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Comment bien prendre soin de son foie ?

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Comment bien prendre soin de son foie ?
Vector illustration of Human Liver and Gallbladder

Le foie est un organe très important de l’organisme humain. Il joue plusieurs rôles notamment celui de détoxification. C’est un fait, les maladies hépatiques touchent un grand nombre d’individus dans le monde. On estime à 20 %, le nombre de personnes touché par ces maladies dans le monde entier. Toutefois, les gestes et attitudes à adopter au quotidien ne sont pas connus de tous. Pourquoi est-il si important de prendre soin de son foie ? Quels sont les signes pouvant indiquer une éventuelle atteinte de l’organe. Comment faire l’entretien du foie et quelles sont les pathologies que peuvent entraîner un mauvais traitement de cet organe. Voici pour vous, quelques conseils pour bien prendre soin du foie.

Pourquoi prendre soin de son foie ?

Le foie est un organe central hyper-efficace. Il est doté de propriétés “tolérogéniques”c’est-à-dire, qui lui permettent de lutter contre les agressions de toute sorte. Il assume des milliers de fonctions même si toutes ne sont pas tout à fait connues. Secrétant la bile, cet organe fabrique la plus grande partie du cholestérol dont l’organisme a besoin. Il permet le stockage des micronutriments, mais aussi des glucides (sous forme de glycogènes), à partir duquel il libère du glucose selon les besoins des différents organes. Il possède de très nombreuses enzymes destinées à détoxiquer, mais aussi à fabriquer et transformer des molécules essentielles à la vie. Le foie participe au processus de coagulation du sang, de transport d’oligo-éléments, d’hormones et de protéines nécessaires à l’organisme. Il intervient également dans le maintien de la pression artérielle.

Malgré son implication dans les réponses immunitaires, le foie peut être assailli par certains virus. Il est important de savoir reconnaître les signes d’une éventuelle atteinte de cet organe.

Les signes d’alerte et d’évidence cliniques

Le foie supporte très mal les surcharges. Les signes suivants devraient alerter quant à une éventuelle atteinte de l’organe

Une fatigue qui se prolonge anormalement

Le foie est l’organe principal du métabolisme ; l’altération de son fonctionnement génère donc automatiquement de la fatigue. Elle peut s’exprimer de façon très diversifiée, ce qui en complique l’interprétation. Par exemple, on ne met pas facilement sur le compte du foie une baisse de la libido, ou des troubles articulaires associés, ou encore un état dépressif même s’il peut en être l’origine. En plus de l’examen clinique complet, un bilan biologique s’impose. Ce bilan pourra fournir des informations d’une maladie hépatique.

Les hématomes multiples à n’importe quel endroit du corps

Ces symptômes peuvent être la conséquence d’un traitement anticoagulant trop fort ou d’une baisse du taux des plaquettes dans le sang. Si ces deux causes sont éliminées, les hématomes peuvent traduire une insuffisance du foie, qui ne fabriquerait donc pas une quantité suffisante de l’un ou l’autre des facteurs de la coagulation.

Le ventre gros et lourd

Il est causé par la présence d’un liquide abondant dans la cavité abdominale. C’est un signe fréquent lors des insuffisances hépatiques, à un stade avancé, bien visible chez les patients alcooliques (cirrhose du foie). Le foie ne fabrique alors pas suffisamment de protéines essentielles (l’albumine en particulier) nécessaires au maintien du plasma dans la circulation sanguine. L’eau n’est plus retenue dans le système vasculaire et passe dans le système interstitiel, d’où l’apparition d’épanchements dans les plèvres (pleurésie), dans le ventre, avec l’ascite.

Les œdèmes des membres inférieurs

Elles ont évidemment d’autres causes que l’insuffisance du foie. On pense d’abord à une insuffisance cardiaque, au mauvais retour veineux, des varices importantes des membres inférieurs vers le cœur droit. Cependant, les gonflements des jambes qui se remplissent de liquide sous la peau (œdèmes des membres inférieurs) sont toujours présents à un stade avancé de l’insuffisance hépatique comme, l’ascite.

Les affections touchant le foie doivent être prises au sérieux. Il existe des moyens médicaux et comportements du quotidien efficaces pour entretenir cet organe qui remplit environ 300 fonctions indispensables pour l’organisme.

Comment nettoyer et prendre soin de son foie ?

