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Cancer de l’endomètre : symptômes, diagnostics, traitements

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Cancer de l’endomètre : symptômes, diagnostics, traitements
Manifestations du cancer de l'endomètre

Le cancer de l’endomètre est une tumeur qui se développe dans le tissu tapissant l’intérieur de l’utérus. En effet, cette anomalie touche précisément les femmes jeunes et âgées. De plus, c’est la forme du cancer de l’utérus la plus fréquente au monde. Par ailleurs, le diabète, l’obésité et une consommation excessive d’œstrogène représentent des facteurs à risque pour cette maladie. Les femmes qui ont plus de la cinquantaine ou qui ont subi un traitement hormonal substitutif sont les plus exposées à ce type de cancer. Ainsi, la femme âgée qui présente certains signes comme les pertes vaginales anormales doit prendre connaissance de certaines informations liées à cette tumeur. Que savoir sur le cancer de l’endomètre ? Eléments de réponse dans la suite de cet article.

Que savoir sur le cancer de l’endomètre ?

Cancer de l'endomètre – Crédit : informationhospitaliere.com
Cancer de l’endomètre – Crédit : informationhospitaliere.com

Le cancer de l’endomètre est une tumeur maligne se développant au cours de la transformation anormale d’une cellule de l’endomètre. Ce type de cancer peut aussi s’infiltrer dans les organes voisins en formant un amas de cellules cancéreuses. Le risque de mortalité lié à cette affection est en fonction du stade de son évolution lors du diagnostic. Lorsque le cancer de l’endomètre ne touche pas les organes voisins, il y a une possibilité de l’éliminer. Ceci permet de réduire le risque de récidive de la tumeur.

Les signes du cancer de l’endomètre

En raison de son évolution très lente, les signes du cancer de l’endomètre ne sont pas très caractéristiques. Cependant, parmi les manifestations les plus fréquentes, il y a :

  • L’écoulement du sang du vagin après la ménopause ;
  • Des douleurs au niveau du bas ventre ;
  • La perte du poids ;
  • Des pertes vaginales de mauvaise odeur ;
  • Des saignements en dehors des règles chez les plus jeunes femmes ;
  • La fièvre ;
  • Des infections urinaires.

En dehors de toutes ses manifestations, il y a également des douleurs pelviennes et des signes liés à des antécédents familiaux. En effet, le syndrome de Lynch étant une affection génétique, il représente un facteur à risque pour le cancer de l’endomètre. Ainsi, il est conseillé d’aller se faire consulter si l’un des membres de la famille avait déjà présenté ce type de syndrome.

En outre, suite à l’apparition des différents symptômes énoncés ci-dessus, il faut impérativement consulter votre médecin. Cela permet de s’assurer de l’absence de cette tumeur ou de prendre des mesures pour traiter le cancer de l’endomètre.

Les diagnostics du cancer de l’endomètre

Il est important de savoir qu’aucun dépistage systématique n’est conseillé pour le cancer de l’endomètre. Cependant, plusieurs examens permettent de déceler la présence de la tumeur.

Examen clinique

Ce type d’examen consiste à évaluer la localisation et le volume de la tumeur. De plus, l’examen clinique permet de déterminer si le mal a touché les autres parties de l’organisme

Examen radiologique

Dans ce cas, il s’agit de visualiser l’utérus par échographie. Ainsi, le médecin insère une sonde dans le vagin afin de se rapprocher de l’utérus. Cela permet d’avoir une meilleure visualité. En effet, ce type d’examen au cours duquel, le médecin mesure l’épaisseur de l’endomètre est encore appelé échographie par voie basse. S’il constate que l’endomètre est supérieur à 3mm, le spécialiste doit impérativement prélever un fragment de tissu de l’endomètre.

En outre, la radiographie du thorax ainsi qu’une échographie abdominale sont également importantes pour extraire les métastases. Si le cancer s’est étendu au col de l’utérus, une imagerie par résonance magnétique est indispensable.

