La vitesse de sédimentation est un test récemment mis en place pour vérifier la vitesse des hématies. Cette analyse peut révéler une diminution ou une augmentation de la vitesse de sédimentation. Cependant, il est plus fréquent d’en observer une augmentation, notamment chez les personnes âgées et celles ayant une mauvaise alimentation. Par ailleurs, l’augmentation de la vitesse de sédimentation indique la présence d’une inflammation, d’une infection ou d’autres pathologies dans l’organisme. Comment faire descendre la vitesse de sédimentation ?
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Description de la vitesse de sédimentation
La vitesse de sédimentation indique la vitesse à laquelle les globules se mettent au fond du tube lors de l’analyse médicale. En effet, leur vitesse varie principalement en fonction de l’état de santé de chaque personne. Elle peut aussi varier en fonction de la densité des protéines dans l’organisme.
Par conséquent, la vitesse de sédimentation encore appelée réaction de Biernacki, peut connaître une diminution ou une augmentation. Ainsi, la vitesse de la chute des globules rouges devient anormalement basse ou élevée par rapport à la valeur normale.
De plus, il faut ajouter que la vitesse de sédimentation est un moyen pour détecter certaines maladies. En effet, elle est utilisée pour repérer toute éventuelle pathologie présente dans le corps et affectant le comportement des globules rouges.
Habituellement, une vitesse de sédimentation élevée est le cas le plus observé chez les patients. Cela indique généralement une situation grave, mais il peut également s’agir d’une simple infection passagère.
Comment reconnaître une vitesse de sédimentation élevée ?
La vitesse de chute des globules rouges dans le tube est élevée, lorsqu’elle est anormalement en dessus des valeurs normales. En effet, les valeurs normales de la vitesse de chute sont précises et dépendent du sexe et de l’âge.
Ainsi, chez les hommes, la vitesse de sédimentation normale est comprise entre trois et quinze millilitres par heure. Toutefois, elle peut aller jusqu’à 20 millilitres par heure chez les hommes âgés de plus de 50 ans.
Quant aux féminines, cette vitesse doit être comprise entre quatre et vingt millilitres par heure. Cependant, elle peut aussi aller jusqu’à trente millilitres par heure.
En ce qui concerne les enfants et les bébés, la vitesse de sédimentation doit être comprise entre un à treize millilitres par heure.
Il faut retenir qu’une vitesse de sédimentation élevée correspond à une valeur au-delà de la borne supérieure de la normale. Aussi, une vitesse de sédimentation est basse lorsqu’elle est en dessous de la borne inférieure de la valeur normale.
Qu’est-ce qui entraîne une vitesse de sédimentation élevée ?
Plusieurs facteurs peuvent entraîner une vitesse de sédimentation élevée. Cette vitesse est généralement élevée en cas de certaines pathologies. Il s’agit de :
- Tumeurs ;
- Lupus érythémateux ;
- Paludisme ;
- Asthme ;
- Maladies cancéreuses comme le cancer de la moelle osseuse, du poumon ;
- Macroglobulinémie qui est un trouble lié à l’excès des protéines plasmatiques ;
- Polyarthrite rhumatoïde renvoyant à un trouble inflammatoire des articulations ;
- Maladie de Waldenström indiquant un cancer de sang ;
- Rhumatisme articulaire sévère ;
- Maladie de Hodgkin caractérisée par une augmentation des ganglions lymphatiques dans le cou ;
- Tuberculose ou d’autres infections respiratoires ;
- Infarctus du myocarde qui est une crise cardiaque survenue suite à l’obstruction d’un fragment du cœur ;
- Infections bactériennes ;
- Infections urinaires ;
- Anémie ;
- Hypercholestérolémie ;
- Insuffisance rénale ou cardiaque.
Par ailleurs, la vitesse de sédimentation peut s’élever en cas d’obésité ou d’un régime faible en aliments anti-inflammatoires. De plus, la prise excessive des médicaments antioxydants peut élever la vitesse des chutes de globules rouges.
