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Ataxie cérébelleuse : causes, symptômes, traitements

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Ataxie cérébelleuse : causes, symptômes, traitements
Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, l’ataxie ne désigne pas une maladie, mais un symptôme. De façon précise, elle se caractérise par un trouble de l’équilibre et de la coordination des mouvements d’origine neurologique. Cette sémiologie demeure présente sous plusieurs formes parmi lesquelles figure l’ataxie cérébelleuse. La principale cause de cette forme d’ataxie reste la dysfonction du cervelet. Qu’est-ce qu’une ataxie cérébelleuse ? Quels sont ces causes, symptômes et traitements ? Découvrez dans cet article toutes les réponses à ces questions que vous pourrez vous poser.

Qu’est-ce que l’ataxie cérébelleuse ?

L’ataxie cérébelleuse se manifeste par une incoordination des mouvements volontaires comme la marche. L’individu atteint de ce symptôme rencontre des difficultés à coordonner et exécuter une marche. Cette forme d’ataxie peut également affecter le langage, l’équilibre, la vision ou la déglutition. Elle survient généralement après un traumatisme du cervelet qui reste l’organe responsable de l’équilibre et de la coordination des mouvements.

Les différents types d’ataxie

En fonction de la sévérité et de la manifestation des zones atteintes au niveau du système nerveux, nous distinguons principalement deux grandes catégories d’ataxie.

L’ataxie héréditaire ou la maladie de Friedreich

Ce type de trouble neurologique reste inné. C’est une vraie affection dont les signes cliniques se développent dans le temps. En effet, la personne souffrante de ce mal ne présente pas seulement une perte de coordination des mouvements. Elle développe également d’autres atteintes comme le diabète, le dysfonctionnement ostéo-articulaires et cardiaque. Il existe plusieurs ataxies héréditaires : l’ataxie de Friedreich, l’ataxie de spinocérébelleuse, l’ataxie d’épisodique, l’ataxie spastique Charlevoix-Saguenay et l’ataxie télangiectasie.

L’ataxie acquise

À l’opposé de la maladie de Friedreich, l’ataxie acquise provient souvent d’une lésion, ou de tout autre problème touchant le système nerveux central. Lorsque le traumatisme affecte le cervelet, nous parlerons d’ataxie cérébelleuse. Il existe d’autres formes de ce type de trouble neurologique comme l’ataxie vestibulaire, l’ataxie sensitive et l’ataxie frontale.

Les causes de l’ataxie cérébelleuse

L’ataxie cérébelleuse reste souvent associée à une atteinte du cervelet. Cependant, cela ne constitue pas la seule cause de cette sémiologie. Plusieurs autres facteurs peuvent justifier le développement de cette forme d’ataxie. Nous pouvons citer notamment :
  • Les infections virales: ce symptôme peut apparaître après des infections virales comme la varicelle, l’eptein-barr virus ou encore l’echovirus. Une complication à la suite de ces affections peut toucher le cervelet et provoquer l’ataxie cérébelleuse ;
  • Une lésion crânienne: un traumatisme subi au niveau du cerveau après un accident peut causer une ataxie. Ces blessures ou coups peuvent également survenir avant ou pendant la naissance, et affecter la coordination des mouvements ;
  • Une déficience nutritionnelle : une carence en vitamine E et/ou B12 peuvent aussi entraîner l’ataxie cérébelleuse ;
  • Les maladies neurologiques: une sclérose en plaques, une tumeur cérébrale ou un accident vasculaire cérébral (AVC) demeurent des causes possibles de cette sémiologie.
De plus, la réaction à certains médicaments tels que les barbituriques ou sédatifs, les contacts réguliers avec des insecticides, la consommation excessive de l’alcool et de la drogue constitue également des éléments qui peuvent provoquer l’ataxie cérébelleuse. Par ailleurs, le transfert d’un gène d’intérêt muté depuis les parents représente une cause d’incoordination de mouvement. En outre, certaines maladies héréditaires telles que l’ataxie épisodique et l’ataxie spinocérébelleuse proviennent d’un seul gène issu d’un parent.

