Avoir un sang suffisamment fluide est indispensable pour entretenir la bonne circulation sanguine, préserver le système nerveux et assurer une excellente santé cardiovasculaire. Malheureusement, une formation de caillot sanguin (thrombose) est vite survenue entravant la santé et la vie de la personne touchée.
Souhaitez-vous en apprendre plus sur la formation de caillot de sang ? Trouvez dans ce dossier santé, la définition, les causes, les conséquences, les symptômes, les facteurs et les sujets à risque, les moyens de diagnostic, ainsi que les mesures préventives et correctives de la thrombose.
Sommaire de l'article
Notions de caillot de sang et de thrombose
Un caillot de sang est une accumulation coagulée et visqueuse de cellules sanguines qui entrave ou bloque la circulation du sang à un endroit ou à un autre dans l’organisme. Dans le jargon médical, un caillot de sang est encore appelé « thrombus ».
C’est pour cela que le phénomène pathologique qui entraîne sa formation est dénommé « la thrombose ». Et elle peut se former dans une artère ou dans une veine. On parle alors respectivement de thrombose artérielle ou de thrombose veineuse (phlébite). Ce sont toutes des situations médicales plus ou moins graves.
Qu’est-ce qui entraîne la formation de caillot sanguin ?
Parmi les constituants du sang se trouvent des éléments que l’on appelle les plaquettes (ou thrombocytes). Elles ont pour rôle d’aider à la coagulation du sang dans des conditions particulières.
Notamment, lorsqu’il y a hémorragie, leur fonction est vraiment salvatrice et vitale en ce sens où elles participent à l’arrêt de l’écoulement. En gros, leur formidable capacité à coaguler le sang empêche d’assister à une hémorragie mortelle quand les vaisseaux sanguins sont endommagés.
Malheureusement, cette capacité à coaguler dessert parfois l’organisme lorsque le sang coagule dans un vaisseau sanguin à cause d’une anomalie. Le caillot sanguin entrave alors ou bloque complètement la circulation du sang dans n’importe quelle partie du corps. On assiste à une thrombose qui induit un manque d’oxygène.
Cet état des choses peut être dû à plusieurs facteurs. Il y a les facteurs génétiques, le mode de vie, l’état de grossesse, l’âge, le type de contraception utilisé, etc.
Les facteurs génétiques : ils peuvent rendre certains sujets plus vulnérables à avoir une thrombose. En effet, il existe des familles où les troubles sanguins et les caillots de sang sont héréditaires.
Une lésion dans un vaisseau sanguin : un vaisseau sanguin dont l’intégrité est affectée ne pourra plus jouer efficacement son rôle dans le transport du sang. La circulation sanguine ainsi perturbée peut être à la base de la formation d’un caillot de sang.
Le mode de vie : les facteurs tels que le surpoids, une vie sédentaire ou encore le tabagisme représentent de véritables dangers pour la bonne circulation sanguine. Ils entraînent donc un risque accru de formation de caillots sanguins.
Les risques peuvent être plus élevés pour une personne qui a des difficultés à se déplacer après une blessure ou une maladie et qui est restée temporairement immobile après un long trajet.
La grossesse : les femmes enceintes encourent un risque accru de formation de caillot de sang. Cela est dû fondamentalement à deux (2) facteurs que sont les altérations de la circulation sanguine et les changements hormonaux.
Le changement de la composition du sang : lorsque la composition normale du sang change, l’on peut également assister à une thrombose. C’est le cas par exemple pour un sujet dont le sang comporte, à un moment donné, une trop importante quantité de facteurs de coagulation.
Les contraceptifs contenant de l’œstrogène : cette hormone féminine peut être un facteur de risque important de la formation de caillot de sang. Les personnes qui sont particulièrement vulnérables doivent donc éviter d’opter pour une contraception avec œstrogène.
L’âge : avec l’âge, les risques de formation de caillots de sang augmentent. Les statistiques ont montré que les individus de plus de 65 ans souffrent plus fréquemment de ce problème. Cela s’explique par le fait qu’au fil du temps, les artères coronaires se calcifient ou se sclérose. Ce qui gêne la libre circulation du sang à travers les vaisseaux et favorise la formation d’amas de sang coagulé.