En outre, l’âge, les menstruations et la grossesse, sont des facteurs qui agissent sur l’augmentation de la vitesse de sédimentation. En effet, au fur et à mesure que l’âge évolue, cette vitesse s’accroît. L’accroissement se remarque plus précisément après 45 ans.
En ce qui concerne la grossesse, elle augmente la vitesse de sédimentation en raison de l’hémodilution. Cette dernière indique la grande quantité de liquide des tissus qui va vers le sang lors de la grossesse.
Comment mesure-t-on la vitesse de sédimentation ?
La vitesse de sédimentation se mesure dans les laboratoires lors d’une analyse médicale. En effet, elle est généralement réalisée par un prélèvement de sang au niveau d’une veine dans le creux du coude. Toutefois, le prélèvement peut s’effectuer à une autre partie du corps.
Cet échantillon de sang est recueilli dans un tube anticoagulant composé de citrate de sodium. De plus, le tube est directement gradué, à hauteur de 0 à 200 millilitres pour une meilleure précision de mesure.
Tout juste après avoir recueilli le sang, il est conseillé de poser verticalement le tube sans le secouer ou l’incliner. La lecture de la vitesse de sédimentation peut se faire déjà une heure de temps après le prélèvement. Cette vitesse se lit directement par la graduation en hauteur du tube.
Par ailleurs, il est recommandé d’effectuer ce test à jeun, tout en restant bien hydraté. De plus, il doit être effectué dans une période autre que celle des menstrues, en ce qui concerne les femmes.
Aussi, faut-il signaler au médecin toute éventuelle prise de médicaments, car certains sont susceptibles d’augmenter la vitesse de sédimentation. Il s’agit principalement :
- Du dextran ;
- De la pilule ;
- De la pénicillamine ;
- De la théophylline ;
- Du méthyldopa ;
- De la procainamide ;
- De la vitamine A.
En outre, le test de mesure de la vitesse de sédimentation doit être repris deux à trois fois. Cette précaution permet d’éviter tout biais de mesures lors du premier test et de connaître la vitesse réelle. D’autres tests complémentaires peuvent être également demandés par le médecin traitant, afin d’être mieux situé.
Quelles sont les mesures à prendre pour baisser une vitesse de sédimentation élevée ?
Les précautions à prendre pour diminuer la vitesse de sédimentation élevée varient en fonction des causes conduisant à son augmentation. De façon générale, pour ramener la vitesse de sédimentation à la normale, il faut :
- Neutraliser les agents pathogènes ou traiter la pathologie source ;
- Suivre de bonnes habitudes de vie.
Neutralisation des agents nuisibles
Lorsqu’il s’agit des cas d’infections, un traitement antibiotique est prescrit par le médecin pour éliminer l’agent pathogène. Il faut préciser que les antibiotiques sont prescrits compte tenu de chaque type d’infection qu’elle soit urinaire, respiratoire ou intestinale. Par conséquent, il faut suivre scrupuleusement les prescriptions du médecin et surtout éviter toute automédication en ce qui concerne l’antibiothérapie.
Toutefois, certaines infections peuvent nécessiter d’autres prises en charge. Il est question notamment des infections ostéo-articulaires qui sont des infections affectant les os ou les articulations. Dans ces cas, un traitement chirurgical peut intervenir en vue d’éliminer les tissus ou cartilages touchés.
Par ailleurs, quand il s’agit d’une polyarthrite rhumatoïde caractérisée par un trouble inflammatoire des articulations, d’autres options thérapeutiques sont recommandées. Il s’agit de la physiothérapie et de l’ergothérapie. Ils sont des méthodes basées sur des exercices pouvant aider le patient à améliorer la flexibilité de ses articulations. Ces thérapies se font au quotidien avec un professionnel du domaine.
