Accueil Maladies Claustrophobie : causes, symptômes et traitements

Claustrophobie : causes, symptômes et traitements

0
Claustrophobie : causes, symptômes et traitements

Apparaissant comme un trouble anxieux, la claustrophobie est la peur des pièces confinées, des endroits clos et de l’enfermement. Connue également sous le nom phobie de l’enfermement, elle est une crise de panique et constitue un véritable handicap dans le quotidien de la personne atteinte. Les causes de la claustrophobie sont multiples, mais les thérapies cognitivo-comportementales favorisent le soulagement de ce handicap. Quels sont les éventuels causes et manifestations de cette pathologie ? Comment se passe la prise en charge de la claustrophobie ?

La claustrophobie : définition

La claustrophobie est la peur intense que ressent une personne dans des espaces confinés, comme dans l’ascenseur, les transports en commun (principalement le métro). Le train et l’avion sont également des espaces redoutés pour des individus atteints de cette maladie. La peur peut s’étendre aussi aux pièces isolées d’une habitation, surtout dans la cave ou le grenier, ou les pièces fermées à clés, celles de petites surfaces ou à plafonds bas.

Ainsi, la claustrophobie peut être considérée comme une névrose de situation, provoquée par le fait d’être dans des lieux clos tels que : avion, tunnel, ascenseur, IRM, ou dans des espaces bondés comme galeries marchandes, métros, trains, etc.

Quelles sont les causes de la claustrophobie ?

La claustrophobie survient généralement dans une période de fragilité d’état de la personne. Ce trouble classifié comme trouble psychiatrique peut être provoqué par un évènement traumatique dans un espace clos (avoir subi une agression dans le métro par exemple), ou un évènement dans l’enfance (le fait d’être enfermé par exemple). Cependant, selon les scientifiques, les phobies de manière générale, proviennent des craintes qui ont été transmises génétiquement.

Les personnes les plus susceptibles de développer la claustrophobie (comme toute autre phobie) sont celles qui souffrent de l’anxiété, de la dépression, et qui prennent excessivement des antibiotiques, de l’alcool ou de la drogue.

À cet effet, les individus concernés par ce trouble psychiatrique sont estimés à environ 5% de la population adulte. Il est rapporté qu’environ 4 à 10% des personnes qui consultent en radiologie ne tolèrent pas des IRM ou des scanners. Toutefois, les enfants peuvent aussi être atteints de cette maladie.

Quels sont les symptômes de la claustrophobie ?

Étant de la famille des phobies, la claustrophobie se manifeste principalement par une peur intense et irraisonnée. Lorsque la personne se retrouve dans des lieux clos, elle a l’impression de manquer d’air ou d’être étouffée.

En outre, les symptômes de la claustrophobie sont apparentés à ceux d’une crise de panique. Il s’agit :

  • D’étouffement et de douleur thoracique ;
  • De frissons, de la transpiration, des bouffées de chaleur ;
  • Des palpitations, une accélération du rythme cardiaque, des battements de cœur ;
  • Du tremblement des membres ou d’engourdissement ;
  • Des nausées, d’évanouissement, des vertiges ;
  • De la peur de mourir et de la perte de contrôle de soi.

Les personnes atteintes de la claustrophobie peuvent développer des attitudes de fuite, et essaient d’éviter les évènements ou conditions susceptibles de provoquer des crises de peur. Pour cela, certains malades préfèrent monter à pied au lieu de prendre l’ascenseur, ou rallonger le trajet plutôt que de prendre le train ou l’avion.

Cependant, la claustrophobie peut engendrer des symptômes similaires ou proches de ceux provoqués par d’autres maladies. Il convient donc d’effectuer de multiples examens dans l’optique de bien diagnostiquer cette pathologie.

Comment diagnostiquer une claustrophobie ?

Le diagnostic de la claustrophobie est clinique et il repose sur les cinq critères suivants :

  • Peur persistance et irraisonnée d’être dans un lieu clos ;
  • Réaction systématique et immédiate en situation d’enfermement ;
  • Évitement des situations ou des endroits clos ;
  • Conscience du caractère irrationnel et excessif de la peur du patient ;
  • Le trouble perturbe les activités du patient.

L’ensemble des critères de l’examen clinique permet au thérapeute ou au psychiatre d’établir le diagnostic. Néanmoins, ces signes cliniques ne doivent pas avoir pour origine autre pathologie (stress post-traumatique, agoraphobie).

Quels traitements pour la claustrophobie ?

L’efficacité des thérapies cognitivo comportementales a été prouvée sur les phobies. La méthode pratiquée par la thérapie est d’exposer le malade à la situation qui entraine sa claustrophobie. Elle se déroule au début dans un environnement rassurant de loin et ensuite de plus en plus près, afin d’éliminer la panique. Lorsque la personne s’expose à l’objet qui cause le trouble de manière régulière et progressive plutôt que l’évitement, cela facilite la disparition de la peur.

Il est possible de faire également recours à la psychanalyse, pour la prise en charge de la claustrophobie. Les traitements à base de médicaments (comme antidépresseurs, anxiolytiques) peuvent être effectués temporairement. De plus, le recours au yoga et aux exercices de relaxation, sera d’une aide importante pour le patient de la claustrophobie.

En plus de ces différents traitements, les huiles essentielles aident à traiter les phobies, spécialement dans le cadre de la prévention des crises d’angoisses. Il s’agit notamment dans ce cadre, des huiles qui possèdent les propriétés non seulement relaxantes, mais aussi calmantes, commel’huile essentielle de néroli, l’huile essentielle d’orange douce, etc. Ces huiles peuvent être administrées par voie olfactive ou cutanée.

Par ailleurs, lorsque vous souffrez de la claustrophobie, le spécialiste auquel vous pouvez faire recours est, soit un psychologue soit un psychiatre qui possède des compétences et expériences en thérapies cognitives et comportementales (TCC).

Comment prévenir la claustrophobie ?

Comme toute autre phobie, il n’est pas possible de prévenir la claustrophobie. Vous pouvez néanmoins traiter le plus vite possible les phobies, y compris la claustrophobie, dès leur apparition, pour réduire le risque de handicap dans votre quotidien.