La bilharziose est la deuxième infection parasitaire au monde après le paludisme. Quelles sont ses causes et manifestations ? Comment traiter cette infection ? Focus sur la bilharziose.
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Bilharziose : que savoir sur cette maladie ?
La bilharziose est une maladie causée par un ver. Ce dernier a été découvert en 1852 au Caire par Theodor Bilharz, un pathologiste allemand. Ce ver est connu sous le nom de schistosome.
Encore appelée schistosomiase, cette maladie parasitaire se développe principalement dans les pays d’Afrique. Les données statistiques ont permis de noter qu’elle tue près de 20 000 à 200 000 personnes chaque année. En dehors de l’Afrique, on retrouve aussi la maladie en Asie, en Amérique latine, au Moyen-Orient.
Comment se fait la transmission du parasite ?
La transmission du ver se déclenche lorsque les personnes souffrant de la maladie contaminent les sources d’eau douce. Habituellement, la contamination de ces sources d’eau se fait par les excréments des individus malades.
D’après les analyses, les excréments de ces derniers contiennent des œufs de parasites qui éclosent dans l’eau. Cela dit, les personnes qui sont plus à risque de développer la maladie sont fréquemment en contact avec l’eau. Notamment, les riziculteurs, les pêcheurs et surtout les enfants.
Une fois que le parasite pénètre le corps humain, il colonise en premier les vaisseaux sanguins et se fixe même parfois dans les tissus. Cette colonisation engendre des réactions immunitaires et des dommages sur les organes.
Quels sont les symptômes de la bilharziose ?
Les symptômes de la bilharziose sont nombreux et dépendent de la forme de la maladie. Ainsi, pour la bilharziose intestinale, les symptômes sont généralement la diarrhée, la présence de sang dans les selles, les douleurs.
En ce qui concerne la bilharziose de forme urogénitale, elle se manifeste par la présence de sang dans les urines, les lésions au niveau de la vessie et les reins. Dans certains cas, les enfants malades peuvent présenter un retard de croissance, quelle que soit la forme de la maladie.
Quelles sont les complications ?
Les complications de la bilharziose peuvent être :
- Cutanées : les parasites siègent au niveau des organes génitaux externes ;
- Pulmonaires et cardiaques : l’insuffisance du ventricule droit, l’hypertension artérielle pulmonaire ;
- De natures neurologiques : les crises convulsives, l’atteinte de la moelle épinière de type inflammation, l’augmentation de la pression de l’intérieur du crâne ;
- Cancérologiques : cancer du côlon ou de la vessie.
Par ailleurs, on peut également remarquer des complications telles que l’inflammation des trompes chez la femme, la stérilité suite à une atteinte des organes génitaux. À ces complications s’ajoutent la salpingite, la formation des varices œsophagiennes et les hémorragies.
Cependant, pour éviter ces complications, il est indispensable de diagnostiquer rapidement la maladie. Pour détecter une éventuelle présence du parasite dans l’organisme, le médecin peut réaliser un examen parasitologique des selles. Il peut également le faire à partir de l’urine.
Comment traiter et prévenir la maladie ?
Pour faire face à cette pathologie, l’idéal est de traiter à une grande échelle les groupes de population à risque, de promouvoir l’éducation sanitaire et contribuer à l’accès à l’eau potable. Aussi, doit-on assainir les eaux stagnantes.
En outre, la prévention de la maladie consiste à prendre un médicament appelé le Praziquantel. Ce produit est efficace contre toutes les formes de la bilharziose. De plus, les personnes qui vivent dans les zones tropicales et subtropicales doivent éviter de se baigner dans les mares, les lacs et les rivières.