Le nettoyage du foie peut suivre plusieurs techniques. Il faudra prendre en compte plusieurs facteurs comme l’alimentation, le style de vie, l’hygiène, etc.

Le foie humaine
Le foie humain – © Crédit : informationhospitaliere.com

Le nettoyage du foie et des vésicules biliaires

Cette méthode est l’une des approches les plus importantes et les plus efficaces pour améliorer votre santé. Le foie commencera à fonctionner plus efficacement dès le premier nettoyage. Il existe plusieurs variantes de nettoyage de vésicules biliaires. Néanmoins, pour des raisons de prudence, nous vous recommandons de consulter un spécialiste dans le domaine (médecin, nutritionniste, etc.). Vous reconnaîtrez  les signes d’amélioration à l’aspect de vos selles. Elles seront plus liquides et contiendront des calculs biliaires mélangés à des résidus alimentaires.

Adopter de bonnes habitudes alimentaires au quotidien

Il est important d’avoir un repas équilibré en évitant les aliments ennemis du foie.

Les aliments qui font beaucoup travailler le foie sont :

  • les aliments transformés ;
  • les aliments trop cuits ;
  • les additifs ;
  • les aliments raffinés ;
  • les aliments contenant des substances toxiques.

L’alimentation doit être équilibrée de façon à éviter les fringales. Elle doit apporter à l’organisme des sources de protéines et de bonnes graisses telles que : les œufs, le fromage, et les oléagineux etc. Votre alimentation doit notamment inclure un à deux fruits frais de saison. Les légumes doivent surtout occuper la plus grande place.

Limiter au maximum la consommation d’alcool

Boire de l’alcool à jeun, est une erreur alimentaire de base. Logiquement, on ne devrait en consommer (de façon modeste) qu’au milieu ou à la fin d’un repas. C’est à votre foie que revient la charge d’éliminer 90 % de l’alcool consommé ; les 10 % restants sont supprimés par les poumons et par les reins. Sachez-le, votre foie ne peut nettoyer que 0,15 g d’alcool en une heure et qu’un seul verre de vin fait monter l’alcoolémie de 0,15 à 0,20 g/l. Le foie peut éliminer du sang, au maximum 2,4 g/l d’alcool en moyenne par jour. Au-dessus de 3 g, il est totalement débordé et il y a risque de coma éthylique. À 5 g, c’est la mort quasi-certaine. Pour l’entretien de votre foie et surtout pour votre bien être, il est impératif de contrôler ou carrément d’éviter la consommation de l’alcool. Si vous vous voyez incapable d’éviter cette boisson, faites en sorte que votre consommation ne dépasse pas deux verres par jour (pas tous les jours bien sûr) si vous êtes homme et pas un verre par jour si vous êtes femme. Tout ceci, pour maintenir votre foie en bon état.

Faire souvent le sport

Pour le bien-être et la réduction du contenu graisseux du foie, le sport ou l’activité physique reste un paramètre très capital à ne pas négliger. Vous pouvez ainsi aller régulièrement dans une salle de sport, à la piscine, au parc ou choisir de monter les escaliers. L’objectif est d’être souvent mobile. Cependant, faites le maximum d’effort afin de vous protéger contre les coups si vous pratiquez un sport qui demande de contact physique.

S’abstenir de l’automédication

Il existe dans certains médicaments, des actifs qui peuvent nuire à votre foie. Il ne faut donc pas en abuser. L’idéal serait de faire recours à un médecin pour avoir son avis sur toute prise de comprimés.

Faire attention aux féculents

Plus, on mange de féculents plus on aura de creux dans la journée, et on aura tendance à grignoter entre les repas. Il faut donc diminuer l’apport en féculents dans les repas. Les féculents les moins néfastes pour le foie sont les légumineuses et les céréales complètes. Assaisonnez-les pour leur donner de vraies saveurs, et accompagnez-les toujours d’une double portion de légumes.

Réduire la consommation de sucre et de sel

Ces ingrédients produisent les mêmes effets sur le métabolisme à savoir:

  • Augmentation de la glycémie ;
  • Hyperinsulinisme ;
  • Prise de poids ;
  • Risque de surcharge hépatique.

