Selon un rapport publié en 2020 par Globocan, le cancer buccal aurait touché près de 380 mille individus sur toute la planète. Parallèlement, ce mal a déjà fait environ 180 mille victimes. Il représente ainsi le sixième cancer le plus répandu au monde. Même si la médecine, comme à l’accoutumée, s’acharne à proposer des traitements toujours plus innovants, il faut bien que chaque individu se renseigne sur cette pathologie qui constitue l’un des maux les plus destructeurs de ce siècle. Ainsi, quels sont les divers stades du cancer de la bouche et leur gravité ?
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Cancer buccal : causes, localisation, âge et sujets à risques
Les principales causes d’un cancer buccal sont liées au style de vie et à une utilisation déraisonnable de stupéfiants comme l’alcool, le tabac (tabac à mâcher notamment), le cannabis et autres. Dans certains cas, un virus, le HPV (Virus du papillome humain) est également associé au cancer de la bouche. Le HPV se transmet surtout au cours des rapports sexuels non protégés.
Le cancer buccal peut s’attaquer à toutes les parties de la bouche. Des dents aux gencives, des lèvres à langue ou encore à l’intérieur des joues, aucune partie n’est épargnée. Il faut donc prévenir ce mal dès la base en modifiant les habitudes, car plus de 70 % des cas de cancer buccal sont détectés très tardivement.
Par conséquent, les possibilités de guérison sont restreintes et l’espérance de vie fortement touchée. Dans la plupart des cas, les patients sont relativement âgés. En effet, plus 66 % des malades dépassent la cinquantaine.
Enfin, il existe une catégorie d’individus pour lesquels les risques de développer un cancer buccal sont plus importants que la moyenne. Ceux-ci souffrent généralement déjà d’une maladie de la cavité orale comme les leucoplasies, le lichen plan buccal et l’arthroplastie.
Différents stades d’un cancer buccal
Le concept de stades relatifs aux maladies cancérogènes a été initié en vue d’étudier l’évolution des symptômes en fonction de l’état sanitaire du sujet. Dans le cas d’un cancer buccal, le système utilisé est le TNM (Tumeur Noses Matastases). Ici, cinq stades sont répertoriés incluant le stade 0.
Du premier diagnostic à l’apparition des symptômes les plus sévères, le cancer buccal se développe suivant ces cinq stades. A chacun de ceux-ci, correspond un niveau de gravité plus important que le précédent.
Au dernier niveau, le risque de décès devient imminent et les maladies opportunistes s’installent plus rapidement avec généralement une fragilisation totale du système immunitaire.
Le stade 0
A cette étape, le cancer n’est pas visible ; aucun symptôme n’est donc observé. Le sujet va ainsi continuer inconsciemment ses mauvaises habitudes pour aggraver la situation. Même pour les médecins, il est très difficile de repérer une quelconque pathologie au stade 0 puisque le mal ne se trouve que dans les revêtements buccaux.
Il faudra donc « patienter » qu’il se développe et que les premiers symptômes commencent à apparaitre.
Le Stade I
Au deuxième stade, la tumeur prend du volume. Dans le langage médicinal, le stade 1 désigne une tumeur inférieure ou égale à 2 cm de diamètre. Les symptômes au stade 1 sont très légers et ne réfèrent pas directement à un cancer. Ils s’apparentent plus à une simple douleur buccale apparemment soignable avec quelques prescriptions médicales de base.
Dans le cas d’un cancer buccal au stade 1, le sujet atteint ne pourra pas identifier lui-même la tumeur. Seul un médecin sera en mesure de dire si effectivement les symptômes primaires peuvent être attribués à une tumeur cancérogène. Toutefois, lorsqu’il s’agit d’un sujet habitué à la consommation de stupéfiants, le cancer sera plus vite détecté puisque les médecins ont des soupçons dans ce sens.
Le stade II
Le stade 2 d’un cancer de la cavité buccale correspond à une tumeur supérieure à 2 cm et inférieure ou égale à 4 cm. A ce stade, les symptômes deviennent plus précis, le sujet peut facilement remarquer la cavité cancéreuse qui prend du volume. Les douleurs sont plus fréquentes et nettement plus fortes.
Toutefois, là encore, il faut l’œil d’un professionnel pour confirmer qu’il s’agit réellement d’un cancer, car le patient, tout seul, ne se rendra compte que d’un creux dans une partie de sa bouche. Si dès le stade 2 aucune solution n’est envisagée, la tumeur peut rapidement se répandre et atteindre des zones plus importantes.
Le stade III
Le stade 3 traduit une tumeur supérieure à 4 cm. Les risques sont imminents et l’urgence d’un traitement devient plus plausible. Une tumeur de plus quatre centimètres n’a clairement pas les mêmes caractéristiques qu’une simple douleur buccale.
Dans ces conditions, il est facile pour le sujet de détecter le mal. Consulter un médecin spécialiste est la meilleure solution en vue de répondre au mal avec un traitement efficace.
Le stade IV (T4)
Le stade IV est la dernière étape de la tumeur. Celle-ci a déjà, à ce niveau, envahi les structures adjacentes. Néanmoins, il faut rappeler que cette étape comporte également des sous-divisions qui témoignent encore plus de l’évolution des symptômes. Il s’agit du :
- Stade IV/A : ici, la taille de la tumeur importe peu. Il faut simplement qu’elle envahisse des parties spécifiques de la bouche : peau du visage, nerf alvéolaire inférieur, plancher buccal ou os du palais. Il peut également atteindre un ganglion lymphatique du cou de plus ou moins 6 cm.
- Stade IV/B : le stade 4-b est déclaré sous deux conditions distinctes. Dans le premier cas, la tumeur atteint les tissus de la joue tels que les vaisseaux sanguins, les nerfs, l’artère carotide interne du cou. Pour la seconde possibilité, le cancer peut attaquer un ganglion lymphatique spécifique et se répandre à d’autres tissus voisins.
- Stade IV/C : c’est le stade terminal du cancer ; le dernier de toute la liste. Il se traduit par des métastases à distances. En d’autres termes, le cancer se propage vers d’autres parties du corps en laissant des séquelles assez importantes.
En résumé, le cancer buccal évolue suivant quatre grands stades. Le dernier est subdivisé en trois sous-stades, lesquels rendent comptent des manifestations finales de la tumeur. Le plus important avec ce type de maladie est le timing de détection. Plus vite le cancer est diagnostiqué et plus le sujet à de chance de s’en sortir.