Depuis l’apparition de la Covid-19, de nombreux efforts sont déployés pour la faire reculer. Pourtant, des milliers de contaminations sont enregistrées chaque semaine aux quatre coins du monde. Il faut bien se l’avouer, les détails sur la contagiosité des malades ne sont pas encore clairement compris par tout le monde. Souhaitez-vous savoir quand un sujet infecté par le coronavirus peut être contagieux ? Trouvez la réponse ici !
Sommaire de l'article
Comment détecter le moment où on devient contagieux ?
Sans des examens et des suivis médicaux formels, il n’est pas possible de savoir précisément quand on est contagieux. D’autant plus qu’on n’a pas souvent conscience du moment où l’on est infecté.
Pas même un test PCR positif ne peut laisser déduire de la contagiosité d’une personne. En effet, la présence de l’ARN du virus dans le nez de celle-ci ne veut pas dire que les virus présents dans son organisme sont viraux et donc contagieux.
Heureusement, grâce à certains indicateurs, il est possible d’estimer le début et le temps de contagiosité.
Quand est-ce qu’un sujet infecté peut-il transmettre l’infection ?
Qu’il présente les symptômes ou non, un individu infecté par le coronavirus peut transmettre le virus. Selon les scientifiques, c’est au tout début de la maladie et juste avant que les symptômes apparaissent qu’il commence à être contagieux.
Gros plan sur une étude
Une équipe de chercheurs britanniques s’est penchée sur la question du temps de contagiosité des personnes infectées par le SARS-CoV-2. Elle a alors entamé une méta analyse qui rassemblait 79 études sur le coronavirus et qui portait sur 5430 sujets.
Les médecins ont pu observer que, dans la période d’incubation, les patients étaient déjà contagieux. 2 jours avant la manifestation des symptômes, ils excrétaient déjà le virus. Or, on sait que les premiers symptômes apparaissent environ 5 jours après la contamination.
On conclut donc qu’une personne commence par être contagieuse environ 3 jours après sa contamination. Plus concrètement, si elle était contaminée le lundi soir, dès le jeudi, elle devient infectieuse.
Les chercheurs constatent alors ainsi que, même pendant la période d’incubation, un sujet infecté par le coronavirus pourrait être contagieux. Il faut noter que les résultats de cette recherche scientifique ont été publiés dans la revue scientifique The Lancet dans le mois de novembre 2020.
Pendant combien de jours est-on contagieux ?
C’est une fausse idée que de penser qu’on pourrait contaminer durant tout le temps où on est malade de la Covid. Non. Selon l’étude mentionnée plus haut, les chercheurs ont pu établir que la charge virale du virus culmine dans les voies respiratoires au cours de la première semaine qui suit la contamination.
Ils ont aussi trouvé que le pic de la contagiosité d’un sujet affecté s’étend après l’apparition des symptômes jusqu’au cinquième jour. Après cela, la charge virale commence à baisser et finit par disparaître.
Toutes les études faites au neuvième jour de la maladie n’ont pas détecté la présence du virus. Et ceci, bien que les charges virales soient très élevées dans les voies respiratoires. Le temps moyen pendant lequel une personne infectée pourrait être contagieuse est donc 8 jours en moyenne.
Comme mentionné précédemment, le début de la contagiosité est d’environ 2 jours avant l’apparition des symptômes. Elle continuera jusqu’à 6 jours en moyenne après les symptômes. Après, même si les symptômes persistent ou si un test PCR s’avère positif, une personne malade de la Covid-19 n’est plus contagieuse.
Nota Bene : les premiers jours après le début des symptômes représente la période où la contagiosité est plus forte.
Cas particulier des individus asymptomatiques
Même si la plupart des gens présentent des symptômes, tel n’est pas le cas pour tout le monde. Certaines personnes sont bel et bien contaminées et n’affichent par contre aucun symptôme. Mais attention, cela ne veut pas dire qu’elles ne sont pas contagieuses.
En revanche, l’OMS stipule que les chercheurs n’ont pas encore trouvé les mécanismes par lesquels cela se produit. Il faut tout de même retenir que la transmission de la Covid-19 est beaucoup plus facile par un individu infecté et présentant des symptômes.
Cas particulier du virus excrété par les selles
Il y a bien une exception à la règle selon laquelle après 9 jours, le virus n’est plus viable et ne pourrait plus infecter une autre personne. En effet, selon des recherches scientifiques, le virus excrété par les selles présente un risque de contagion jusqu’à trois semaines après la contamination. Toutefois, cette hypothèse n’est pas souvent considérée, car ce mode de contamination est peu probable.
La durée d’infectiosité dépend-elle de la variante du virus ?
Le coronavirus existe suivant de nombreuses variantes et bien évidemment, chacune d’elles dispose de caractéristiques spécifiques. Ainsi, a-t-on appris par exemple que les variants alpha provenant de la Grande-Bretagne et delta de l’Inde sont nettement plus contagieux que la source initiale du virus.
