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Bébés prématurés : quel suivi pendant et après la Néonatalogie ?

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Bébés prématurés : quel suivi pendant et après la Néonatalogie ?

De plus en plus de bébés naissent aujourd’hui avec des pathologies sévères et surtout de manière prématurée. En France, le nombre de bébés prématurés est estimé à 180 par jour. À cet effet, il existe des unités de soins néonatals, destinées à prendre en charge ces cas d’enfants, non seulement pendant la néonatalogie, mais aussi sur le long terme. Qu’est-ce que la néonatalogie ? Qu’en est-il des symptômes et origines de la prématurité ? Quel suivi pendant et après la néonatalogie ?

Bébé prématuré : Qu’est-ce que la néonatalogie ?

Un bébé né prématurément doit nécessairement être hospitalisé pendant un bon moment en néonatalogie. En effet, la néonatalogie est une des spécialités de la médecine, qui œuvre au développement et au maintien de la santé du fœtus, du nouveau-né et du nourrisson, jusqu’aux premiers mois qui suivent la naissance.

Les bébés prématurés sont ceux nés avant la période normale de naissance. La durée normale d’une grossesse qui donnera des bébés bien portants est de 40 semaines d’aménorrhée. Tandis que chez les prématurés, elle est généralement en dessous de 37 semaines d’aménorrhée c’est-à-dire, avant la 37e semaine suivant le premier jour des dernières règles de la maman. Ces enfants sont très petits et possèdent des organes fragiles et sensibles.

On distingue trois types de prématurité :

  • La prématurité modérée : elle concerne les bébés nés entre 32 et 36 semaines d’aménorrhée, autrement dit entre 7 et 8 mois de grossesse ;
  • La grande prématurité : ce sont les enfants nés entre 28 et 31 semaines d’aménorrhée, soit environ entre 6 et 7 mois ;
  • L’extrême prématurité dont la naissance se trouve avant 28 semaines d’aménorrhée, soit six mois de grossesse. C’est le cas où les chances de survie de l’enfant sont les plus faibles.

Il est parfois possible d’éviter la naissance d’un prématuré, grâce à un traitement appelé tocolytique. Ce dernier est un médicament administré à la mère, afin de repousser les contractions utérines qui sont à l’origine des bébés prématurés.

Quels sont les symptômes et origines de la prématurité en néonatalogie ?

Quand le nouveau bébé est placé dans un service de néonatologie, c’est qu’il présente des signes à risques. Il est donc différent d’un bébé qui reste tout simplement à la maternité ou qui rentre chez lui directement.

Les bébés prématurés sont ceux qui présentent des malformations. La plupart du temps, ce sont des infections affectant le cœur, les intestins et les reins. Ils ne sont pas écartés des anomalies liées à leur développement, à une forte détresse respiratoire, ou encore à des infections de toutes sortes.

Pour cela, le rôle du médecin en charge de la grossesse ou du nouveau-né est d’exposer clairement aux parents l’état de santé de leur enfant, les difficultés ou les dangers correspondant à cet état, ainsi que des examens ou interventions qu’il aura à pratiquer sur le bébé.

Si, en tant que future mère, vous devez accoucher d’un enfant prématuré, vous pouvez le remarquer déjà grâce à quelques signes annonciateurs :

  • Un saignement vaginal assez important ;
  • Des douleurs semblables à celles des crampes d’estomac, souvent ressenties durant la période menstruelle ;
  • Des contractions de plus en plus fortes et rapprochées qui peuvent aussi être ressenties dans le bas du dos.

Face à ces différents symptômes, le mieux serait d’aller consulter un gynécologue, pour réduire le risque de naissance d’un bébé prématuré.

De plus, retenez que l’aspect prématuré des bébés n’est que le résultat de certains facteurs tels que :

  • Une anomalie au niveau de l’utérus de la mère ;
  • Un retard de développement du fœtus dans l’utérus ;
  • L’âge de la maman (moins âgée ou trop âgée) ;
  • Le tabagisme ;
  • Une situation de famille ou de société très difficile : le fait d’avoir déjà eu un bébé prématurément ;
  • Les infections de tout genre chez la mère ;
  • L’hypertension artérielle ;
  • Le diabète lié à la grossesse ;
  • Le nombre de bébés à naître ;
  • Une grossesse assimilable à la procréation assistée ;
  • Une dilatation trop tôt du col ;
  • Une rupture prématurée des membranes, suivie d’un travail prématuré et spontané.

Quel suivi du prématuré pendant la néonatologie ?

Lorsque le bébé naît prématurément, c’est le médecin néonatal ou le pédiatre néonatal qui assure sa prise en charge médicale. Ceci, de la salle daccouchement jusqu’à ce qu’il rentre chez lui. Le travail du médecin néonatal se fait dans un centre hospitalier, au sein dune unité ou dun service de néonatalogie. Il est généralement en collaboration avec des infirmiers, des puériculteurs et des psychologues. Ensemble, ils fournissent des soins continus au bébé prématuré.  

