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Comment traiter la bronchiolite chez l’enfant ?

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Comment traiter la bronchiolite chez l’enfant ?

La bronchiolite est une infection des poumons, causée par un virus. Elle touche particulièrement les enfants de moins de 02 ans. La bronchiolite survient le plus souvent durant les mois d’hiver. Ses symptômes primaires sont identiques à ceux d’un simple rhume. Qu’est-ce que la bronchiolite ? Quelle est sa cause et comment peut-on la traiter ?

Présentation de la maladie

La bronchiolite est une infection aiguë des poumons. Elle affecte généralement les enfants ayant moins de deux ans. Cette infection est caractérisée par une inflammation des bronchioles, qui sont des petits canaux, qui conduisent l’air aux alvéoles pulmonaires. Les enfants atteints de cette maladie ont une respiration sifflante et difficile.

La bronchiolite est plus fréquente durant l’hiver et l’automne. Le virus en cause se transmet par voie aérienne. Il peut même être transporté par des objets souillés, des sécrétions nasales, des éternuements ou encore la main. Ainsi, la bronchiolite fait partie des causes d’hospitalisation les plus courantes chez les enfants de moins de 2 ans. Bien que les complications de cette maladie soient rares, elles peuvent être sérieuses.

Les symptômes de la bronchiolite durent entre 2 et 3 semaines. La durée médiane est de 13 jours. À long terme, les sujets souffrants de cette infection sont plus susceptibles de développer de l’asthme.

Causes de la bronchiolite

Plusieurs facteurs sont à l’origine de la bronchiolite. Majoritairement, il peut s’agir d’une infection au virus respiratoire syncytial. Par ailleurs, tous les enfants infectés par ce virus ne sont pas susceptibles de développer une bronchiolite. En effet, même avant l’âge de deux ans, la majorité d’entre eux possèdent une défense immunitaire spécifique contre celui-ci.

Toutefois, d’autres virus, notamment l’influenza, le rhinovirus, ou encore l’adénovirus peuvent être à l’origine de cette maladie. Il se peut également que le trouble soit d’origine héréditaire. Dans ce dernier cas, ce sont des maladies génétiques, qui nuisent au bon fonctionnement des bronches.  

Symptômes de la maladie

La bronchiolite est une infection virale hautement contagieuse. Les symptômes sont parfois impressionnants. Cependant, dans la plupart des cas, la maladie est bénigne. Encore faut-il faire attention aux signes qui peuvent alarmer.

Cette maladie débute généralement par une simple infection des voies respiratoires. Autrement dit, elle commence par un rhume, qui dégénère rapidement. Bénigne, elle guérit spontanément entre 8 et 10 jours (en moyenne). Par contre, la toux peut persister pendant une quinzaine de jours. Les principaux symptômes de cette maladie sont entre autres :

  • un rhume accompagné d’importants écoulements nasaux ;
  • un refus de manger ;
  • des éternuements ;
  • une fièvre ;
  • une déshydratation ;
  • une toux ;
  • une respiration sifflante, rapide et difficile ;
  • une accélération de la fréquence cardiaque ;
  • des râles crépitants ;
  •  une coloration bleuâtre de la langue, des ongles et de la peau (liée à un manque d’oxygène),
  • ou encore un battement des ailes du nez.

Cependant, il peut arriver que la bronchiolite entraîne certaines complications, plus ou moins graves, selon les cas. En absence de traitement, cette maladie peut provoquer une apnée centrale, une détresse respiratoire, l’asthme, une pneumonie bactérienne, ou une otite moyenne, des convulsions, une insuffisance cardiaque, des arythmies ou même un décès.

Diagnostic de la bronchiolite

Cette maladie ne relève pas de l’automédication. Le mieux est de prendre un rendez-vous chez un médecin ou un pédiatre. Au cours de la consultation, le médecin examine le nourrisson. Cet examen lui permettra de constater les symptômes. Le pédiatre, quant à lui, pourrait entendre des sifflements, ou des râles disséminés durant l’auscultation pulmonaire. Il réalise cet examen à l’aide d’un stéthoscope.

