L’hydratation de l’organisme par la prise régulière de solutions hydriques est un phénomène indispensable pour la vie de tout être humain. Cependant, pour diverses raisons, l’organisme peut se retrouver dans un état de déshydratation (état de manque partiel ou total d’eau). Quand il n’est pas vite pris en charge dès les premières sensations, ce trouble peut avoir des conséquences sévères sur la vie du sujet atteint. Qu’est-ce que la déshydratation ? Quelles sont les causes et les conséquences de ce phénomène ? Existe-t-il un moyen de traiter ou de prévenir ce trouble ?
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La déshydratation : ce qu’il faut comprendre
La déshydratation se définit par le fait que le corps ou l’organisme soit privé d’eau ou de ses sels minéraux. À partir de 2 % de déficit d’apport en liquide comme l’eau, les jus de fruits, légumes bouillis, hormis l’alcool, il peut avoir des conséquences plus ou moins graves. La déshydratation part très souvent de la simple soif et de la constipation aux malaises. Elle peut créer la mort subite dans les cas les plus graves.
La déshydratation est dite légère à 2 % de déficit, fâcheuse entre 3 % et 7 %, et très dangereuse lorsqu’elle dépasse les 10 %. Il faut donc comprendre qu’à plus de 10 % de déficit, certains organes vitaux peuvent être touchés. C’est pourquoi il est souvent recommandé de prendre des mesures dès les premières sensations. Le phénomène de déshydratation peut toucher toute catégorie de personnes, mais très souvent, les nourrissons, les enfants de bas âges, les malades et les personnes âgées sont les plus atteints.
Notifions que les deux tiers de l’organisme sont constitués essentiellement d’eau, soit 46 litres environ, 65 % dans les cellules, 25 % dans les tissus situés autour des cellules et 10 % dans la circulation sanguine. Le besoin en eau se révèle ainsi très vital tout comme l’oxygénation.
La déshydratation : quelles sont les causes ?
Les déshydratations surgissent souvent en cas d’insuffisance d’apports hydriques ou quand l’organisme enregistre plus de pertes en liquides qu’il en reçoit. Aussi, lorsque les besoins en eau (qui varient selon les âges, l’activité physique) ne sont pas couverts, une déshydratation est susceptible d’être observée.
Les causes les plus fréquentes de la déshydratation sont entre autres :
- les sudations excessives rencontrées chez les sportifs ou les personnes travaillant dans un milieu chaud (hydrothérapeute, cuisiniers…) ;
- les diarrhées accélérées entraînant les cas de gastro-entérite ;
- les insuffisances rénales ;
- une exposition prolongée au soleil ;
- l’utilisation de diurétiques entraînant l’augmentation du débit et du volume d’urine, puis la perte de certains sels minéraux ;
- la non-consommation des aliments riches en eau ;
- la prise excessive de l’alcool, de boissons dites drainantes et de laxatifs.
Le confinement dans un milieu sans aération ou une canicule peuvent se révéler comme cause d’une déshydratation. D’autre part, certaines maladies telles que le choléra, la boulimie et la maladie d’Addison peuvent être également responsables de ce trouble.
Chez les enfants et les nourrissons, les causes probables sont les vomissements et les diarrhées, car ceux-ci font perdre une forte portion de leur liquide par rapport aux adultes et aux adolescents. Les personnes âgées souffrant d’une maladie chronique telle que le diabète sucré ou insipide sont très sensibles à ce phénomène.
Symptômes et complications de la déshydratation
Le premier signal d’un début de déshydratation est la sensation de soif. Quand l’organisme n’est pas immédiatement hydraté après cette première sensation, on observe les symptômes ci-après :
- Les nausées ;
- Les vomissements ;
- Une peau sèche et pâle ou élastique avec des plis (lorsqu’on pince une peau déshydratée, elle fait des plis au lieu de revenir à son état initial) ;
- L’apparition de la fièvre ;
- Une réduction de la sudation (petite quantité de sueur) ;
- Une faible production d’urine (une personne bien hydratée doit avoir des mictions toutes les 3 heures ou 4 heures) ;
- Les céphalées, etc.
On note également chez une personne déshydratée, une fatigue anormale, des sensations de vertige, une perte de la masse corporelle et un risque cardiaque élevé. Le manque de force et d’appétit, les yeux enfoncés, un regard terne et des électrolytes déficients dans l’organisme sont aussi des manifestations de la déshydratation.
En effet, l’eau contenue dans la circulation sanguine est très indispensable. Ainsi, en cas de déshydratation, cette eau devient insuffisante, ce qui ne permet plus une bonne circulation sanguine. On constate alors que l’eau contenue dans les cellules et dans les tissus est immédiatement drainée vers la circulation sanguine, ce qui réduit considérablement la quantité d’eau à l’intérieur des tissus.
