Faciles à reconnaître, les coliques de bébé sont à l’origine des crises de pleurs parfois intenses, observées chez le nourrisson de moins de 4 mois. Leur mécanisme jusqu’à nos jours, reste obscur. En effet, il n’existe aucun traitement médicamenteux spécifique, pour lutter contre les coliques de bébé. Cela rend de plus en plus les parents et spécialistes de la santé impuissants. Néanmoins, il existe des astuces très pratiques capables de soulager le nourrisson et de rendre la situation un peu plus supportable pour les parents. Les coliques de bébé, qu’est-ce c’est ? Quelles en sont les causes et comment les reconnaît-on ? Quels sont les moyens pouvant apaiser le nourrisson ?
Sommaire de l'article
Coliques du nourrisson : l’essentiel à savoir
Autrefois, les coliques de bébé étaient simplement définies comme une période de crise de pleurs intenses, observée chez le bébé. Mais aujourd’hui, les recherches vont plus loin et confirment qu’elles sont des troubles digestifs récurrents, chez les plus jeunes bébés. Certains émettent des hypothèses selon lesquelles, ce phénomène serait lié à l’immaturité des organes digestifs, qui ne favorise pas le processus de digestion chez le bébé. Alors que pour d’autres, il serait essentiellement lié à une consommation élevée de la nouvelle maman, en produits laitiers.
Toutefois, retenez que les coliques de bébé se manifestent par des crises. Un moment périlleux pour les parents, qui ne peuvent que rester impuissants face à ce trouble, vu qu’ils ne détiennent aucun moyen, pour soulager leur nourrisson. La couche la plus vulnérable est celle des plus jeunes bébés. Environ 20 à 25 % des bébés de 0 à 4 mois, en sont atteints. Une fois cette période passée, les coliques du nourrisson disparaissent naturellement, sans aucun traitement.
Il faut également noter que les crises des coliques du nourrisson ne sont en rien, l’expression d’une quelconque pathologie. Cependant, il est très important de s’assurer qu’elles ne proviennent pas de l’utilisation du biberon ou d’une mauvaise alimentation du nouveau-né. C’est donc pour cette raison, qu’il est impératif de connaître les symptômes de ce phénomène, afin de le distinguer d’une maladie quelconque.
Comment reconnaître les coliques chez un bébé ?
Les coliques du nourrisson sont l’un des maux les plus récurrents, qui s’attaquent aux bébés, lors des 15 premiers jours et surtout, entre le 3ème et la 8ème semaine de leur vie. Contrairement à certaines perceptions, cette période de crise n’est pas synonyme d’une affection, mais de l’expression d’un désagrément, lié au système gastro-intestinal. Elles sont sans conséquence majeure sur la croissance du bébé. Les coliques du nourrisson ne doivent donc pas inquiéter, pour ce qui est de la santé du bébé. En effet, le nouveau-né souffrant de coliques, ne présente rien d’anormal sur l’aspect physique :
- Il n’est ni maigre ni obèse ;
- Il mange aisément ;
- Il rumine, mais ne vomit pas ;
- Il n’a pas de fièvre ;
- Il émet des selles normalement.
En réalité, le mode d’alimentation du nourrisson influence peu l’apparition des coliques. Car, un bébé suffisamment allaité peut souffrir des coliques, tout comme un tout-petit nourri au biberon.
Par ailleurs, il faut noter que l’un des signes les plus spectaculaires qui témoigne des coliques chez le bébé, ce sont des crises de pleurs régulières. On observe chez ce dernier, des pleurs intenses et soutenus, qui durent parfois plus de 3 h par jour, pendant plusieurs semaines. Ces pleurs de chagrin s’observent toujours au même moment de la journée. Elles se produisent généralement à la fin de l’après-midi ou carrément en début de soirée.
En dehors de ces symptômes, il existe d’autres traits caractéristiques d’un bébé souffrant des coliques :
- le bébé serre les poings et le visage rougit ;
- il contracte ses jambes et les muscles de son ventre ;
- le ventre est bien dur et ballonné ;
- agitation et perturbation de sommeil ;
- Il émet de gaz fréquemment, à cause du ballonnement des intestins.
Quelles sont les causes des coliques chez le nouveau-né ?
L’origine des coliques de bébé demeure jusqu’à l’heure actuelle, un mystère. Toutefois, il existe des hypothèses, qui tentent d’apporter une explication claire à ce sujet.
