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Comment soigner une incontinence urinaire ?

L’incontinence urinaire est une perte incontrôlable et involontaire de l’urine, qui peut avoir lieu à n’importe quel moment de la journée. C’est un phénomène qui touche plus de femmes que d’hommes et, se produit plus régulièrement après l’âge de 50 ans. Contrairement à certaines perceptions, l’incontinence urinaire n’est pas une affection, mais des manifestations, habituellement liées à un trouble physique. Souvent passée sous silence, elle n’est pas un mal inéluctable. Des solutions existent pour son traitement.

Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ? Quels sont ses causes et symptômes ? Quels sont les traitements possibles pour s’en débarrasser ?

L’incontinence urinaire : qu’est-ce que c’est ?

L’incontinence urinaire est souvent caractérisée par une perte accidentelle d’urines, à travers les voies naturelles. Cette perte est généralement variable, allant de la fuite de quelques gouttes, à la perte de la totalité de l’urine contenue dans la vessie. En effet, l’incontinence urinaire touche tous les sexes à tout âge mais, plus fréquent chez les femmes et les personnes avancées en âge. Une étude a montré qu’elle attaque plus de 30 % des femmes âgées et 15 % les hommes âgés. On estime même en Amérique du Nord que, l’incontinence urinaire touche une femme sur quatre, à partir de 60 ans. Notons que les hommes sont moins nombreux à être affectés par ce mal ,à cause de l’anatomie de leur appareil génital. Bien qu’elle touche plus les personnes âgées, elle ne constitue pas un phénomène normal, inclus dans le processus du vieillissement. Son apparition peut être soudaine et temporaire, comme elle peut être ancienne.

Malheureusement, peu sont ces gens qui en parlent à leur traitant. Pourtant, il existe des solutions pour traiter l’incontinence urinaire ou, la contrôler efficacement, même si elle date depuis très longtemps.

Les différents types d’incontinence urinaire

Il existe plusieurs formes d’incontinence urinaire.

L’incontinence urinaire d’effort

Cette forme se traduit par une perte involontaire d’urine de petite quantité. En effet, c’est la forme la plus récurrente chez les femmes. Elle est due à la forte pression de l’abdomen, causée par une activité physique, un éternuement, un excès de toux ou, un rire aux éclats. Pour qu’il y ait fuite d’urine, les muscles du plancher pelvien doivent s’affaiblir. Elle ne vient pas forcément suite à une envie d’uriner.

Par ailleurs, chez les hommes, l’incontinence urinaire d’effort survient après ablation partielle ou complète de la prostate, si l’opération entre temps, a porté atteinte au sphincter situé en bas de la vessie et, le rend inefficace.

L’incontinence urinaire par regorgement

Cette forme a lieu lorsque votre vessie est trop pleine. Il y a donc fuite involontaire d’une petite quantité d’urine. Cependant, les fuites peuvent être régulières, en raison de la vessie qui se remplit trop vite. En réalité, ce trop-plein de la vessie s’explique par un phénomène (trouble de la prostate par exemple), qui constitue un blocage à la vidange de la vessie. De plus, l’incontinence par regorgement peut provenir de l’incapacité de la vessie à se libérer, à cause de la faiblesse de ses muscles, qui ont parfois du mal à se contacter. Cette faiblesse peut être due à une maladie neutronique ou au diabète.

L’incontinence urinaire fonctionnelle

L’incontinence urinaire fonctionnelle se traduit par une perte d’urine, chez les personnes souffrant de paralysie physique ou mentale. Ce mal empêche le sujet atteint physiquement, d’aller aux toilettes à temps. Quant au sujet atteint mentalement, il ne réalise même pas qu’il doit uriner ou même, qu’il doit aller aux toilettes, pour faire ce besoin. Il est donc important de faire porter des couches adultes jetables aux personnes immobiles.

Ce type d’incontinence est souvent régulier chez les personnes avancées en âge, en raison de leurs multiples problèmes de mobilité. Au nombre de ces problèmes, nous avons : une fracture de la hanche, l’arthrose de la hanche ou du genou ou parfois, des répercussions d’un accident vasculaire cérébral.

Incontinence urinaire d’urgence

L’incontinence urinaire d’urgence est une envie soudaine et incontrôlée d’uriner, qui se traduit par une fuite d’urine assez importante. Parmi les incontinences dont sont victimes les femmes, l’incontinence urinaire d’urgence en représente le quart. Elle peut toutefois affecter un jeune ou une personne âgée. Une personne atteinte de ce type d’incontinence, urine régulièrement.

