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Angiokératomes du scrotum : quels traitements ?

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Angiokératomes du scrotum : quels traitements ?

Les angiokératomes constituent une affection assez particulière de l’organisme. En effet, selon la zone où elle apparait, elle peut être bénigne ou très dangereuse. Elle se manifeste généralement par de petites élevures rouges -violacées situées sur une région spécifique du corps comme le scrotum, le doigt et plus rarement sur la peau du pénis ou sur le gland. Les symptômes de l’angiokératome du scrotum apparaissent le plus souvent après l’âge de 30 ans et ne provoquent habituellement aucun dégât chez le patient. Toutefois, il est essentiel que vous ayez une idée des différentes caractéristiques pour distinguer les différentes formes de cette affection.

Qu’est-ce qu’un angiokératome du scrotum ?

L’angiokératome du scrotum est une lésion cutanée se présentant sous la forme d’une petite papule de couleur lie-de-vin qui est recouverte d’un enduit kératosique dur. Elle est souvent associée à des dilatations veineuses des bourses.

Si pour beaucoup elle n’est pas considérée comme une véritable maladie à cause de son caractère bénin, elle reste tout de même une source de gêne pour ses victimes. Les angiokératomes sont très généralement localisés de façon physiologique sur la vulve des femmes âgées, ainsi que sur le scrotum des hommes dont l’âge est supérieur à 40 ans. Lorsqu’ils progressent, il n’est pas rare de les voir atteindre la verge et les cuisses.

Quelle est la cause des angiokératomes ?

Les experts de la médecine n’ont pas encore pu identifier les causes officielles de l’apparition des angiokératomes sur le corps humain. Toutefois, bien que les raisons ne soient pas connues pour le moment, on peut se baser sur diverses situations pour élaborer des hypothèses.

Ainsi, pour beaucoup de spécialistes de la dermatologie, l’angiokératome du scrotum est dû à une hyperpression veineuse. Notez tout simplement que cette maladie n’est aucunement liée à un défaut d’hygiène et qu’elle ne constitue pas une maladie contagieuse sexuellement transmissible.

Quels sont les symptômes de l’angiokératome du scrotum ?

L’angiokératome est une maladie qui apparait généralement sans prévenir. Lorsque l’on parle de l’angiokératome du scrotum, sachez qu’elle est très peu fréquente chez les adolescents. Elle vise plutôt les hommes de plus de 30 ans et dans une moindre mesure les femmes.

S’il est vrai qu’elle ne prévient pas avant d’apparaitre, elle présente tout de même des symptômes assez faciles à remarquer. En effet, l’angiokératome se manifeste par de petites papules (ou boutons) rouges qui apparaissent le long des vaisseaux présents à la surface du scrotum.

Comment fait-on le diagnostic de l’angiokératome du scrotum ?

La plupart du temps, les angiokératomes sont diagnostiqués par un dermatologue. Ce dernier se base sur le simple aspect du scrotum pour déterminer si le patient est malade ou non. Cependant, le diagnostic devient plus complexe lorsqu’il s’agit d’une forme d’angiokératome plus dangereuse comme l’angiokératome diffus.

En effet, dès lors que le patient a une suspicion clinique, il est important qu’il demande l’avis d’un spécialiste. Ce dernier aura à analyser l’arbre généalogique du patient tout en recherchant ses antécédents familiaux, car cette forme d’angiokératome est génétique.

Si le patient est un homme, le médecin peut s’aider du dosage de l’activité de l’alpha galactosidase. Il est également conseillé l’utilisation d’une méthode de dosage urinaire du composé G3b.

Comment traiter un angiokératome du scrotum ?

Lésion cutanée du scrotum

L’angiokératome du scrotum étant une maladie bénigne, son traitement n’est pas indispensable. En réalité, il n’est envisagé que sur la demande express du patient. Étant donné qu’il ne s’agit pas à proprement parler d’une maladie, aucun traitement n’est donc nécessaire. De plus, l’apparition de ces taches sur la partie génitale ne gêne pas la vie sexuelle.

Généralement, ils ne sont même pas remarqués par les partenaires. Cependant, nombreux sont les hommes qui sont gênés d’un point de vue esthétique par la présence de ces taches sur cette partie sensible de leur corps. Ce sont ces personnes qui sont les principaux demandeurs d’un traitement. Il est bien possible d’obtenir une diminution de la présence des angiokératomes au niveau du scrotum.

Les méthodes les plus utilisées consistent à les détruire par la chaleur à l’aide d’un bistouri électrique ou d’un laser, ou par le froid à l’aide de l’azote liquide. Notez tout de même que les angiokératomes peuvent très bien récidiver après le traitement.

Les autres types d’angiokératomes

Outre les angiokératomes du scrotum, il existe plusieurs autres formes de cette affection. Elles se distinguent les unes des autres selon la partie du corps qui est touchée. Ainsi, au nombre des atteintes qui sont également possibles, plusieurs régions peuvent être affectées comme le tronc, les doigts, la muqueuse orale et les conjonctives.

Il est donc possible de distinguer plusieurs variétés d’angiokératomes. L’angiokératome circonscrit næviforme, encore connu sous le nom de maladie nævique. C’est l’une des premières formes de la maladie qui peut potentiellement apparaître dès l’enfance.

L’angiokératome des doigts est la seconde forme la plus rapide à apparaitre. Elle s’observe surtout dès l’adolescence et principalement chez les filles. Cette forme est souvent associée à une acrocyanose (ou cyanose des extrémités).

L’angiokératome tumoral est une forme plus isolée d’angiokératome du visage. Elle se rencontre en général chez les adolescents. L’angiokératome diffus est la dernière forme de la maladie et la plus dangereuse. Elle est l’un des signes annonciateurs de la maladie de Fabry, une maladie héréditaire très grave.

L’angiokératome diffus siège le plus souvent au niveau du bassin et peut être associé à des troubles rénaux et cardiaques. Il s’agit essentiellement d’une dilatation vasculaire provoquant des papules télangiectasiques et dont la surface est kératosique à la palpation.

Les angiokératomes sous cette forme sont non seulement multiples et de petite taille, mais aussi punctiformes et pseudopurpuriques. Elles ont tendance à augmenter avec le temps pour constituer une éruption profuse, prédominant sur la racine des cuisses et sur les fesses, lui donnant ainsi une forme de caleçon (d’où le terme angiokératomes diffus, en caleçon).

L’angiokératome diffus est une maladie génétique liée au chromosome X, qui entraîne un déficit en alpha galactosidase. Si les femmes peuvent effectivement être également touchées par cette forme, elle apparaît de façon plus ou moins importante, selon le phénomène de lyonisation.

Son traitement consiste avant tout à calmer les douleurs neuropathiques qu’elle provoque par la prise d’antiépileptiques. Il existe aussi un traitement substitutif par alpha galactosidase qui peut permettre d’éviter les atteintes viscérales.