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Comment choisir ses prothèses mammaires ?

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Comment choisir ses prothèses mammaires ?
Des prothèses mammaires

L’usage des prothèses mammaires se répand de plus en plus dans le monde. Très prisées chez les femmes, elles y ont recours pour diverses raisons mais dans le même but : avoir une belle poitrine. Cependant, l’usage d’un implant mammaire prend en compte de nombreux critères. Il faut pouvoir choisir une prothèse qui convienne parfaitement à votre morphologie et en prendre soin. Qu’est-ce qu’une prothèse mammaire ? Quels sont les différents types de prothèses mammaires ? Quelle taille choisir et comment prendre soin de son implant mammaire ?

Qu’appelle-t-on prothèse mammaire ?

Une prothèse mammaire est un implant utilisé en mammoplastie (chirurgie plastique du sein), dans le but d’augmenter le volume d’un ou des deux seins, chez une femme. Une telle opération peut intervenir dans deux cas. Elle peut avoir une visée esthétique (selon le souhait de la patiente) ou une visée reconstructrice (suite à une mastectomie due au cancer du sein par exemple).

En France, on dénombre plus de 400 000 femmes ayant fait recours à la mammoplastie pour diverses raisons. Il n’est pas rare que des hommes aussi s’adonnent à cette pratique. En effet, elle est très répandue dans le milieu de la transidentité. Il arrive donc que des hommes se fassent poser des implants mammaires, pour ressortir davantage leurs attraits féminins. Le record mondial en matière d’implant mammaire est détenu par Maxi Mounds, qui s’est fait implanter un total de 9 kg de prothèse mammaire.

En effet, il existe plusieurs types et formes d’implants mammaires. Selon les résultats visés et les conditions physiques de la patiente, elle peut choisir différentes options. Elle peut se faire orienter par le plasticien en charge.

Quels sont les différents types de prothèses mammaires ?

Les prothèses mammaires ont connu une évolution exponentielle. Ainsi, les patientes ont une large gamme de prothèses, qu’elles peuvent choisir en fonction de leurs besoins et des résultats attendus. Généralement, on distingue deux types de prothèses mammaires.

Le premier est l’implant anatomique. Cette prothèse très utilisée, est caractérisée par sa forme semblable à celle d’une poire ou d’une goutte. Elle est aussi dotée d’une base bombée. Ce type de prothèse s’adapte parfaitement aux femmes dont l’objectif est de faire une reconstruction mammaire.

L’implant anatomique est donc très utilisé après une ablation du sein. Il satisfait également les femmes qui ont une poitrine peu développée : on parle d’hypertrophie mammaire.

Le second est l’implant rond. Ce type de prothèse est le plus demandé du marché. Comme le nom l’indique, il a une forme plus ronde et plus prononcée. Son principal avantage est qu’il permet d’accentuer la taille dans la partie supérieure du corps. Avec sa forme de pomme, il offre aux femmes qui le choisissent, une poitrine plus galbée selon la taille recherchée.

Par ailleurs, il existe d’autres caractéristiques à prendre en compte pour mieux choisir sa prothèse. Il s’agit principalement du contenu des implants et de la matière de l’enveloppe.

Auparavant, les plasticiens utilisaient des implants mammaires contenant du sérum physiologique. Pendant longtemps, le sérum physiologique a donné satisfaction à de nombreuses femmes. Cependant, son défaut est que le résultat obtenu n’est ni très esthétique ni durable. Ainsi, avec le temps, les praticiens se sont tournés vers le gel de silicone. Les prothèses mammaires contenant le gel de silicone sont les plus utilisées de nos jours. Elles sont très appréciées parce qu’elles donnent un rendu, dont l’aspect et le toucher sont très proches de ceux d’une poitrine naturelle. On arrive à peine à sentir la différence. Le gel de silicone utilisé existe sous deux formes : le gel mou et le gel ferme.

Il faut aussi tenir compte de la matière plus ou moins texturée de l’enveloppe de la prothèse. Elle influence grandement la mobilité de la prothèse. Deux matières sont très utilisées pour l’enveloppe des prothèses mammaires.

