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Cancer de la peau : Causes, Symptômes et Traitements

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Cancer de la peau : Causes, Symptômes et Traitements

Le cancer est une maladie due à une multiplication anarchique des cellules du corps, qui touche un très grand nombre de personnes à travers le monde. Généralement, on distingue les types de cancer, en fonction des organes ou de la partie du corps où la tumeur prend naissance. Les cancers de la peau par exemple, représentent plus de 10% des cancers et, n’affectent pas moins de trois millions de personnes chaque année. Découvrez ici, les généralités sur le cancer de la peau, les signes qui doivent alerter, les différents types de cancer de peau et les traitements proposés pour soigner ce mal.

Le cancer de la peau, qu’est-ce que c’est ?

Comme le nom l’indique, le cancer de la peau est un type de cancer cutané. De manière plus explicite, c’est une tumeur due à une croissance et une multiplication anormale des cellules de la peau. Dans la plupart des cas, la tumeur survient sur une peau saine et, apparaît parfois sous la forme d’une tâche pigmentée tout à fait anodine. Mais elle peut aussi se développer à partir d’une imperfection cutanée, comme un grain de beauté par exemple.

Les différents types de cancers de peau

On distingue différents types de cancers de la peau. D’ailleurs, il convient beaucoup plus d’en parler au pluriel car il n’en existe pas qu’un, mais plusieurs. On en distingue généralement deux grands types que sont les mélanomes et les carcinomes.

Les mélanomes

Les mélanomes – © Crédit : informationhospitaliere.com

Les mélanomes sont des tumeurs malignes, qui affectent le système pigmentaire de la peau, représenté par les mélanocytes. Ces derniers sont en fait, les cellules responsables de la production de mélanine. Même s’ils ne représentent qu’environ 10% des cancers cutanés, il s’agit de l’une des formes les plus graves. A cet effet, les mélanomes sont responsables de la majeure partie des décès, dus au cancer de la peau. Ils se manifestent généralement par une tâche noirâtre.

Les mélanomes constituent un type de cancer de peau invasif, car il s’agit de tumeurs susceptibles d’envahir l’organisme. Ils ne font pas d’exception d’âge ou de sexe car d’après les chiffres, l’homme et la femme sont autant touchés, l’un que l’autre.

Les mélanomes sont certes eux même un type de cancer de peau, mais il en existe une variété. En effet, on peut aussi en distinguer des sous-catégories comme :

  • Le mélanome superficiel extensif, qui est la forme de mélanome la plus fréquente avec environ, 70% des cas. Souvent plat et mince, il peut présenter des couleurs différentes. Il peut également s’étendre à l’horizontale comme à la verticale et, fait généralement moins d’un millimètre d’épaisseur ;
  • Le mélanome nodulaire, qui est la deuxième forme la plus fréquente, pour un pourcentage compris entre 15% et 20%. Dès le début, il se propage dans la profondeur des couches cutanées et ce, plus rapidement que les autres formes de mélanome. La manifestation la plus habituelle est un polyploïde, qui est une masse apparente à la surface de la peau et, semblable à un champignon ;
  • Le mélanome de type lentigo malin, qui touche beaucoup plus les personnes âgées et qui représente plus de 10% des mélanomes. Il se présente habituellement sous la forme d’une grande plaque sombre aux contours irréguliers. Souvent, cette forme de mélanome s’étend d’abord vers l’extérieur et prend de l’espace sur la peau, avant de descendre plus en profondeur ;
  • Le mélanome lentigineux des extrémités, qui affecte surtout les personnes à la peau foncée comme dans certaines régions d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. C’est la forme de mélanome la plus rare avec seulement 5% des cas.

Les carcinomes

Il s’agit de tumeurs malignes d’origine épithéliale. On n’en parle pas beaucoup car ce sont des cancers qui entraînent très peu de décès. Aussi, faut-il savoir qu’ils ne sont pas faciles à recenser et qu’ils touchent le plus souvent, les populations originaires d’Europe, du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, d’Asie centrale ou encore d’Asie du Sud.

