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Douleur aux cervicales et au cou : symptômes et solutions

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Douleur aux cervicales et au cou : symptômes et solutions
Femme souffrant de douleurs cervicales

Le cou est souvent le siège de certaines douleurs transitoires qui apparaissent de façon périodique. Connues sous l’appellation de cervicalgies, ces dernières provoquent une raideur et un grand inconfort chez le sujet. Mais, que peut-on savoir concrètement des douleurs cervicales ? Quelles en sont les causes et les solutions thérapeutiques ? Faisons le tour des questions dans cet article.

Douleurs cervicales : qu’est-ce que c’est ?

La cervicalgie ou douleur cervicale est l’un des troubles musculo-squelettiques les plus fréquents. Elle résulte généralement d’un dérèglement fonctionnel de la colonne vertébrale et de toute la structure composée de vertèbres, de muscles et de ligaments qui la sous-tend. Dans certains cas, la douleur peut migrer vers les épaules et le bras donnant ainsi lieu à une névralgie cervicobrachiale.

Bien que ce trouble soit passager, il se décline sous une forme aiguë qui peut durer jusqu’à cinq mois. Au-delà, la cervicalgie devient un trouble chronique chez le patient. Elle crée dans ce cas un inconfort permanent qui perturbe la qualité de vie de ce dernier.

Par ailleurs, il n’est pas exclu que certaines douleurs cervicales ne soient pas associées au système musculo-squelettique. Toutefois, la plupart des cas de ce trouble révèlent une implication de ce dernier. Cela se justifie par la sollicitation presque permanente du cou dans les mouvements du corps humain. Par conséquent, la survenue des douleurs aux cervicales relève d’un mécanisme qui implique une bonne connaissance de l’anatomie de cette partie du corps.

L’anatomie du cou et le mécanisme de survenue de la cervicalgie

Le cou est la partie du corps qui constitue le point de jonction entre la tête et les épaules d’une personne. La structure de ce pont est formée par un rachis cervical composé de sept vertèbres cervicales. Ces derniers maintiennent entre eux un certain écart grâce aux disques cartilagineux. Ces écarts ne sont que relatifs, car les ligaments et les tendons constituent des points de liaisons entre les vertèbres.

Cette disposition permet d’obtenir une structure vertébrale superposée grâce à laquelle se forme le canal rachidien qui renferme la moelle épinière. En outre, les muscles qui environnent les vertèbres cervicales interviennent quant à eux dans le processus d’exécution des mouvements. Cette structure anatomique traduit une certaine souplesse du cou qui la rend vulnérable à la survenue de la cervicalgie.

Par ailleurs, la survenue des douleurs cervicales est le plus souvent provoquée par les mauvais positionnements du cou qui engendrent plusieurs lésions. Ces dernières touchent aux parties essentielles de la structure cervicale dont :

  • Les muscles,
  • Les ligaments,
  • Les disques,
  • Les os.

De même, les nerfs ou la moelle épinière peuvent être touchés par ces lésions. Ce sont d’ailleurs des lésions à la moelle épinière (impliquant notamment sa compression) que proviennent les manifestations les plus inconfortables de ce trouble. Quoi qu’il en soit, l’apparition de l’une ou l’autre des lésions évoquées dépend fortement des causes de la cervicalgie.

Quelles sont les causes de la cervicalgie ?

La cervicalgie est un trouble susceptible d’être induit par une multitude de facteurs allant des plus fréquents aux moins récurrents. Au nombre de ces troubles, on peut citer les spasmes qui se produisent au niveau des muscles cervicaux et une sténose cervicale. On retrouve également la spondylose cervicale, la hernie discale, les torticolis ou encore certaines cardiopathies. Ces causes peuvent être classées selon qu’elles soient fréquentes ou non :

Les causes les plus fréquentes de la cervicalgie

Les causes fréquentes de la cervicalgie sont relatives aux spasmes musculaires qui peuvent apparaître sans raison apparente ou en présence d’une lésion. Ces dernières peuvent elles-mêmes survenir pendant une activité ordinaire comme le sport. Elles sont aussi susceptibles d’apparaître à la suite d’un traumatisme comme un accident de la route.

En outre, la sténose cervicale quant à elle constitue une affection qui touche le canal rachidien et se manifeste par son rétrécissement. Cela peut conduire à la mise en tas de l’enveloppe de la moelle épinière et de ses racines nerveuses. Notons que cette sténose apparaît généralement à la suite d’une arthrose cervicale.

La spondylose cervicale constitue également une cause fréquente de cette pathologie. Elle manifeste par la destruction des disques cartilagineux. Comme dans le cas de la sténose cervicale, ce symptôme est consécutif à une arthrose. Celle-ci peut engendrer une compression de la moelle épinière.

L’autre cause de la cervicalgie est la hernie discale. Elle se traduit par une rupture de la couche externe d’un disque, après que celui-ci ait été pincé plusieurs fois entre deux vertèbres. La douleur ressentie aux cervicales par le patient provient donc de cette fissure par laquelle l’intérieur du disque ressort généralement.

Les causes les moins fréquentes de la cervicalgie

Parmi les causes les moins récurrentes de la cervicalgie, on peut citer le torticolis spasmodique. Ce trouble se caractérise par un spasme sévère qui se produit au niveau d’un muscle en particulier. Cela a pour conséquence de donner à la tête une orientation anormale et d’induire des mouvements incontrôlés.

Outre le torticolis spasmodique, on note également des causes peu fréquentes telles que la méningite, une angine de poitrine, une crise cardiaque ou encore une tumeur rachidienne. On note également dans certains cas qu’une dissection de l’artère cervicale pourrait être à la base des douleurs aux cervicales.

Quels sont les symptômes de la cervicalgie ?

