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Auxiliaire de vie sociale : missions, formations et salaire

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Auxiliaire de vie sociale : missions, formations et salaire
Auxiliaire de vie sociale chez personne âgée.

Encore appelée auxiliaire de vie sociale, l’auxiliaire de vie est une profession qui consiste à apporter une assistance ou une aide au quotidien à certaines personnes. Connaissant actuellement un vif succès, ce métier garantit le maintien des personnes concernées à domicile au quotidien. Cependant, l’auxiliaire de vie est avant tout un professionnel, qui doit suivre une formation, afin de répondre convenablement aux besoins du patient. Quels sont les missions, la formation et le salaire d’un Auxiliaire de vie.

Missions de l’Auxiliaire de vie

L’auxiliaire de vie sociale (AVS) est une personne, ayant suivi une formation auxiliaire de vie, et qui apporte son aide aux personnes handicapées, malades, âgées, dépendantes ou fragilisées, dans leurs différentes activités quotidiennes. Dans le cadre des actes de la vie ordinaire, elle aide la personne à se lever, à se coucher, à faire ses soins hygiènes (hormis les soins infirmiers) et sa toilette.  L’auxiliaire de vie aide également les personnes en situation de handicap lors de l’appareillage.

Cette professionnelle s’occupe de tout ce qui concerne le ménage, la préparation des repas et s’assure que la personne les a consommées. L’AVS prend en charge les courses, les démarches administratives, le repassage ou les déplacements divers. Elle peut également aider la personne à se soulager en cas d’isolement social et psychologique, en l’emmenant en promenade, et à effectuer des activités en communauté, des courses, etc.

En effet, l’auxiliaire de vie travaille pendant quelques heures au quotidien, uniquement aux heures qui nécessitent sa présence. Apportant réconfort et soutien, cette professionnelle intervient suivant les modalités, qui sont décidées en fonction du cas ou de la dépendance de la personne à aider. Celle-ci peut devoir être présente très tôt dans la journée (vers six heures trente) ou très tard (vers vingt-deux heures), de même que dans les week-ends et les jours fériés. L’AVS doit aussi respecter les décisions prises par l’équipe de soins, puisqu’elle exerce dans une équipe pluridisciplinaire.  

Dans la plupart des cas, les auxiliaires de vie sont engagées par des associations réunies en fédérations :

  • Les caisses d’allocations familiales ;
  • Les caisses des mutualités sociales agricoles ;
  • Les centres communaux d’action sociale ;
  • Les communes ;
  • Etc.

Les AVS sont des femmes et elles exercent à temps partiel.

Auxiliaire de vie : quelle formation pour exercer ?


Pour être qualifié aux métiers de l’aide à domicile, y compris l’auxiliaire de vie, le principal niveau à avoir est le diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social (DEAES). Ce dernier a remplacé, depuis l’année 2016, les diplômes d’État d’aide médico-psychologique (DEAMP) et d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS). L’accès à la formation ne nécessite aucun niveau de qualification. Quant à la sélection, elle est faite sur dossier et l’admission requiert une épreuve orale. 

La formation est d’une durée de 1407 heures au total, organisée sur une période de dix à vingt-quatre mois. Elle comprend la formation théorique, qui prend près de 546 h (+21 h pour obtenir l’AFGSU 2) et la formation pratique, qui prend 840 h.

En formation continue, il existe plusieurs titres permettant d’exercer le métier d’auxiliaire de vie : le certificat professionnel (CP), qui permet d’être agent d’accompagnement auprès des adultes dépendants et le titre professionnel (TP), assistant de vie dépendance.

Auxiliaire de vie : compétences et qualités à avoir

Pour exercer le métier d’auxiliaire de vie, il faut avoir des qualités techniques et humaines :

  • Avoir le sens du contact avec les gens

À l’instar du métier d’aide à domicile, la base de cette profession est le contact humain, puisque les missions de l’auxiliaire de vie ne s’arrêtent pas aux tâches à accomplir. Cette professionnelle doit donc apprendre à s’intéresser à la personne qu’elle a à charge, à ses inquiétudes et à ses éventuelles maladies.

  • Savoir s’organiser

L’auxiliaire de vie doit être en mesure d’organiser ses journées, de même que ses tâches à réaliser au quotidien. L’organisation doit être faite suivant les besoins de chaque individu concerné. Hormis l’organisation, l’auxiliaire de vie doit être dynamique.

  • Être à l’écoute et patient

Une auxiliaire de vie doit avoir le sens de l’observation, de l’écoute et de la patience dans l’accomplissement d’un acte, dans le cadre de la détection d’une anomalie ou d’un phénomène inhabituel. Avec cette compétence, elle peut être d’une aide importante pour le personnel médical ou son entourage.

  • Être ponctuelle, honnête et discrète

Étant donné que les personnes concernées donnent accès à une importante partie de leur intimité à l’auxiliaire de vie, celle-ci doit pouvoir se tenir au secret professionnel et à ses engagements.

  • Savoir s’adapter

L’auxiliaire de vie rend visite à plusieurs patients, dans une même journée. Il est donc crucial de connaître les besoins de chaque personne, afin de lui fournir un accompagnement adapté.

  • Avoir une bonne forme physique

L’exercice de cette profession nécessite d’être en bonne forme, d’autant plus que les tâches peuvent nécessiter la sollicitation du dos et le port de charges lourdes.  

  • S’adapter à des horaires souples

Une personne dépendante l’est généralement à chaque moment et tous les jours. Ainsi, l’auxiliaire de vie doit pouvoir être prête à intervenir, lorsque la personne concernée lui fait appel le week-end, la nuit, les jours fériés, etc.

Salaire et débouchés d’un auxiliaire de vie

Un auxiliaire de vie débutant est généralement payé au SMIC, ajouté aux frais de déplacement. Le salaire net d’une expérimentée oscille entre 1 300 et 1 500 euros. Toutefois, notez que ces chiffres ne sont valables que pour un emploi à plein temps.

La demande d’auxiliaires de vie est forte, puisque le secteur est en pleine croissance. Cela s’explique par le fait que l’allongement de la durée de vie est à l’origine d’une augmentation de sujets âgés en situation de dépendance. En raison du coût élevé et de la pénurie des établissements spécialisés, les personnes concernées sont obligées de demander le service d’un auxiliaire à domicile.

En outre, plusieurs structures embauchent les auxiliaires de vie : les structures publiques comme les CCAS, les structures privées et les structures associatives. Vous pouvez vous rendre sur le site de la Direction régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale pour avoir plus d’informations sur les offres de recrutement et de formations disponibles dans le domaine.

Par ailleurs, en suivant une formation complémentaire (telle que la Mention Complémentaire) et avec de l’expérience, une auxiliaire de vie peut avoir des débouchés sur d’autres fonctions comme aide-soignante, aide médico-psychologique ou technicienne d’intervention sociale et familiale.