Le dispositif intra-utérin ou stérilet est un des nombreux moyens de contraception. Il est encore connu sous le nom de stérilet et a le plus souvent une forme semblable à un T. Il est exclusivement utilisé chez le sexe féminin et est inséré dans l’utérus afin de prévenir une éventuelle fécondation et accessoirement la nidation. Ce dispositif a grandement évolué au cours du temps, particulièrement avec l’utilisation de cuivre, et, récemment de systèmes qui libèrent des substances progestatives. De plus en plus de femmes utilisent ce moyen de contraception à cause des bénéfices qu’il présente. Deux types de dispositifs intra-utérins sont particulièrement utilisés. L’un d’entre eux utilise une substance hormonale (le plus souvent de la lévonorgestrel) contrairement au second, qui, n’en utilise pas . Quel est le mécanisme d’action de chaque type de stérilet ? Sur quels critères se baser pour choisir le DIU convenable ?
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Le stérilet en cuivre non hormonal : qu’est-ce que c’est ?
Le dispositif intra utérin au cuivre est une méthode de contraception alternative à celles utilisant les voies orales. Un stérilet au cuivre arrive à rester en place dans un utérus sur une période allant de 3 à 10 ans. Bien entendu, ce chiffre dépend de la qualité du dispositif. Il a été fait des tests d’efficacité du dispositif à grande échelle. Ils révèlent que ces stérilets sont des systèmes de contraception hautement efficaces. Le pourcentage de réussite atteint les 97,5% en cumulé. Le dispositif est enroulé de cuivre métal. La présence du cuivre dans l’utérus transforme l’utérus de la femme en un environnement très peu favorable à la survie des spermatozoïdes.
Le DIU fait office de barrière dans l’utérus, qui empêche la nidation. Le mécanisme d’action du cuivre est en réalité inconnu des scientifiques. Des hypothèses prétendent que l’effet contraceptif repose à priori sur une suite de réactions inflammatoires qui se déclenchent au niveau de l’utérus. Lorsque la réaction se produit, on observe un pic, de leucocytes, de prostaglandines et d’enzymes lytiques. Ces modifications affectent la mobilité des spermatozoïdes et leur pouvoir fécondant. Le cuivre agit donc comme un système de blocage en empêchant les spermatozoïdes d’atteindre et de se fixer à l’ovule. Le nombre de spermatozoïdes dans les trompes utérines, est diminué considérablement chez la femme qui fait recours au stérilet au cuivre comme méthode de contraception comparé à celle qui n’en utilise pas.
Le dispositif intra-utérin hormonal
Ce type de dispositif propage une hormone progestagène qui va directement dans l’utérus. Elle produit un effet double à savoir :
- Un effet contraceptif : en provoquant l’épaississement des sécrétions du col de l’utérus. Cela a pour but d’empêcher les gamètes mâles (spermatozoïdes) de traverser l’utérus. Il amincit l’endomètre, rendant ainsi la nidation difficile voire impossible ;
- Un effet contragestif : il induit la diminution du temps et du flux des menstruations. Il peut arriver qu’il y ait une aménorrhée (disparition totale des menstruations).
Le stérilet hormonal ne s’implante pas après un rapport sexuel. Autrement, le risque pour la femme de tomber enceinte s’accroît.
Il existe non pas un mais plusieurs types de stérilets hormonaux dépendant de l’hormone progestative utilisée. La grande majorité des stérilets hormonaux utilisent le lévonogestrel comme hormone progestative. Le lévonorgestrel agit principalement en bloquant et/ou retardant l’ovulation. Il a une action qui s’oppose au flux de l’hormone lutéinisante (LH). Toutefois, cette substance n’interfère avec le processus d’ovulation que si elle a été administrée avant ovulation.
Quels sont les critères de choix du stérilet ?
Pour choisir un dispositif intra-utérin, il est impératif de prendre en compte plusieurs critères. Ceci permet de faire un choix judicieux en fonction de sa bourse et de son organisme.
Le coût et l’accessibilité des dispositifs
Les deux dispositifs intra-utérins (hormonal et en cuivre) sont prescrits par un médecin ou un gynécologue. On peut s’en procurer à la pharmacie contre une ordonnance médicale. L’achat de stérilet en cuivre n’est couvert par aucun assureur public. Son prix est de 35 euros au rabais. Ce prix dépend de la qualité du fil de cuivre et du modèle du stérilet en question. Le dispositif intra-utérin hormonal quant à lui a un prix qui tourne autour des 125 euros. Contrairement au stérilet en cuivre, il est remboursé à 65% par votre assurance maladie.
Les avantages de l’utilisation des stérilets
Les dispositifs intra-utérins présentent chacun des avantages communs et des avantages spécifiques. Ils sont un excellent moyen de contraception. D’ailleurs 12 femmes sur 100 déclarent avoir recours à une contraception utilisant un dispositif intra-utérin en Amérique. La particularité de ces dispositifs réside dans le fait qu’ils durent dans le temps et que leur taux de réussite est élevé . Les bénéfices communs à ces deux types de stérilets sont :
- Méthodes de contraception et de contragestion très efficaces ;
- Pas de problème d’observance ;
- Longue durée d’action ;
- Très confortables.
De plus, ils peuvent être implantés chez les nullipares, les nourrices, des personnes diabétiques ainsi que celles souffrant de maladies sexuellement transmissibles (MST). Ce dispositif peut même être implanté aux patientes ayant autrefoi souffert d’infections sexuellement transmissibles (IST).
