Les blessures musculaires constituent une partie importante des traumatismes de la médecine sportive. Ces lésions sont de plusieurs types et peuvent survenir suite à différentes situations. Quels sont donc les causes, les manifestations et les moyens de traitement des blessures musculaires ?
Qu’est-ce qu’une blessure musculaire ?
Une blessure musculaire est une lésion qui affecte le muscle squelettique. Elle est due à des contractions répétitives du muscle squelettique pendant un effort physique. Les blessures squelettiques peuvent, selon le cas, être sans symptômes particuliers et disparaître au bout d’un moment. Toutefois, elles peuvent aussi se compliquer et devenir de sérieuses tumeurs.
Habituellement, les blessures musculaires affectent les membres inférieurs à savoir : les muscles de la cuisse et du mollet. Elles peuvent aussi concerner les adducteurs, et compromettre plus ou moins la pratique d’une activité sportive.
Notons que toute personne est susceptible de souffrir d’une blessure musculaire. Cependant, entre 6 et 74 ans, on a plus de chance de contracter cette anomalie, surtout si l’on pratique une activité sportive. Par exemple, d’un point de vue statistique, environ 9 % de la population québécoise est atteinte de blessures musculaires sur une année.
Les causes des blessures musculaires
Les blessures musculaires sont généralement liées aux cuisses et aux jambes. Elles sont le plus souvent consécutives à la pratique de sports. Les disciplines les plus à même de provoquer les blessures musculaires sont les sports de contact parmi lesquels :
- Le football ;
- Le rugby ;
- Le hockey et
- La boxe.
Pour toutes ces disciplines sportives, les blessures peuvent subvenir en début, pendant ou après les exercices. Les lésions qui surviennent en début d’exercice sont liées à un entraînement ou un échauffement excessif ou inadapté.
En dehors des activités sportives, la fatigue et le manque de souplesse des muscles peuvent également induire des blessures musculaires.
Par ailleurs, pendant les exercices, les mouvements brusques ou non coordonnés peuvent provoquer cet inconfort des muscles. Ces mouvements créent un certain déséquilibre entre les différents muscles : le biceps et le triceps par exemple.
En outre, d’autres facteurs durant les activités sportives peuvent être à l’origine des blessures musculaires. Il s’agit notamment :
- Des traumatismes directs avec des objets durs comme un crampon ou un poteau ;
- Une utilisation inadaptée du matériel sportif ;
- Des efforts intenses prolongés ;
- L’absence d’hydratation pendant ou après les efforts physiques ;
- Des surfaces d’entraînement trop dures.
Le déploiement d’efforts physiques dans une ambiance froide et l’absence d’étirements musculaires après les efforts physiques sont également les facteurs qui induisent le plus couramment une blessure musculaire.
Quelques types de blessures musculaires
Les blessures musculaires peuvent être regroupées selon différents types, en fonction des circonstances ayant provoqué la lésion.
Les crampes
Précisons avant tout que les crampes ne sont pas à proprement parler des blessures musculaires, mais plutôt un dysfonctionnement temporaire du muscle squelettique. En effet, une crampe se caractérise majoritairement par des contractions involontaires de plusieurs muscles. Elles peuvent s’avérer très douloureuses.
Les crampes peuvent se manifester après un effort physique, mais aussi au repos ou pendant le sommeil. Il faut cependant noter que la survenue des crampes dans un contexte sportif peut avoir plusieurs origines. Parmi elles, on peut énumérer :
- Une insuffisance d’apport d’oxygène ;
- Un manque d’électrolytes sanguins ;
- Une accumulation de toxines liée à l’effort.
En dehors de ces causes, on peut aussi évoquer les épuisements musculaires ou les déshydratations.
Les contusions
À l’opposé des crampes, les contusions surviennent tout de suite après un traumatisme subi par un muscle en contraction ou au repos. La manifestation la plus évidente d’une contusion est la sensation de douleurs intenses au point d’impact. Ensuite, on peut aussi observer des gonflements et dans les cas graves, des hématomes… Ces manifestations sont en partie dues à une rupture des vaisseaux. Leur degré ou leur intensité dépend de la gravité du traumatisme initial.
Les élongations
Les élongations correspondent à la première phase d’une lésion musculaire. De façon explicite, cette blessure musculaire se définit comme un allongement excessif d’un muscle. Cet allongement intervient généralement lorsqu’un muscle est trop sollicité, ou lors d’une contraction de forte intensité. On parle de déchirure limitée, car durant l’allongement, plusieurs fibres musculaires sont étirées et se rompent.