Examen anatomopathologique

Cet examen consiste à examiner les cellules tumorales au laboratoire en prélevant un échantillon de la tumeur. En effet, il est réalisé par un spécialiste en anatomopathologie afin de voir la présence du cancer de l’endomètre. Ce professionnel a la capacité de fournir toutes les informations concernant les caractéristiques de cette tumeur. Par ailleurs, la biopsie est souvent réalisée par un examen d’hystéroscopie, ce qui permet de visualiser directement l’intérieur de l’utérus en utilisant un hystéroscope.

Les traitements du cancer de l’endomètre

De nombreux traitements sont possibles pour combattre le cancer de l’endomètre. Mais le traitement idéal dépend des données recueillies sur la tumeur et l’état de santé du sujet. Aussi plusieurs traitements peuvent être combinés, ce qui permet de lutter efficacement contre cette affection. On distingue la radiothérapie, la chimiothérapie, la chirurgie, la curiethérapie et l’hormonothérapie.

La chirurgie

L’objection de la chirurgie est de déterminer le stade du cancer et d’extraire l’utérus contenant la tumeur. Avant de pratiquer la chirurgie, il est important de faire réaliser au sujet des examens préopératoires. En effet, ces examens peuvent montrer que le patient atteint du cancer de l’endomètre n’est pas apte à subir cette opération chirurgicale. Cela est souvent dû à une contre-indication ou à des risques présentés par l’anesthésie. Parmi ces contre-indications médicales, il y a :

  • Le diabète ;
  • Le surpoids ;
  • Les maladies cardiaques.

Ces différentes affections représentent des facteurs de risque pour la chirurgie.

Détermination du stade de la maladie

Lors de la détermination du stade de la maladie, le médecin examine la tumeur en évaluant sa taille et son emplacement. En effet, cela lui permet de voir la présence des cellules tumorales dans le col de l’utérus, les ovaires et les ganglions lymphatiques. Au cours de l’opération chirurgicale, le médecin examine les autres organes abdominaux tels que le foie ou le péritoine. En plus de cela, le chirurgien verse du liquide dans la cavité de l’abdomen puis va l’extraire par aspiration. Ce liquide sera ensuite envoyé au laboratoire dans le but de rechercher les cellules tumorales éventuelles.

L’ablation de la tumeur

L’intervention chirurgicale consiste à extraire l’utérus, les deux trompes de Fallope ainsi que les deux ovaires. Il faut savoir que pour les sujets touchés par le cancer de l’endomètre de stade I, la chirurgie est réalisée par incision de la paroi abdominale. Cette technique nécessite la présence d’une caméra dans le but de projeter l’image sur un écran de télévision pour mieux guider le chirurgien.

En outre, c’est la meilleure technique vis-à-vis de l’ablation d’une tumeur, car elle donne les meilleurs résultats. De plus, elle réduit au maximum la durée d’hospitalisation, la quantité des antalgiques et le risque de complications de cette intervention chirurgicale. L’approche chirurgicale standard pour le stade I de ce cancer consiste à extraire l’utérus et les trompes de Fallope. En effet, cela est possible avec l’ablation des ganglions lymphatiques ou non.

De nombreux spécialistes de la chirurgie conseillent l’ablation des ganglions lymphatiques chez les sujets touchés par le cancer de l’endomètre.

Ablation des ganglions lymphatiques

L’ablation des ganglions lymphatiques est pratiquée le long de l’aorte et dans le bassin. En effet, c’est une technique qui varie d’un hôpital à un autre. Il faut savoir que cette opération permet au médecin de déterminer avec précision le stade du cancer de l’endomètre. Cependant, cette technique n’apporte pas vraiment une valeur ajoutée à la prise en charge de cette maladie et à la prévention de la récidive. De surcroît, elle représente un facteur pour le lymphœdème qui est une affection au cours de laquelle il y a le gonflement chronique d’un membre. Malgré cela, l’ablation des ganglions lymphatiques permet au chirurgien de savoir les sujets qui sont dans le besoin des traitements adjuvants.

Traitement adjuvant

Ce type de traitement est souvent administré au sujet après l’intervention chirurgicale.