Les symptômes de l’ataxie cérébelleuse

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Les symptômes de l’ataxie – © Crédit : informationhospitaliere.com
Les manifestations de l’ataxie cérébelleuse restent d’ordre neurologique et mécanique. Une ataxie peut atteindre plusieurs parties du corps : les muscles des bras et des jambes, les troubles de la parole, les problèmes orthopédiques et respiratoires demeurent autant d’éléments indiquant la survenue de cette sémiologie. De façon concrète, l’individu affecté par ce trouble des systèmes nerveux présente généralement les signes cliniques suivants :
  • Une démarche ébrieuse, c’est-à-dire instable ;
  • Une difficulté à manger, à boutonner un habit ou à écrire ;
  • Une incoordination des mouvements des yeuxet des mouvements oculaires répétitifs ;
  • Une difficulté d’articulation ;
  • Une perte de coordination.
Lorsque l’ataxie provient des maladies génétiques, ces symptômes augmentent avec le temps.

Âge d’apparition et diagnostic de l’ataxie cérébelleuse

Cette forme d’ataxie touche majoritairement les jeunes enfants dont l’âge tourne autour de 3 ans. Cependant, elle peut également survenir dès la naissance en cas de maladie héréditaire ou à n’importe quel moment de la vie à la suite d’un traumatisme crânien. La détection de ce trouble qui affecte les systèmes nerveux se réalise par un examen neurologique. Avant de procéder à une analyse, le médecin cherchera à savoir davantage sur le contexte d’apparition et de l’évolution du trouble. Cela permet au professionnel de la santé d’identifier une cause et ensuite passer à l’examen pour une confirmation. L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) cérébrale et du cervelet reste le diagnostic le plus pratiqué pour déceler une ataxie. De même, la prise de sang, la réalisation d’un bilan ORL ou une d’IRM de la moelle épinière restent également des options envisageables pour diagnostiquer la sémiologie. D’un autre côté, une consultation génétique s’avérera nécessaire pour détecter une ataxie héréditaire.

Les traitements de l’ataxie

Le traitement du symptôme de l’ataxie dépend en grande partie de comment l’on soigne sa cause. Dans le cas d’un accident vasculaire cérébral, une prise en charge rapide permet d’éviter les séquelles. C’est pourquoi le moindre doute doit amener à appeler le SAMU. La prise de médicament fluidifiant le sang peut aussi aider lors d’un AVC. Si l’origine de l’ataxie reste un saignement cérébral, la réalisation d’une chirurgie demeure la meilleure solution pour empêcher toute complication. Les consommations d’antibiotiques et d’antiviraux permettent de traiter les causes liées aux infections virales. Pour l’inflammation du cervelet, la prise des stéroïdes reste nécessaire. Lorsque la cause du trouble demeure génétique ou héréditaire, le traitement curatif devient très compliqué, voire inexistant. Toutefois, la consommation de certains médicaments aide les cellules à disposer d’oxygènes afin d’évoluer moins vite. C’est dans ces circonstances qu’interviennent la kinésithérapie ou l’orthophonie. Si la première thérapie reste efficace pour corriger l’altération de la marche, la deuxième permet d’améliorer les troubles de langage. Par ailleurs, l’ergothérapie contribue à maintenir l’autonomie des patients.

Pourquoi les troubles du système nerveux central affectent-ils la réalisation des mouvements ?

Le système nerveux central encore appelé SNC comprend le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral constitué du bulbe rachidien et de la moelle épinière. Chaque organe de ce système joue un rôle spécifique. Ainsi, le cerveau donne des ordres qui restent conduits vers les muscles. Le cervelet en tant que centre de l’équilibre et de la coordination des mouvements, favorise l’exécution des mouvements volontaires. C’est pourquoi une dysfonction de cet organe provoque le manque de coordination des mouvements comme la marche. La moelle épinière assure la circulation de l’information. Le bulbe rachidien sert de pont entre le cerveau et la moelle épinière. La réalisation d’un mouvement demande en effet, une synergie d’action entre le système nerveux central avec principalement le cervelet et le tronc cérébral, l’appareil auditif et les muscles. Lorsque l’un de ces acteurs subit des défaillances, la réalisation du mouvement devient compliquée. Voilà pourquoi l’ataxie se traduit par une incoordination des mouvements.