De plus, ce trouble inflammatoire nécessite la prise de certains médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens susceptibles de calmer le mal. Entre autres, il y a l’ibuprofène, les stéroïdes et les antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM).
En outre, lorsqu’il s’agit des crises de lupus, le médecin peut recommander des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens et d’autres médicaments. Il peut également être recommandé un traitement aux corticostéroïdes ou aux immunosuppresseurs. Ce traitement permet d’apaiser et de lutter contre la maladie afin de diminuer la valeur de la vitesse de sédimentation.
Dans les cas de cancers ou de présence de cellules nocives pouvant détruire les tissus, le traitement doit être rigoureux. À cet effet, il est judicieux de consulter un oncologue. Seul un professionnel de la santé est à même d’établir le traitement à suivre dans ces cas.
Il est important de préciser que la prise de certains médicaments pouvant soulager les symptômes des pathologies peut être recommandée. Entre autres, il y a les antalgiques et les antidépresseurs. Aussi, la quinine, la cortisone et l’aspirine peuvent-elles être prescrites par le médecin pour faire chuter la vitesse de sédimentation.
Suivi de bonnes pratiques
Afin de faire descendre la vitesse de sédimentation, l’adoption de bonnes pratiques est nécessaire. En effet, la régularité dans l’exécution de ces pratiques agit efficacement contre cette vitesse élevée de sédimentation des hématies. Il s’agit d’un ensemble de cinq pratiques.
Pratique 1
Primo, il est nécessaire d’effectuer des activités physiques et sportives. En effet, les activités physiques permettent de faire des efforts, de transpirer et donc de faire augmenter le rythme cardiaque. Or l’accélération du rythme cardiaque permet une bonne circulation sanguine et par conséquent réduit les inflammations présentes dans le corps.
Ainsi, des séances d’activités physiques doivent être effectuées régulièrement au moins trois fois par semaine. De plus, il est important d’effectuer des activités pouvant permettre une bonne circulation sanguine. Il s’agit notamment de :
- La promenade intense à vélo ;
- La course à pied ;
- La randonnée ;
- La danse aérobique ;
- La natation.
Ces activités doivent être effectuées au moins pendant une demi-heure par séance. Lorsqu’il est ressenti des douleurs intenses lors des activités, il faut penser à réduire le rythme de ces activités.
Par ailleurs, en ce qui concerne les personnes moins intéressées par les activités physiques, elles peuvent effectuer des activités faciles. Elles peuvent le faire à leur rythme ou se promener dans leur quartier.
Pratique 2
Secundo, pour faire descendre la vitesse de sédimentation, il faudrait suivre ou améliorer son alimentation. Cela se fait par la consommation des fruits ou légumes sains, la consommation des aliments anti-inflammatoires et l’ajout d’épices aux repas. Il se fait également par le suivi de la masse corporelle.
Consommation des fruits et légumes sains
La consommation régulière des fruits et légumes sains est importante pour baisser les valeurs de la vitesse de sédimentation. En effet, ces produits possèdent des propriétés anti-inflammatoires et sont bons pour la santé. Il est conseillé de prendre au moins cinq portions de fruit par jour. Comme fruits et légumes sains recommandés, il y a :
- Des amandes ;
- Des noix ;
- Des tomates ;
- Du curcuma ;
- Des fraises ;
- Des bleuets ;
- Des oranges ;
- Des cerises ;
- Des légumes à feuilles vertes, dont les épinards, le chou cavalier, le chou frisé.
Ces produits doivent être consommés plusieurs fois dans la semaine afin d’agir efficacement.
Consommation des aliments anti-inflammatoires
Les meilleurs aliments anti-inflammatoires pouvant agir sur les valeurs de la chute des globules rouges sont les suivantes :
- Les poissons gras, dont le saumon, le maquereau, le thon, la sardine ;
- Les viandes maigres comme le poulet ;
- Les légumineuses ;
- Le chocolat noir ;
- Les huiles à propriétés anti-inflammatoires telles que l’huile de chanvre, de lin, d’olive de colza et de noix.
