Maladie reconnue depuis 2011 par l’Organisation Mondiale de la Santé, la bigorexie n’est pas encore vraiment connue en France. Elle touche tant les grands sportifs que les sportifs amateurs. Elle est causée par plusieurs facteurs et peut engendrer des conséquences néfastes. Que savoir sur la bigorexie et quelles sont ses causes ? Comment se manifeste-t-elle ? Quels traitements utiliser pour guérir de cette maladie ? Voici des éléments sur le trouble de l’addiction au sport.
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Que savoir sur la bigorexie et quelles sont ses causes ?
Caractérisée par une dépendance à l’activité ou à l’effort physique, la bigorexie peut cacher plusieurs autres troubles. Cette dépendance est classée dans le groupe des addictions comportementales. En réalité, la bigorexie est généralement associée à des troubles de l’alimentation. Les conditions favorables à cette maladie se mettent en place, à cause d’une façon particulière de pratiquer le sport.
En effet, le sport peut être un effort pénible au début. Cependant, à un certain stade, cette pratique permet de libérer des endorphines. Lesquelles procurent une sensation de plénitude, de bien-être et de bonheur au sportif. Ainsi, les personnes bigorexiques (sportifs) associent habituellement le sport à un moyen de soulager l’anxiété ou même une douleur passée ou actuelle.
Par ailleurs, l’envie d’avoir un corps parfait, la volonté d’avoir un physique influençant, ainsi que la recherche de l’exploit sont des facteurs qui peuvent engendrer la maladie. Il faut ajouter aussi que le sportif amateur qui fait plus de 10 heures de pratique par semaine peut augmenter le risque d’avoir la bigorexie. Enfin, cette maladie touche environ 10 à 15 % des personnes qui pratiquent de façon intense le sport.
Quels sont les symptômes de la bigorexie ?
Il n’est pas facile de détecter cette maladie chez un sujet. Néanmoins, certains détails peuvent attirer l’attention. En effet, une personne atteinte de la bigorexie aura sans doute du mal à se passer des activités sportives. Autrement dit, cette dernière aura une vie totalement organisée autour du sport. Selon les spécialistes, la maladie n’est pas facilement détectable, en raison de l’influence qu’elle a sur le comportement du sportif. On peut donc la confondre à un autre trouble.
En outre, des problèmes physiques peuvent arriver pour permettre de savoir qu’il s’agit bel et bien d’un cas de bigorexie. Il s’agit notamment des fractures, des déchirures musculaires, de l’infarctus et les atteintes tendineuses.
De plus, on peut remarquer une véritable fatigue liée à un surentrainement. Ce cas est généralement remarqué quand les efforts de récupération après le sport ne sont plus suffisants.
Comment diagnostiquer la bigorexie ?
Le diagnostic de la bigorexie se fait par un médecin psychothérapeute ou psychiatre. En réalité, ce professionnel se base sur les informations qu’il a reçues du patient et des signes cliniques de la maladie. Une fois qu’il a ces informations importantes, il essaye d’établir un lien avec les symptômes de la bigorexie. Habituellement, les analyses ne sont pas nécessaires. Toutefois, pour confirmer certains détails de son diagnostic, le médecin peut faire des examens. Il s’agit entre autres :
- Des tests d’évaluation de l’activité de la progestérone ;
- De l’analyse complète sur le processus d’aromatisation du corps ;
- Des tests sanguins.
Dans certains cas, le diagnostic peut se faire par d’autres analyses en fonction de l’état du patient.
Comment traiter la bigorexie ?
Comme les addictions comportementales, il est possible de soigner la bigorexie au moyen de plusieurs solutions. Ces dernières sont choisies en fonction de la gravité de la maladie.
La psychothérapie
L’un des meilleurs moyens utilisés pour traiter la bigorexie est la psychothérapie. Il s’agit d’une technique prescrite par le médecin après son analyse. À cet effet, le patient sera amené à prendre des bains chauds d’une température allant de 35 à 37 °C pendant au moins 15 minutes. Les bains chauds doivent être toujours accompagnés d’une compresse fraîche qui sera posée sur les tempes et sur le front. Le patient peut aussi prendre une douche de contraste, trois fois par semaine.
Il peut arriver que le médecin recommande au patient des baignades libres, c’est-à-dire en mer, dans une rivière ou encore dans une piscine.
L’utilisation des médicaments
Outre la psychothérapie, certains médicaments peuvent être utilisés pour traiter la maladie. En réalité, il faudra utiliser des médicaments uniques qui ne provoqueront ni de dépendance ni d’effets secondaires. Il importe de souligner que ces produits ne suppriment pas la maladie. Tout de même, ils contribuent à normaliser le processus des organes et à réduire les risques de la bigorexie. Cela dit, le dosage des médicaments est individuel. De plus, il n’y a pas de produit précis. Seul le médecin est capable de choisir ce qu’il faut prescrire au malade.
Dans certains cas, le médecin peut juste donner des conseils au patient et le suivre pendant une période donnée. Il faut préciser que les personnes atteintes de la bigorexie peuvent être orthorexiques. Autrement dit, ces dernières ne pensent qu’à consommer des aliments qui sont sains selon eux. De même, ce sont des personnes qui planifient chaque repas.
Malgré le fait que l’orthorexie ne soit pas considérée comme une pathologie, il s’agit quand même d’un mal-être. De ce fait, pour traiter la bigorexie, il faudra alors prendre en charge ce mal-être.
On comprend donc que la bigorexie est une maladie dont la prise en charge est pluridisciplinaire. Avec le respect des conseils du médecin, la prise des médicaments ou encore le respect d’un menu adapté, le rétablissement est assuré.
Bigorexie : comment prévenir la maladie ?
Le plus souvent, un grand nombre de sportifs ne se rendent pas compte de l’agression qu’ils font sur leur corps à cause d’un niveau d’activité trop élevé. Il faut bien prendre soin de son corps, mais de manière saine. Il faudra éviter de vouloir trop dépasser ses limites. Gardez aussi en esprit que vous faites du sport pour renforcer votre santé et non pour atteindre un idéal physique.
Pour finir, dès que vous constatez le moindre problème après une activité physique, prévenez votre médecin. Il ne faut en aucun cas prendre la maladie à la légère. Pour cause, ses conséquences sont néfastes lorsqu’elle devient plus grave.