Les vaccins et les médicaments : le risque de formation de caillot sanguin que font encourir les vaccins et les médicaments a véritablement attiré l’attention des chercheurs durant cette période de coronavirus. Les problèmes d’hémorragie et de formation de caillots sanguins en relation avec certains vaccins contre le coronavirus ont été signalés.
Des études scientifiques ont alors été faites à ce sujet. Les résultats ont révélé que certains vaccins, dans des cas rares, peuvent impacter sur la capacité des plaquettes à coaguler le sang. La formation de caillot sanguin peut donc être l’effet secondaire d’un vaccin même si cette éventualité est faible.
En dehors des vaccins, certains médicaments peuvent aussi être des facteurs de risques de la formation de caillots sanguins. Ceci survient surtout dans certaines conditions médicales très sévères.
Certaines maladies : on peut assister à la formation de caillots sanguins dans le cœur à cause de certains troubles du rythme cardiaque tels que le flutter auriculaire et la fibrillation auriculaire.
La fibrillation auriculaire désigne une arythmie, c’est-à-dire une irrégularité des battements cardiaques. Elle est caractérisée par des battements frémissants et rapides dans l’oreillette (cavité supérieure du cœur). Cette irrégularité du pompage pourrait entraîner une accumulation du sang dans l’oreillette de même que la formation de caillot sanguin.
L’athérosclérose est un phénomène qui induit le durcissement et l’épaississement des artères et qui les fait ainsi rétrécir. Comme vous vous en doutez, cela représente une condition favorable au caillot sanguin, car la circulation sanguine est de ce fait, perturbée.
La thrombophilie est une affection qui provoque une coagulation anormale du sang. Ce qui bien évidemment augmente le risque de formation de caillot de sang. D’autres troubles cardiaques pouvant causer une thrombose sont notamment une insuffisance cardiaque ou une maladie valvulaire.
Le port de valvules cardiaques artificielles : ces dispositifs s’avèrent être un terrain propice à la constitution d’amas de sang coagulés. C’est pour cela que les personnes qui les portent utilisent la plupart du temps, des anticoagulants afin de prévenir les caillots sanguins.
La formation de caillot sanguin est-elle dangereuse ?
Les petits caillots de sang dans l’organisme ne sont pas souvent dangereux. Ce sont les gros caillots qui sont inquiétants et qui s’avèrent potentiellement mortels. En effet, dans ces conditions, pomper le sang devient plus difficile pour le cœur et l’oxygénation des tissus et des organes devient insuffisante. Les organes vitaux peuvent de ce fait manquer d’oxygène. Toutefois, le niveau de dangerosité d’un caillot sanguin dépend aussi de l’endroit où il se forme.
Caillot de sang dans les poumons
Lorsqu’il est formé dans les poumons, le caillot cause une embolie pulmonaire. En effet, le mot « embolie » traduit le caillot de sang emporté par la circulation sanguine.
Une embolie pulmonaire est donc une partie du sang coagulé qui s’est détachée le plus souvent du mollet et qui est emportée jusqu’aux poumons où elle empêche l’apport en oxygène en bloquant le flux sanguin.
Ce trouble est très grave et nécessite une prise en charge en urgence. Il s’agit de la complication la plus dangereuse d’une phlébite qui peut occasionner une mort subite.
Caillot de sang dans une jambe
Lorsque le caillot de sang est formé dans une veine de la jambe, on assiste à une phlébite. On parle encore de thrombophlébite. C’est d’ailleurs le cas le plus courant de thrombose. Plus précisément, il se forme dans le mollet. On enregistre entre cinquante mille et cent mille (50 000 – 100 000) cas de phlébite chaque année en France.
Il faut savoir qu’on distingue fondamentalement deux types de thrombophlébite, à savoir la thrombophlébite superficielle et la thrombophlébite profonde. La première désigne une thrombose qui s’est produite en surface de la peau, c’est-à-dire dans une veine superficielle.