De plus, une radiographie pulmonaire peut être envisagée, pour observer une horizontalisation des côtes, une hyperclarté pulmonaire, et un abaissement des coupoles diaphragmatiques. Cependant, celle-ci n’est pas nécessaire s’il s’agit d’un premier épisode de bronchiolite.

Le médecin peut demander une hospitalisation de l’enfant, en fonction des résultats de l’examen. Il n’y a rien à craindre, d’autant plus que l’hospitalisation permettra de surveiller la respiration de l’enfant, surtout si ce dernier est tout petit. Il s’agit ainsi, d’une mesure de précaution, qui aide à mettre rapidement en œuvre, des mesures d’assistance respiratoire ou de réanimation.

La bronchiolite est classée selon trois niveaux de gravité que sont :

  • les formes légères (qui ne nécessitent généralement pas d’hospitalisation) ;
  • les formes modérées ;
  • les formes graves (qui sont dirigées d’emblée vers une hospitalisation).

Cette classification permet aux médecins de mieux orienter les petits patients, et d’éviter une hospitalisation systématique.

Personnes à risque et facteurs de risque

Habituellement, ce sont les jeunes enfants ayant moins de deux ans qui sont les plus exposés à la bronchiolite. Néanmoins, parmi ceux-ci, certains sont plus sensibles que d’autres à la maladie. Il s’agit :

  • des nourrissons ayant moins de six semaines ;
  • des enfants atteints d’une maladie cardiaque congénitale ;
  • des bébés prématurés ;
  • des enfants qui ont des antécédents familiaux d’asthme bronchique ;
  • des enfants qui souffrent de mucoviscidose (fibrose kystique du pancréas) ;
  • des enfants dont le développement des poumons s’est fait anormalement (on parle de bronchodysplasie).

Toutefois, vivre en milieu défavorisé, avoir une carence en vitamine D dès la naissance, fréquenter une garderie, ou même être exposé à une fumée secondaire (particulièrement la mère), constituent des facteurs de risque de cette maladie.

Traitement de la bronchiolite

Le traitement à base de médicaments de cette maladie se résume à peu de choses. En effet, étant donné que cette infection virale et bénigne guérit spontanément en 5 à 10 jours, il faudrait tout simplement désobstruer le nez du nourrisson, par l’utilisation de sérum physiologique. Outre cette mesure, la mère doit fréquemment proposer de l’eau à boire à son bébé. Elle doit également respecter quelques conseils d’hygiène, notamment aérer le logement tous les jours, ou encore se laver correctement les mains avant de s’occuper de son enfant.

Compte tenu de l’état du bébé, le médecin peut décider ou pas de prescrire des séances de kinésithérapie respiratoire. Par ailleurs, ce type de prise en charge n’est pas vraiment recommandé, en raison du manque de preuve de son efficacité. En ce qui concerne les médicaments, ils sont administrés uniquement selon les symptômes que présente le bébé.

En effet, lorsque le premier épisode de bronchiolite est associé à des douleurs ou de la fièvre, le paracétamol, l’ibuprofène, et le kétoprofène sont les seuls médicaments indispensables. L’ibuprofène est généralement prescrit aux enfants de plus de trois mois. Quant au kétoprofène, il est administré aux enfants de plus de six mois. Il n’est pas recommandé de donner des médicaments sans prescription médicale. Aussi, la dose, la posologie, et le nombre de prises doivent être respectés.

En cas de surinfection, il faut privilégier les antibiotiques. Ces derniers jouent un rôle indispensable. Cependant, ces antibiotiques n’ont aucun effet sur les infections virales, et n’ont donc aucun impact sur le virus responsable de la bronchiolite. Les antibiotiques sont administrés en cas de sécrétions purulentes, de bronchiolite associée à une otite, ou de fièvre élevée et prolongée.