Généralement, l’incontinence d’urgence est parfois liée à une maladie chronique, qui perturbe le contrôle nerveux de la vessie. En effet, on peut se retenir d’uriner même si, l’envie se présente et ceci, grâce au centre de contrôle de la miction, logé dans le lobe frontal du cerveau. C’est ce centre de contrôle qui, stimule les muscles de la vessie et, empêche la contraction de ceux-ci. Ainsi, quand cette région du cerveau est atteinte par une maladie chez un sujet, ce dernier n’arrive plus à maîtriser ses envies.

Incontinence urinaire mixte

Ce type concerne des sujets atteints par deux ou plusieurs incontinences urinaires. L’association de l’incontinence à l’effort et de l’incontinence d’urgence est la plus remarquée.

Quelles sont les causes d’une incontinence urinaire ?

Les causes de l’incontinence urinaire sont multiples. Leurs mécanismes à la base sont nombreux :

  • La faiblesse des muscles pelviens, qui se traduit par une perturbation des fonctions des muscles du plancher pelvien ;
  • Le rétrécissement ou le bouchage du Col de la vessie, qui est douloureux et, entraîne la réduction du flux de l’urine ;
  • L’hyperactivité vésicale, due à un dysfonctionnement de la vessie, se manifestant par une envie brusque d’uriner. Elle affecte généralement les personnes âgées ;
  • Le mauvais fonctionnement de la paroi vésicale ;
  • La dyssynergie qui est une incoordination du muscle de la paroi vésicale et celle du sphincter ;
  • Le remplissage rapide de la vessie ;
  • La rétention urinaire qui se traduit par, une incapacité à vider complètement la vessie de son contenu.

En effet, l’augmentation de la quantité d’urine, provoquée par une forte consommation d’alcool ou par la prise de médicaments diurétiques, rend l’incontinence régulière. Elle augmente également la quantité d’urine perdue.

Par ailleurs, l’incontinence urinaire fonctionnelle élève régulièrement le taux d’urine, chez les sujets affectés. Celle-ci peut très vite devenir chronique.

En résumé, les causes les plus permanentes de l’incontinence urinaire sont entre autres:

  • La Vessie irritable, qui affecte généralement la couche juvénile et, se traduit par une constante envie de vider la vessie ;
  • Le rétrécissement du col de la vessie, qui affecte généralement les hommes d’âge moyen ;
  • Le dysfonctionnement des muscles pelviens. Il survient généralement chez les femmes, après un accouchement qui a connu des complications ;
  • La paralysie ou la démence, qui entraîne une incontinence urinaire fonctionnelle ;
  • les problèmes de mobilité ;
  • la constipation ;
  • la prise de médicaments tels que les relaxants musculaires, les décongestionnants nasaux, etc.

Il est sans doute important de consulter un médecin spécialiste, en cas de fuite urinaire.

Quand consulter un médecin ?

Lorsque vous êtes confronté à des fuites urinaires involontaires ou que, vous ressentez un besoin régulier d’uriner, il est impératif de recourir à un médecin. D’autres signes doivent attirer votre attention sur ce qui concerne l’état de votre vessie, afin de vous faire consulter :

  • vous vous sentez gêné et ressentez une forte brûlure, quand vous urinez ;
  • vous avez l’impression de forcer, quand vous urinez ;
  • vous sentez que votre vessie ne se vide pas entièrement et le besoin d’aller uriner devient répétitif ;
  • vous avez des fuites d’urines quand vous poussez un cri, toussez ou éternuez.

Tous ces symptômes peuvent être des signes avant-coureurs d’une incontinence urinaire.

Que fait le médecin traitant ?

Le diagnostic de l’incontinence urinaire s’effectue en deux étapes chez le médecin urologue:

  • L’étape interrogatoire ;
  • L’étape d’examen clinique.

En effet, l’étape interrogatoire se traduit par une séance d’interrogations du médecin, au patient. Cette étape permet au médecin traitant, d’avoir une idée sur les antécédents médicaux du patient. Ensuite, il questionne minutieusement le patient, afin d’avoir une idée sur la cause probable du mal.

Cette étape est nécessaire, car elle permet au médecin traitant d’avoir une idée précise sur le type d’incontinence urinaire dont souffre le sujet. Le médecin urologue est alors en mesure d’analyser les conditions dans lesquelles apparaissent la fuite d’urine, le niveau de l’incontinence puis, ses effets néfastes sur le mode de vie du sujet affecté.

Les examens indispensables au diagnostic de l’incontinence urinaire

Certains résultats des analyses médicales permettent aux spécialistes, d’identifier avec précision les causes de l’incontinence urinaire. Ils permettent également de localiser les facteurs responsables de l’incontinence. Au rang de ces analyses, on peut citer:

La cytobacteriologie ou Culture d’urine

Ce type d’examen permet de déceler une éventuelle infection urinaire, chez les sujets qui ressentent une envie pressante d’uriner.