La seconde quant à elle désigne une thrombose veineuse profonde (TVP) formée dans une veine plus profonde. Le caillot sanguin qui se forme dans ce cas est souvent de plus gros calibre et s’avère être plus inquiétant que dans le cas d’une thrombose veineuse superficielle.
Les risques d’un détachement et d’une embolie pulmonaire sont également plus élevés dans ce cas. En outre, elle est moins fréquente chez les individus âgés de moins de 40 ans.
Caillot de sang dans le cœur
Un amas de sang coagulé dans le cœur peut causer une crise cardiaque ainsi qu’une angine de la poitrine. Ce sont tous deux des problèmes de santé qu’il faut prendre très au sérieux. Autrement, ils risquent d’être fatales.
Caillot de sang dans le cerveau
Quand le caillot sanguin se retrouve plutôt dans le cerveau, on assiste aux accidents vasculaires cérébraux encore appelés infarctus cérébraux. Dans ces cas généralement, la coagulation s’est faite dans le cœur à cause d’un rythme cardiaque irrégulier tel une fibrillation auriculaire et s’est déplacée vers le cerveau. On parle d’embolie cardiogène.
Caillot de sang dans les règles
Il est également fréquent de voir la formation de caillots de sang dans les règles. Dans ces cas-là, ils sont inoffensifs et « normaux » principalement si les règles sont abondantes. Aussi, le matin lorsque le sang a stagné lors de la position couchée et durant toute la nuit, il est normal d’avoir des caillots sanguins. Il n’y a pas la moindre inquiétude sur ce plan.
Caillot de sang dans les urines
Lorsqu’une personne constate des caillots de sang visibles à l’œil nu dans son urine, on parle d’hématurie macroscopique. Il s’agit là d’une urgence médicale qui nécessite une prise en charge rapide. Le sujet encourt dans ce contexte, le risque d’expérimenter une rétention d’urine aiguë.
Cela veut dire que le sang va se solidifier (coaguler) dans les voies excrétrices et/ou dans la vessie. Ce qui empêchera une élimination normale des urines. Il s’agit d’une pathologie douloureuse qui requiert une évacuation systématique.
Par ailleurs, notez que les raisons pouvant entraîner la formation d’un caillot de sang sont nombreuses. Les plus fréquentes sont toutefois :
- Une infection urinaire ;
- Une récente opération chirurgicale au niveau des voies urinaires ;
- Des calculs rénaux ;
- Un cancer…
Caillot de sang dans les selles
L’émission relativement abondante de sang par l’anus est appelée « la rectorragie ». Cela peut être causé par :
- La présence d’hémorroïdes dans la plupart des cas ;
- Une fissure anale ;
- Les plaies par traumatisme de l’anus ;
- Des infections en particulier les infections sexuellement transmissibles (IST) ;
- Des maladies inflammatoires de l’intestin telles que la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique ;
- Les tumeurs du côlon, du rectum ou de l’anus ;
- Les effets secondaires de certains traitements tels que les anticoagulants et les anti-inflammatoires ;
- Les gestes à l’image d’une coloscopie…
Vous l’aurez compris, c’est l’origine de la formation de caillots de sang qui déterminera le degré de gravité des amas de sang coagulés retrouvés dans les selles.
Par ailleurs, d’autres cas moins fréquents de caillots sanguins dans les intestins, dans les yeux, dans le foie ou dans les reins surviennent aussi. Ils ne sont pas légers et peuvent entraîner des répercussions relativement graves.
Au moindre doute sur la présence d’un caillot de sang dans votre organisme, il ne faut donc pas hésiter à voir un professionnel de la santé.
Qui sont les sujets les plus à risque ?
Comme stipulé plus haut, les personnes ayant des antécédents familiaux sont exposées à présenter ce trouble. Celles qui ont des antécédents personnels aussi. En effet, avoir déjà souffert d’AIT et de caillots de sang peut vous rendre vulnérable à de nouvelles formations.
Le diabète ainsi que les maladies cardiovasculaires influencent les paramètres de coagulation sanguine. Une personne souffrant de ces maux est donc un sujet à risque.