Le stérilet au cuivre convient particulièrement aux femmes qui ont une contre-indication aux œstrogènes. Il n’utilise pas d’hormones comme mécanisme d’action.
Quant au stérilet hormonal, il peut en action combinée avec l’estradiol, être utilisé pour prendre en charge les patientes présentant des carences ostrogéniques de ménopause.
Ces dispositifs offrent une protection anti-grossesse à long terme (3, 5 ou 10 ans). L’année qui suit le retrait du stérilet, 9 sur 10 des femmes qui tentent de concevoir un enfant, contractent une grossesse.
Contre-indications et effets indésirables
Suite à de nombreuses plaintes en France les effets indésirables ont récemment été mis à jour. Ils font cas de :
- maux de tête ;
- affaiblissement ;
- perte de cheveux ;
- acné (boutons) ;
- douleurs abdominales ;
- diminution de la libido ;
- bouffées de chaleur ;
- prise de poids ;
- asthénie ;
- séborrhée.
Il est déconseillé à toute personne souffrant d’un des symptômes et/ou maladies ci-dessous de se faire poser un DIU. Comme symptômes , maladies ou cas pour non utilisation d’un stérilet, on retrouve :
- les saignements vaginaux inexpliqués ;
- l’allergie au lévonorgestrel ;
- les saignements utérovaginaux inexpliqués ;
- la maladie trophoblastique gestationnelle ;
- le cancer du col de l’utérus ou de la paroi de l’utérus (endomètre) ;
- la grossesse ;
- les maladies sexuellement transmissibles ;
- l’anomalie structurelle qui déforme l’utérus ;
- la malformation de l’utérus incompatible avec la pose d’un DIU.
Par ailleurs, les stérilets peuvent être source de beaucoup de pathologies telles que :
Le Cancer du sein
Une étude menée par des chercheurs finlandais publiée en 2016 fait cas d’un risque élevé de cancer du sein chez les femmes utilisant le stérilet hormonal comme méthode de contraception.
La maladie de Wilson
La maladie de Wilson est une pathologie d’origine génétique qui se caractérise par une accumulation anormale de cuivre dans l’organisme. Si elle n’est pas traitée, elle entraîne des troubles neurologiques et touche parfois le foie . Une allergie au cuivre ou à tout autre des composants du stérilet en cuivre pourrait entraîner de graves infections dont les traits correspondent à cette pathologie.
Une infection pelvienne aigüe
Le risque d’infection pelvienne lié à l’implantation de stérilet est notable. Ces infections aiguës surviennent généralement trois semaines après implantation. Le risque pourrait être plus accru chez les femmes ayant certaines IST ou une infection vaginale . Il est d’autant plus élevé chez la femme à un âge inférieur à 25 ans, ayant plusieurs partenaires sexuels.
Les saignements avec le stérilet intra utérin hormonal
Ils sont dus au progestagène. En effet le progestatif (ou progestagène) diminue l’épaisseur de l’endomètre, ce qui entraîne une diminution voire une disparition des menstruations chez la patiente. Le risque d’aménorrhée varie entre 16% à 35% de la première à la deuxième année de l’implantation. La disparition de menstruations n’est pas chose qui inquiète en soi. Toutefois, il peut être mal interprété par certaines patientes. Cette diminution des menstruations est de l’ordre de 75 à 95% . Il convient donc de considérer les saignements comme une conséquence normale de l’implantation du stérilet.
Des saignements vaginaux dus aux hormones
Les saignements en dehors de la période de règles peuvent subvenir. Ils durent en général 3 à 6 mois. Un dysfonctionnement du système hormonal est généralement la cause de ces saignements.
Des Kystes fonctionnels ovariens
Les kystes ovariens sont dus à un dérèglement hormonal. Ce dysfonctionnement provoque la transformation d’un follicule en kyste. Généralement, ils disparaissent de façon naturelle après les règles ou après un traitement médicamenteux . Cependant, associés à des risques comme l’aménorrhée, les kystes fonctionnels ovariens peuvent évoluer et causer de graves séquelles.
Un risque de perforation et rétroversion de l’utérus
Elle survient dans la majorité des cas au moment de l’implantation du stérilet. L’ état de la patiente peut n’indiquer aucun symptôme de l’infection. Le diagnostic est posé et confirmé par radiographie ou par échographie.
La migration extra utérine est accompagnée de réactions inflammatoires et de contractions utérines. La migration transe-utérine des dispositifs intra-utérin peut suivre plusieurs chemins. Dès que le diagnostic de migration est posé, il est impératif et conseillé de retirer le stérilet au plus vite pour éviter les infections.
Prendre en compte ses besoins personnels
L’avantage majeur qu’offre ces méthodes de contraception est, leur efficacité. Les deux ont un taux élevé de succès, comparé aux autres méthodes de contraception (pilule, anneau vaginal, préservatif, etc..). Un autre avantage, c’est que les deux sont des moyens à long terme de contraception. Il n’est donc pas nécessaire de faire des consultations annuelles chez un gynécologue. Cependant, le choix de la méthode de contraception doit dépendre uniquement de la patiente en question.
Toutefois, si elle consent à l’utilisation du stérilet hormonal ou du dispositif intra-utérin en cuivre, la charge lui revient de prendre en compte les contre-indications et inconvénients de chaque méthode.