Devenir parent fait partie des plus beaux rêves, autant chez l’homme que chez la femme. Mais parfois, il arrive que le nouveau parent commence à déprimer après la naissance du bébé : on parle de la dépression post-partum. Elle se manifeste chez l’homme et/ou la femme, par des sautes d’humeur, des pensées négatives vis-à-vis du nouveau-né, des sentiments de faiblesse et autres.
La prise en charge rapide du parent affecté est obligatoire, pour ne pas porter atteinte au développement du bébé. Qu’est-ce que la dépression postpartum ? Quels en sont les causes et symptômes ? En quoi consiste la prise en charge de la dépression postpartum ? Comment prévenir la dépression post-partum ?
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Dépression postpartum: qu’est-ce que c’est ?
La dépression post-partum est une dépression paternelle ou maternelle qui survient après la naissance du bébé. Les deux parents sont susceptibles d’être affectés par cette dépression, connue également sous le nom de dépression postnatale. Mais, le nombre de femmes atteintes dépasse largement celui des hommes.
En effet, la dépression post-partum simple se manifeste généralement, dans les deux à huit semaines après l’accouchement. On peut remarquer que la nouvelle maman ou le nouveau papa est animé(e) de plusieurs sentiments tels que la tristesse, la colère, l’insécurité, l’irritabilité, le désespoir, l’anxiété, des pensées négatives vis-à-vis de l’enfant, etc.
Des études ont montré qu’environ 10 à 20 % des jeunes mamans sont touchées par cette dépression, après la naissance de leurs enfants. Certains individus présentent des symptômes plus graves, tandis que d’autres ne présentent que des symptômes légers.
Chez les hommes, la dépression commence souvent au cours de la grossesse et continue, après l’accouchement.
Normalement, la dépression post-partum doit disparaître au bout de deux semaines. Il faudra alors s’inquiéter et immédiatement consulter un médecin, lorsque la déprime dépasse les deux semaines et devient de plus en plus grave.
Quelles sont les principales causes de la dépression postnatale ?
La dépression post-partum ne survient pas par hasard. Elle est plutôt le résultat de plusieurs situations dans la vie de la personne souffrante.
Ainsi, on distingue comme causes de la dépression post-partum :
- Avoir subi une dépression pendant la grossesse ;
- Les modifications hormonales et des causes biologiques chez la femme sont des facteurs favorisant la dépression post-partum ;
- Le sentiment d’avoir perdu quelque chose après l’accouchement ;
- Des conditions psychologiques et de vie difficiles : soutien conjugal insuffisant ou inadéquat, solitude, manque d’aide familiale et sociale, conflits conjugaux ;
- Un accouchement difficile et des troubles de santé provoqués par cet évènement ;
- Les facteurs psychologiques stressants qui ont succédé la naissance du bébé ;
- Des difficultés d’allaitement pour le nourrisson ;
- L’épuisement à la fois physique et psychique, relatif à la grossesse et l’accouchement ;
- Occuper par un travail un peu ennuyeux ;
- Des soucis de divers ordres : financiers, de logement ou de travail ;
- Avoir un niveau socio-économique très bas ;
- Des antécédents personnels de dépression ou de troubles mentaux : déficits, séparations brusques ;
- Des antécédents familiaux relatifs à la dépression postnatale ;
- Naissance d’un bébé prématuré ou malade, occasionnant la séparation mère-bébé à la naissance ;
- Le fait de n’avoir pas prévu la grossesse.
Le fait de vivre une relation conjugale inconfortable peut être également à l’origine de la dépression post-partum.
Quelles sont les manifestations de la dépression postnatale ?
Comme toute dépression, la dépression post-partum peut s’identifier grâce à plusieurs signes que présentera la personne déprimée. Ces signes varient suivant le cas.
Néanmoins, certains signes sont généraux, qu’il s’agisse de l’homme ou de la femme :
- Des insomnies et troubles de sommeil graves ;
- Une baisse de l’attention et des troubles de mémoire ;
- Des difficultés de concentration et à tenir une conversation ;
- Des troubles d’alimentation ;
- Des phobies d’impulsion ;
- Une culpabilité ;
- Une fluctuation de l’appétit ;
- Une fatigue constante et exagérée ;
- L’impatience.