Par ailleurs, quand l’organisme n’est pas correctement hydraté au moment de la sensation de soif jusqu’à l’apparition des symptômes de déshydratation, on assiste à des cas de complications (déshydratation grave). On observe par exemple des troubles de la conscience (les cellules neurologiques cérébrales sont atteintes). L’intéressé peut présenter des confusions, une désorientation, des sensations de perte de conscience imminente et peut sombrer dans le coma.
On note également les troubles de comportement tels que l’agitation et l’apathie (nonchalance). Des lésions graves de certains organes sensibles tels que le foie et les reinssont également observables. À ce stade, le déficit hydrique est au seuil des 10 % et la personne atteinte doit immédiatement subir une hydratation par injection intraveineuse. Dans le cas contraire, elle risque d’être victime d’une mort subite.
Par ailleurs, certains signes permettent de reconnaître la déshydratation chez le bébé. Parmi ceux-ci, on peut citer :
- Le crâne du bébé s’enfonce légèrement ;
- Une absence de larmes au moment que le bébé pleure ;
- Un assèchement buccal ;
- Les yeux du bébé s’enfoncent et on note une perte de poids de 10 à 15 %…
On peut constater également que le bébé dort beaucoup, se réveille difficilement, gémit, développe un comportement inhabituel et a une respiration accélérée.
Comment faire le diagnostic de la déshydratation ?
De façon habituelle, le diagnostic du médecin sur la déshydratation est fondé sur les signes et symptômes présents après l’examen physique. Un prélèvement pourrait être effectué par le médecin dans les cas les plus graves.
On décèle l’état d’un individu déshydraté par l’apparition de diarrhées, de vomissements répétés ou des pertes de liquide (par voie urinaire ou cutanée). Quand il s’agit d’une déshydratation intense, on observe des battements cardiaques faibles et une faible pression artérielle. L’anxiété, l’agitation ou une respiration difficile peuvent aussi être observées. Ces symptômes renseignent plus le médecin et lui permettent de prendre les mesures adéquates.
Traitement et prévention de la déshydratation
En cas de déshydratation légère, boire simplement de l’eau ordinaire (1 verre) toutes les ½ heures est déjà suffisant pour s’hydrater. Il existe des solutés ayant un effet réhydratant (faire recours à son pharmacien) et sans ordonnance qui sont très efficace contre la déshydratation, particulièrement lorsqu’elle est due aux vomissements.
Quand le trouble est un peu plus grave (perte d’électrolytes par exemple), il faudra renforcer certains sels minéraux tels que le sodium et le potassium. Certaines boissons existent et sont fabriquées spécifiquement pour compenser ses pertes hydriques dues aux activités sportives ou aux maladies. La simple consommation de ces boissons peut soulager la victime. Par ailleurs, il est aussi conseillé de boire de liquides pendant et après des efforts physiques intenses.
Le sportif quant à lui, peut consommer des boissons à eau bicarbonatée auxquelles il peut ajouter un jus de fruits comme celui de l’orange par exemple.
Quand la déshydratation est due à une diarrhée chez l’enfant, il est indiqué de lui donner des médicaments pouvant soigner ou stopper ce mal. Une fois que la cause est traitée, un suivi du médecin est recommandé afin de s’assurer que l’individu prend régulièrement de liquide pour demeurer hydraté. En cas d’atteinte rénale ou cardiaque, la consultation d’un médecin est la meilleure des solutions.
Lorsque la déshydratation est grave (troubles de conscience et de comportement, vertiges…), le premier remède est l’injection intraveineuse immédiate de liquide contenant du chlorure de sodium. Cette injection se fait rapidement au début puis lentement dès que le phénomène se corrige progressivement.
Chez un nourrisson, il est proscrire de faire recours à l’eau simple ou à une boisson sucrée pour corriger le mal. Il est plutôt recommandé pour le bébé, la prise de Solution de Réhydratation Orale (SRO). Il s’agit d’une boisson sucrée salée adaptée pour les bébés jusqu’à l’âge de 2 ans. Il est ensuite conseillé de prendre régulièrement la température du bébé, de vérifier son poids, de contrôler le nombre de biberons par jour afin de suivre l’évolution des changements chez lui.
D’un autre côté, il est possible de prévenir la déshydratation en suivant les conseils ci-après :
- S’hydrater de façon régulière toute la journée ;
- Boire assez d’eau (ne pas attendre la soif) ;
- Consommer uniquement les féculents sans graisse et stopper les produits laitiers hormis le fromage en cas de diarrhée ;
- Boire beaucoup après des efforts physiques prolongés ;
- Réduire la consommation de boissons alcooliques ou des boissons qui contiennent de la caféine.
Il est également conseillé d’adapter sa consommation de liquides en fonction de la température environnante (temps chaud, humide ou froid). Il faut aussi éviter de rester longtemps sous le soleil quand on n’y est pas contraint.