Et bien évidemment, les personnes ayant un mauvais mode de vie malsain, les personnes âgées, les femmes enceintes et celles qui viennent d’accoucher de même que celles qui suivent une œstrogénothérapie sont des personnes à risque.
En ce qui concerne les chiffres, il faut savoir que la thrombose phlébite touche environ 1 personne sur 1000. En outre, dans la population des sujets de plus de 80 ans, elle affecte 3 personnes sur 1000.
Comment savoir si on a des caillots de sang ?
Un caillot de sang qui s’est formé dans le corps se manifeste différemment en fonction de l’endroit où il se trouve. Lorsque le caillot est visible et est rejeté par le vagin, les voies urinaires ou le rectum, il n’y a pas une grande difficulté dans ce sens.
En revanche, quand il se trouve dans le milieu interne, un auto-diagnostic se basera sur des symptômes types. Cette section vous présente les symptômes de caillots sanguins dans la jambe, dans les poumons, dans le cœur et dans le cerveau. Ce sont là, les cas les plus récurrents dans le milieu interne.
Symptômes de caillot sanguin dans les poumons
Une embolie pulmonaire peut entraîner des douleurs aiguës dans la poitrine, de l’essoufflement (ou dyspnée) et de la toux qui s’accompagne parfois de mucus sanguinolent. Parfois même, les patients expérimentent des vertiges et des évanouissements.
Lorsque les caillots ne sont pas de taille importante, les troubles ne sont pas toujours clairs. En revanche, quand ils sont gros, ces signes précédemment cités sont très manifestes et peuvent même être mortels. En France, ils sont la cause de 10 000 à 20 000 décès chaque année.
Symptômes de caillot sanguin dans la jambe
La formation de caillot de sang dans une veine de la jambe est très courante. Dans ce cas, le sujet ressentira une douleur dans le mollet, dans la cuisse ou dans la jambe tout entière. Cette dernière chauffe, rougit, s’enfle et devient douloureuse. D’autres symptômes sont :
- Un durcissement des tissus à la palpation ;
- Une douleur lancinante et sourde pendant la marche ;
- Une douleur vive lorsque le pied est fléchi vers le haut ;
- Une coloration blanchâtre ou bleuâtre de la peau en présence d’une thrombose veineuse superficielle ;
- La formation d’un œdème (parfois) ;
- La peau qui devient tendue et brillante (parfois) ;
- Un élargissement (une dilatation) des veines supérieures de la jambe…
Il est à noter que ces symptômes surviennent tous, presque simultanément, lorsque le caillot de sang se forme rapidement. Au contraire, s’il se forme lentement, ces signes se manifestent progressivement. En outre, la thrombose veineuse profonde dans la moitié des cas n’entraîne aucun symptôme.
Symptômes de caillot de sang dans le cœur
Les troubles qu’occasionne une thrombose dans le cœur (crise cardiaque et angine de la poitrine) se manifestent le plus souvent par une forte douleur.
La douleur de l’angine de la poitrine débute généralement au centre de la poitrine. Ensuite, elle se déplace vers le dos et les deux bras et aussi vers la mâchoire. Parfois, on peut la ressentir dans l’estomac même si ce symptôme n’est pas très fréquent.
La crise cardiaque également se manifeste par une très forte douleur. Toutefois, tel n’est pas toujours le cas. En effet, certains individus expérimentent des crises cardiaques silencieuses qui n’ont reflété aucun symptôme avant la mort.
Lorsque vous faites une crise cardiaque, vous pouvez aussi ressentir une sensation d’oppression dans la poitrine ainsi que l’accélération de vos battements cardiaques. Parfois, ces battements peuvent être irréguliers. Entre autres symptômes d’une crise cardiaque, on a :
- Un essoufflement ;
- Des difficultés à respirer ;
- Des nausées ou des vomissements ;
- Des sueurs inexplicables ;
- Un effondrement ou un évanouissement.
Lorsque vous ressentez ces différents symptômes, vous avez sûrement des caillots sanguins dans le cœur.