Toutefois, cela ne veut pas signifier que leur durée de contagiosité soit supérieure par rapport à celle des autres variantes. Il faut donc retenir qu’on ne demeure pas plus contagieux lorsqu’on a contracté une variante plus contagieuse de la Covid. Le début et la durée de contagiosité restent les mêmes pour tous les patients.
En revanche, selon l’OMS, la durée d’infectiosité dépendra de la forme (plus ou moins grave) du virus. Les individus ayant contracté une forme plus grave peuvent ainsi être plus contagieux au-delà de 8 jours.
Peut-on être contagieux après une vaccination ?
Il n’est pas rare de voir des personnes vacciner contre la Covid, se faire contaminer à nouveau. Alors, la question de savoir s’il est possible d’être contagieux après une vaccination est plutôt légitime. Et la réponse, c’est oui.
Bien sûr qu’après un vaccin Covid, une personne pourrait être contagieuse. Toutefois, l’Institut Pasteur souligne qu’un sujet vacciné présente douze fois moins de risque de transmettre le virus qu’un individu non vacciné.
Le professeur Arnaud Fontanet de l’Institut, dans une interview accordée le 30 juin 2021 à BMTV; a expliqué que les personnes vaccinées contre le SARS-CoV-2 ont 50 à 85 % moins de risque de contagiosité que ceux qui ne se sont pas fait vacciner.
En savoir plus sur le mode de contagion du coronavirus
La contagion, c’est la transmission d’une maladie ou d’un agent infectieux depuis un sujet infecté vers une personne saine. Elle peut se faire par contact direct (peau ou muqueuses) ou indirect (transmission digestive, aérienne [postillons, salive…]).
Dans le cas de la Covid-19, la maladie se propage par contact étroit avec une personne infectée qui expulse (en toussant, en éternuant, en respirant profondément, en parlant) de la bouche ou du nez, des petites particules liquides. Ces dernières peuvent infecter l’individu sain si le virus entre dans son organisme par le nez, la bouche ou même mes yeux.
C’est aussi possible d’être contaminé lorsqu’on touche un objet ou une surface contaminée et, sans se laver les mains, l’on porte ces dernières aux yeux, au nez ou à la bouche. Il faut noter que la transmission du virus est encore plus virulente quand on est dans un endroit intérieur, insuffisamment aéré et bondé de gens.
Que faire pour limiter le risque de contagion ?
Pour réduire le risque de contagiosité, il faut surtout s’isoler. Que l’on soit porteur (conscient) ou non, la meilleure chose que tout le monde puisse faire c’est de s’isoler. En effet, on a vu ci-dessus que la contagion peut survenir avant l’apparition des premiers symptômes chez le sujet porteur du virus. On a aussi vu que les personnes asymptomatiques pouvaient être contagieuses.
Pour cela, il ne faut pas attendre l’apparition des symptômes avant de prendre des mesures. À la suite d’une récente étude effectuée par des chercheurs américains, ces derniers ont exhorté à ne surtout pas retarder l’isolement au moindre doute. Car la période présymptomatique est la plus virulente.
La même étude a prouvé que les personnes infectées par la Covid contaminent plus de la moitié de ceux qui vivent sous leur toit. Cela ne fait que révéler le danger de la proximité avec des potentiels porteurs du virus.
De plus, si l’on est contaminé avéré, il faut strictement respecter la quarantaine prescrite par le médecin. Cette dernière couvre généralement une période de 7 jours après le début des symptômes. Au 7e jour, si le sujet fait de la fièvre, l’isolement doit se prolonger pendant 48 heures supplémentaires après la disparition de la fièvre.
Dans le cas des personnes asymptomatiques confirmées, la durée de l’isolement se compte à partir du jour du test positif. Enfin, si malgré tout, vous devez être en contact avec des gens, respectez rigoureusement les gestes barrière.
Masque FFP2 : est-ce la meilleure option à ce jour ?
Avec les récents records de contamination dus au variant omicron, les mesures de protection pour limiter la contamination à la Covid-19 sont remises en question. Au centre des débats, un nouveau sujet prend de plus en plus d’importance. Il s’agit des avantages comparatifs du masque FFP2 et du traditionnel masque chirurgical.
En savoir plus sur le masque FFP2
Le masque FFP2 est un dispositif de protection qui répond à la norme EN 149. Il équivaut aux masques KN95 ou N95 dans d’autres pays. Il protège les voies respiratoires contre les poussières, les particules toxiques et fines et certains virus comme celui du coronavirus par exemple.
Le masque FFP2 se présente en forme de bec de canard. Il comporte une seule pièce faciale qui est soit un masque complet soit un demi-masque avec un dispositif de filtration. Ce dernier peut filtrer jusqu’à 94 % des particules ayant une taille de 0,6 micromètre et sa durée de protection peut aller jusqu’à 8 heures.
Il est à noter que certains types de masques FFP2 sont dotés de valve. Ce dispositif est spécialement pensé pour des personnes qui s’étouffent vite. Ainsi, quand on expire la valve s’ouvre et à la phase de l’inspiration, elle se referme. La respiration est donc plus confortable.