La consommation de produits contenant du sucre ne doit pas être quotidienne. Les pâtisseries en tous genres ne doivent entrer au menu qu’une à deux fois par mois, voire moins pour une personne ayant besoin de réguler sa glycémie. Pour des patients souffrant des maladies telles que l’hépatite ou la maladie du foie gras, il faudra éviter à tout prix de consommer le sel, au risque d’empirer les dommages liés à cet organe. En lieu et place du sel, vous pouvez opter pour les aromates. Vous pourrez les mélanger avec de l’eau et servir à la cuisson des légumes. Par ailleurs, vous pouvez également privilégier les épices car ils présentent des effets très bénéfiques pour le foie.

Humidifier son corps

L’hydratation du corps permet de maintenir le liquide de la bile fluide. Sur ce, il est conseillé pour l’entretien de son foie de boire au moins de 2 litres d’eau par jour. Vous pouvez y ajouter du citron, le concombre ou la menthe et le consommer quelques heures après la préparation du mélange.

Manger beaucoup de fruits et de légumes

Si la consommation de sucre est absolument à éviter, il faudra trouver d’autres sources de « douceur » dans les fruits, mais toujours sans sucre ajouté. Évitez le plus possible la consommation de jus de fruits industriels déjà préparés. Optez plutôt pour les jus de fruits faits maison, avec un extracteur de préférence. Ils conservent des fibres solubles, toujours utiles pour réduire l’impact glycémique. Les fruits, légumes, légumineuses, oléagineux et céréales complètes sont des sources majeures de minéraux et vitamine. Tous ces végétaux doivent constituer plus de la moitié de notre alimentation. Notre santé en dépend et notre foie y trouvera, outre les minéraux et oligoéléments, les vitamines si précieuses sans lesquelles, aucune synthèse et aucune détoxication ne seraient possibles.

Qu’arrive-t-il lorsqu’on ne prend pas assez soin de son foie ?

Les hépatites virales A, B, C, D, E, F, G

Ces virus assaillent les cellules hépatiques, surtout ceux de l’hépatite B et C (dont les voies de transmission sont la voie sanguine et les sécrétions des contacts sexuels). Entré dans une seule des cellules, le virus se multiplie. Pour répondre à l’intrusion, le système de défense de l’organisme attaque et détruit les cellules infectées , ce qui crée de l’inflammation dans le foie. Les cellules enflammées grossissent et au même moment compriment les petits canaux biliaires, d’où les difficultés d’évacuation de la bile et la jaunisse qui se prépare. La bile a alors des difficultés à être évacuée et ses pigments de bilirubine stagnent dans le sang, s’accumulent dans les tissus, provoquant progressivement l’ictère : jaunisse, urines foncées, selles décolorées comme du mastic, avec parfois des nausées et des vomissements auxquels s’associe une fatigue intense. La fièvre n’y est pas toujours associée. Dans les pays où l’hygiène élémentaire manque, le virus de l’hépatite B peut se transmettre dès la naissance de la mère à l’enfant, ou dans la petite enfance, d’une personne à l’autre. Mères et enfants doivent obligatoirement être vaccinés.

Les cirrhoses

Lorsque le foie est agressé chroniquement, par l’alcool, les virus, le gras ou surchargé de métaux lourds tels le fer ou le cuivre, il n’a pas le temps et les réserves suffisantes pour se renouveler. L’obstacle hépatique a pour conséquence logique, l’hypertension portable qui est une stagnation sanguine partielle en amont dans tout le système veineux destiné au foie. Cette stagnation ou ce ralentissement du flux sanguin, dans le système veineux qui alimente la veine porte plusieurs conséquences hémodynamiques :

  • La rate augmente de volume, il y a “splénomégalie”;
  • Les veines affluentes de la veine porte augmentent de diamètre, ainsi que celles de l’estomac et du tiers inférieur de l’œsophage, d’où la formation de varices au niveau de l’œsophage et de l’estomac.

Les maladies auto-immunes du foie

Quand le système immunitaire se détériore, les maladies auto-immunes sont fréquentes et dépendent de la fragilité de tel ou tel organe. Le système immunitaire marche à l’envers très progressivement. Au lieu de protéger les tissus et les organes du corps, il attaque soit directement au niveau des cellules du foie, soit en endommageant les voies biliaires. On identifie essentiellement trois pathologies : la cirrhose biliaire primitive (CBP), la cholangite sclérosante primitive (CSP), l’hépatite auto-immune ou hépatite chronique active.