L’ajout d’épices aux plats
L’ajout d’épices aux plats est considéré par plusieurs spécialistes diététiques comme un facteur peu influençant sur la vitesse de sédimentation. Cependant, les épices contiennent des éléments permettant aussi de réduire la vitesse de sédimentation. Il est donc important d’utiliser lors de la cuisine des épices et surtout celles qui possèdent plus de propriétés anti-inflammatoires. Il s’agit :
- Du basilic ;
- De l’origan ;
- Du curcuma ;
- Du poivre de cayenne ;
- Du gingembre ;
- De l’écorce de saule.
Par ailleurs, l’écorce de saule est déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes.
D’autres épices jouent également le même rôle, mais il est judicieux de connaître leurs propriétés avant chaque utilisation.
Suivie de la masse corporelle
L’importance de suivre son poids est capitale puisque l’obésité entraîne l’augmentation de la vitesse de sédimentation et bien d’autres maladies. En effet, l’obésité est un facteur de comorbidité pour plusieurs pathologies. Il faut donc éviter rigoureusement les repas gras, les aliments transformés et sucrés. Entre autres, il y a :
- Le pain blanc ;
- Les sucreries ;
- Les frites ;
- Les boissons gazeuses ;
- La friture ;
- Les produits de la boulangerie ;
- Le beurre ;
- La viande rouge transformée.
Ces aliments sont dangereux pour la santé et provoquent rapidement une augmentation de la vitesse de sédimentation.
Pratique 3
La troisième pratique efficace pour réduire la sédimentation est d’effectuer des activités relaxantes. En effet, la pratique des activités de relaxation agit physiquement et mentalement sur la santé des Hommes. Parmi ces activités, celle qui agit efficacement est le yoga.
Le yoga nidra agit rapidement et arrive à diminuer parfaitement la vitesse de la sédimentation. Pour l’effectuer, il faut tout d’abord rester allongé confortablement sur le dos dans un endroit calme. Ensuite, il est important de faire relaxer son esprit tout en restant immobile. Enfin, il faudra inspirer et expirer normalement en écoutant un audio qui berce.
Ce type de yoga doit être effectué en une demi-heure par jour. Il est conseillé de se faire accompagner par un professionnel de yoga. Le yoga nidra permet de réduire le stress et par conséquent la vitesse de sédimentation.
Pratique 4
La bonne hydratation est la quatrième pratique pouvant contribuer à faire revenir la vitesse de sédimentation à la normale. En effet, l’hydratation est capitale. Elle permet d’éliminer les toxines puis d’éviter la destruction des muscles et des os.
Lorsqu’il est ressenti un coup de fatigue, des urines foncées ou une soif excessive, il faut boire immédiatement. L’idéal est de boire à longueur de journée avec ou sans présence d’une éventuelle pathologie ou de symptômes.
À cet effet, il est conseillé de boire au moins 1 à 2 litres d’eau par jour. Une telle quantité d’apport hydrique aide à réduire la vitesse de sédimentation.
Pratique 5
La cinquième mesure à adopter consiste à se faire assister rigoureusement par un médecin. Au cours du traitement, le patient doit informer le médecin de chaque nouveau signe qu’il ressent. Il doit également demander son avis avant la prise de n’importe quel autre médicament.
Après les premiers traitements, le patient doit effectuer à nouveau le test de la vitesse de sédimentation. La reprise de ce test permet de vérifier les valeurs nouvelles de la vitesse. Le patient doit consulter son médecin traitant pour savoir si la valeur est normale ou s’il faut poursuivre le traitement.
Par ailleurs, le médecin peut demander la réalisation d’autres tests complémentaires pour mieux se situer. De plus, il peut décider d’arrêter ou de poursuivre le traitement initial.