Les prothèses en mousse de polyuréthane 

Elles sont garnies de polyester et leur contour est constitué d’une housse de tissu. La base qui est en contact direct avec la peau est en coton. Elles sont réputées pour leur légèreté. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles sont conseillées aux femmes, pour les deux premiers mois qui suivent l’opération.

Les prothèses en élastomère de silicone texturé

Celles-ci sont plus appréciées parce qu’elles se rapprochent du sein naturel. Cependant, elles sont plus lourdes et il faut attendre le troisième mois après l’opération, pour les femmes qui ont subi une mastectomie. On distingue deux modèles de prothèses enveloppe de silicone : les standards et les techniques.

Les modèles techniques sont à éviter dans le cas d’un lymphœdème, d’un œdème, de cicatrices irrégulières, de douleurs dorsales ou cervicales, d’arthrose, d’adhérences cicatricielles, d’hypersudation ou de bouffées de chaleur, etc.

Toutefois, le choix des paramètres d’une prothèse incombe conjointement au médecin et à la patiente.

Comment bien choisir la taille de sa prothèse mammaire ?

Le choix de la prothèse mammaire est une étape primordiale. Pour cela, il faut tenir compte de tous les paramètres pour effectuer le choix le plus adapté, en collaboration avec le médecin. À part les caractéristiques citées plus haut, il faut considérer le volume de la prothèse.

Pour commencer, la patiente énonce ses souhaits. Elle choisit la forme de sein (poire, décolleté) et le bonnet (C ou D) qu’elle recherche. Elle dit aussi si elle veut un résultat discret, un effet bombé ou un aspect naturel. Le plasticien relève ensuite les caractéristiques anatomiques de la patiente. Il s’intéresse à la forme initiale des seins, la présence ou non des glandes mammaires, la base mammaire, la présence ou non de ptôse mammaire et la position des aréoles.

Après cette première étape, le médecin étudie et combine les souhaits de la patiente à ses caractéristiques anatomiques, pour proposer les prothèses les plus adaptées. La patiente est ensuite invitée à une séance d’essayage au cabinet, pour choisir la prothèse qui lui convient le mieux. À travers une simulation 3D (avec des logiciels comme Crisalix), le docteur montre à sa patiente ce à quoi pourrait ressembler chacune des prothèses. Il peut également lui proposer d’essayer des implants mammaires d’essai ou des soutiens gorges adaptés.

C’est après les essais que la patiente et le plasticien conviennent des autres paramètres comme la position de la prothèse, etc.

Comment choisir la position idéale des prothèses mammaires ?

La position idéale pour une prothèse mammaire dépend d’un certain nombre de facteurs. Il s’agit du volume final souhaité, l’épaisseur de la glande mammaire et de la graisse, la présence ou non d’une ptôse, la prévision d’une cure de ptôse après l’opération, et d’autres facteurs comme la pratique ou non du sport intense, etc.

Il existe trois positions pour la pose d’une prothèse. Chacune d’entre elles dispose de son lot d’avantages et d’inconvénients. Il s’agit de :

La position rétro-glandulaire (devant le muscle)

Cette position favorise une opération très rapide et très peu douloureuse. Elle corrige aussi les ptôses mammaires lorsqu’elles sont encore au début. La position rétro-glandulaire a aussi l’avantage de maintenir la prothèse lors de la contraction des muscles pectoraux. Cependant, elle provoque une chute rapide du sein et élève le risque de coque.

La position rétro-musculaire (derrière le muscle)

Avec cette position, l’épaisseur du muscle cache efficacement le bord de la prothèse, et offre donc un décolleté plus naturel. Elle réduit le risque de coque et donne un toucher et une forme plus naturelle. Cette position a également le mérite de mieux protéger la prothèse et d’éviter la chute du sein. Elle offre une meilleure projection du sein vers l’avant et réduit considérablement le risque de ptôse.

La position rétro-musculaire convient parfaitement aux personnes qui ont peu de glandes mammaires. Elle leur permet d’obtenir un résultat plus harmonieux et un galbe plus naturel. Néanmoins, la pose d’un implant avec la position rétro-musculaire peut être douloureuse pendant les premiers jours suivants l’opération. S’il arrive qu’une ptôse se déclenche, le résultat peut être disgracieux. Avec le temps, le sein vieillira et tombera, mais la prothèse restera figée. Cela donne un résultat très peu agréable.

