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Cystite : Symptômes, Traitements et Prévention

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Cystite : Symptômes, Traitements et Prévention

La cystite est l’infection urinaire la plus courante. Elle provient généralement d’une bactérie appelée Escherichia coli et est localisée au niveau de la vessie. C’est une affection que l’on retrouve fréquemment chez la femme. Qu’appelle-t-on cystite ? Quelles sont ses manifestations et comment la traiter ? Retrouvez ici quelques réponses.

La cystite : qu’est-ce que c’est ?

La cystite est une infection, qui peut affecter une ou plusieurs parties du système urinaire notamment les uretères, l’urètre, les reins et la vessie. Autant qu’elles sont, ces différentes parties du système urinaire assurent des fonctions principales. Retrouvez ci-dessous quelques détails de chacune de ces fonctions.

Les reins

Ils assurent une élimination des déchets et la filtration du sang. Les reins jouent un rôle prépondérant dans la régulation de la pression sanguine et des liquides corporels.

Les uretères

Ce sont de petits canaux, qui facilitent le passage de l’urine, des reins vers la vessie.

La vessie

Elle fait office de réservoir pour l’urine.

L’urètre

L’urètre assure la conduite de l’urine, de la vessie vers l’extérieur du corps.

Par ailleurs, la cystite se manifeste généralement par une fièvre, des douleurs ou une sensation de brûlure pendant l’émission de l’urine et des douleurs abdominales. Il existe cependant, différents types de cystite.

Quels sont les types de cystite ?

Parmi les différents types de cystite, on peut citer :

La cystite aiguë

La cystite aiguë désigne une inflammation de la cavité du rein collectant l’urine (bassinet), ainsi que le rein lui-même. Elle résulte habituellement d’une infectionbactérienne. Il est probable qu’il s’agisse également d’une cystite mal traitée ou non traitée (conduisant à la remontée des bactéries de la vessie vers les reins et à leur prolifération à ce niveau).

Ce type de cystite survient majoritairement chez les femmes et en particulier les femmesenceintes. La cystite aiguë est également courante chez les enfants. À ce niveau, c’est la malformation des uretères qui déclenche un reflux de l’urine de la vessie vers les reins.

La cystite compliquée

La cystite compliquée survient plus chez les femmes enceintes, les hommes, les diabétiques, les femmes âgées (plus de 65 ans), ou les immunodéprimés. Dans ce cas, une échographie des reins et de la vessie ou une cystographie à distance est réalisée. Cet examen est réalisé pour rechercher une atteinte de la prostate ou des reins, une bactérie résistante aux antibiotiques ou une anomalie des voies urinaires.

La cystite interstitielle

Il s’agit d’une forme rare de cystite. Elle touche particulièrement les femmes. Les causes de cette infection restent inconnues jusqu’à nos jours. Les médecins se contentent de soigner au mieux les symptômes, sans pouvoir combattre la maladie en elle-même. La cystite interstitielle se manifeste par de très fréquents besoins urgents d’uriner et des douleurs très aiguës, fréquentes au niveau de l’urètre et la vessie.

La cystite récidivante

C’est une infection qui survient plus de 03 fois par an. Ainsi, sa fréquence anormale provoque un impact important sur la qualité de vie. Le traitement de certains facteurs de risque (la fréquence des rapports sexuels ou le problème d’incontinence urinaire), permet en général un soulagement des symptômes.

La mise en place d’une antibioprophylaxie se fait cas par cas. Elle doit faire l’objet d’un suivi régulier. Dans certaines situations, un traitement antibiotique par fosfomycine-trometalole ou par trimétropine-sulfaméthoxasol est prescrit pendant plusieurs mois. De plus, il est également recommandé de consommer de la canneberge, sous forme de complément alimentaire ou de jus.

La cystite post-coïtale

La forme de cystite récidivante survenant après chaque rapport sexuel, est qualifiée de cystite post-coïtale. La femme est la plus exposée. Le partenaire n’est aucunement responsable de cette infection urinaire. La pénétration de la verge (dans le vagin) durant le rapport sexuel provoque une ouverture momentanée du méat urétral. Suite à cette ouverture les bactéries présentes à l’entrée de l’orifice du vagin pénètrent dans la vessie.

