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Comment traiter la cervicite chez la femme ?

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Comment traiter la cervicite chez la femme ?
Cervicite : inflammation de l'utérus – © Crédit : informationhospitaliere.com

Se traduisant par une inflammation du col de l’utérus, la cervicite est une affection fréquente chez la femme, mais silencieuse. Souvent causée par une infection locale ou autre pathologie, elle est, dans certains cas, liée à aux pertes vaginales et aux IST. Plusieurs techniques existantes permettent néanmoins de prendre en charge la femme atteinte de cette maladie. Comment définir la cervicite ? Quels sont causes, symptômes et traitements de la cervicite chez la femme ?

Cervicite : définition

La cervicite – © Crédit : informationhospitaliere.com
La cervicite – © Crédit : informationhospitaliere.com

La cervicite est une inflammation du col de l’utérus, la zone basse de l’utérus qui conduit directement au vagin. Elle est, en général, la manifestation d’une infection locale, et rarement le signe de plusieurs autres pathologies. À l’examen clinique au spéculum, la cervicite donne l’aspect d’un col de l’utérus rouge, qui saigne parfois, et est accompagné ou non des leucorrhées ou de sécrétions vaginales blanchâtres.

En effet, la cervicite n’entraine pas dans la plupart des cas des douleurs locales, sauf lors des rapports sexuels ou en cas de la propagation de l’infection vers l’utérus ou les parois vaginales. Plus encore, elle peut être également liée à une infection urinaire et/ou vaginale et une inflammation.  

Cervicite : quelles en sont les causes ?

En cas d’apparition soudaine, la cervicite est souvent provoquée par une infection. Au nombre des infections à l’origine de l’inflammation du col de l’utérus, on y retrouve les maladies sexuellement transmissibles. Les plus courantes de ces infections sont :

  • Infections mycosiques à Candida albicans ;
  • Infections à Chlamydiae provoquées par la bactérie Chlamydia trachomatis (c’est la plus fréquente) ;
  • Infections vaginales (vaginoses) bactériennes ou associées au Trichomonas ;
  • Herpès génital provoqué par le virus herpès simplex ;
  • Gonorrhée causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae (c’est la deuxième plus fréquente).

En revanche, l’inflammation du col de l’utérus ne provient pas généralement d’une infection dans le cadre de la cervicite chronique.

En outre, plusieurs conditions peuvent favoriser la survenue d’une cervicite :

  • Des interventions gynécologiques récentes ;
  • La présence des objets, comme tampons hygiéniques, diaphragme prolongée dans le vagin, ou des douches vaginales excessives ;
  • Les préservatifs en latex peuvent être à l’origine d’une cervicite en cas d’allergie au latex ;
  • L’utilisation des crèmes contraceptives ou produits pour la douche essentiellement chimiques.

Cervicite : quelles sont ses manifestions ?

La cervicite est parfois asymptomatique, elle reste donc silencieuse. En cas d’apparition, les signes les plus courants sont des pertes vulvo-vaginales jaunes ou blanchâtres dans le cadre d’infection locale. Lorsqu’elle est associée à d’autres pathologies, tels que le cancer du col de l’utérus, quelques saignements peuvent s’observer, à la suite des rapports sexuels.

Lorsque l’infection est plus étendue, la femme peut ressentir des douleurs pendant les actes sexuels ou une sensation de pesanteur au niveau du bas-ventre. De plus, l’orifice vaginal ainsi que le vagin peuvent être rouges et irrités.

En cas d’atteinte de l’appareil urinaire, la patiente peut avoir des brûlures à la miction, et une envie très fréquente d’uriner.

Comment diagnostiquer la cervicite ?

Étant donné que la cervicite est généralement asymptomatique, il est possible de poser son diagnostic à partir d’un examen pelvien de routine. Celui-ci permet de déterminer si les pertes sont présentes au niveau du col de l’utérus.

Ensuite, le médecin gynécologue procède au toucher du col de l’utérus à l’aide du coton, et vérifie s’il y a des saignements. Lorsqu’il observe des pertes purulentes accompagnées des saignements au niveau du col, il confirme le diagnostic de la cervicite.

Par ailleurs, si les symptômes font penser à une maladie pelvienne inflammatoire, le médecin réalise des prélèvements vulvo-vaginaux, à l’aide d’un écouvillon, qui permettront de déterminer les germes en cause. En cas de suspicion d’une infection sexuellement transmissible ou une vaginose bactérienne, le bilan complet des IST pour le dépistage d’autres IST (syphilis, HIV, Hépatite B et C, etc.) s’impose.

Cervicite chez la femme : quels sont les traitements nécessaires ?

La prise en charge de la cervicite chez la femme est faite le plus souvent selon le diagnostic établi :

  • En cas d’infections bactériennes, les antibiotiques peuvent être utilisés ;
  • En cas d’infections herpétiques, il faut avoir recours à un antiviral ;
  • En cas de Candida albicans, le traitement est fait à base des antimycosiques.

Cependant, le traitement doit être fait le plus rapidement possible dans le cas de certaines infections, comme celles liées à Chlamydia, qui provoquent une potentielle stérilité ultérieure.

Toutefois, la Haute Autorité de Santé recommande de traiter les IST chez les personnes ayant eu des rapports sexuels avec la patiente, lors des deux mois qui précèdent les premières manifestations. Il est recommandé également, de ne pas tenir des rapports sexuels avec les partenaires, sans la disparition de l’infection.  

Il est crucial d’utiliser des préservatifs, puisque les rapports sexuels doivent faire l’objet de protection pendant les 7 jours qui suivent la prise en charge en dose unique (traitements minutes pour les gonocoques et Chlamydia). En cas de traitements sur plusieurs jours, il est également important de se protéger jusqu’à la disparition des signes de la cervicite.

Par ailleurs, le virus de l’herpès est présent, autant chez les hommes que chez les femmes, au niveau des tissus génitaux, et ce durant toute la vie. Ainsi, en cas de présence d’herpès génital, le traitement antiviral permet de contrôler la prolifération de ces infections, et non de les guérir.

Enfin, il faut effectuer des contrôles par analyses de prélèvements gynécologiques, même en absence d’épisode infectieux.