Les manifestations de la cervicalgie varient en fonction de sa gravité. Celle-ci dépend des pathologies qui sont associées aux douleurs cervicales. Cependant, certaines manifestations sont communes à tous les épisodes de cervicalgie. Par exemple, il s’agit d’une forte tension et d’une raideur au niveau de la nuque. Ces deux manifestations rendent complexe la réalisation de tout mouvement au niveau du cou.

En outre, les symptômes tels qu’une perte de sensibilité dans les membres inférieurs et supérieurs sont souvent annonciateurs de la présence d’une lésion au niveau des nerfs. De même, la fièvre, les céphalées, l’apparition de gêne ou de douleur thoracique ou encore une dyspnée sont des signes avant-coureurs de la cervicalgie.

L’apparition de ces divers signes doit alerter le patient et l’amener à entreprendre aussitôt une consultation. Cependant, les douleurs cervicales peuvent apparaître sans signe avant-coureur. Si elles n’ont pu être calmées par la prise d’un anti-inflammatoire non stéroïdien, le patient doit consulter dans un délai de 24H. Le recours précoce à une consultation trouve son intérêt dans la stratégie diagnostique adoptée en vue de déceler les implications du trouble.

Comment se pose le diagnostic de la cervicalgie ?

La réalisation du diagnostic de la cervicalgie débute généralement par un interrogatoire portant sur les manifestations de la douleur cervicale. Durant cette anamnèse, le médecin s’intéresse également aux antécédents de santé du patient. Après avoir recueilli les informations utiles, il soumet ce dernier à un examen clinique pour rechercher les causes de la douleur cervicale. Cela lui permettra aussi d’évaluer la possibilité de mettre en œuvre d’autres examens. 

En effet, l’examen clinique est axé sur la colonne vertébrale. Le but est de repérer d’éventuelles lésions ou des marques de compression de la moelle épinière ou d’une racine nerveuse. Ce dernier aspect se repère plus facilement grâce à un examen neurologique portant sur le système nerveux.

Pour repérer ces divers problèmes, le médecin examinateur peut demander au patient de réaliser certains mouvements avec son cou. De même, il peut aussi réaliser une palpation de certaines zones du corps afin d’évaluer la sensibilité du patient ou de repérer des réflexes anormaux.

Cependant, il arrive que des examens complémentaires soient nécessaires à l’établissement d’un diagnostic fiable. Cela se justifie par le fait que la cervicalgie est souvent associée à d’autres pathologies. Ainsi, il peut être initié des examens tels qu’une IRM ou une tomodensitométrie en cas de suspicion d’un dysfonctionnement du  système nerveux.

De même, une radiographie peut être réalisée afin de rechercher des anomalies au niveau des os. En ce qui concerne la recherche d’une compression de la racine nerveuse, l’électromyographie associée à des évaluations de la conduction nerveuse constitue l’examen de référence. La réalisation de ces examens optimise la fiabilité du diagnostic, ce qui est gage d’une prise en charge efficace.

Quelles sont les solutions thérapeutiques possibles contre la cervicalgie ?

Le traitement des douleurs cervicales repose sur plusieurs options thérapeutiques en fonction du niveau de gravité du trouble chez un patient. Ainsi, il est possible de distinguer les options médicales des options non médicales de traitement de la cervicalgie.

Les options médicales

Pour les douleurs cervicales de type passager, la prise d’un analgésique non soumis à prescription médicale soulage généralement la douleur. Ainsi, le paracétamol ou un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) sont les médicaments les plus recommandés dans cette catégorie.

En dehors de cette option thérapeutique de base, d’autres traitements plus intensifs sont disponibles, notamment pour les personnes chez qui la douleur cervicale se diffuse les épaules. Il en est de même des sujets ayant une raideur ou de la faiblesse musculaire dans leurs membres.

Dans ces cas, le traitement proposé consiste en l’administration de corticoïdes par voie orale ou par injection. Le but de ce traitement est de réduire les symptômes. Toutefois, l’usage prolongé d’un tel traitement est susceptible d’avoir des effets secondaires.

En outre, la chirurgie constitue également une option de traitement de la cervicalgie. Elle est recommandée lorsque le diagnostic établit la présence d’une compression de la moelle épinière due à une hernie discale. Il est également possible de la réaliser en cas de douleur sévère permanente. Cette option a deux finalités possibles. D’une part, elle consiste à procéder à une discectomie, qui consiste en l’ablation du disque. D’autre part, elle nécessite la fusion des vertèbres.

Les options non médicales

L’une des options thérapeutiques non médicales qui ont montré leur efficacité contre la cervicalgie est la massothérapie. Elle consiste à soulager les douleurs au niveau de la nuque par la réalisation d’un massage. De plus, cette option constitue une innovation, car elle se réalise avec un masseur cervical. Il s’agit d’un appareil renfermant des boules de massage qui sont enveloppées dans un sac en cuir ou en tissu.

Pour l’employer, le patient doit le brancher sur secteur ou sur une batterie. Ensuite, il doit le placer sur son cou afin que les boules puissent entrer en mouvement pour réaliser un massage au niveau de la nuque. L’avantage de ce mode de soin est qu’il existe plusieurs modèles du masseur cervical qui présentent différentes techniques de massage.

Par ailleurs, en dehors de la massothérapie, les  douleurs cervicales peuvent également être soulagées par l’adoption de nouvelles habitudes. Ainsi, il est recommandé d’éviter de rester dans une position assise pendant une longue durée. De même, il est conseillé aux personnes souffrant de douleurs cervicales d’éviter des postures susceptibles d’exercer une pression sur leur cou. L’usage d’un oreiller ergonomique permettant de soutenir le cou et la tête constitue aussi une solution de soulagement des douleurs cervicales. Cette option fait également office de prévention aux douleurs cervicales.