Un accident ischémique transitoire est un épisode court dans lequel se produit une interruption temporaire du flux sanguin dans un vaisseau cérébral. L’AIT est encore appelé mini accident vasculaire cérébral, car les symptômes ressemblent à ceux d’un patient victime de l’AVC. Les épisodes d’attaques ischémiques transitoires indiquent que le patient court un risque plus grave d’accident vasculaire cérébral. L’individu présentant des signes de cette anomalie doit impérativement consulter un médecin. Qu’appelle-t-on un accident ischémique transitoire ou AIT ? Quelles sont ses causes ? Quels sont ses signes et ses traitements ? Réponses dans ce billet.
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Accident Ischémiques Transitoire : qu’est-ce que c’est ?
Un accident ischémique transitoire est une sorte d’accident vasculaire cérébral. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est également appelé mini accident vasculaire cérébral. En effet, cette anomalie ne présente que des symptômes à court terme. Cependant, dans certains cas, des lésions cérébrales irréversibles peuvent résulter de l’apparition d’une attaque ischémique transitoire. De plus, l’accident ischémique transitoire constitue un dispositif d’alerte très efficace. Selon les statistiques, près de la moitié des personnes touchées par cette maladie subissent un accident vasculaire cérébral dans les 90 jours suivants.
Un accident ischémique transitoire se produit lorsqu’une artère majeure est temporairement obstruée par un caillot sanguin. Ce dernier empêche le cerveau de recevoir le flux sanguin et l’oxygène nécessaire à son bon fonctionnement. La durée de cette attaque est généralement de 1 à 5 min. Les symptômes qui en résultent sont parfois si légers, qu’ils ne se font sentir qu’après des heures. Il est important de savoir que l’ischémie peut survenir dans n’importe quel organe, ce qui peut entrainer une hémorragie ou un choc.
Quelles sont les causes de l’accident ischémique transitoire ?
Les causes d’un accident ischémique transitoire et celles d’un accident vasculaire cérébral sont identiques. Un AIT se présente au cours du blocage de l’une des artères alimentant le système nerveux. Ce blocage provoque le rétrécissement des artères qui engendre à son tour la formation d’un caillot dans le sang. Ainsi, un thrombus se forme dans l’une des artères contribuant au fonctionnement du cerveau ou dans une autre partie de l’organisme. En effet, les caillots sanguins sont les principaux facteurs de l’accident ischémique transitoire.
En dehors de toutes ces causes, il y a également :
- L’hypertension artérielle qui est également un facteur à l’origine de cette maladie. La plupart des individus qui ont une hypertension artérielle ont une forte probabilité d’être touchés par l’AIT. Par contre, ceux dont la tension est normale sont exclus vis-à-vis de la maladie. Vous devez savoir que plus votre tension monte et plus le risque de subir un AIT est élevé. Au contraire, un individu dont la tension artérielle est plus basse que la normale à 50 % de chance d’éviter un accident ischémique transitoire.
- La consommation du tabac représente également une des causes de nombreux accidents vasculaires cérébraux. Ici, l’individu qui consomme en moyenne 1 paquet de cigarettes par jour est plus exposé à un accident ischémique transitoire. Il faut savoir que plus vous consommez et plus le risque est élevé. L’idéal est de diminuer ou d’arrêter la consommation du tabac, car cela permet de réduire tous les risques d’accident vasculaire cérébral.
- La fibrillation auriculaire ainsi que les maladies cardiaques sont des facteurs à risques de l’accident ischémique transitoire. En effet, ces anomalies sont associées aux accidents vasculaires cérébraux. Par ailleurs, pour y faire face, il faut consulter un médecin, afin de se faire prescrire des anticoagulants.
- La consommation de l’alcool fait aussi partie des causes de l’AIT. Pour cela, il faut réduire complètement la quantité d’alcool consommée. Ainsi, cela vous permet de limiter le risque de subir un accident vasculaire cérébral.
En outre, le diabète est aussi considéré comme un facteur pour les attaques cardiovasculaires et cérébrovasculaires. Cependant, un taux moyen de sucre dans le sang permet de limiter tous les risques. Il faut savoir qu’un taux important de cholestérol représente aussi une cause de cette anomalie. Une mauvaise alimentation, ainsi qu’un mode de vie malsain font aussi partie des facteurs à risques de l’accident ischémique transitoire. Il faut ajouter à ces éléments le surpoids, le manque d’activité sportive, un mauvais régime alimentaire et enfin la consommation de la drogue.
Les maladies liées aux vaisseaux sanguins sont également à prendre en compte pour ne pas subir ce type d’attaque. De plus, la prise des pilules œstroprogestatives ainsi que les traitements qui contiennent de l’œstrogène peuvent augmenter le risque de l’accident ischémique transitoire. Pour finir, vous avez également les antécédents familiaux et l’âge (vieillissement).
