La CRP ou protéine C réactive est un élément servant de catalyseur sur l’état de santé d’un bébé. Parfois, son taux est bas et d’autres fois il est élevé. Dans ce cas, que représente un CRP positif pour nouveau-né ? Quels sont les traitements appropriés à cette situation médicale ? Ce mini-guide vous dit tout !
Sommaire de l'article
Généralités sur le CRP positif : tout ce qu’il faut savoir
Le CRP positif est un phénomène qui bouleverse complètement le fonctionnement de l’organisme. Les modifications engendrées sont plus ressenties chez le nouveau-né. Au vu des troubles qui peuvent en résulter, de nombreuses études sont en cours pour en connaître tous les contours.
Protéine C réactive ou CRP : de quoi s’agit-il ?
De manière générale, la CRP est une protéine synthétisée par les cellules du foie dénommées les hépatocytes. Il s’agit d’une réponse solennelle à une inflammation aiguë détectée dans l’organisme.
En effet, lorsque l’organisme est atteint par une inflammation ou une infection, les niveaux de CRP augmentent rapidement. Cette réaction est constatable durant les heures suivant l’incident. Il en ressort donc que les niveaux de CRP élevés désignent une infection ou une inflammation grave.
La durée requise pour une concentration maximale du CRP est de 36 à 48 heures après le début de l’inflammation ou de l’infection. Une fois que l’affection est soignée, le CRP descend progressivement jusqu’à une totale régulation.
Le rôle du CRP pour le nouveau-né est donc d’être un marqueur biologique stable. Grâce à elle, il est plus aisé d’identifier une inflammation ou une infection à un stade précoce. Par conséquent, la CRP est un dispositif protecteur du bébé, et ce, depuis le ventre. Elle apparaît dans tous les processus inflammatoires tout en ne traversant pas le placenta.
Protéine C réactive : un moyen de diagnostic rapide
Souvent, l’analyse du CRP permet de rapidement découvrir une anomalie dans l’organisme. Cependant, il arrive que le professionnel de santé en prescrive quand une inflammation ou une infection est suspectée.
Grâce à la protéine C réactive, le taux de l’activité de l’inflammation est vite évalué. Avant que d’autres symptômes n’apparaissent, le taux de la CRP se modifie rapidement après le début de l’infection.
En d’autres circonstances, la protéine C réactive permet aussi :
- d’évaluer les éventuelles infections et l’état d’inflammation du bébé ;
- de suivre l’efficacité d’un traitement ;
- d’anticiper les éventuelles complications post-opératoires.
La CRP chez le nouveau-né sert à diagnostiquer et à suivre l’état d’une affection inflammatoire chronique. Parallèlement, elle est un moyen de surveillance d’un traitement en cours.
Par quels moyens évaluer cette protéine C ?
Le moyen d’évaluation généralement adopté est l’analyse sanguine. Pour le faire, un prélèvement de sang est fait sur le corps. À ce propos, le pli du coude est la partie souvent ciblée. Les résultats sont prêts dans les 24 premières heures suivant le prélèvement. Ce délai peut être raccourci en quelques minutes en cas d’utilisation d’une machine de biologie délocalisée.
Hormis l’analyse sanguine pour vérifier le taux de CRP, il existe d’autres moyens. La protéine C réactive est aussi prenable dans :
- le fluide céphalo-rachidien par une ponction lombaire ;
- l’ascite par une ponction abdominale ;
- le liquide synovial par une ponction articulaire.
Ces modes de prélèvement, contrairement à la prise de sang, doivent être faits par un médecin. Vu leurs statuts exceptionnels, ces types de ponctions requièrent une attention particulière. La plupart du temps, ils sont pratiqués sur des patients souffrant d’inflammations évolutives à différents niveaux du corps à savoir : la moelle épinière, le foie et les articulations.
Dosage de la CRP : quelle en est la valeur normale ?
Généralement, la valeur normale de la CRP doit être inférieure à 6 mg/L (< 6 mg/L). Ce résultat est légèrement différent chez les personnes en surpoids ou les fumeurs. En effet, elle est légèrement supérieure à ce chiffre tout en restant normale. Évidemment, cette valeur indique l’absence d’une infection ou une inflammation dans le corps.
En outre, pour effectuer une ponction, il est nécessaire de se rendre dans un centre de prélèvement spécialisé. Avant que le prélèvement se fasse, le patient doit présenter :
- son ordonnance de prescription ;
- sa carte mutuelle ;
- sa carte vitale.
Contrairement à d’autres tests de prélèvement, la CRP ne se fait pas obligatoirement à jeun. Par contre, il faut faire attention aux interdictions ajoutées par le médecin.
Attention : Avant de passer au prélèvement, il est important de signaler toute prise médicamenteuse ou de complément alimentaire. Ces produits peuvent comporter des éléments pouvant fausser le résultat.
CRP positif pour nouveau-né : quelle en est la signification ?
Un CRP positif signifie que le taux de CRP est élevé. Pour un bébé, cette situation demande une surveillance accrue de sa santé. En effet, cette réaction de l’organisme du bébé implique le début d’une maladie. À cet effet, il y a des comportements à adopter pour sauver la vie de l’enfant.