Les manifestations des élongations sont habituellement minimes et sans effet tardif. On remarque des douleurs légères qui n’entraînent ni hématome ni boiterie. En réalité, les douleurs qu’elles causent sont aiguës et ressemblent à des piqures. La victime d’élongations reste capable de fournir des efforts physiques malgré les douleurs.
Cependant, certains muscles sont particulièrement exposés aux élongations. Il s’agit de ceux du quadriceps et des ischio-jambiers. Lorsqu’ils sont touchés, on peut toujours pratiquer du sport, mais cela devient douloureux.
Le claquage
Le claquage ressemble énormément à une élongation. La seule différence est que le nombre de fibres qui sont rompues et qui saignent est plus élevé. Aussi, contrairement aux douleurs de l’élongation qui sont légères, celles liées au claquage sont vives et s’apparentent à un coup de poignard. Les muscles affectés provoquent parfois une sensation de claquement. C’est pour cela qu’on parle de claquage.
Par ailleurs, le claquage est aussi désigné par le terme de déchirure de stade 2. Les victimes de claquage éprouvent énormément de difficultés à marcher, et sont dans l’incapacité de pratiquer des activités sportives.
Les déchirures
Touchant essentiellement les adducteurs et les mollets, les déchirures correspondent à une fracture de muscle. Elles entraînent des douleurs intenses qui peuvent provoquer des malaises et des chutes. Il devient très difficile pour une victime de déchirure de s’appuyer sur le membre affecté, et la pratique d’activités sportives est totalement impossible. Par ailleurs, les déchirures sont à l’origine d’importants saignements qui font apparaître des hématomes.
Les mesures de prévention des blessures musculaires
Malgré leurs origines pour le moins naturelles, les blessures musculaires peuvent être évitées avec certaines mesures strictes.
Vu que ces lésions surviennent majoritairement durant la pratique d’activité sportive, il faut éviter la déshydratation en buvant assez d’eau avant, pendant et après les exercices physiques. En effet, l’eau permet de faciliter une bonne circulation sanguine à l’intérieur des fibres musculaires.
Par ailleurs, il peut être intéressant d’alterner la consommation d’eau avec la consommation de boissons sportives. Ces dernières ont l’avantage de contenir des sels minéraux et du potassium, qui vont permettre d’éviter les crampes. Toutefois, il faut prendre le soin de respecter les recommandations du fabricant de ces boissons sportives et d’éviter celles contenant trop de sucres.
Ensuite, lorsqu’on pratique une activité sportive, il faut rester attentif à l’apparition des premiers signes de fatigue. Dès qu’ils surviennent, il faut s’arrêter et donner du repos au corps, au risque de souffrir d’élongations ou de déchirures.
D’un autre côté, il faut suivre un rythme donné dans la pratique d’exercices physiques. Il ne faut donc pas imposer au corps des efforts intenses de manière subite. Sinon, les fatigues musculaires qui en découlent peuvent conduire à des crampes.
De façon spécifique, les contusions peuvent être évitées en portant régulièrement et bien les équipements recommandés pour une activité sportive : les genouillères, les chevillières, les casques ou encore les protège-tibias.
En ce qui concerne les élongations, les principales mesures de prévention consistent à adopter une très bonne hygiène de vie, au moyen d’une bonne alimentation et d’un sommeil de qualité. En effet, l’obésité ou les maladies liées au poids peuvent entraîner des tensions légères ou intenses sur les muscles. Il faut aussi augmenter de manière graduelle l’intensité des activités sportives qu’on pratique. De cette façon, le corps a le temps de s’adapter aux nouvelles conditions.
Enfin, il est recommandé de se munir des équipements correspondants à l’activité sportive que l’on pratique. Il est également judicieux de s’adresser à un podologue, lorsqu’on ressent des douleurs aux pieds après des exercices.
Les traitements des blessures musculaires
De façon générale, pour guérir des blessures musculaires, il faudra suivre avec soin, le traitement de physiothérapie et le nombre de séances prescrites. Cela permet aussi d’éviter d’autres complications.
Particulièrement pour les crampes, le traitement consiste à étirer les muscles pour lutter contre les contractions. Il est également possible d’appliquer de la glace sur le muscle affecté, pour réduire les contractions et éviter une inflammation. Quand la crampe cesse, il faut effectuer un massage sur les muscles pour supprimer les douleurs qui persistent.
En ce qui concerne le claquage, la déchirure ou la contusion, le mode de traitement sera plus ou moins le même. Il sera ici question d’un repos sportif dont la durée dépend de l’intensité de la lésion musculaire.