Quels sont les symptômes de l’accident ischémique transitoire ?
Les manifestations de l’AIT varient en fonction de l’artère obstruée. Généralement, la partie de l’organisme la plus touchée se localise au niveau des artères carotides. En effet, ces dernières contribuent au fonctionnement du système nerveux. Si l’une d’entre elles est touchée, il y aura une complication au niveau de l’œil du côté de l’artère obstruée. Ainsi, un individu qui présente un blocage au niveau de la carotide droite aura des troubles de vision dans l’œil droit. De plus, ce symptôme sera accompagné d’une perte de langage ou d’une paralysie.
En dehors de ses différentes manifestations, vous avez :
- Des maux de tête intenses ;
- La paralysie du visage ;
- Les troubles de l’équilibre sans vertige ;
- Les troubles sensitifs unilatéraux.
Il est important de savoir que la formation des caillots est aussi possible au niveau du tronc basilaire provoquant alors une insuffisance vertébro-basilaire. Cette complication peut également affecter le centre de contrôle de l’équilibre du cerveau. L’individu touché aura alors des vertiges, des difficultés de compréhension du langage et des pertes de sensation.
Quels sont les traitements de l’accident ischémique transitoire ?
De nombreux moyens sont disponibles pour combattre les AIT. Avant tout, il faut prendre pour habitude de contrôler les facteurs à risques de cette anomalie. De plus, il est conseillé de prendre des médicaments limitant le risque de coagulation. Il est important de savoir que le traitement de l’accident ischémique transitoire a pour objectifs de prévenir l’AVC. Ainsi, il faut limiter la consommation du tabac, contrôler le taux de sucre dans le sang et enfin vérifier tout le temps sa tension.
Les traitements médicamenteux
Les individus à risque doivent recevoir des anticoagulants. Pour eux, les médicaments fabriqués à base de l’aspirine, du dipyridamole et du clopidogrel sont conseillés. Ils permettent en effet de réduire le risque de formation de caillot dans le sang. En plus de cela, il y a les médicaments préparés à base de l’aspirine et du clopidogrel qui sont très efficaces. Ils contribuent à la coagulation, afin de réduire l’écoulement sanguin, lors de la lésion vasculaire. Il est important de savoir que la prise simultanée de l’aspirine et de clopidogrel a un effet plus rapide que celle de l’aspirine uniquement.
Par ailleurs, si le caillot de sang responsable de l’accident ischémique transitoire provient du cœur, il est recommandé de prendre de la warfarine. Cet anticoagulant permet de réduire la force de coagulation du sang. Le dabigatran, l’apixaban et le rivaroxaban sont également adaptés pour remplacer la warfarine. En outre, ces 3 anticoagulants sont plus récents et plus pratiques. Leur action est plus rapide et ils ne nécessitent pas de test sanguin, pour contrôler leur efficacité.
Le dabigatran, l’apixaban et le rivaroxaban n’interagissent pas avec les aliments consommés. Par ailleurs, pour tirer profit de ces médicaments, il faut prendre l’un de ces médicaments deux fois par jour.
La chirurgie
Pour adopter un traitement contre l’accident ischémique transitoire, le médecin doit connaître le degré d’obstruction des artères. En effet, quand le sujet est à haut risque, il doit absolument subir une intervention chirurgicale. Autrement dit, si l’artère est obstruée à plus de 80 %, l’endartériectomie carotidienne est le meilleur moyen pour limiter le risque. Cette intervention chirurgicale consiste à éliminer les dépôts graisseux ainsi que les caillots circulants dans le sang.
Par ailleurs, cette chirurgie peut décoller des éléments qui vont circuler dans le sang et obstruer l’artère. Elle peut donc représenter un risque pour le déclenchement de l’accident vasculaire cérébrale. Toutefois, après cette opération chirurgicale, le risque d’AVC est écarté pendant une bonne durée. L’idéal est de chercher un excellent chirurgien du domaine afin de subir l’endartériectomie carotidienne dans les meilleures conditions.
Pour finir, ce type de traitement peut aussi provoquer une crise cardiaque, car les individus qui subissent souvent cette chirurgie présentent des maladies du cœur.
Stents
Pour les individus dont la santé ne permet pas de subir une opération chirurgicale, il est conseillé de subir une angioplastie avec stent. En effet, lors de cette intervention, le chirurgien introduit une petite prothèse tubulaire dans l’artère touchée. Après cela, la prothèse est gonflée pendant quelques secondes, afin d’augmenter le volume de l’artère. Pour maintenir la dilatation, il faut introduire un stent. Cela contribue à éviter l’obstruction de l’artère, permettant ainsi d’être à l’abri de l’accident ischémique transitoire.