Symptômes de caillot sanguin dans le cerveau
Un caillot de sang qui se retrouve dans le cerveau occasionne un accident vasculaire cérébral. Ce dernier peut se présenter notamment sous la forme d’une paralysie d’un seul côté du corps ou du visage ou d’une perte de sensation.
À noter que le côté où les symptômes se manifestent est opposé par rapport à l’emplacement du caillot sanguin dans le cerveau. Entre autres symptômes de la présence de caillots de sang dans le cerveau, on distingue :
- La faiblesse d’une jambe ou d’un bras ;
- Les troubles de l’élocution ou les difficultés à parler ;
- Les difficultés de coordination ;
- Les troubles de la vision ;
- La confusion et l’altération du comportement ;
- Les problèmes d’équilibre et les vertiges…
Il faut savoir que ces symptômes cités précédemment ne sont pas spécifiques aux thromboses. D’autres troubles peuvent avoir les mêmes symptômes. C’est pourquoi il est important de voir un médecin pour établir un diagnostic fiable.
Quand faut-il consulter ?
Lorsqu’on suspecte d’avoir un caillot de sang, peu importe son emplacement dans le corps, il faut voir en toute urgence un médecin. Pour rappel, la présence de caillots de sang peut se manifester par :
- Des douleurs thoraciques aiguës ;
- Des difficultés respiratoires aiguës ;
- De la paralysie ou des engourdissements ;
- Des troubles visuels ou de l’élocution…
Comment se fait le diagnostic d’une thrombose ?
Un examen physique peut aider à diagnostiquer une thrombose veineuse superficielle. En posant des questions, le médecin peut, grâce aux réponses du patient détecter la présence d’antécédents familiaux de thrombose.
Le spécialiste peut en outre effectuer une prise de sang et demander si nécessaire des examens d’imagerie. Pour faire un diagnostic, de nombreux examens peuvent rentrer en ligne de compte. Il s’agit notamment de l’IRM, de la TDR, de diverses échographies, etc.
L’IRM : l‘Imagerie à Résonance Magnétique est une technique médicale qui permet d’obtenir des images du milieu interne grâce à la résonance magnétique.
La tomodensitométrie (TDM) : il s’agit d’une technique médicale spécialisée qui se sert d’un ordinateur pour combiner de nombreuses images radiographiques. Cela permet d’obtenir une image plus détaillée d’une région du corps. Le résultat obtenu avec le TDM est cent fois plus clair que celui donné par une radiographie classique.
L’artériographie : il s’agit d’un examen radiologique qui permet d’explorer les artères. Il est encore dénommé « angiographie ».
La phlébographie : c’est aussi un examen radiologique. Il aide à explorer les veines.
Les échographies : dans le cas d’espèce, c’est souvent l’échographie des artères du cou et de la tête de même que l’échographie des veines de la jambe qui sont habituellement demandées. Il s’agit de l’échographie Doppler veineuse ou artérielle.
L’échographie de compression : c’est une sorte d’échographie qui permet de détecter les différences dans les sons ou les échos émis par la circulation du sang. Ce qui permet de détecter facilement la présence ou non d’un caillot de sang. Cet examen est surtout utilisé lorsqu’une thrombophlébite profonde est suspectée.
Il se peut que le professionnel demande une échocardiographie. Il s’agit de l’échographie du cœur.
L’ECG : l’électrocardiogramme.
Le test de dépistage de la thrombophilie : cet examen est fréquemment demandé aux sujets qui font à répétition des caillots de sang et qui ont moins de 40 ans. Il peut également être prescrit à toute personne qui a des antécédents familiaux de thrombophilie.
Les analyses de sang :
Il existe certaines analyses de sang spécifiques qui permettent de mettre en évidence que le patient a récemment été sujet d’une crise cardiaque.
D’autres analyses sanguines quant à elles, aident à mettre en évidence la présence de D-dimères. Il s’agit d’une substance qui est induite par la formation de caillot de sang.
Il se peut aussi que le professionnel soignant vous demande de faire un bilan d’hémostase pour y voir plus clair. Le bilan d’hémostase étant un test de coagulation du sang qui permet de connaître la capacité de coagulation du sang ainsi que le temps nécessaire pour la coagulation sanguine d’un sujet.
