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Cardiopathies valvulaires : causes, symptômes et traitements

Les cardiopathies valvulaires sont des affections du cœur qui affectent les valves cardiaques. Elles peuvent entraîner un rétrécissement ou une fuite de la valve, ce qui peut causer une diminution du débit sanguin. De plus, ces conditions peuvent être causées par des anomalies congénitales, des infections, des maladies auto-immunes et peuvent se manifester par des douleurs thoraciques et l’essoufflement. Les thérapies peuvent inclure des médicaments, une chirurgie ou des procédures d’intervention minimalement invasives.

Les causes des cardiopathies valvulaires

Les cardiopathies valvulaires sont des affections courantes du cœur qui peuvent causer des complications importantes si elles ne sont pas traitées. Les valves cardiaques sont des structures en forme de clapet qui régulent le flux sanguin à travers le cœur. Elles peuvent être affectées par plusieurs facteurs, ce qui peut causer une régurgitation ou un rétrécissement de la valve. Les différentes causes de ces affections sont entre autres :

Les maladies auto-immunes

Les maladies auto-immunes peuvent être une cause sous-jacente de certaines cardiopathies valvulaires. Ces maladies surviennent lorsque le système immunitaire attaque les tissus sains du corps, pensant qu’ils sont des envahisseurs étrangers. Cette attaque peut endommager les valves cardiaques, entraînant ainsi des maladies valvulaires. Les maladies auto-immunes qui peuvent causer ces affections comprennent le lupus érythémateux systémique, la polyarthrite rhumatoïde, le syndrome de Sjögren et la sclérodermie.

Le lupus érythémateux systémique est une maladie auto-immune qui peut affecter différents organes du corps, y compris le cœur. Les patients atteints de cette maladie peuvent développer une endocardite de Libman-Sacks, qui est une inflammation des valves cardiaques. La polyarthrite rhumatoïde est aussi une maladie auto-immune qui engendre une inflammation des articulations, et peut également affecter le cœur. Les patients atteints peuvent développer une péricardite, qui est une inflammation de la membrane qui entoure le cœur, ou une myocardite, qui est une inflammation du muscle cardiaque. Dans bien de cas, la polyarthrite rhumatoïde peut également causer des dommages aux valves cardiaques.

Le syndrome de Sjögren, quant à lui,  est une maladie touchant principalement les glandes salivaires et lacrymales. Il peut également causer une inflammation des tissus du cœur, ainsi que les valves cardiaques. La sclérodermie est une affection qui engendre un affermissement et un épaississement de la peau et des tissus conjonctifs. Elle peut également affecter les vaisseaux sanguins et les organes internes, y compris le cœur. Les patients atteints de sclérodermie peuvent développer une myocardite ou une atteinte des valves cardiaques.

Les infections

Les infections bactériennes et virales peuvent endommager les valves cardiaques et provoquer des maladies valvulaires. En effet, les infections bactériennes qui affectent le cœur peuvent entraîner une inflammation des valves cardiaques. Celle-ci peut endommager les valves et causer une insuffisance ou une sténose valvulaire. Comme infections bactériennes, on peut citer l’endocardite infectieuse et l’infection à streptocoque.

L’endocardite infectieuse est une infection bactérienne de la muqueuse interne du cœur qui peut endommager les valves cardiaques. Les bactéries peuvent entrer dans le sang par une infection dans une autre partie du corps, telles qu’une infection dentaire, une plaie infectée ou une infection urinaire. Tandis que l’infection à streptocoque est souvent associée à une pharyngite ou à une scarlatine. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner une fièvre rhumatismale, une maladie inflammatoire qui peut endommager les valves cardiaques

De plus, les infections virales peuvent également causer des cardiopathies valvulaires. L’adénovirus, le cytomégalovirus et le virus d’Epstein-Barr sont des exemples d’infections virales qui peuvent causer des maladies valvulaires. Le virus d’Epstein-Barr est associé à une maladie cardiaque appelée cardiomyopathie dilatée, une pathologie qui affaiblit le muscle cardiaque.

Les anomalies congénitales

Les anomalies congénitales sont une cause courante des cardiopathies valvulaires chez les enfants et les adultes. Ces anomalies se produisent lorsque le cœur ne se développe pas correctement pendant la grossesse, ce qui peut entraîner des malformations des valves cardiaques. Ainsi, les anomalies congénitales peuvent affecter la structure et la fonction des valves cardiaques, ce qui peut entraîner des maladies valvulaires. Les anomalies qui peuvent causer ces maladies comprennent : 

  • La sténose pulmonaire congénitale ;
  • L’insuffisance tricuspide congénitale ;
  • L’atrésie tricuspide.