Les carcinomes représentent d’ailleurs, environ 90% des cancers de la peau et restent le type de cancer le plus fréquent chez l’adulte, avec un pourcentage de 30% plus ou moins. On en distingue d’ailleurs deux principaux types que sont :

  • Le carcinome basocellulaire, qui représente tout de même le type de cancer cutané le plus répandu. Il prend forme dans une couche profonde de l’épiderme. On en retrouve des variantes comme les formes superficielles, modulaires et infiltrantes. L’exposition aux rayons UV du soleil et l’âge, sont des facteurs indiscutables d’apparition de ce cancer qui, d’après les spécialistes, touchera tout le monde dans quatre-vingt ans.
Le carcinome basocellulaire – © Crédit : informationhospitaliere.com
  • Le carcinome épidermoïde ou spinocellulaire, qui se développe dans les cellules squameuses de la peau, appelées kératinocytes. Il a la capacité de s’étendre et est donc plus agressif que le carcinome basocellulaire. Il est aussi lié aux UV, mais affecte surtout les personnes ayant des cheveux clairs et une peau claire. Les imperfections de la peau comme les cicatrices de brûlures, les plaies chroniques ou encore des lésions dites précancéreuses, sont favorables à son apparition et son développement.
Le carcinome – © Crédit : informationhospitaliere.com

En plus des carcinomes basocellulaire et spinocellulaire, on peut aussi distinguer une variante rare qui est le carcinome de Merkel encore appelé CCM. C’est un cancer cutané agressif, qui expose à un risque de rechute relativement élevé. Aux USA par exemple, on relève uniquement 24 cas sur un échantillon de 10.000.000 de personnes. Les cellules affectées par le CCM, sont très proches des cellules contribuant à la sensation tactile et dites de Merkel. C’est d’ailleurs ce qui lui a valu ce nom. Il faut également noter que c’est un cancer, qui tue environ une victime sur trois. Le risque de mortalité est donc très élevé.

Les causes et les facteurs de risques du cancer de la peau 

Plusieurs facteurs sont à l’origine du cancer de la peau. Dans un premier temps, toute personne ayant déjà souffert d’un cancer quel qu’il soit, est frottement susceptible de développer une tumeur à la peau car, c’est une conséquence très probable. Ceci dit, de nombreux autres facteurs sont responsables de l’apparition de cancers cutanés.

L’exposition aux UV

Les rayons ultraviolets représentent la principale cause de cancer de la peau. Qu’il s’agisse du soleil ou des sources artificielles de rayons UV, ces derniers constituent un grand facteur de risque. En effet, au fil du temps, les radiations ultraviolettes ont des effets cumulatifs sur la peau. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, les parties du corps les plus exposées comme le visage, le cou, les mains ou encore les bras, sont également les plus atteintes par les tumeurs cutanées.

L’effet n’est cependant pas toujours immédiat car même si les dommages de la peau commencent dès le bas-âge ; ils ne se manifestent généralement que plusieurs années après. C’est pourquoi, les cancers de la peau sont beaucoup plus diagnostiqués chez les adultes que chez les enfants.

L’Hérédité

Les causes du cancer de la peau peuvent également être héréditaires. A cet effet, dans 10% des cas de mélanomes, les victimes ont des antécédents familiaux. Ainsi, les chances de souffrir un jour d’un cancer de la peau sont beaucoup plus élevées, lorsqu’on possède un ou plusieurs parents directs, qui sont atteints. La présence de cancer de la peau dans une famille est donc le signe d’une prédisposition plus ou moins claire. Dans ce cas, les personnes concernées devraient éviter au maximum, les coups de soleil et les autres sources de rayons ultraviolets mais aussi, faire très attention à leur peau.

Les imperfections de la peau

La présence d’imperfections cutanées comme les grains de beauté par exemple, est aussi un grand facteur de risque. Alors certes, le risque est important, mais il ne faut pas non plus s’affoler dès qu’on possède un grain de beauté ou un simple point noir. Le plus souvent, il s’agit surtout des imperfections avec des aspects inhabituels comme une taille relativement grande, des irrégularités au niveau du contour ou encore une couleur douteuse.

Certains produits ou traitements

Certaines thérapies peuvent être à la base de l’apparition d’un cancer de la peau. Les personnes qui ont subi des traitements particuliers comme la radiothérapie et les examens aux rayons X, peuvent en souffrir un jour. Aussi, certains médicaments accroissent dans de très rares cas, les chances de développer un carcinome.