Comment dissoudre les caillots de sang et traiter une thrombose ?
Pour traiter la thrombose sanguine, de nombreux traitements existent. Le choix de l’un ou de l’autre dépendra principalement de trois facteurs. Il s’agit du type de thrombose, de sa localisation et des antécédents médicaux de chaque patient. Au nombre des traitements phares, on distingue la prise d’anticoagulants, d’antibiotiques ou d’anti-inflammatoires, les opérations chirurgicales…
Les anticoagulants
Pour traiter les caillots de sang, les anticoagulants sont prescrits. Ils peuvent être administrés sous forme d’injection ou de comprimés. Leur rôle est de réduire considérablement le risque de formation de caillots sanguins. Ils peuvent également dissoudre les caillots sanguins déjà formés.
Les différents anticoagulants sur le marché : les anticoagulants les plus utilisés sont :
- La warfarine ;
- L’héparine non fractionnée ;
- L’héparine de faible poids moléculaire telle que la tinzaparine, la daltéparine ou l’énoxaparine ;
- La daltéparine ;
- Le rivaroxaban.
L’anticoagulant idéal à prescrire : le choix de l’anticoagulant idéal pour chaque patient se fait de façon individuelle. L’automédication n’est donc pas une solution à envisager dans le cas d’une thrombose. Pour faire une prescription efficace, le professionnel soignant se basera sur de nombreux facteurs tels que :
- Les antécédents médicaux ;
- Les préférences du patient ;
- Le budget disponible ;
- La commodité du traitement ;
- Quelques autres questions liées à la santé du patient.
La durée du traitement : la durée de la prise d’un traitement d’anticoagulant est variable et dépend de chaque cas. Le médecin tiendra compte entre autres :
- Du fait que la formation du caillot soit pour une première fois ou une récidive ;
- De la cause de l’épisode de thrombose ;
- De l’absence ou la présence d’autres troubles de santé…
En fonction de tous ces paramètres, la durée du traitement peut être prolongée pendant plusieurs mois après diagnostic d’un caillot de sang.
Inconvénients de la prise d’anticoagulants : malheureusement, la prise d’anticoagulants présente un inconvénient. Il s’agit d’un risque élevé d’hémorragie, car le sang ne se coagule pas de la même manière. Pour cela, en cas de blessure et d’hémorragie, lorsque vous suivez ce genre de traitement, il faut immédiatement informer les professionnels soignants.
Les antidouleurs
Notez toutefois que la prise d’anticoagulant n’est pas systématiquement la solution en présence d’une thrombose. Pour les cas de thrombophlébite superficielle des membres inférieurs, la prise de médicaments destinés à soulager l’inflammation en plus du repos sont parfois suffisants.
Les anticoagulants sont donc majoritairement utilisés en cas de thrombose veineuse profonde ou lorsqu’il y a risque d’extension de la thrombose superficielle. Par ailleurs, pour soulager la douleur, le médecin peut recourir à des analgésiques. Ils auront pour but d’atténuer les malaises légers de même que les inflammations.
Les fibrinolytiques
Les fibrinolytiques sont des médicaments qui facilitent la dissolution des caillots de sang qui bouchent une artère du cœur. Ils sont recommandés lorsque la formation de caillot de sang a causé une obstruction sévère. Les fibrinolytiques sont aussi à privilégier lorsque le patient expérimente un infarctus. Les traitements avec fibrinolytiques sont encore appelés fibrinolyse ou traitement de dissolution de caillots.
Les interventions chirurgicales
Il est aussi possible que vous soyez hospitalisé pour une intervention chirurgicale. En fonction des cas, cela peut s’avérer indispensable pour faciliter la circulation du sang.
La thrombectomie mécanique
Jusqu’ici, la fibrinolyse était le traitement de référence pour soigner une thrombose artérielle grave. Mais désormais, une nouvelle technique a été mise au point. Il s’agit de la thrombectomie mécanique. Elle s’oppose en quelque sorte à la fibrinolyse, car au lieu de dissoudre le caillot, les médecins le piège.
