Les voleurs, il en existe assez et partout. Mais, il faut distinguer les voleurs délinquants des voleurs malades. Les voleurs délinquants volent pour satisfaire des besoins économiques ou vitaux, alors que les voleurs malades le font pour le plaisir. On appelle ces derniers, les cleptomanes, car ils souffrent de la cleptomanie. Les causes de cette envie de voler sont multiples. Quels sont les causes et symptômes de la cleptomanie ? Quels traitements pour soulager la personne atteinte ?
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Cleptomanie : explication
Étymologiquement, la cleptomanie ou kleptomanie vient d’un mot grec composé de deux mots : volé et folie, qui signifie littéralement, la folie du vol.
La cleptomanie peut être définie comme une envie, une tension, une pulsion tendant à soustraire, frauduleusement ce qui appartient à autrui. L’auteur, c’est-à-dire le cleptomane, est juste excité par l’accomplissement de l’acte, le geste de dérober, puisqu’il ne fera finalement rien avec les objets volés. Il peut en faire une collection, les stocker, les jeter ou tout simplement les remettre.
En réalité, cette soustraction n’est pas faite pour une nécessité en besoin vital ou financier, mais pour le plaisir. De plus, ces objets sont souvent de moindre valeur.
En effet, c’est un trouble obsessionnel, un trouble de contrôle des émotions, un trouble psychique qui amène le cleptomane à prendre de plus en plus de risques pour accomplir l’acte de dérober, sans pour autant avoir l’intention de voler autrui.
La plupart des cleptomanes sont de sexe féminin et sont des adultes. Leur âge est généralement situé entre 30 et 50 ans. Aussi, ont-ils souvent ont une situation sociale plus ou moins aisée.
Quelles sont les causes de la cleptomanie ?
Les causes de la cleptomanie sont plus émotionnelles. Néanmoins, elle peut toujours provenir d’autres sources que sont :
- La forte pulsion ou excitation ;
- La volonté de se sentir plus malin que les autres ;
- La volonté de se sentir supérieur aux autres ;
- Le goût du risque ;
- Certaines blessures ou souffrances du passé ;
- Des troubles bipolaires ;
- Des troubles liés à la prise du tabac ;
- Certains troubles addictifs ;
- Des troubles de la personnalité ;
- Certains traumatismes ;
La génétique (la cleptomanie peut se transmettre depuis le fœtus), le besoin d’estime de soi, le besoin de se sentir valorisé, une envie très forte de voler des objets de moindre valeur, une sensation d’anxiété, de stress conduisant au vol et la défaillance de la sérotonine ; sont autant d’éléments pouvant conduire à développer la cleptomanie.
Quels sont les symptômes de la cleptomanie ?
La cleptomanie n’est pas une maladie, mais un comportement qui peut toutefois cacher une maladie. Elle se reconnaît par :
- L’acte répétitif de voler des objets de moindre valeur ;
- Le fait de ne rien faire avec ces objets finalement ;
- Un sentiment de satisfaction et de soulagement pendant le vol ;
- Des sentiments de culpabilité et de remords après l’accomplissement de l’acte ;
- La possibilité de contrôler la pulsion du vol après avoir dérobé les objets ;
- Le fait de rendre les objets tels que pris après une interpellation ;
- Le vol est commis sous le coup, sans raison apparentée, ni aucune organisation au préalable.
Le cleptomane ne se prépare donc pas au vol en tant que tel. Il saute seulement sur des occasions dès que la pulsion monte.
Comment soigner la cleptomanie ?
Lorsque les vols sont répétés et deviennent dangereux pour la société, la prise en charge du cleptomane devient nécessaire. La durée du traitement varie en fonction du patient, de la cause de son mal, de la manière dont il va prendre en main le traitement, etc. La prise en charge peut donc se faire de diverses manières.
Prise de conscience
La cleptomanie peut être soignée par la prise de conscience du cleptomane. Lorsque la personne atteinte est interpellée, elle prend conscience de la gravité de ses actes, ressent une sorte de culpabilité, et prend volontairement la décision de stopper cette pulsion de vol.
Étant donné que la cleptomanie peut être d’origine psychiatrique ou neurologique, le traitement peut également aller dans l’un ou l’autre de ces sens.
Traitement psychothérapeute ou thérapie comportementale et cognitive (TCC)
Ici, le thérapeute va aider le cleptomane à dénicher l’origine de son mal, et à trouver des solutions pour en combattre la source. À cet effet, la thérapie comportementale et cognitive va l’aider à contrôler ses émotions, en invoquant son libre arbitre. Il sera soumis à diverses situations, où il devra être obligé de dire non à ses pulsions de vol.
Thérapie interpersonnelle
Dans le cas des relations interpersonnelles, le cleptomane peut accomplir ces actes pour se retrouver en position de force. Certains cleptomanes sont souvent dévalorisés dans la société. Ce qui leur donne envie de montrer leur supériorité, grâce à ces soustractions qui ne leur servent en réalité à rien.
La thérapie interpersonnelle va l’aider à règlementer ces genres de relations, en se valorisant et en n’ayant pas besoin de montrer sa force.
Traitement neurologique
Ce traitement est laissé au neurologue. La neurologie est une spécialité de la médecine qui est dédiée à l’étude et au traitement des pathologies relatives au système nerveux. Le spécialiste va donc chercher le mal, grâce à l’imagerie médicale pratiquée dans cette zone, et essayer de l’enlever.
Traitement médicamenteux
Ce traitement sera utilisé lorsqu’il y aura une pathologie sous-jacente. On peut prescrire des antidépresseurs.
Autres traitements
La méditation, les aides de la famille et les aides des amis, vont aider le cleptomane à prendre conscience de la gravité de son acte ainsi que de leurs conséquences.
Ce qu’il faut savoir, c’est que le traitement n’exclut pas une rechute du patient, puisque la cleptomanie est incurable, mais gérable.