Ce dernier, après sa naissance, présente plusieurs symptômes à risque, susceptibles même de ne pas assurer sa survie. Pour cela, il doit suivre plusieurs examens de façon minutieuse en néonatalogie, afin que le médecin sache quel traitement mettre en place. Ainsi, le médecin passe à la vérification de l’état des membres, s’ils sont bien ou mal formés, à l’évaluation de sa coloration, à l’écoute de son cœur, de sa respiration, etc. Un bilan sanguin peut aussi être nécessaire.

Le médecin, une fois les examens finis et le traitement à mettre en place connu, peut alors se trouver dans l’obligation d’installer plusieurs appareils, pour assurer au mieux la survie du nouveau-né. À cet effet, il peut faire recours à :

  • Une perfusion, en guise de nourriture et de médicaments ;
  • Une sonde gastrique, qui permet de vérifier le contenu de l’estomac et de pouvoir apporter du lait pour nourrir le bébé ;
  • Un autre appareil peut être placé afin daider le bébé à respirer grâce à un masque posé sur son nez ;
  • Un appareil spécialisé pour surveiller les battements de cœur, son taux d’oxygénation, les mouvements respiratoires, et surtout sa tension artérielle.

Toutefois, l’appareil à utiliser dépendra de ce dont souffre le nouveau-né.

Cependant, le bébé prématuré est mis en couveuse. C’est un cocon à l’intérieur duquel, la température est maintenue à 34 ou 35°C, température équivalente à celle du ventre de sa maman. Cette couveuse doit être également conservée à un taux d’humidité de 80%. Lorsque le bébé pèse enfin 2 kilos, il peut en sortir tranquillement. Pendant son hospitalisation à la néonatalogie, s’il atteint l’âge de 2 mois, il bénéficiera de ses premières vaccinations.

Si l’enfant est un grand prématuré, il sera hospitalisé jusqu’au terme théorique normal. Pour les enfants qui souffrent de dysplasie broncho-pulmonaire, ils gardent une oxygénodépendance sévère, et rentrent à la maison avec l’oxygénothérapie.

Le séjour à la néonatalogie doit permettre à l’enfant de retrouver son autonomie digestive et respiratoire, ainsi qu’une régulation thermique. Si ce n’est pas le cas, il devra continuer son hospitalisation à la maison, avec le consentement des parents. Plus encore, il doit être en mesure de prendre son biberon ou le sein, normalement et efficacement, sans apnée ou bradycardie. Il faudra également vérifier que tous les dépistages ont été faits concernant l’audition, l’ophtalmologie, le métabolisme et la prévention de lanémie.

Quel suivi du prématuré après la néonatalogie ?

Quand bébé rentre finalement à la maison, il y a un grand soulagement, mais il doit être surveillé de très près, puisqu’il est un enfant à risques. Dans la plupart des cas, les bébés prématurés qui ont survécu jusqu’à la fin de la période néonatale n’ont aucun problème par rapport à leur développement.

Néanmoins, il arrive des cas où le développement du bébé reste handicapé.  Ces enfants sont très petits et en même temps très fragiles, et surtout très vulnérables sur le plan pulmonaire. Leur sensibilité aux infections de tout genre est très élevée. En général, sur le plan du développement, les prématurés ont souvent des difficultés dans les différentes acquisitions au niveau de la position assise, de la marche ou du langage. Il n’y a pas que ces dérèglements, d’autres problèmes ou séquelles peuvent encore apparaître plus tardivement.

Dès sa sortie de la néonatologie, l’enfant est assisté et suivi par un pédiatre du service de la néonatologie. Il doit faire des consultations tous les deux ou quatre mois au cours des deux premières années, et chaque année jusqu’à ses 6 ans. La fréquence de consultation varie en fonction de l’état de santé et du degré de prématurité de l’enfant.  Les consultations que le nouveau-né doit suivre tout au long de son hospitalisation sont effectuées dans le but de surveiller son développement psychomoteur et de repérer les déficiences éventuelles. Elles ne remplacent pas pour autant les consultations classiques que tous les nouveau-nés doivent effectuer.

Le nouveau-né prématuré doit vraiment être suivi, même s’il semble être en bonne santé. Il arrive des situations où c’est au moment de sa scolarisation qu’on découvre qu’il est détenteur des troubles de lapprentissage, du comportement et émotionnels, bien que tous les examens suivis jusque-là n’aient rien révélé de tel.

Le suivi du prématuré après la sortie de la néonatalogie est le plus souvent conseillé, pour les enfants grands prématurés, ces bébés nés avant 32 semaines daménorrhée. Toutefois, il peut être également indiqué à un enfant né plus tard avec des difficultés en service de néonatologie.

Par ailleurs, en ce qui concerne le suivi après la néonatalogie, il faut nécessairement tenir compte de la notion de l’âge corrigé. Il s’agit de l’âge que devrait avoir l’enfant, s’il était né à la date normale daccouchement. Cet âge corrigé permet d’évaluer le niveau de croissance et de développement de l’enfant prématuré, car il prend en compte les semaines manquantes de grossesse. Il aide aussi à savoir comment alimenter l’enfant en considérant la maturité normale de son intestin. L’âge corrigé est pris en compte jusqu’à ce que lenfant ait 2 ou 3 ans.