Plus précisément, il s’agit d’aller le chercher avec un cathéter que l’on insère au niveau de l’artère fémorale et qui est remonté jusqu’au cerveau. L’opération se déroule sous un contrôle radiologique.
À partir de là, deux éventualités sont possibles. Ainsi, le caillot de sang peut être piégé avec une miniépuisette que l’on dénomme « stent ». Sinon, il peut être aspiré avec une pompe branchée sur le cathéter. Certaines fois, les médecins utiliseront les deux techniques l’une après l’autre afin de venir à bout du caillot de sang forme.
Il s’agit d’une technique très efficace qui se pratique uniquement lorsque la thrombose se situe au niveau d’une artère de gros calibre. Et il faut noter que ce cas est fréquent et représente un pourcentage de 45 % des cas de thrombose artérielle. Ce sont en outre, les situations les plus sévères d’accident vasculaire cérébral.
La thrombectomie mécanique est aussi une excellente solution pour les patients qui ne peuvent pas être soignés avec des anticoagulants.
La pose de filtres à cave
Les filtres à cave sont des dispositifs médicaux qu’on insère dans la veine qui draine les membres inférieurs (la veine cave). L’objectif étant de bloquer la circulation des caillots de sang avant qu’ils n’atteignent les artères pulmonaires.
La pose d’un filtre à cave peut être envisagée dans certains cas particuliers de thrombose veineuse récidivante. Ce qui induit un risque d’embolie pulmonaire à répétition, situation médicale très grave.
Les antibiotiques
Certaines formations de caillots de sang sont causées par une infection. C’est surtout la thrombose veineuse qui est concernée dans ce cas. Et le médecin peut prescrire des antibiotiques pour corriger le problème de même que les caillots de sang formés.
Mais chez quelques rares sujets, les antibiotiques n’arrivent pas à bout de l’infection. Une chirurgie peut s’avérer indispensable pour exciser la partie de la veine enflammée.
Quels remèdes naturels pour la thrombose ?
En dehors des traitements médicaux, les remèdes naturels sont aussi prisés pour soulager plus ou moins la thrombose. En voici quelques-uns :
Les compresses chaudes et humides
Les compresses chaudes et humides sont efficaces pour soulager les douleurs que crée la formation de caillot de sang dans une zone quelconque du corps. Pour appliquer ce remède, il faut surélever la partie du corps touchée et appliquer pendant 15 à 20 minutes, les compresses. Répétez l’opération à plusieurs moments de la journée.
Les bas de contention
Le spécialiste peut aussi recommander au patient d’utiliser des bas de contention élastique. Il s’agit de collants ou de bas qui ont pour rôle de comprimer les veines de la jambe. Toute personne peut les porter lorsqu’elle se retrouve en condition de sédentarité.
Plus particulièrement, les individus qui ont une thrombose veineuse doivent les porter au maximum. Cela participera à la guérison et à l’élimination de tout risque de complication. De plus, après la guérison de la phlébite, les bas de contention doivent être portés pendant au moins 2 ans.
La marche
Il est recommandé de pratiquer un sport doux lorsqu’on fait un épisode de thrombose. En particulier, pour une thrombophlébite superficielle, la marche s’avère être très bénéfique. Mais si le fait de marcher aggrave l’inflammation ou les symptômes, il faut arrêter et informer son médecin.
Les aliments qui fluidifient le sang
La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez également fluidifier votre sang et corriger/prévenir la formation de caillot de sang grâce à votre alimentation. Voici donc une liste d’aliments qui ont de puissantes propriétés fluidifiantes.
Les poissons gras : les poissons gras tels que le hareng, le maquereau, la sardine, le saumon et bien d’autres sont riches en oméga-3. Et ce sont des éléments avec un important effet hypocholestérolémiant. C’est-à-dire qu’ils font baisser la quantité sanguine de lipides. Ils ont aussi des propriétés protectrices pour les vaisseaux sanguins. Ils sont de ce fait, idéaux pour éviter la thrombose.
