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Commotion cérébrale : comment la prendre en charge ?

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Commotion cérébrale : comment la prendre en charge ?
IRM du patient: concept de commotion cérébrale

La commotion cérébrale est une blessure courante qui peut survenir dans diverses situations telles que les sports de contact, les accidents de voiture et les chutes. Bien qu’elle soit souvent considérée comme une blessure mineure, la commotion cérébrale peut avoir des conséquences graves si elle n’est pas prise en charge correctement. Retrouvez dans cet article l’essentiel à savoir sur cette blessure et les conseils pour une prise en charge rapide et efficace pour le bien-être du patient.

Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale ?

Une commotion cérébrale est une blessure traumatique au cerveau qui se produit généralement à la suite d’un coup violent à la tête, d’un choc ou d’une secousse. Elle peut également être causée par une accélération ou une décélération rapide de la tête, telle qu’un accident de voiture ou une chute. L’impact provoque un mouvement soudain du cerveau dans le crâne, ce qui peut endommager les cellules cérébrales et entraîner une perturbation temporaire de la fonction cérébrale.

Les symptômes d’une commotion cérébrale varient en fonction de la gravité de la blessure et incluent des maux de tête, des étourdissements, de la confusion, une vision floue, une sensibilité à la lumière et au son. Ils incluent également des troubles de la mémoire et de la concentration. Bien que la plupart des cas soient considérés comme des blessures mineures, ils nécessitent une prise en charge appropriée pour éviter des complications à long terme.

Les symptômes associés à une commotion cérébrale

Les signes et symptômes associés à une commotion cérébrale varient d’une personne à l’autre, en fonction de la gravité de la blessure. On note des :

  • Maux de tête : la douleur varie en intensité et peut être ressentie sur l’ensemble du crâne ;
  • Étourdissements : la personne peut se sentir étourdie ou avoir des vertiges ;
  • Nausées et vomissements : la personne peut se sentir nauséeuse et avoir des vomissements ;
  • Sensibilité à la lumière et au son : la personne peut être plus sensible à la lumière et au son que d’habitude ;
  • Vision floue : la personne peut avoir une vision floue ou des difficultés à se concentrer visuellement ;
  • Fatigue : la personne peut se sentir fatiguée ou avoir des difficultés à se concentrer ;
  • Troubles de la mémoire : la personne peut avoir des difficultés à se souvenir d’événements récents ou à se concentrer ;
  • Changements d’humeur : la personne peut avoir des sautes d’humeur ou être facilement irritée.

Les étapes de la prise en charge de la commotion cérébrale

Une bonne prise en charge de la commotion cérébrale nécessite plusieurs étapes à respecter.

A quel moment consulter le médecin ?

Il est conseillé de consulter un médecin dès que vous soupçonnez une commotion cérébrale, même si les symptômes sont légers :

  • La perte de conscience : si vous avez perdu connaissance, même brièvement, après une blessure à la tête, il est important de consulter un médecin ;
  • Les symptômes graves : si vous présentez des symptômes graves tels que des convulsions, une incapacité à vous réveiller, une faiblesse ou un engourdissement dans les membres, il est conseillé de consulter un médecin immédiatement ;
  • Les symptômes qui s’aggravent : si les symptômes s’aggravent au lieu de s’améliorer, il est important de consulter un médecin ;
  • Les activités professionnelles ou sportives : si vous êtes impliqué dans des activités professionnelles ou sportives, il est conseillé de consulter un médecin pour évaluer votre aptitude à reprendre ces activités.

Notons que les enfants et les personnes âgées sont plus susceptibles de subir des commotions cérébrales. C’est pourquoi ils doivent consulter un médecin si vous soupçonnez une blessure à la tête.

Le repos et l’isolement : comment se reposer après une commotion cérébrale ?

Le repos est essentiel après une commotion cérébrale pour permettre au cerveau de guérir. Cela implique d’éviter toute activité physique intense, tout effort mental et toute exposition à des stimuli tels que la télévision ou l’ordinateur.

Aussi, il faut dormir suffisamment pour aider à la guérison du cerveau. Il est recommandé de dormir au moins 8 heures par nuit et faire des siestes pendant la journée si nécessaire. Pour ça, vous devez éviter les lieux bruyants et lumineux qui peuvent aggraver les symptômes. Il est aussi conseillé de rester dans un endroit calme et sombre pour se reposer.

Pour plus d’efficacité, les spécialistes recommandent de s’isoler et d’éviter tout contact social pendant les premiers jours suivant la commotion cérébrale. Cela permet au cerveau de récupérer plus rapidement sans être stimulé par des conversations ou des interactions sociales. Par ailleurs,  il est conseillé d’éviter l’alcool et la caféine pendant la récupération, car ils peuvent aggraver les symptômes.