Une autre anomalie congénitale possible est la sténose aortique, une maladie dans laquelle l’aorte est rétrécie. Cette condition peut entraîner une pression artérielle élevée et une hypertrophie ventriculaire gauche. En dehors de cela, il est possible que la personne atteinte de cardiopathies valvulaires ait une insuffisance mitrale congénitale. Il s’agit d’une maladie dans laquelle la valve mitrale ne se ferme pas correctement, ce qui permet au sang de refluer dans l’oreillette gauche.

Ainsi, les causes des cardiopathies valvulaires sont nombreuses. En plus de ceux suscités, on dénombre plusieurs facteurs de risque de ces maladies. Il s’agit de l’âge, du sexe, des antécédents familiaux, des maladies auto-immunes et du tabagisme. Ces éléments augmentent le risque qu’une personne ait une cardiopathie.

Les symptômes des cardiopathies valvulaires

Les symptômes de ces affections peuvent varier suivant la valve affectée et du niveau de gravité.  Les signes habituels peuvent être : 

Outre ces symptômes, on note également :

La douleur thoracique

La douleur thoracique est un symptôme courant de nombreuses maladies cardiaques, y compris les cardiopathies valvulaires. Il s’agit d’une sensation de pression, de brûlure ou de serrement dans la poitrine. Elle peut être aiguë, intermittente ou chronique, mais aussi être le signe d’une maladie cardiaque sous-jacente. Ces affections peuvent causer plusieurs types de douleurs thoraciques, notamment la douleur angineuse, la douleur thoracique aiguë et la douleur thoracique chronique.

La douleur angineuse est une douleur thoracique, le plus souvent décrite comme une sensation de brûlure, de pression ou d’étau. Elle peut être causée par une insuffisance de la valve aortique ou mitrale, qui peut entraîner une diminution de l’apport sanguin vers le cœur, ce qui peut provoquer une douleur thoracique. Cette douleur est souvent déclenchée par l’effort et peut être soulagée par le repos.

La douleur thoracique aiguë peut être causée par une rupture de la valve cardiaque ou une dissection aortique. Ce type de douleur thoracique est généralement soudain et intense. Il peut être accompagné d’une transpiration excessive, d’un essoufflement et d’un malaise général. La douleur thoracique chronique peut être causée par une sténose de la valve aortique ou mitrale, qui peut entraîner une pression artérielle élevée et une hypertrophie ventriculaire gauche. Elle est souvent décrite comme une sensation de pression ou d’inconfort dans la poitrine, qui peut s’aggraver avec le temps.

Les étourdissements

Les étourdissements sont une sensation de déséquilibre, de vertige ou de tournis qui peut survenir à tout moment, et dont les cardiopathies valvulaires peuvent être responsables. On note plusieurs types d’étourdissements. D’abord, on note l’étourdissement positionnel qui est un type d’étourdissement qui survient lorsque la personne atteinte se lève rapidement après avoir été assise ou allongée. Il peut être causé par une insuffisance de la valve aortique ou mitrale, qui peut entraîner une diminution de l’apport sanguin vers le cerveau. Cette condition peut provoquer une sensation de déséquilibre.

Ensuite, il peut s’agir de l’étourdissement à l’effort qui est un type d’étourdissement qui survient pendant l’exercice physique ou toute autre activité qui nécessite un effort physique important. Il peut être causé par une sténose de la valve aortique ou mitrale, qui peut entraîner une surcharge de pression sur le cœur. Cette condition peut donc provoquer une sensation de vertige.

Enfin, il peut être question de l’étourdissement généralisé, un type d’étourdissement qui peut survenir à tout moment, sans qu’il y ait une cause apparente. Il peut être causé par une insuffisance de la valve cardiaque ou une insuffisance cardiaque globale. Cette condition peut affecter le flux sanguin dans tout le corps, y compris le cerveau.

La syncope

La syncope est définie comme une perte de conscience brève et spontanée due à une diminution de l’apport sanguin au cerveau. Elle est souvent associée à une chute soudaine et peut être causée par de nombreuses affections, y compris les maladies cardiaques.

Dans les cardiopathies valvulaires, la syncope peut être le résultat d’une diminution du débit cardiaque due à une sténose valvulaire ou une insuffisance valvulaire. Une sténose valvulaire est un rétrécissement de la valve cardiaque qui limite le flux sanguin à travers la valve, ce qui peut entraîner une diminution du débit cardiaque. Une insuffisance valvulaire est une fuite dans la valve cardiaque qui permet au sang de refluer dans la chambre cardiaque précédente, entraînant également une diminution du débit cardiaque.