Dual plan ou Bi-plan

On peut la définir comme une position mixte ou hybride. Elle permet de positionner la prothèse en haut derrière le muscle, et en bas derrière la glande. Avec cette position, la prothèse est maintenue et vieillit normalement.

Au vu des avantages et de certaines données scientifiques, la position rétro-musculaire est la plus utilisée.

Qu’entend-on par projection d’une prothèse mammaire ?

C’est la projection qui conditionne la taille du bonnet à obtenir comme résultat. Il s’agit de l’avancée vers l’avant que la pose d’une prothèse apporte à une poitrine. On l’estime en centimètre. Plus la projection est élevée, plus le bonnet obtenu est élevé et moins le résultat paraît naturel. C’est pour cette raison que les plasticiens conseillent des prothèses anatomiques, lorsque la projection recherchée est élevée.

D’ailleurs, c’est la combinaison de la projection et du type de la prothèse qui permet d’exprimer le volume final du sein en ml ou en CC.

Quand changer ses prothèses mammaires ?

Les prothèses mammaires sont des éléments qui se détériorent avec le temps. Elles ne sont donc pas éternelles. Il faudra donc les retirer ou les remplacer. Les progrès observés dans le domaine de l’industrie ces dernières décennies ont permis de rallonger leur durée de vie. Désormais, vous pouvez garder vos prothèses jusqu’à 10 ou 15 ans. Mais il vaut mieux les changer avant ces échéances pour éviter les complications comme les infections.

Toutefois, certaines situations peuvent conduire à un changement de prothèse avant l’échéance de la rupture. Il s’agit principalement de :

  • L’amélioration du résultat

Il peut arriver que la patiente ne soit pas satisfaite de son premier choix. Dans ce cas, elle peut changer de prothèse pour obtenir, plus ou moins de volume, de cohésion, de texturation, de tailles, etc. Comme pour la première pose, il ne faut négliger aucun détail.

  • En cas de complication

Pour une raison ou un autre, la patiente peut connaître des complications après son opération. Elle procède donc à des changements pour corriger le tir.

  • Présence de coques ou formation de plis

Il peut arriver que l’organisme déclenche des coques périprothétiques comme réaction inflammatoire à la présence de corps étranger. Si la prothèse n’est pas adaptée à la patiente, elle peut provoquer des plis visibles sur la peau. Dans ces deux cas, il faut opérer un changement pour éviter une usure prématurée.

  • Une rupture

Cela peut arriver après un traumatisme, une mammographie ou par usure naturelle. Il peut s’agir d’une rupture intra capsulaire ou d’une rupture extra capsulaire. Dans n’importe lequel de ces cas, il faut penser à un remplacement dans les plus brefs délais.

Retenez qu’une rupture de prothèse mammaire ne provoque pas un risque vital dans l’immédiat. Mais il faut les prendre en charge au plus vite. Il est également conseillé de faire une surveillance clinique annuelle auprès d’un gynécologue ou d’un chirurgien.

Comment prendre soin de sa prothèse mammaire ?

Évidemment, les prothèses mammaires ont aussi besoin d’entretien. Il faut faire attention à l’enveloppe de la prothèse. Pour les prothèses en mousse, il suffit de laver la partie externe avec la main. Néanmoins, il faut y aller en douceur pour éviter de l’essorer. Il faut aussi éviter de laver la mousse. Dans le cas échéant, elle peut se tasser. En revanche, les prothèses dont l’enveloppe est en silicone sont plus simples à entretenir. Il suffit de les laver à l’eau et au savon.

De nombreuses femmes se demandent si elles peuvent se baigner avec leur prothèse. Là encore, tout dépend de la matière de l’enveloppe de votre prothèse. Il ne faut surtout pas se baigner avec un implant en mousse. Par contre, vous pouvez vous baigner avec votre prothèse, si elle est en silicone. La seule contrainte, c’est qu’il faut la rincer correctement après la baignade, un peu comme avec le maillot de bain.