Pour lutter contre cette infection, il est recommandé d’éviter l’utilisation des spermicides locaux. De plus, pratiquez une miction, 02 heures après chaque rapport. En cas de sécheresse vaginale, utilisez un traitement lubrifiant.

La femme est-elle plus touchée que l’homme par la cystite ?

La fréquence de la cystite dépend principalement de deux critères que sont : le sexe et l’âge.

La cystite chez la femme

La femme est beaucoup plus exposée que l’homme à la cystite. Cela est dû au fait que l’urètre féminin, beaucoup plus petit que celui masculin, rend facile l’entrée des bactéries dans la vessie. Des sources révèlent que 20 à 40% des femmes de l’Amérique du Nord ont déjà contracté, au moins une fois cette infection. Chaque année, 2 à 3% des femmes âgées, développent une infection urinaire.

Chez l’homme

Les jeunes sont moins touchés par la cystite. Tel n’est pas le cas des hommes âgés atteints de trouble de la prostate.

Par ailleurs, cette infection est beaucoup plus rare chez les enfants. Le taux de contraction s’élève à 2% chez les nouveau-nés. Le plus souvent, ce sont les bébés (sexe masculin) présentant une anomalie des voies urinaires qui en souffrent. 7% des filles contre 2% des garçons, à l’âge de 6 ans, présentent au moins une fois la cystite.

Les causes de la cystite

Les causes de la cystite – © Crédit : informationhospitaliere.com

L’urine contient, en temps normal 96% d’eau, des composants organiques, des sels, mais est exempte de microorganismes. Pour lutter contre les infections, le système urinaire possède de nombreux moyens de défenses notamment :

  • L’acidité de l’urine ;
  • la forme de la vessie et celle des uretères ;
  • le système immunitaire en général ;
  • le flux urinaire ;
  • la paroi de la vessie ;
  • les sécrétions de la prostate (particulièrement chez l’homme) ;
  • la surface très lisse de l’urètre.

Cependant, en cas de cystite, les bactéries parviennent à monopoliser le système urinaire. Par conséquent, l’urine est contaminée. De plus, une faible hydratation facilite la contamination bactérienne.

Toutefois, le médecin ne peut confirmer le diagnostic d’une cystite, qu’après avoir recherché une présence bactérienne dans l’urine. Majoritairement, la bactérie intestinale est le germe à l’origine des infections urinaires. D’autres bactéries (Klebsiella, Proteus Mirabilis) sont couramment retrouvés également.

D’ailleurs, il est très rare, que la cystite soit due à des bactéries provenant d’une infection, située autre part dans l’organisme.

Les symptômes de la cystite

Les symptômes de la cystite – © Crédit : informationhospitaliere.com

La cystite se manifeste généralement par :

  • des brûlures en urinant ;
  • une pesanteur dans le bas-ventre ;
  • du sang dans l’urine (parfois) ;
  • une fréquence de mictions anormalement élevée ;
  • une envie fréquente d’uriner.

Les premiers symptômes surviennent habituellement brutalement.

Chez les enfants, la cystite se manifeste de façon plus atypique. Elle entraîne parfois uniquement la fièvre comme symptôme. Cette infection peut également se manifester par une énurésie, ainsi qu’un mal de ventre. Chez les plus petits, la sensation de brûlure est accompagnée de pleurs ou de plaintes au moment d’uriner.

En ce qui concerne les nourrissons et les nouveau-nés, la cystite est plus difficile à reconnaître. Elle se manifeste traditionnellement par un refus de s’alimenter, une fièvre et par moment, des troubles gastro-intestinaux.

Chez les personnes âgées, elle se manifeste par des troubles digestifs, une incontinence urinaire ainsi qu’une fièvre (sans d’autres symptômes).