Les différents symptômes du cancer de la peau

On distingue de nombreux types de cancers de la peau. C’est d’ailleurs ce qui justifie l’existence de nombreux symptômes. En fonction des types de cancers cutanés, on observe donc des symptômes différents.

Pour les mélanomes par exemple, on observe des changements de couleur, au niveau des boutons ou des grains de beauté et, des apparences bizarres au niveau des imperfections cutanées. Il peut s’agir de l’irrégularité et du noircissement des contours ou encore de la taille anormale des boutons et des grains de beauté.

En ce qui concerne les carcinomes basocellulaires, on note des rougeurs, des lésions, des décolorations, des ulcères de la peau ou encore, des boursoufflures. Pour les carcinomes épidermoïdes, les symptômes varient surtout, en fonction de la localisation du cancer. On observe généralement, l’apparition de petits boutons roses ou rouges, recouverts d’une couche squameuse. Ensuite, cette dernière s’en détache, pour laisser place à des gonflements et à des lésions qui ont tendance à saigner.

Les cancers de la peau peuvent conduire à des complications indirectes. Par exemple, pour les tumeurs qui attaquent profondément la peau, les cellules malades se propagent dans le sang et affectent des organes sensibles. Dans les cas les plus graves, des organes importants sont atteints et d’autres types de cancers peuvent apparaître, enclenchant ainsi le pronostic vital du malade. Quand les complications sont détectées trop tard ou si le cancer entraîné est incurable comme c’est le cas de la leucémie par exemple, la victime peut mourir.

Quelques chiffres sur le cancer de la peau

En Europe, on note une prédisposition considérable aux cancers cutanés, par rapport aux autres continents et, la Nouvelle-Zélande et l’Australie se trouvent littéralement en pole position. En effet, le score d’incidence du cancer de la peau dans ces deux pays est supérieur à 9.5 alors que, le score maximum considéré est 10. D’autres pays comme la Suisse, la Suède, la Norvège, les Pays-Bas ou encore le Canada, sont aussi considérés comme des pays à risque.

Chaque année, plus de trois millions de personnes sont victimes de cancer de la peau et ces chiffres sont en pleine croissance. D’après des investigations de l’ONU, dans les pays qui possèdent une population dont la majorité a la peau blanche, les cas de cancer de peau ont doublé entre 2000 et 2015 et aujourd’hui encore, les statistiques continuent d’affoler. Au Canada, c’est le type de cancer qui devient le plus fréquent avec près de 2% de cas en plus par an.

Dans les pays les plus concernés, on estime même que la moitié des personnes de plus de 65 ans en auront au moins un, avant de mourir. De plus, en plus d’être assez fréquent, le cancer de la peau est la forme de cancer secondaire la plus fréquente, quand on a déjà été victime d’une autre forme de cancer.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Pour prévenir ou tout au moins pouvoir vite détecter le cancer de la peau, une autosurveillance de son corps et de sa peau s’impose. Les parties à surveiller le plus, sont celles qui sont, les plus exposées à des traumatismes ou à des dommages.

Dès que vous remarquez un changement relativement anormal ou significatif, il faut demander de l’aide ou consulter votre dermatologue immédiatement. Les symptômes d’alerte les plus fréquents sont :

  • Les grains de beauté ou des boutons anormaux : comme ceux présentant un aspect, une taille et une forme bizarres et qui durent longtemps. Dans de nombreux cas, une dégénérescence d’un bouton ou d’un grain de beauté peut conduire au développement d’un cancer de peau ;
  • Les tâches sombres ou brunes : qui apparaissent de manière soudaine ou même régulière. Elles peuvent être un signe avant-coureur de mélanomes car dans plus de 70% des cas, un mélanome apparaît sur une peau, apparemment saine. Par exemple, le mélanome dit de Dubreuil se développe suite à l’apparition d’une tâche au visage ;
  • Les petites masses cutanées : qui grossissent et prennent de la taille, au bout de quelques semaines. Ce sont des signes d’un possible développement de carcinomes. Dans ces cas, ces derniers se localisent au niveau des muqueuses et aux alentours de la bouche, des yeux ou même du nez ;
  • Les lésions qui saignent sans aucune raison apparente : elles peuvent être la manifestation de mélanomes ou de carcinomes, peut être même déjà installés.
  • Les plaies ou les égratignures : qui grattent intensément et entraînent des démangeaisons zonales. Elles sont souvent le signe d’infection pouvant conduire à des tumeurs cutanées.
  • Etc…

Quels sont les traitements proposés ?

