partie inférieure. La prostatectomie qui se déroule par voie rétropubienne est la technique la plus pratiquée, puisqu’elle permet de bien visionner non seulement la prostate, mais aussi les vésicules séminales.

  • L’ablation par voie coelioscopique

Elle consiste à pratiquer plusieurs petites incisions au niveau de l’abdomen plutôt qu’une seule plus large, et d’enlever la prostate en utilisant un endoscope. Celui-ci est un instrument optique médical qui permet d’examiner la cavité abdominale et le bas ventre. Parfois, un robot d’assistance à la cœlioscopie est utilisé dans le cadre de l’intervention. L’automate permet de visualiser en trois dimensions de la prostate et des tissus autour, ce qui facilite la pratique de l’acte chirurgical.

  • L’ablation de la prostate par voie périnéale

Cette technique consiste à faire une petite incision entre l’anus (par le périnée) et le scrotum. L’ablation de la prostate périnéale peut être pratiquée chez les patients qui ont subi plusieurs opérations au niveau du ventre, ou chez les personnes atteintes d’obésité.

Ablation de la prostate : effets secondaires

Comme toute intervention chirurgicale, la prostatectomie comprend des risques pour le patient. Les effets indésirables possibles sont :

  • Un hématome ;
  • Une infection ;
  • Les troubles sexuels : l’ablation de la prostate élimine définitivement l’éjaculation, mais la sensation de plaisir n’est pas altérée ;
  • L’incontinence urinaire.

Dans le cas d’une atteinte des structures de la prostate par les cellules cancéreuses, le professionnel de santé peut retirer les nerfs ainsi que les vaisseaux qui permettent l’érection et qui passent par la prostate. Le patient sera impuissant dans ce cas, c’est-à-dire que l’homme ne sera pas en mesure de garder une érection ferme permettant un rapport sexuel.

Quelles sont les suites de la prostatectomie ?

Dans un intervalle de trois semaines et trois mois qui suivent l’opération chirurgicale, une consultation médicale est programmée. Le médecin va procéder à nouveau à un toucher rectal, et déterminer le taux de PSA (antigène prostatique spécifique), qui s’avère être un indice de mesure de l’activité de la prostate. Après cela, on recommande d’effectuer une consultation annuelle.

Lorsque le taux de PSA est en dessous de 0,2 ng/ml dans les dix ans qui suivent l’intervention, on parle de rémission après une ablation de la prostate. Par contre, si le taux dépasse 0,2 ng/ml pendant plusieurs dosages consécutifs, le médecin fera un bilan complet et proposera une prise en charge adaptée.