Un stade normal de développement
Le seul moyen pour le nourrisson de se faire entendre est le ”pleurer”. Pleurer est un fait absolument normal chez un nourrisson. En effet, au moins, 1/3 des bébés pleurent plus de 3 h par jour, bien qu’étant en parfaite santé. Cependant, bien qu’il soit normal chez un bébé, il est tout de même important de bercer votre enfant, quand il se met à pleurer.
Pour plusieurs spécialistes, la colique est un stade normal pour la bonne croissance du bébé. Les différentes métamorphoses constatées lors du développement du bébé équivalent à l’élévation en fréquence et en intensité des pleurs de celui-ci.
Cependant, il y a des bébés qui pleurent en fonction de leur humeur, déterminée soit par la fatigue ou la faim… Pour certaines sociétés canadiennes de pédiatrie, le reflux gastrique et les gaz, sont dus à l’air consommé par le nourrisson qui ne se lasse pas de pleurer.
Un système gastro-intestinal immature
Pour certains chercheurs, le système digestif et nerveux non-mature des bébés, porterait atteinte aux activités digestives, leur causant ainsi des compressions douloureuses. En effet, le tube digestif du bébé, du fait de son immaturité, a du mal à s’adapter aux acides gras et aux nutriments. Cela aurait d’impact sur les types de bactéries, qui se développent dans leur tube intestinal.
Selon les analyses révélées, les bébés souffrant de coliques, ont une flore intestinale différente de celle des bébés, qui ne sont pas atteints de ce mal.
Une intolérance alimentaire
D’après certains spécialistes, la colique serait due à une intolérance alimentaire chez le nourrisson. Allergie qui se manifeste par le vomissement, la diarrhée, les rougeurs… Pour lutter contre la colique, les mères doivent non seulement diversifier leur alimentation, mais pour les enfants nourris au biberon, une exclusion du lait de vache de leur préparation, serait bénéfique pour leur santé. Il faut cependant noter que c’est seulement une minorité de bébés qui présentent une intolérance au lait de vache.
De plus, les mères allaitantes ne doivent pas éviter de se mettre sous un régime alimentaire, au risque de voir leur nourrisson malnutri. Des professionnels de la santé affirment que l’exclusion d’un aliment du régime d’un bébé doit se faire, selon les effets que présente l’enfant lorsqu’il en consomme. Pour plus d’assurance, il est vivement conseillé de faire consulter le bébé par un pédiatre.
Des Céphalées
Les femmes souffrant de la céphalée intense, sont plus à même de donner naissance, aux bébés atteints de colique. Cette affirmation n’est pas cependant valable à 100 %. Les scientifiques n’arrivent toujours pas à expliquer avec exactitude la cause des pleurs des bébés. Toutefois, on peut faire allusion aux céphalées, à la faim, aux bruits…
Bulbes d’air dans l’estomac
Une théorie défendue en 1980 a montré que, les coliques seraient dues à une accumulation de l’air dans l’estomac. Cela a lieu lorsque le nourrisson tire de l’air furieusement. C’est donc cet air qui, une fois amassé dans l’estomac du bébé, irrite les terminaisons nerveuses et, provoque ainsi les douleurs et les pleurs chez le sujet. Ce trouble était appelé coliques gazeux. Autrefois, il existait un médicament capable de réduire les poches d’air et de stimuler leur évacuation.
L’environnement
Les études de 1990 sur les coliques révèlent que, l’environnement serait responsable des coliques chez les nourrissons. Cela proviendrait de la relation parents-enfant. Une femme ayant fumé pendant la grossesse ou pendant l’allaitement, risque de voir son bébé souffrir de ce mal.
Les solutions pour apaiser les coliques
Comme nous l’avons dit plus haut, jusqu’ici, aucun remède n’existe pour lutter efficacement contre les coliques d’un bébé. Pourtant, ce phénomène constitue une véritable épreuve, tant pour les parents que pour l’enfant.
Il est d’abord important pour chaque parent de comprendre que, les coliques du nourrisson ne sont en aucun cas signe d’une maladie, mais un phénomène répandu et temporaire. Cependant, pour apaiser les crises chez le petit-enfant, voici quelques astuces incontournables qui ont déjà fait leur preuve auprès de beaucoup de parents.