En outre, la syncope peut être causée par des arythmies cardiaques. Il s’agit d’anomalies dans le rythme cardiaque pouvant affecter la capacité du cœur à pomper efficacement le sang. Elles peuvent être causées par des anomalies valvulaires, mais peuvent également être indépendantes de la valve. Enfin, la syncope peut être le premier symptôme des cardiopathies valvulaires, mais elle est souvent précédée de symptômes tels que la fatigue, l’essoufflement, les palpitations et les douleurs thoraciques. Elle peut également survenir sans avertissement préalable.

La respiration sifflante

La respiration sifflante peut être le résultat d’une diminution du débit cardiaque due à une sténose valvulaire ou une insuffisance valvulaire. Elle peut aussi être le résultat d’une accumulation de liquide dans les poumons, ce qui peut se produire dans les cas d’insuffisance cardiaque.

La respiration sifflante peut être un symptôme subtil ou grave des cardiopathies valvulaires. Dans les cas graves, elle peut être associée à une difficulté à respirer, une toux, une douleur thoracique, une fatigue et une faiblesse générale. Le diagnostic de ce symptôme commence par une évaluation médicale complète, y compris un examen physique et des tests de laboratoire. Des tests d’imagerie tels que l’échocardiographie peuvent être utilisés pour évaluer la fonction valvulaire et la structure cardiaque. Les tests d’arythmie peuvent, quant à eux, être réalisés pour détecter les anomalies dans le rythme cardiaque.

Remarquons que les symptômes des cardiopathies valvulaires peuvent être progressifs et s’aggraver avec le temps. Si une personne éprouve l’un d’eux, il est indispensable qu’elle consulte son médecin pour un examen et un diagnostic précis. Un traitement précoce de ces maladies peut aider à prévenir des complications graves telles qu’une insuffisance cardiaque, un accident vasculaire cérébral ou une mort subite.

Les traitements des cardiopathies valvulaires

Le traitement des cardiopathies valvulaires dépend de la gravité de la maladie et des symptômes présentés par le patient. Voici les différentes options de traitement pour ces maladies.

Le traitement médicamenteux

Le traitement médicamenteux est l’un des moyens employés pour traiter les cardiopathies valvulaires. Les médicaments sont utilisés pour traiter les symptômes de la maladie, réduire le risque de complications et améliorer la qualité de vie du patient. Il en existe une variété qui peut intervenir dans le soin des cardiopathies valvulaires.

Les diurétiques sont, par exemple, des médicaments qui aident à éliminer l’excès de liquide du corps en augmentant la production d’urine. Ils sont utilisés pour le traitement de l’œdème pulmonaire et l’insuffisance cardiaque. Les diurétiques couramment utilisés dans le traitement des cardiopathies valvulaires comprennent les diurétiques de l’anse et les diurétiques thiazidiques. On note aussi les bêta-bloquants qui ralentissent le rythme cardiaque et réduisent la charge de travail du cœur. Ils sont utilisés dans le traitement de l’hypertension artérielle, l’angine de poitrine et l’insuffisance cardiaque. Les bêta-bloquants couramment utilisés dans ce type de traitement comprennent le métoprolol et le propranolol.

Outre ces médicaments, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine réduisent la tension artérielle et améliorent le fonctionnement du cœur en dilatant les vaisseaux sanguins. Ils sont utilisés pour traiter l’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque. Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine souvent employés dans le soin de ces affections comprennent le lisinopril et l’énalapril. En troisième position viennent les anticoagulants qui empêchent la création de grumeaux de sang. Ils sont utilisés pour réduire le risque d’AVC, et d’embolie systémique, chez les patients atteints de cardiopathies valvulaires avec fibrillation auriculaire. Les anticoagulants couramment utilisés comprennent la warfarine et le dabigatran.

La chirurgie valvulaire

La chirurgie valvulaire est une intervention chirurgicale qui vise à réparer ou à remplacer une valve cardiaque défectueuse. Lorsqu’une valve cardiaque est endommagée, elle peut ne plus fonctionner correctement, ce qui peut entraîner une surcharge de travail pour le cœur et finalement des complications graves. Il existe deux types de chirurgie valvulaire : la réparation valvulaire et le remplacement valvulaire.