En dehors des poissons gras, on peut également trouver les Oméga-3 dans les fruits oléagineux. Ce sont les noisettes, les graines de lin, les noix et les amandes. On les retrouve aussi dans les huiles végétales telles que l’huile de pépins de raisin, l’huile de colza et l’huile de noix.
L’échalote, l’ail et l’oignon : ces trois aliments comportent dans leur bulbe, certains composés volatils que l’on dénomme « les alliacés ». Ils ont pour rôle d’augmenter la fluidité du sang et par conséquent, réduire le risque de survenue de la thrombose.
Le fait de les consommer régulièrement pourrait également aider à diminuer le taux de mauvais cholestérol sanguin. Lui aussi pouvant être à l’origine de la formation de caillot de sang.
La framboise, le cassis et la myrtille : dans ces baies rouges se retrouvent des antioxydants naturels tels que les bio flavonoïdes, les flavonols et les polyphénols. Ils favorisent la dilatation des vaisseaux sanguins et permettent également de les renforcer.
Cela s’avère important dans la lutte contre la thrombose. Pour bénéficier de ces effets positifs, vous pouvez aussi consommer des mûres et du thé vert. Les citroflavonoïdes contenues dans les agrumes et la rutine se trouvant dans la pomme et dans le raisin jouent des rôles similaires.
Certains vitamines et minéraux : certains vitamines et minéraux peuvent vous aider significativement à combattre la formation de caillot de sang. Il s’agit :
- Du sélénium (les huîtres, les crevettes, les palourdes…) ;
- Du zinc (les fruits de mer, les lentilles, les champignons shiitakés, le foie de veau…) ;
- De la vitamine C (les agrumes, les kiwis, les fruits rouges…) ;
- De la vitamine E (l’huile de tournesol, les noix et les noisettes)…
Nota Bene : tous ces aliments cités précédemment sont encore plus importants pour les personnes à risque d’avoir un caillot de sang. Ces derniers doivent idéalement les privilégier.
Aussi, il faut savoir qu’il n’y a aucune contre-indication en ce qui concerne la consommation de ces aliments fluidifiants. Leur action n’est pas suffisamment puissante pour entraîner des risques d’hémorragie.
La phytothérapie
La phytothérapie recommande de nombreuses plantes pour favoriser la circulation du sang. Il s’agit notamment :
- Des feuilles de vigne rouge ;
- De l’écorce du marron d’Inde ;
- Des feuilles du ginkgo biloba ;
- Des racines du fragon…
Ces différentes plantes peuvent être consommées sous forme de tisane ou de gélules, et ceci sur une longue période.
Comment prévenir la formation de caillots de sang ?
Améliorer son mode de vie est un point capital dans la prévention de la formation de caillots de sang. D’autant plus que les facteurs liés aux modes de vie font partie des principales causes de ce problème.
Dans un premier temps, il s’agira surtout de sortir d’une éventuelle situation de surpoids ou d’obésité. Il faudra aussi éliminer tout risque d’en venir à ce point. Pour cela, la bonne alimentation est très importante de même que l’activité physique. Cette dernière est fondamentale, car elle permet également d’améliorer la circulation sanguine.
Lorsque vous effectuez un long voyage ou quand vous êtes condamné à rester immobile dans une position fixe, pensez à utiliser des bas de contention. Ils sont disponibles en pharmacie et ils aident à prévenir et même à soulager les symptômes de caillot de sang dans la jambe.
Il est aussi conseillé d’éviter tout problème en lien avec l’accident vasculaire cérébral et la crise cardiaque. Si vous souffrez d’un taux de cholestérol élevé ou d’hypertension artérielle, il est indispensable de les maîtriser à temps. Ceci, grâce à un suivi médical strict ainsi qu’une bonne alimentation.
Voici quelques autres recommandations qui peuvent vous être utiles pour prévenir la formation de caillot de sang :
- Bougez beaucoup ;
- Bougez vos jambes, vos orteils et vos pieds lorsque vous êtes alité ou assis pendant longtemps ;
- Si la situation le permet, il faut élever ses jambes au-dessus du niveau du cœur lorsqu’on est dans un contexte de sédentarité ;
- Arrêtez de fumer.