Créez une atmosphère de paix
Apprenez à accorder une affection particulière à votre bébé, car vous êtes son seul recours. Souffrez que les pleurs et cris de votre bébé vous énervent. Accordez-lui du temps, dorlotez-le et faites-lui sentir qu’il représente votre plus beau cadeau.
Instaurez une ambiance apaisante autour de lui et, gardez autant que possible votre sang-froid. Ce geste constitue un véritable soulagement pour le nouveau-né.
Elle est sans doute l’astuce la plus connue de tous. Il suffit simplement de mettre votre bébé à ventre plat, sur votre avant-bras et sa tête dans votre main, les bras et les jambes pendants et, balancez-le calmement. Cela peut le faire endormir après un moment.
Adoptez les stratégies anti-coliques
Les stratégies anti-coliques regroupent l’ensemble des moyens, qui permettent de protéger une personne fragile ou immature. Elles sont bien adaptées pour remédier aux maux des bébés. Vous pouvez par exemple, opter pour un cocon anti-colique. C’est un outil très prisé, pour soulager les coliques du nourrisson.
Le massage anti-colique
Il consiste à faire un mouvement circulaire à l’aide de vos doigts, sur le ventre du bébé. Il est souvent recommandé par les médecins, mais son efficacité reste à prouver. Certaines personnes utilisent les huiles essentielles, pour faire ce massage.
Le biberon anti-coliques
Les spécialistes de Santé des bébés ne sont pas restés indifférents face à ce trouble. Ils ont mis en place des dispositifs, pour mettre fin à ce phénomène qui rend la vie difficile aux bébés : c’est le cas du biberon anti coliques. Son utilisation réduit considérablement les coliques du nourrisson.
La méthode d’homéopathie
Cette méthode consiste à faire recours à la médecine traditionnelle. On essaie donc de soulager le mal du bébé avec les plantes ou, des compositions artisanales.
Tentez l’ostéopathie
Les avis ne sont pas unanimes quant au recours à l’ostéopathie. . Pendant que certains clament ses bienfaits, d’autres le déconseillent. Toujours est-il que, les parents l’ayant essayé, ne cessent d’en faire les éloges. Il est important d’être bien situé s’agissant d’ostéopathie, car dans aucun cas, cette méthode ne résout complètement le problème.
Posez une chaufferette sur le ventre du bébé
Une chaufferette tiède placée sur le vendre du nourrisson, aide a atténuer les douleurs et calme le ballonnement. Il est également possible d’utiliser un bout de tissu avec de l’eau tiède, pour masser doucement le ventre du nourrisson.
Faites-lui faire une éructation
Aidez votre nourrisson à évacuer après chaque repas car dit-on, l’éructation réduit la survenue du colique. Porter votre nourrisson sur l’épaule par exemple est un exercice fiable qui provoque l’éructation.
Placez le nourrisson en position verticale lorsqu’il tète
La position verticale est la position adéquate pour nourrir le bébé, car elle lui évite d’avaler de l’air. Par ailleurs, les petits biberons sont les plus conseillés, puisqu’ils ne peuvent se remplir d’air.
Faites-lui boire de l’eau sucrée
Selon les médecins britanniques, la consommation de l’eau sucrée serait bénéfique au nourrisson, parce qu’elle réduit les risques de coliques. Pour réaliser cette astuce, il vous faut ajouter à 20 ml d’eau chaude, ½ cuillerée à soupe de sucre. Ensuite, laissez reposer un temps puis, faites boire la solution au nourrisson.
Excluez le lait de vache
Le lait de vache serait indexé comme l’une des causes du colique. Pour les mères qui en consomment, faites un régime du lait de vache un moment. Si vous remarquez un changement chez votre bébé, alors continuez dans cette lancée.
Faites un choix judicieux de votre lait en poudre
Pour un meilleur choix de votre lait, demandez l’avis du médecin, car certains laits atténuent la colique. Aussi, la fidélité à votre lait infantile est nécessaire. Évitez de trop varier.
Utilisez la tétine ou le pouce
L’usage de la tétine ou du pouce est vivement conseillé quand bien même, il doit être temporaire.
Faites-vous aider
Lorsque vous avez un bébé qui pleure à tout moment, faites-vous assister par un voisin, au risque de craquer. Cet acte ne fait pas de vous un parent irresponsable.