La réparation valvulaire implique la restauration de la fonction de la valve cardiaque existante. Cela peut être fait en raccourcissant, en resserrant ou en reconstruisant les tissus de la valve. La réparation valvulaire est souvent préférée au remplacement valvulaire, car elle préserve la valve d’origine et permet une récupération plus rapide.

Le remplacement valvulaire, quant à lui, consiste à remplacer une valve cardiaque défectueuse par une prothèse valvulaire. Il existe deux types de prothèses valvulaires, à savoir les prothèses valvulaires mécaniques et les prothèses valvulaires biologiques.

Les prothèses valvulaires mécaniques sont fabriquées à partir de matériaux synthétiques tels que le titane ou le carbone. Elles sont durables et ont une longue durée de vie. Toutefois, elles nécessitent une anticoagulation à vie pour prévenir la formation de caillots sanguins sur la surface de la valve artificielle. Les prothèses valvulaires biologiques, quant à elles, sont fabriquées à partir de tissus humains ou animaux, tels que des valves cardiaques porcines et bovines. Elles ont une durée de vie plus courte que les prothèses mécaniques, mais n’exigent pas d’anticoagulation à vie.

Le choix entre la réparation valvulaire et le remplacement valvulaire dépend de plusieurs facteurs. Ces derniers sont l’état de la valve cardiaque, la gravité de la maladie valvulaire, l’âge et l’état de santé général du patient.

La chirurgie mini-invasive

La chirurgie mini-invasive est une approche chirurgicale qui utilise de petites incisions plutôt que l’incision sternale complète. Cette technique permet de réduire les douleurs postopératoires, les cicatrices, le risque d’infection, le temps de récupération et le besoin d’une assistance respiratoire mécanique après l’opération. Elle permet également une récupération plus rapide et une hospitalisation plus courte.

Par ailleurs, cette chirurgie peut être utilisée pour traiter plusieurs types de cardiopathies valvulaires, notamment la sténose aortique, l’insuffisance mitrale et l’insuffisance tricuspide. Aussi, les techniques chirurgicales mini-invasives courantes comprennent-elles la chirurgie à cœur battant, la chirurgie robotique et la chirurgie thoracoscopique.

La chirurgie à cœur battant est une technique qui permet de réaliser l’intervention sans arrêter le cœur ou utiliser la circulation extracorporelle. Cela peut être accompli en utilisant des dispositifs de stabilisation cardiaque ou des technologies d’imagerie en temps réel. La chirurgie robotique, quant à elle, est une technique utilisée pour les interventions les plus complexes, qui implique l’utilisation d’un robot pour effectuer l’intervention. La chirurgie thoracoscopique, pour finir, est une technique utilisée pour les interventions moins invasives qui implique l’utilisation d’un endoscope pour visualiser les structures internes du cœur.

La thérapie de régénération tissulaire

La thérapie de régénération tissulaire est une approche innovante qui utilise des techniques de génie tissulaire pour régénérer les tissus cardiaques endommagés. Le génie tissulaire est une technique qui consiste à utiliser des cellules, des biomatériaux et des facteurs de croissance pour régénérer les tissus endommagés ou manquants. Dans le contexte des cardiopathies valvulaires, la thérapie de régénération tissulaire peut être utilisée pour régénérer les tissus valvulaires endommagés ou remplacer les valves cardiaques défaillantes.

Cette thérapie peut être réalisée de plusieurs façons. Une approche courante consiste à utiliser des cellules souches pour régénérer les tissus cardiaques endommagés. Les cellules souches sont des cellules qui peuvent se spécialiser en différents types de cellules dans le corps, y compris les cellules cardiaques. Elles peuvent être prélevées sur le patient lui-même ou obtenues à partir de sources externes, telles que des donneurs de moelle osseuse ou des cellules souches embryonnaires.

Enfin, la thérapie de régénération tissulaire peut impliquer l’utilisation de facteurs de croissance pour stimuler la progression et la régénération des tissus cardiaques endommagés. Les facteurs de croissance sont des protéines qui sont naturellement produites dans le corps et qui régulent la croissance et la différenciation cellulaire. Les facteurs de croissance peuvent être administrés directement dans le tissu cardiaque ou combinés avec des cellules souches ou des biomatériaux pour stimuler la régénération tissulaire.

Le traitement des cardiopathies valvulaires dépend de la gravité de la maladie et des symptômes présentés par le patient. Les options de traitement sont variées. Il faut donc que le patient discute avec son médecin pour savoir quel traitement lui serait le plus approprié. De même, il doit faire part de tous les symptômes qu’il ressent au médecin pour lui faciliter l’identification du traitement approprié.

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