Heureusement, on peut guérir d’un cancer de la peau. A cet effet, il existe de nombreux traitements permettant d’éliminer le mal. Cependant, avant de se lancer dans une démarche de traitement, il faut d’abord demander l’avis d’un médecin spécialisé. Aussi, quand un traitement est décidé, cela nécessite une bonne coordination entre les différents pratiquants car parfois, les traitements allient plusieurs disciplines médicales. D’ailleurs, il est très rare qu’un médecin décide tout seul de la stratégie médicale à adoptée.

La chirurgie

Dans le cas d’un mélanome par exemple, on a d’abord recours à la chirurgie pour retirer la tumeur. Les médecins peuvent aussi décider de retirer une certaine quantité de peau ou de tissus, si l’épaisseur ou la taille est relativement importante. On peut également procéder à une plastie cutanée ou à un prélèvement de ganglions lymphatiques régionaux. Les démarches sont souvent effectuées sous anesthésie locale ou générale. La chirurgie peut cependant conduire à des effets secondaires comme des problèmes liés à la cicatrisation, une accumulation de lymphe ou encore des gonflements.

La radiothérapie

Dans certains cas, on a besoin d’irradier la tumeur. Les cellules malignes peuvent être détruites partiellement ou totalement par les traitements de radiothérapie, car elles se réparent difficilement. On irradie l’emplacement précis de la tumeur sur la peau et, les métastases du cancer de la peau par la même occasion. C’est un traitement qui ne dure généralement pas et qui n’expose pas à une douleur particulière. Parfois, des effets secondaires sont enregistrés et, on assiste à des cas de brûlure de la zone irradiée ou à une fatigue dans de nombreux cas.

La chimiothérapie

Pour les mélanomes particulièrement épais, les cellules tumorales propagent parfois la tumeur à travers le sang et touchent des organes importants. C’est pourquoi les spécialistes proposent la chimiothérapie, dont l’objectif est de gêner l’évolution du mal ou stopper les symptômes. Des produits dits « cytotoxiques » sont donc administrés aux patients, pour attaquer et diviser les cellules malades. Les produits circulent alors par voie sanguine, pour atteindre les métastases responsables de la tumeur originelle.

La chimiothérapie expose très souvent à des effets secondaires. Par exemple, elle perturbe la production de globules rouges et blancs mais aussi de plaquettes sanguines, au sein de la moelle osseuse. On note aussi une fatigue intense, des nausées et des troubles intestinaux.

La perfusion d’un membre isolé

C’est généralement lorsque le cancer affecte les bras ou les mains, qu’on a recours à cette méthode. Elle consiste à isoler la circulation sanguine du membre, grâce à un cœur-poumon artificiel. Pendant une heure et demi environ, les substances cytotoxiques agissent sur le membre. Le dosage est nettement plus élevé qu’avec la chimiothérapie classique mais, le traitement permet de protéger les organes sensibles. On procède à une anesthésie générale lors de l’intervention. Les effets secondaires sont de rares raideurs musculaires ou des accumulations de liquide.

L’immunothérapie

Parfois, pour soigner définitivement un cancer de la peau, il faut intervenir au niveau de l’immunité. L’immunothérapie a pour objectif, de renforcer les défenses immunitaires du patient par rapport aux cellules cancéreuses encore présentes. On administre alors de fortes doses d’interférons, qui entraînent cependant, des effets secondaires considérables. On note par exemple de fortes fièvres, des nausées, des vomissements ou encore une réduction claire des fonctions hépatiques.

Les cancers de la peau sont des tumeurs cutanées malignes ou bénignes, qui sont causées principalement par des agressions de la peau et dont les symptômes peuvent varier en fonction des différents types. C’est un type de cancer qui affecte les populations du monde entier et celles d’Europe en particulier. Plusieurs traitements existent et ont prouvé leur efficacité, malgré les effets secondaires qu’ils entraînent.