Quels sont les traitements médicamenteux disponibles ?

Il n’existe pas de médicaments spécifiques pour traiter une commotion cérébrale, mais certains médicaments peuvent être prescrits pour aider à gérer les symptômes. Les médicaments couramment prescrits pour une commotion cérébrale comprennent :

  • Les analgésiques : pour soulager les maux de tête et les douleurs corporelles ;
  • Les anti-inflammatoires non stéroïdiens : pour réduire l’inflammation et soulager la douleur ;
  • Les médicaments antiémétiques : pour soulager les nausées et les vomissements ;
  • Les antidépresseurs : pour traiter la dépression, l’anxiété ou les troubles du sommeil associés à la commotion cérébrale ;
  • Les médicaments contre les troubles du sommeil : pour aider à dormir et à favoriser la guérison du cerveau ;
  • Les médicaments contre les convulsions : pour traiter les convulsions et les crises épileptiques, qui peuvent survenir après une commotion cérébrale.

Aucun médicament ne doit être sans l’avis d’un médecin, car certains médicaments peuvent aggraver les symptômes de la commotion cérébrale. Le médecin évalue la gravité de la blessure et recommande le traitement médicamenteux approprié en fonction des symptômes et des besoins individuels du patient.

La réadaptation : comment récupérer après une commotion cérébrale ?

La réadaptation est un élément important de la récupération après une commotion cérébrale. D’abord, les activités susceptibles d’entraîner des traumatismes crâniens tels que les sports de contact doivent être évitées jusqu’à ce que votre médecin vous autorise à les reprendre. De plus, si vous avez des problèmes de coordination ou des problèmes moteurs, la thérapie physique peut vous aider à récupérer. Elle vous apprend des exercices pour renforcer les muscles, améliorer l’équilibre et la coordination.

Aussi, si vous avez des problèmes de mémoire, de concentration ou d’attention, la thérapie cognitive peut être bénéfique. Un thérapeute cognitif vous apprend des techniques pour améliorer la mémoire, la concentration et l’attention. Enfin, la commotion cérébrale peut être stressante et émotionnellement difficile à vivre. C’est pourquoi un soutien émotionnel auprès de votre famille, de vos amis ou d’un conseiller peut vous aider à faire face à la situation.

Les précautions à prendre pour prévenir la commotion cérébrale

La commotion cérébrale est bien accablante et stressante. Il vaut mieux alors la prévenir que la guérir.

Les équipements de protection : comment se protéger lors d’une activité physique ?

Les équipements de protection sont essentiels pour réduire le risque de blessures lors d’une activité physique.

  • Un casque peut protéger la tête contre les blessures lors de sports comme le football, le hockey, le vélo, le ski, le snowboard, le skateboard et le patinage ;
  • Les protège-tibias peuvent protéger les jambes contre les blessures lors de sports comme le football, le hockey et le rugby ;
  • Un protège-poitrine peut protéger la poitrine et les côtes lors de sports comme le football, le hockey et le lacrosse ;
  • Un protège-dents peut protéger les dents et la bouche lors de sports comme le football, le rugby, le basketball et le hockey ;
  • Les genouillères et les coudières peuvent protéger les genoux et les coudes lors de sports comme le volleyball, le basketball, le handball et le skate ;
  • Des lunettes de protection peuvent protéger les yeux contre les blessures lors de sports comme le basketball, le volleyball, le handball et le racquetball.

Les règles de sécurité : quelles sont les règles de sécurité à respecter pour éviter la commotion cérébrale ?

Il existe plusieurs règles de sécurité à respecter pour éviter la commotion cérébrale. D’abord, porter un équipement de protection approprié lors de pratiques sportives ou de travaux à risque de blessures est essentiel pour réduire le risque de commotion cérébrale. Ensuite, lors de la pratique de sports, il est important de suivre les règles du jeu et les instructions de l’entraîneur pour minimiser les risques de collision ou de choc violent. Aussi, il est obligatoire de respecter ses propres limites physiques et de ne pas pousser son corps au-delà de ses capacités, en particulier lorsqu’il s’agit de sport à haut risque.

Par ailleurs, si une personne a subi une commotion cérébrale, elle ne doit pas retourner jouer ou travailler tant que les symptômes ne sont pas complètement disparus et que la personne ait été autorisée à reprendre ses activités normales par un professionnel de la santé. En outre, il est conseillé de faire attention aux activités à haut risque de chutes, de collisions ou de traumatismes crâniens tels que les sports extrêmes, la conduite imprudente et les jeux à risque.

Enfin, il faut maintenir un environnement sûr à la maison, au travail et dans les espaces publics en prenant des mesures pour éviter les chutes, les accidents et les collisions. En suivant ces règles de sécurité, vous pouvez réduire considérablement votre risque de commotion cérébrale et protéger votre santé cérébrale.