Personnes à risque de la cystite

Les personnes les plus exposées à la cystite sont :

  • les femmes enceintes (en raison des changements hormonaux et de la pression exercée par le bébé sur le système urinaire) ;
  • les femmes, particulièrement celles sexuellement actives ;
  • les hommes atteints d’une prostatite ;
  • les diabétiques (compte tenu, du fort taux de sucre dans leur urine) ;
  • les femmes après la ménopause ;
  • les personnes chez qui on a introduit une sonde dans l’urètre ;
  • les personnes âgées.

Chacune de ces personnes est vulnérable à la cystite.

Les facteurs de risque de cette maladie

Les facteurs de risque de la cystite varient selon plusieurs critères :

Chez l’homme

En raison de la présence des bactéries au niveau de l’anus, la sodomie sans préservatif augmente le risque d’infection.

Chez la femme

En premier lieu, on peut parler des relations sexuelles, surtout si elles sont intenses et fréquentes après une longue période d’abstinence.

De plus, l’utilisation du diaphragme comme moyen contraceptif, facilite l’infection de la vessie.

Aussi, s’essuyer de l’arrière vers l’avant (avec un papier hygiénique bien évidemment) après les selles, représente un facteur de risque de la cystite.

Diagnostic de la cystite

Le diagnostic de la cystite se réalise en fonction de ses symptômes. Il se fait généralement au cours de l’examen médical clinique. Le diagnostic est complété par une bandelette urinaire. La bandelette urinaire met en évidence la présence de lymphocytes et de nitrites dans l’urine.

La présence des germes est confirmée après un examen cytobactériologique de l’urine. Cet examen permet de mettre en évidence, la présence de bactéries dans des concentrations supérieures à 10000 germes par millilitre. Il précise ensuite le type de germes en cause, ainsi que ses éventuelles résistances aux antibiotiques.

En cas de cystite récidivante, une échographie peut être pratiquée. Elle permet de rechercher une éventuelle malformation du système urinaire. La cystoscopie peut être envisagée pour rechercher une anomalie des voies urinaires, pouvant expliquer les récidives.

Traitement de la cystite

La cystite d’origine bactérienne se traite facilement et rapidement à l’aide d’antibiotiques. Le médecin a recours à une variété d’antibiotiques, notamment la fosfomycine (pris en une seule dose) ou encore le pivmecillinam. Le pivmecillinam est généralement recommandé en cas d’inefficacité de la fosfomycine.

Les antibiotiques peuvent être administrés selon un régime de 3 à 14 jours ou en dose unique. Le plus souvent, une thérapie de 3 jours est proposée.

Après le traitement, les symptômes disparaissent en un rien de temps (entre 24 et 48 heures). Pour que cela se réalise, il faudrait respecter la durée de prescription des antibiotiques. Si les effets de l’antibiotique prescrit ne sont pas immédiats (24 à 48 heures maximum), informez votre médecin, qui pourra vous en suggérer un autre.

Outre les antibiotiques, il est recommandé de beaucoup s’hydrater.

Comment prévenir la cystite ?

Pour prévenir la cystite, il est conseillé de boire suffisamment de l’eau (environ 1,5 litres d’eau par jour). Cette mesure préventive ne repose pas sur des données scientifiques précises. Elle sert juste de barème.

De plus, il est également recommandé de boire du jus de cranberry. Le jus de cranberry empêche les bactéries d’adhérer aux parois des voies urinaires.

Il est interdit de retenir son envie d’uriner trop longtemps, car garder de l’urine dans la vessie est une manière de permettre la multiplication des bactéries.

Il faudrait respecter certaines règles hygiéniques comme laver quotidiennement les régions vulvaires et anales. Aussi, après la selle, s’essuyer avec du papier hygiénique de l’avant vers l’arrière.

En cas de rapports sexuels protégés, le préservatif doit être lubrifié pour éviter une irritation des parties génitales (chez la femme). À la fin des rapports, il est conseillé d’uriner.

En somme, la cystite est la plus fréquente des infections urinaires. Les causes de cette infection sont variées. Elle existe sous différentes formes et les femmes sont les plus exposées. Pour y remédier, il est conseillé d’avoir une bonne hygiène.