Examen du sang

Il consiste à évaluer la quantité de créatine sérique. Cette substance permet de déterminer la capacité du rein, à filtrer le sang normalement. Ainsi, l’augmentation de la créatine indique un dysfonctionnement du rein.

Le résidu post mictionnel ou RPM 

Une échographie qui permet d’évaluer la quantité d’urine restante dans la vessie, après avoir uriné.

L’examen urodynamique

Celui-ci s’effectue, lorsque toutes les autres analyses ne réussissent pas à déceler l’origine de l’incontinence.

La cytométrie

Ce type d’examen consiste à remplir la vessie d’eau, tout en observant le patient. Ensuite, il faut noter à quelle quantité d’eau, la première envie d’uriner se déclenche. Il permet donc de déterminer si l’incontinence est due à une vessie qui se remplit très rapidement.

Chez les hommes, la quantité du flux urinaire maximale est évaluée, afin de déterminer si l’incontinence urinaire est due à une obturation ou bouchage du col de la vessie. Pour effectuer l’examen, l’homme urine dans un urodébitmètre. Ce dispositif permet de quantifier l’urine évacuée et, la vitesse à laquelle elle a été évacuée.

La cystométrographie 

Elle s’effectue si, l’origine de l’incontinence urinaire n’a pu être déterminée par autre examen. Elle permet en effet d’évaluer la pression de la vessie, à chaque fois qu’il est rempli avec une quantité d’eau différente. La cystométrographie est souvent associée à l‘électromyographie

Quant à lui, il permet de déterminer le rôle du sphincter. Certains laboratoires disposent des matériaux spéciaux, qui leur permettent d’évaluer simultanément la puissance de la contraction de la vessie et, la pression du sphincter. Cependant, l’exploration urodynamique n’est pas toujours fiable. 

Les traitements de l’incontinence urinaire

Les traitements de l’incontinence urinaire varient, en fonction de l’origine et de la durée. En effet, l’incontinence peut être très vite traitée si, sa cause est connue ou si les facteurs responsables sont connus. 

Par ailleurs, il y a un moyen commun à tous les patients, pour réduire la honte que peut provoquer ce mal : porter des serviettes hygiéniques. Cependant, lorsqu’un médicament présente des effets secondaires sur votre santé, sur avis médical, changez le produit ou modifiez la posologie. Les diurétiques par exemple, ne doivent être consommés par le patient, que lorsqu’il est à proximité d’une toilette. Toutefois, il est important de demander l’avis de votre médecin, avant d’arrêter le traitement.

En réalité, les médicaments sont les premiers soins adaptés, dans le traitement de certaines incontinences urinaires. Ils ne remplacent pas cependant, les serviettes hygiéniques ou les méthodes générales de sécurité. Les médicaments utilisés sont composés, de ceux qui réduisent la sensibilité de la vessie ainsi que son hyperactivité et ceux, qui fortifient le sphincter.

Chez les hommes souffrant d’incontinence urinaire urgente, le traitement de l’occlusion du col de la vessie peut se faire, par l’usage des médicaments qui relâchent le sphincter urinaire.

Il est à noter que, peu importe le type et l’origine de l’incontinence, il existe des mesures générales incontournables. Ces mesures sont les suivantes:

Boire avec modération

Les sujets atteints doivent éviter de consommer des liquides en caféine par exemple, qui provoquent la vessie. Ils doivent boire au moins 1,5 L à 2 L d’eau par jour, afin de diluer l’urine, car l’urine concentrée peut irriter la vessie. Pour les personnes affectées par l’incontinence nocturne, il faut veiller à diminuer la consommation de liquides, les soirs.

Entraînement de la vessie

Il consiste à suivre et respecter un programme de miction, de façon constante et régulière. Les spécialistes travaillent pendant quelques minutes, toutes les 3 heures, avec les sujets, afin de finir avec cette envie incontrôlée d’uriner. Par ailleurs, si le sujet est instable mentalement, le médecin peut provoquer une miction puis, demander au patient s’il ressent une envie d’uriner ou s’il est déjà mouillé ou pas. Ceci, dans un intervalle de temps bien spécifique.

Entraînement des muscles pelviens

Cet exercice est très efficace, surtout pour ceux qui souffrent d’incontinence d’effort.

Incontinence d’effort – © Crédit : informationhospitaliere.com

Pour y arriver, coupez votre souffle pendant 2 secondes environ puis, respirez normalement pendant 10 secondes. Cet entraînement doit se faire au moins dix fois, chaque 6 heures et ceci, tous les jours. Il faut augmenter la fréquence d’entraînement au fur et à mesure, jusqu’à pouvoir contracter vos muscles pelviens. Si vous n’arrivez pas à maîtriser les bons muscles, le médecin peut vous prescrire un biofeedback ou un stimulant électrique, pour y arriver.

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