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Comment se déroule l’accouchement par voie basse ?

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Comment se déroule l’accouchement par voie basse ?
Femme s'apprêtant pour un accouchement par voie basse

L’accouchement par voie basse est le mode d’accouchement le plus employé. Il se déroule par les voies naturelles et dépend le plus souvent de la position du bébé. L’état de santé de la mère est également déterminant dans le choix de ce mode d’accouchement. Souvent redoutée par les femmes, cette dernière étape de la grossesse nécessite une certaine préparation. Ainsi, la connaissance des diverses étapes de l’accouchement par voie basse ainsi que sa durée, constitue l’une des meilleures manières de se préparer.

Qu’est-ce que l’accouchement par voix basse ?

L’accouchement par voie basse, également appelée accouchement par voie naturelle est le type d’accouchement le plus fréquent au terme de la grossesse. Il s‘agit d’un mode d’accouchement qui se déroule par voie vaginale, et qui s’emploie ordinairement lorsque la grossesse se situe entre la 37e et la 41e semaine d’aménorrhée. En outre, le choix de l’accouchement naturel se fait en fonction de la situation sanitaire de la femme enceinte et de l’enfant à naitre.

Il existe des signes particuliers qui permettent de déterminer l’imminence de l’accouchement et son déroulement par les voies naturelles. En premier lieu, il s’agit de la survenue régulière des contractions. La particularité des contractions observées durant cette période est, qu’elles sont plus douloureuses.

Elles surviennent en moyenne chaque 20 minutes, et s’accompagnent de la perte des eaux. Par ailleurs, on observe aussi une perte de sang au niveau de la glaire cervicale qui sert de bouchon à l’utérus.

Quelles sont les diverses étapes de l’accouchement par voie basse ?

L’accouchement par voie basse se déroule en plusieurs étapes. La mise en œuvre de celles-ci se fait à la suite de l’apparition des signes annonciateurs évoqués ci-dessus. En général, l’accouchement se déroule en trois étapes principales que sont :

  • Le travail ;
  • L’expulsion ;
  • La délivrance.

Toutefois, chacune de ces étapes est empreinte de certaines spécificités qui varient selon l’état de santé de la femme et du bébé. Il s’agit notamment de la nécessité de déclencher l’accouchement de façon artificielle ou encore de la durée générale de la séance. Outre ces deux spécificités, les étapes de l’accouchement naturel conservent leurs standards habituels.

Le travail

Le travail est l’étape qui correspond aux préparatifs de l’accouchement. Elle constitue l’étape la plus longue du processus menant à la naissance du bébé. Il commence par un examen préalable réalisé par la sage-femme dès l’arrivée de la femme enceinte à la maternité. Il se compose de deux autres phases que sont la dilatation et la  descente du bébé vers le bassin.

La phase des examens préalables

Après l’apparition des signes annonciateurs de l’accouchement, la femme enceinte doit se présenter munie de son dossier médical et de sa valise de maternité. L’examen réalisé par la sage-femme consiste d’abord en un interrogatoire. À travers cet échange préalable, elle s’informe sur la fréquence de survenue des contractions et sur la présence éventuelle d’autres signes.

Par la suite, elle réalise une prise de tension et de température de la femme puis opère un toucher vaginal. Ce dernier geste lui permet d’évaluer le niveau d’ouverture du col de l’utérus. La sage-femme poursuit les examens en mettant en place une surveillance du rythme cardiaque du bébé. Ce monitorage permet aussi de surveiller les contractions utérines.

L’analyse des données recueillies à la suite de ces divers examens permet de savoir si le travail a débuté ou non. Si les résultats indiquent que toutes les conditions sont réunies, la femme est alors conduite en salle de naissance. Une fois installés, les médecins enclencheront la seconde phase du travail qui est la dilatation du col de l’utérus.

La dilatation

La dilatation est rendue possible par l’action des contractions sur le col de l’utérus. Elle peut s’effectuer via trois mécanismes. Le premier consiste en l’élévation de la pression intra-utérine. Le second s’opère par l’utilisation de la poche des eaux comme point d’appui sur le col. Quant au troisième mécanisme, il consiste à tirer sur le col en utilisant conjointement le segment inférieur et le raccourcissement des fibres utérines.