On note également :
- Une grande tristesse ;
- Des sautes d’humeur graves ;
- Un sentiment d’être malheureux ;
- Une forte sensation d’avoir échoué, d’impuissance ou d’inaptitude ;
- Une envie de pleurer permanente ;
- De l’angoisse ;
- Un manque d’intérêt non seulement pour soi, mais aussi envers le nouveau-né ou au contraire, une inquiétude irraisonnée pour le bébé ;
- La peur de porter atteinte au nouveau-né ;
- Des pensées de suicide ;
- Violence conjugale (au niveau l’homme).
Quelles sont les conséquences possibles en cas de non traitement de la dépression post-partum ?
La dépression post-partum a des conséquences non seulement sur la maman ou le papa, mais aussi sur l’enfant. De ce fait, elle ne permet pas aux parents de prendre soin de l’enfant comme il se doit et limite leur relation.
Si la dépression n’est pas traitée chez le parent, elle peut entrainer différents troubles au niveau de l’enfant : des troubles de sommeil, des troubles cognitifs graves, des retards de développement, des troubles de comportement, etc.
Ainsi, le partenaire ou la partenaire de la personne souffrant de dépression postpartum, de mème que son entourage, doivent s’assurer qu’elle reçoive une assistance idéale.
Quels sont les traitements efficaces contre la dépression postpartum ?
En effet, il faut un traitement d’urgence pour le patient. Néanmoins, il est rapporté que le taux de guérison des cas de dépression post-partum est élevé. Malgré que la dépression devienne chronique chez certains patients, la majorité d’entre eux constatent une amélioration au bout de quelques mois, suite à une prise en charge appropriée.
Plusieurs solutions existent pour une prise en charge de qualité et efficace.
Traitement contre l’anxiété ou les antidépresseurs.
Traiter l’anxiété apparait comme une meilleure solution pour vaincre la dépression post-partum grave. L’utilisation des antidépresseurs peut également jouer un rôle important lors du traitement. Mais, il est important de demander conseil à son médecin pour savoir quel antidépresseur prendre, pour ne pas mettre en danger la vie de l’enfant, surtout en ce qui concerne les mamans.
L’aide des professionnels de santé
Un professionnel de santé (médecin, psychologue, psychiatre, infirmier clinicien, etc.) fait partie des personnes compétentes, capables de comprendre ce que vit et ressent le patient. Il est le mieux placé pour déterminer le traitement adéquat et vous accompagner dans votre rétablissement.
Le soutien du conjoint (e) et de la famille
La famille de la personne déprimée doit être à ses côtés, pour l’écouter et prendre soin d’elle. Ce soutien est vraiment essentiel dans le recouvrement de ses sens.
Les groupes d’entraide ou d’associations des personnes souffrant de la même pathologie
Rester dans des groupes d’entraide avec des gens qui souffrent de la même maladie, permettra au malade de relever la pente, de mieux se sentir et de se libérer.
Comment prévenir la dépression post-partum ?
Plusieurs attitudes de prévention peuvent être adoptées, afin d’éviter la dépression post-partum :
- Donnez-vous assez de repos en dormant suffisamment ; aussi en journée quand le bébé dort ;
- Sachez confier votre bébé quelques heures à quelqu’un de confiance, pour être plus ou moins libre ;
- Opter pour les boissons chaudes comme de la tisane, du thé, etc ;
- Prenez la peine de vous allonger confortablement dans le canapé pour profiter du temps ;
- Faites recours à la relaxation, tout en écoutant une musique douce ;
- Soyez à l’écoute de votre corps et réagissez de manière convenable, surtout si le corps demande du repos ;
- Veillez à garder une bonne et saine alimentation ;
- Pratiquez des activités physiques ou thérapies, comme le yoga ou la gymnastique douce ;
- Alimentez-vous de temps en temps, afin d’éviter les situations comme la fatigue et la détérioration de l’état de santé en général ;
- Appelez des parents ou des amis pour causer ;
- Allez vous promener de temps en temps avec votre bébé.
Une autre astuce simple pour éviter la dépression post-partum, est d’aller à la rencontrer d’autres jeunes mamans. A cet effet, il existe de multiples organismes, chargés de mettre en contact des personnes qui souffrent d’une même pathologie.