Vous pouvez obtenir plus d’informations sur esm-sante.com, vendeur spécialisé de masques FFP2.
Masque chirurgical vs Masque FFP2
Le masque chirurgical peut filtrer entre 95 et 98 % des particules ayant une taille de 3 micromètres et sa durée de protection est approximativement de 4 heures. Il a été conçu pour réduire le rejet des aérosols quand on respire, quand on parle ou quand on tousse.
Ce sont des gouttelettes d’eau telles que les postillons ou de plus petits éléments invisibles à l’œil nu qui sont susceptibles de contaminer les personnes qui se trouvent en face ou dans un environnement immédiat.
Les professionnels de la santé l’utilisent pour protéger leurs patients lors des opérations. C’est pour cette raison qu’il est encore dénommé « masque anti-projection ».
Malheureusement, ce type de dispositif protège beaucoup plus les autres que celui qui le porte. Face à une personne contagieuse de la COVID-19 ou d’une grippe par exemple, il ne protège que moyennement le porteur.
En effet, sur les côtés, il laisse passer un peu d’air et ne filtre pas suffisamment l’air inspiré. Le masque chirurgical permet donc plus efficacement d’éviter d’expirer des agents infectieux et moins, d’en inspirer.
Le masque FFP2 quant à lui est un masque hermétique. Il apporte un très bon niveau de protection à celui qui en porte grâce à son système de filtrage des particules et des poussières. Son efficacité est particulièrement liée aux matériaux ayant servi à sa conception et à son ajustement sur le visage.
Ainsi, peut-il aider efficacement à protéger le porteur des virus contagieux tels que le coronavirus ou la grippe et des bactéries comme la tuberculose et bien d’autres.
Aussi, de la même manière qu’il protège celui qui le porte, il suggère également un très bon niveau de protection pour les personnes qui se trouvent autour. Selon le président du syndicat des fabricants français de masques, monsieur Christian Curel, ce qui rend ce masque idéal, c’est sa double filtration vers l’intérieur et vers l’extérieur.
Toutefois, attention aux masques FFP2 qui sont équipés de valves. Ils ne garantissent pas le même niveau de protection. En résumé, on retient que le masque chirurgical protège les autres de la Covid tandis que le masque FFP2 vous protège et aussi les autres s’il n’est pas doté d’une valve.
Les autorités de la France restent cependant mitigées
Le port du masque FFP2 a été rendu obligatoire dans de nombreux pays qui sont certainement conscients de l’avantage de ce type de protection par rapport aux masques chirurgicaux.
C’est le cas par exemple de l’Italie qui a exigé depuis le 25 décembre 2021, le port de ce dispositif dans tous les transports publics, les stades, les musées, les théâtres et les cinémas. En Autriche aussi, le masque FFP2 est imposé dans les lieux publics fermés tels que les restaurants et les cafés.
La France en revanche tarde à prendre le même chemin. Selon les autorités sanitaires françaises, l’efficacité d’un masque est étroitement liée à sa bonne utilisation. Et il serait mieux de bien porter son masque chirurgical que de porter un masque FFP2 de la mauvaise manière.
Cet argument est loin d’être convaincant surtout que les médecins eux-mêmes reconnaissent qu’un masque FFP2 neuf et bien ajusté se révèle plus efficace qu’un masque chirurgical neuf et bien ajusté. Les Français à l’instar des Espagnols et des Allemands se ruent désormais, avec raison vers les masques FFP2.
Quelques conseils pour bien choisir son masque FFP2
Êtes-vous convaincu de l’efficacité du masque FFP2 pour limiter les risques de la contagion à la Covid-19 ? Si oui, voici quelques informations à connaître avant de passer à l’achat.
La fiabilité : le premier aspect à vérifier lorsque vous êtes sur le point d’acheter un masque FFP2, ce sont les gages de fiabilité fournis par le vendeur. Ainsi, il faut idéalement rechercher un dispositif qui répond à la norme EN 149 et qui est fabriqué en France ou en Europe.
La présence ou non de la valve : comme mentionné ci-dessus, la présence de la valve ne favorise pas la protection des personnes environnantes. En revanche, le porteur est toujours protégé et cela lui permet de mieux respirer.
Le confort : il est important de faire attention aux élastiques de maintien, car ils jouent un rôle phare dans le confort suggéré par l’équipement. La forme du bec, la douceur de la matière ainsi que l’odeur du produit sont également des aspects à ne pas négliger.
Le prix : il y a quelque temps, le prix du masque FFP2 faisait approximativement 5 ou 6 fois celui des masques chirurgicaux. Mais récemment, les tarifs ont chuté et ces dispositifs de protection peuvent désormais être achetés à 1 euro en pharmacie et 3 fois moins sur Internet.
Attention, notez toutefois que le prix le plus bas pour un masque FFP2 n’est pas forcément la meilleure affaire. Ce qu’il faut le plus viser c’est le rapport qualité-prix.