Ainsi, dans un deuxième temps, le médecin est souvent obligé de prescrire un antibiotique, en fonction des symptômes signalés par le kinésithérapeute ou les parents. Il est, par conséquent, nécessaire d’adapter le traitement selon l’évolution des signes, car cela souligne l’importance d’une coopération étroite, entre les parents, le kinésithérapeute et le médecin.

Dans des cas de désaturation en oxygène ou de bronchiolite aiguë, une oxygénothérapie peut être envisagée, lorsque l’enfant est hospitalisé. En effet, l’oxygénothérapie consiste à administrer de l’oxygène à l’enfant, par l’intermédiaire d’une sonde ou d’un masque.

Les bêta-2-mimétiques, qui sont des bronchodilatateurs, ne sont pas indiqués et peuvent même être dangereux pour les tout-petits. Aussi, les corticoïdes n’ont pas montré leur efficacité dans un premier épisode de bronchiolite.

Toutefois, on parle d’asthme du bébé, au-delà des trois épisodes de bronchiolite. Le traitement symptomatique reste similaire à celui d’une première crise de bronchiolite. En revanche, dans ce cas, les bêta-2-mimétiques et les corticoïdes peuvent avoir leur place. Ils lèvent le spasme bronchique, et luttent contre l’hyperréactivité des bronches.

Les traitements antiviraux ont montré une certaine efficacité, en laboratoire et chez l’animal, contre le virus respiratoire syncytial. Un tel traitement pourrait être bénéfique pour les enfants les plus fragiles. Malheureusement, les études cliniques se sont révélées moins concluantes. Par conséquent, l’utilisation de ces médicaments n’est pas conseillée à l’heure actuelle.

Par ailleurs, les antitussifs sous forme de sirop doivent être absolument proscrits. En effet, ils s’opposent à l’expectoration des mucosités. Ainsi, les bronches sont encombrées, et il y a un effet inhibiteur sur les centres respiratoires. De plus, les fluidifiants bronchiques et les mucorégulateurs n’ont aucun intérêt dans la bronchiolite.

Quelques réflexes à adopter

La bronchiolite touche chaque année, environ 500 000 enfants de moins de deux ans. Face aux symptômes de la bronchiolite, il existe quelques bons réflexes à adopter.

Fractionner les repas

Durant cette période de bronchiolite, nourrir l’enfant sera sans aucun doute un rude combat. Il n’y a rien d’inquiétant lorsqu’il refuse la moindre cuillère de son assiette, ou lorsqu’il boit un tiers de ses biberons. Il est tout simplement essoufflé. Le fait de s’alimenter lui demande un effort important.

Ainsi, pour l’aider, il serait préférable de fractionner ses repas, en lui donnant par exemple, de petites doses de lait. L’appétit de l’enfant reviendra bien vite à la normale, une fois la bronchiolite traitée.

Aérer la chambre de l’enfant

Lorsque l’enfant est atteint d’une bronchiolite, surchauffer sa chambre n’est pas une action recommandée. Il faudrait, par conséquent, éloigner toute source de chaleur. La chambre du bébé doit être bien aérée. Le nourrisson ne doit surtout pas être exposé aux fumées de cigarette. Il doit respirer l’air le plus naturel possible.

Ne pas lutter contre la toux

La toux est le secret de guérison de l’enfant. En toussant, il parviendra à éliminer toute la glaire qui s’est installée dans ses poumons. Il s’agit ainsi d’un signe de bonne évacuation. C’est justement pour cette raison qu’il est interdit de donner des antitussifs aux enfants.

De façon générale, la bronchiolite est une infection virale des poumons, qui s’attaque, le plus souvent, aux enfants de moins deux ans. Cette infection se manifeste par un rhume, une toux ou une fièvre. Le traitement repose sur les symptômes que présente le sujet atteint.