Après le choix de l’un de ces trois mécanismes, le processus de dilation est lancé et se déroule en trois étapes. La première correspond à la phase dite de la latence. C’est par celle-ci que le travail débute de façon effective. Elle se caractérise d’abord par des contractions irrégulières et presque indolores.

Par la suite, ces contractions s’intensifient et prennent un rythme plus régulier. L’avantage de la phase de latence est qu’elle permet le ramollissement du col avant son ouverture. La durée de la latence est variable selon qu’il s’agit du premier geste de la femme ou non.

La seconde étape de la dilation se manifeste par des contractions avec un degré de douleur plus élevé. Elle est appelée phase active en raison de l’intensité élevée des contractions. Elles durent également plus longtemps et se produisent à des fréquences plus réduites. C’est au cours de cette phase que le col commence à se dilater, rendant ainsi possible une péridurale.

La troisième et dernière étape de la dilation est celle de la décélération. Elle se traduit par des contractions presque permanentes et très douloureuses. Cette phase est celle qui favorise une dilatation totale du col de l’utérus, ainsi que la descente du bébé dans le bassin.

La descente de bébé vers le bassin

Après la succession d’étapes rythmée par des contractions d’intensité croissante, le bébé commence sa descente vers le bassin. Pour ce faire, il adopte une position qui s’adapte à son parcours. Durant sa descente, la formation osseuse du bassin de la femme s’écarte sous l’effet de l’hyperlaxité des ligaments. Cette hyperlaxité est stimulée par la production hormonale. Il existe trois différentes phases au processus de descente du bébé dans le bassin :

  • L’engagement ;
  • La descente ;
  • Le dégagement.

L’ensemble de ces phases durent en moyenne une quarantaine de minutes. Cependant, la descente peut durer plusieurs heures dans les cas d’accouchement le plus complexe. La durée est aussi dépendante de la capacité de la mère à adopter une position pouvant faciliter la descente de l’enfant dans le bassin.

L’expulsion du nouveau-né

Une fois que le bébé effectue sa descente dans le bassin, plus précisément dans le détroit moyen, il s’appuie sur le périnée. En conséquence, la mère commence à pousser par réflexe. Grâce à ses poussées, le bébé poursuit son parcours vers la sortie en atteignant successivement le détroit moyen puis la vulve.

A cette étape de la sortie du bébé, la mère doit interrompre ses poussées. Cela se justifie par le fait qu’une poursuite des poussées pourrait occasionner une sortie brutale du bébé. De même, cela pourrait entrainer une déchirure du périnée. Pour éviter ces éventualités, la suite du processus de sortie du bébé est menée par la sage-femme. Celle-ci procède délicatement et successivement à la sortie de la tête du bébé, de ses épaules puis des autres parties de son corps.

La délivrance

La délivrance est la phase de l’accouchement par voie basse qui correspond à l’expulsion des organes qui hébergeaient le bébé. Il s’agit du placenta, des membranes et du cordon ombilical. La délivrance doit se faire au plus tard 20 minutes après l’accouchement. Elle se déroule en trois étapes.

En premier lieu, le placenta se décolle à la suite d’une rétractation du muscle utérin. Cette rétractation est provoquée par les contractions. En second lieu, on note la phase de l’expulsion proprement dite. Elle se fait avec l’assistance des poussées de la mère et grâce à la sage-femme qui exerce une pression sur le fond utérin.

En dernier lieu, la délivrance prend fin avec l’hémostase. Cette étape consiste en la surveillance du processus de resserrement des vaisseaux de l’utérus. Ce resserrement se produit afin d’interrompre les saignements provoqués par les vaisseaux présents dans l’utérus et le placenta.

Le but de la surveillance de ce processus est de prévenir une hémorragie et toute autre complication grave pouvant résulter de l’accouchement.  Cette précaution se traduit notamment par un maintien de la femme pendant au moins deux heures après l’accouchement par voie basse.