Taux élevé de CRP : quelles sont les maladies cachées ?
Lorsque le CRP est positif dans le sang du bébé, la première piste est la déclaration d’une infection bactérienne ou virale. Toutefois, cela peut être aussi un signe avant-coureur d’une méningite ou d’une septicémie.
Selon certaines sources scientifiques, la positivité du CRP peut aussi cacher le début de cancers. Les tumeurs les plus indiquées sont celles :
- d’Hodgkin ;
- de carcinome ;
- de sarcome ;
- de lymphome.
Une piste de nécrose ischémique et de traumatisme peut être aussi à l’origine de cette montée du taux du CRP. Une affection inflammatoire ou auto-immune peut aussi être indiquée par cette réaction du CRP. Au nombre de ses maladies, il y a :
- l’arthrite rhumatoïde ;
- l’arthrite chronique ;
- la spondylarthrite ankylosante ;
- le syndrome de Behçet ;
- la maladie de Reiter ;
- la maladie de Crohn ;
- les vascularites et le rhumatisme inflammatoire aigu.
Il faut préciser que seul le médecin peut interpréter les résultats en fonction d’autres paramètres de l’état de santé du bébé. En cas de CRP positif, il doit réaliser d’autres tests et un examen sanguin complémentaire. Ces vérifications servent à trouver la ou les causes du développement d’une inflammation. Ensuite, il peut poser un diagnostic.
Bon à savoir : un taux de CRP positif de presque 20 mg/L chez le nouveau-né est le symptôme d’une maladie virale.
CRP positif pour un bébé : quelles attitudes tenir ?
Un CRP positif (supérieur à 6 mg/L) doit immédiatement entraîner une surveillance du bébé par son médecin. Cette attention est requise même si le problème de santé semble mineur. Une recherche des causes est lancée afin d’établir un diagnostic puis un traitement.
Au bout du premier traitement, un test CRP est fait pour évaluer l’efficacité d’un traitement. En cas d’inefficacité, des examens complémentaires sont effectués afin de réévaluer le diagnostic. Par conséquent, un traitement plus efficace est prescrit.
Il en ressort donc que la première chose à faire en cas de CRP positif est de se rendre chez son médecin traitant. Cependant, le taux de CRP, à lui seul, ne fait pas le diagnostic. Il ne détermine pas la cause de l’inflammation ou de l’infection. De ce fait, le bébé va devoir subir des tests ou examens complémentaires avant d’avoir un traitement.
CRP positif : quels sont les traitements idéaux ?
Le traitement idoine en cas de CRP positif dépend de la maladie identifiée et de son origine. Une hausse de ce réacteur organique ne peut révéler que deux problèmes : une infection et une inflammation.
Antibiotiques
Comme le suggère son appellation, ce type de traitement est idoine pour contrer les infections. En effet, une fois la source de l’infection identifiée, le médecin prescrit des antibiotiques pour venir à bout du problème.
À cet effet, il existe une grande variété de médicaments antibiotiques disponibles pour traiter ce cas de CRP positif. Évidemment, le type d’antibiotique choisi tient compte de la gravité de l’infection. Le dosage tient compte aussi de la résistance des virus afin d’éradiquer rapidement le mal.
Anti-inflammatoires
Pour ce qui est des anti-inflammatoires, ils suivent la même méthodologie que les antibiotiques. Toutefois, ils sont prescrits en suivant des règles strictes. Dans ce cas de figure, l’état de santé général du bébé est pris en compte avant de faire la prescription. Il est possible et même recommandé d’accompagner ces médicaments par une bonne alimentation.
Variation de CRP : quels en sont les facteurs ?
Il arrive que des fluctuations soient remarquables au niveau du taux de CRP. Ces variations sont les effets de certains médicaments. D’abord, il y a les statines qui servent au traitement de la diminution du cholestérol dans le sang. Elles existent sous plusieurs formes à savoir :
- fluvastatine ;
- pravastatine ;
- atorvastatine ;
- simvastatine.
Ces thérapeutiques diminuent automatiquement le taux de CRP dès l’initiation du traitement.
Ensuite, il y a les anti-inflammatoires non stéroïdiens tels que l’ibuprofène et l’aspirine. Enfin, il y a les traitements hormonaux de substitution utilisés à la ménopause. Communément appelés THS, ils peuvent augmenter la CRP de manière significative.
Par ailleurs, il existe certaines pilules contraceptives à base d’œstrogène qui ont le même effet sur la CRP. Ce qui n’est pas le cas de certains fibrates (fénofibrate). Ces derniers sont utilisés pour leur propriété hypolipémiante. Ils ont tendance à diminuer le taux de CRP.
En somme, une CRP élevée/CRP positif pour nouveau-né sur un bilan sanguin implique la réalisation d’autres examens médicaux. Cela permet d’en déterminer l’origine, car, à lui seul, ce facteur ne permet pas de préjuger de la présence d’une pathologie. Son taux plus ou moins important dans le sang oriente le médecin sur les examens complémentaires à faire. Toutefois, le CRP positif suggère une grande prudence et donc une veille médicale.