De nombreuses maladies pulmonaires sont diagnostiquées chaque année. Parmi celles-ci, la fibrose pulmonaire est la plus fréquente. Cette pathologie dont les causes sont variées passe souvent inaperçue pendant longtemps. Il s’agit d’une maladie chronique qui peut être traitée en fonction du diagnostic réalisé par le médecin. Qu’appelle-t-on fibrose pulmonaire ? Quelles en sont les causes et comment la reconnaître ? Quels sont les traitements efficaces contre cette maladie ?
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Fibrose pulmonaire : qu’est-ce que c’est ?
La fibrose pulmonaire est une pathologie chronique des poumons, qui se reconnaît par un taux excessif de tissus conjonctifs fibreux. Elle survient généralement après une agression sévère des poumons. Le taux de mortalité de cette maladie est comparable à celui de certaines infections malignes. En effet, elle peut évoluer de manière constante et conduire au décès de la personne malade.
Il est fréquemment remarqué qu’une personne souffrant de fibrose pulmonaire a ses poumons faibles. Autrement dit, ses organes respiratoires perdent leur élasticité et ne remplissent plus convenablement leur rôle.
En outre, la fibrose pulmonaire provoque la modification progressive du parenchyme pulmonaire normal, en un tissu comportant des fibres. Cette modification entraîne ainsi une diminution irréversible de la capacité des poumons à capter de l’oxygène.
Quelles sont les causes de la fibrose pulmonaire ?
Diverses causes peuvent conduire à une fibrose pulmonaire. Pour rappel, cette pathologie est reconnue comme étant le stade avancé de plusieurs maladies. La plupart de ces pathologies sont regroupées dans les pneumopathies interstitielles. Ainsi, les conditions et les maladies qui peuvent causer une fibrose pulmonaire sont entre autres :
- L’inhalation de particules de minéraux et autres particules qui provoquent l’endommagement des alvéoles pulmonaires. C’est le cas de la silicose ou de l’asbestose. L’exposition à certains gaz peut aussi être la source d’inhalation de ces polluants ;
- Le tabagisme qui accroît le plus souvent les risques ;
- Les infections ;
- L’usage de certains médicaments tels que le busulfan, l’amiodarone, le méthotrexate, la bléomycine ;
- Certaines maladies auto-immune (lupus érythémateux disséminé, la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie) ;
- La radiothérapie mammaire.
Dans des cas rares, la fibrose pulmonaire peut survenir sans que la cause ne soit identifiée. Il s’agit donc d’une fibrose pulmonaire idiopathique.
Quelles sont les personnes susceptibles de développer la maladie ?
Les personnes ayant un risque élevé de développer la fibrose pulmonaire sont celles exposées à :
- Des gaz toxiques ;
- Des poussières inorganiques ;
- Des radiations ;
- Certains médicaments ;
- Des agents polluants.
Si vous êtes fréquemment exposé à l’un de ces éléments, sachez que vous risquez de développer cette maladie avec le temps.
Quels sont les signes qui permettent de reconnaître la fibrose pulmonaire ?
Habituellement, la fibrose pulmonaire apparaît vers la cinquantaine. On retrouve habituellement deux symptômes, dès le début de la maladie. Cela peut rendre le diagnostic compliqué puisque ces signes sont aussi associés à d’autres maladies des poumons. Il s’agit de la toux sèche et de l’essoufflement inhabituel pendant le déroulement d’une activité physique.
En dehors de ceux-ci, on peut noter :
- La fatigue ;
- La perte d’appétit ;
- Des douleurs sévères au niveau de la poitrine ;
- La perte de poids ;
- La faiblesse musculaire.
Par la suite, peuvent apparaître les signes tels que la déformation des doigts, l’essoufflement en parlant, en mangeant ou même au repos. Il y a également l’apparition d’une coloration bleutée au niveau des ongles, des lèvres et de la peau, en raison de l’insuffisance d’oxygénation des tissus : on parle de cyanose.
Si vous remarquez l’un de ces signes, il faudra à tout prix prévenir un médecin. L’apparition de ces symptômes montre déjà que la maladie est à un stade évolué.
La fibrose pulmonaire peut conduire à de graves complications. L’hypertension pulmonaire est connue comme la plus fréquente. Aussi, peut-on ajouter les risques de crise cardiaque, d’infections respiratoires ou d’accident vasculaire cérébral (AVC). Pour éviter cet état de choses, il est nécessaire de la diagnostiquer le plus tôt possible.
Diagnostic de la fibrose pulmonaire
Les premiers signes de fibrose pulmonaire peuvent être diagnostiqués au moyen d’une radiographie pulmonaire. Le médecin peut aussi réaliser un examen complet de la fonction respiratoire. Ce qui lui permettra de confirmer son diagnostic. Le test a pour but de connaître la capacité des poumons de la personne atteinte.
Si les résultats du test montrent une réduction de la capacité pulmonaire, le professionnel de santé peut en tirer la conclusion requise. Il est également possible de procéder par des prélèvements sanguins veineux et artériels, pour évaluer le taux d’oxygène manquant dans le sang et supprimer d’autres pathologies. Par la suite, une tomodensitométrie peut être réalisée afin de détecter précisément l’état des poumons.
Plus rarement, une biopsie du poumon peut être une solution. Dans ce cas, le médecin peut avoir recours à la technique de thoracoscopie vidéo, dans le but d’obtenir le nombre suffisant de tissus pour un diagnostic précis. La thoracoscopie est assistée sous anesthésie générale du patient.
Quels traitements contre la fibrose pulmonaire ?
Il n’existe pas encore de remède pour éradiquer la fibrose pulmonaire. C’est donc une maladie qu’on ne guérit pas. Toutefois, le patient recevra des traitements qui seront destinés à ralentir sa progression. La méthode la plus utilisée est la corticothérapie.
Toutefois, cette technique ne se limite qu’à supprimer la réaction inflammatoire qui affaiblit le poumon. Elle permet quand même de bloquer l’apparition de tissus fibreux et contribue à ralentir l’évolution de la fibrose pulmonaire.
Dans certains cas, on peut avoir recours à l’oxygénothérapie pour une réadaptation des capacités respiratoires. Pour les stades les plus avancés de la maladie, la transplantation pulmonaire peut être une solution.
Cependant, plusieurs autres traitements sont utilisés pour soulager certains symptômes. Tout dépendra du diagnostic du médecin.
On comprend donc que les traitements proposés pour ralentir l’évolution de la fibrose pulmonaire sont basés sur les symptômes détectés par le médecin. De nombreux progrès restent donc à faire, afin de trouver un remède à cette maladie qui peut être fatale.
Quelles sont les mesures de prévention de la maladie ?
Pour prévenir la fibrose pulmonaire, il faudra :
- Privilégier une alimentation riche en fruits et légumes ;
- Arrêter de fumer ;
- Traiter immédiatement toutes les infections liées au système respiratoire ;
- Consulter fréquemment un médecin et faire un bilan de santé.
De plus, vous pouvez prévenir la maladie en évitant tout contact avec les facteurs qui peuvent causer son apparition (gaz toxiques, agents organiques, etc.).
La fibrose pulmonaire est une maladie très grave des poumons dont les causes sont variées. Elle fait toujours l’objet de nombreuses études afin de trouver un remède efficace pour l’éliminer.