La radiothérapie externe

La radiothérapie externe est généralement recommandée au patient pour compléter la chirurgie. Ce traitement est primordial lorsque le sujet n’est pas apte pour subir l’intervention chirurgicale. Par ailleurs, il faut en moyenne 7 à 9 semaines après la chirurgie pour pratiquer la radiothérapie externe. Le traitement du cancer de l’endomètre dans ce cas implique l’utilisation de la technique de radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité. En effet, cela permet d’éliminer complètement les effets indésirables.

En outre, l’irradiation pour un cancer de l’endomètre concerne la partie basse du bassin et peut également s’étendre jusqu’au niveau de la région lombo-aortique. Le dispositif utilisé lors de ce type de traitement est un accélérateur de particules. Ce dernier envoie des rayons vers le cancer à travers la peau . En plus, il faut un scanner de repérage pour mieux visualiser la partie à traiter. Tout cela permet de réduire complètement les risques de complications.

Par ailleurs, l’irradiation des organes entourant l’utérus peut causer des effets secondaires telles que :

  • Une miction douloureuse ;
  • Des spasmes de la vessie qui engendre une forte envie d’uriner ;
  • L’obstruction des voies urinaires ;
  • La présence du sang dans l’urine ;
  • La diarrhée.

Ces différents effets secondaires doivent être traités par un spécialiste en oncologie.

La curiethérapie

Ce type de traitement est réalisé seul ou avec la radiothérapie externe. En effet, la curiethérapie permet d’irradier de façon précise l’intérieur de l’utérus. Elle peut également être pratiquée avant la chirurgie et dans ce cas, le chirurgien place un applicateur en contact avec la tumeur. Si le médecin décide de la pratiquer après l’intervention chirurgicale, alors l’applicateur est posé sur la cicatrice chirurgicale. La curiethérapie nécessite une hospitalisation d’au moins 6 jours.  

A noter que cette thérapie a de nombreux effets secondaires. Il s’agit de la sécheresse vaginale, la présence des douleurs lors des rapports sexuels et la fracture des os du bassin. Pour combattre ces problèmes, les sujets doivent être pris en charge par un spécialiste.  

La chimiothérapie

La chimiothérapie est également possible après l’intervention chirurgicale du cancer de l’endomètre. Elle permet de soulager les symptômes engendrés par la métastase. Les agents thérapeutiques utilisés lors de ce traitement sont entre autres :

  • La cisplatine ;
  • La carboplatine combiné avec le paclitaxel ;
  • La doxorubicine.

Le traitement du cancer de l’endomètre dans ce cas nécessite la combinaison de la chimiothérapie et de la radiothérapie.

Par ailleurs, les effets secondaires de ce traitement sont très répandus. En effet, cela dépend des médicaments administrés et des problèmes de santé que rencontre le patient. Parmi ces effets secondaires, il y a la chute des cheveux, l’anémie, des écoulements de sang, des infections, la perte de goût, etc. En outre, la baisse de la tension artérielle, les rougeurs, l’éruption cutanée et les troubles de vision font partie des effets secondaires de la chimiothérapie.

En dehors de tous ces problèmes, il y a la fatigue, la déshydratation et les douleurs musculaires ou articulaires qui sont également présents. La perte auditive et des lésions rénales sont aussi à prendre en compte. Ainsi, il est recommandé de prendre assez d’eau pendant le traitement.

L’hormonothérapie

L’hormonothérapie est souvent recommandée lorsque le cancer de l’endomètre est à un stade avancé. Le médecin peut la pratiquer lorsqu’il constate que les cellules tumorales ont débuté la formation des métastases. Ce traitement permet alors de réduire l’activité des cellules cancéreuses dans le but de freiner leur croissance. L’hormonothérapie permet également de soulager les symptômes provoqués par le cancer de l’endomètre.

Les types d’hormonothérapie utilisés pour combattre ce cancer sont :

  • Anastrozole ;
  • Létrozole ;
  • Exemestane ;
  • Tamoxifène ;
  • Goséréline.

Ce type de traitement est également recommandé pour les tumeurs à évolution très lente. Mais l’hormonothérapie n’est pas conseillée aux femmes ménopausées. Les effets secondaires dans ce cas sont des nausées, des douleurs au seins et des problèmes cardiaques.