Après une blessure, beaucoup de personnes se mettent à rêver d’une cicatrisation automatique ou plus ou moins expéditive. Cependant, dans les faits, une cicatrisation prend beaucoup plus de temps qu’on l’aurait souhaité. Comment fonctionne le processus de cicatrisation ? Dans quelle mesure est-il possible de l’accélérer ?
Sommaire de l'article
Comprendre le processus de cicatrisation d’une blessure
La cicatrisation est un processus naturel, qui se déclenche lorsque les parties molles du corps secondaire s’ouvrent. Ce phénomène peut être provoqué par une blessure, une intervention chirurgicale, une brûlure, etc. Même si une cicatrisation peut se faire naturellement, il est toujours important d’intervenir pour éviter les infections et les complications.
Les 3 phases de la cicatrisation d’une blessure
La cicatrisation d’une blessure se déroule en 3 grandes étapes.
La phase inflammatoire
La première étape du processus de cicatrisation ne dure que quelques jours. Pendant la phase inflammatoire, un caillot sanguin se forme et recouvre la région de la blessure. De nouveaux vaisseaux sanguins se forment également, à partir de ceux qui existent déjà. Ce phénomène est appelé « le bourgeonnement ».
La phase de réparation tissulaire
Au cours de la phase de réparation musculaire, les filaments de fibrine se multiplient, et le caillot de la plaie se transforme progressivement en croûte. C’est aussi l’étape pendant laquelle, les cellules du tissu conjonctif se concentrent au centre de la blessure.
La maturation
La maturation est la phase la plus longue de la cicatrisation. C’est au cours de cette étape que la croûte (si elle s’est formée) se détache de la peau, et laisse celle-ci retrouver progressivement ses différentes couches. La phase de la maturation peut durer entre 2 et 18 mois. Cependant, plusieurs facteurs peuvent freiner la cicatrisation à cette étape du cycle.
Cicatrisation d’une blessure : milieu sec ou milieu humide ?
Il s’agit d’un débat assez récurrent. Pour certaines personnes, la plaie cicatriserait beaucoup plus vite dans un milieu sec. Il suffit donc de la laisser à l’air libre ou de la recouvrir d’un pansement. Cependant, plusieurs études démontrent qu’un milieu humide se révèle plus propice à la cicatrisation d’une plaie.
De plus, en milieu sec, la plaie a tendance à former une croûte dure qui retarde la cicatrisation complète. Par contre, lorsque la cicatrisation se fait en milieu humide, les cellules tissulaires s’assemblent plus vite, et même si une croûte se forme, elle n’est pas forcément épaisse.
Accélérer la cicatrisation d’une blessure : comment s’y prendre ?
Voici quelques gestes à suivre pour permettre à une plaie de vite cicatriser.
Nettoyer la plaie
C’est une étape très importante pour faciliter la cicatrisation d’une plaie. Le nettoyage permet d’éliminer toutes les mauvaises bactéries, les impuretés et les corps étrangers qui pourraient entraver le processus de cicatrisation. Ce premier geste est aussi important, pour se protéger contre les infections.
La désinfection
Une fois que la plaie est soigneusement nettoyée, vous devez appliquer des désinfectants et des soins cicatrisants. Ce sont des produits qui, en plus d’accélérer le processus de cicatrisation de la plaie, permettent de résister à la tentation liée à la démangeaison. Pour choisir les meilleurs produits, il faut toujours s’adresser à son pharmacien.
La protection
Pour protéger la plaie et ainsi favoriser une cicatrisation rapide, vous pouvez mettre un pansement sur la plaie. Cela aura également l’effet de la maintenir à l’écart de toute forme d’agression extérieure.
Toutefois, il ne faut pas non plus oublier de laisser respirer la peau, en changeant régulièrement le pansement. Par ailleurs, comme mentionné beaucoup plus haut, n’oubliez pas de privilégier un milieu humide pour la guérison de la plaie.
Utiliser des cicatrisants naturels pour accélérer la cicatrisation d’une blessure
Plusieurs produits vendus en magasin et censés aider à la cicatrisation d’une blessure sont en réalité, remplis de produits chimiques. Ces derniers peuvent, à moyen ou à long terme, se révéler agressifs pour la peau. Il est donc préférable de se tourner vers des cicatrisants naturels, qui eux ne contiennent aucun ingrédient modifié.
L’argile verte
L’argile verte est un cicatrisant naturel que vous pouvez acheter en pharmacie ou dans les grandes surfaces. Son application se fait en cataplasme, mais il faut s’assurer de rendre l’argile verte humide, lorsque la plaie est encore récente.
L’aloès Vera
L’aloès est une plante riche en eau. Elle est donc parfaite pour l’hydratation de la peau. Elle possède aussi des vertus anti-inflammatoires. Un autre avantage de l’aloès vera est, qu’elle n’a pas de contre-indications. On peut donc s’en servir sur des enfants, des adultes et même des femmes enceintes.
Le miel
Le miel possède de nombreuses vertus dont celle d’antiseptique et de cicatrisant naturel. Appliquer du miel frais sur une plaie au cours du processus de cicatrisation permet de l’hydrater, et d’accélérer le processus de cicatrisation. Le miel d’abeille possède également des propriétés anti-inflammatoires. Ce qui peut limiter le risque d’inflammation et d’infection de la plaie.
Le poivre
En cas de blessure, saupoudrer la plaie d’une pincée de poivre peu aider à accélérer le processus de guérison. Le poivre est considéré depuis plusieurs années comme un cicatrisant naturel efficace.
Il faut toutefois rappeler que le poivre ne doit s’appliquer qu’une fois que la peau a été entièrement nettoyée. Le produit vient surtout supprimer le risque d’infections.
Les facteurs qui influencent la capacité d’une plaie à se régénérer
Il faut toutefois savoir que la vitesse de cicatrisation d’une plaie dépend également de plusieurs facteurs. Il s’agit de : l’état de santé de la personne, la localisation de la plaie, une potentielle infection et bien d’autres.
Les problèmes de métabolisme
Le diabète et l’insuffisance rénale sont les ennemis de la cicatrisation. L’hyperglycémie qui suit le diabète, peut notamment provoquer une ischémie régionale, et rallonger la durée de la cicatrisation.
Certaines pathologies
Un déficit nutritif de la plaie, une forte anémie ou des maladies héréditaires telles que le syndrome de Werner, peuvent entraver le processus de cicatrisation d’une plaie. Les pathologies vasculaires ne sont pas non plus en reste. En effet, les personnes souffrant d’hypertension artérielle ou d’artérite, présentent des capacités à cicatriser en dessous de la moyenne.
Les facteurs nutritionnels
Une carence alimentaire profonde est nuisible pour les différentes étapes de la cicatrisation d’une plaie. Un déficit en vitamines C et A peut, entre autres, altérer la phagocytose, réduire la production de collagène, entraîner une inflammation, etc.
Les infections
La présence de bactéries dans une plaie n’est pas mauvaise pour la cicatrisation. Celles-ci vont au contraire jouer un rôle important au cours de la deuxième phase. Par contre, lorsque la plaie est colonisée par un nombre important de corps étrangers, cela peut entraîner une infection et d’importantes complications.
L’âge
À partir d’un certain âge, le potentiel des défenses immunitaires diminue considérablement. Le vieillissement de la matrice cutanée ralentit également le processus de cicatrisation.
Le tabac
Les personnes qui fument assidument ont moins de chance de voir leurs plaies se cicatriser lorsqu’elles se blessent. En effet, le tabac a pour effet de limiter l’oxygénation de la blessure, et de retarder la coagulation.