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Douleurs au foie : causes, symptômes et traitements

Les maux du ventre font partie des maux les plus communs chez les humains. Parmi les facteurs qui peuvent donner mal au ventre, les problèmes de foie occupent une place de choix. Les douleurs au foie sont de divers ordres, et peuvent avoir une multitude de causes. Lorsque le foie est atteint, il le manifeste par divers signes physiques et physiologiques. Lorsqu’il n’est pas pris en charge à temps, le mal risque d’évoluer et cause ainsi de graves complications. Voici les causes, symptômes et traitements des douleurs au foie.

Qu’est-ce que le foie et quel rôle joue-t-il ?

Le foie est reconnu comme étant l’organe le plus volumineux de l’organisme humain. En effet, sa longueur est de 28 cm et son poids peut atteindre les 1,5 kg. Sa partie interne contient essentiellement du sang. Il se compose de deux lobes : celui de droite est le plus gros et celui de gauche est le plus petit.

Le rôle du foie peut se résumer en quatre mots : le stockage, le filtrage, l’épuration, et la production. En effet, il stocke et répartit les nutriments issus de la digestion dans tout l’organisme. On lui reconnaît le rôle de dégradation des substances toxiques comme les médicaments, l’alcool, etc. C’est aussi lui qui produit la majorité des protéines présentes dans le sang comme l’hémoglobine, l’albumine, la globuline. Il synthétise la bile dont l’organisme a besoin pour digérer les graisses dans l’intestin grêle.

L’une des questions qui revient souvent au sujet du foie est de savoir si on peut le sentir au toucher. Certes, le foie est un organe volumineux, mais on ne devrait jamais pouvoir le sentir au toucher. Il est très bien caché. En effet, cet organe est caché du côté droit, au-dessus de l’abdomen, en dessous du poumon droit et des côtes. De plus, il est élastique et souple. On ne le sent donc que dans des conditions anormales. Par exemple, le foie est palpable lorsqu’il est anormalement gros (on parle hépatomégalie en terme médical), dur, fibreux, et sclérosé. Et dans ce cas, il est pathologique.

Par ailleurs, sachez que le foie est le seul organe de l’organisme humain qui a la capacité de se régénérer naturellement. Lorsqu’on le détoxifie ou qu’on le met au repos, il est capable de générer des cellules neuves pour substituer les cellules mortes d’une agression (médicament, alcool, virus, etc.).

Qu’est-ce qu’une douleur hépatique ?

Également connue sous le nom « crise de foie », « colique hépatique » ou « douleur au foie », la douleur hépatique est un malentendu sémantique. En effet, elle n’est pas liée au foie. Le foie ne provoque aucune douleur en son propre sein.

La douleur hépatique vient de la vésicule biliaire. Il s’agit d’une glande localisée sous le foie, dont le rôle consiste à diffuser la bile dans l’intestin afin de favoriser la digestion des graisses. Les douleurs hépatiques proviennent d’une distension brutale et douloureuse des voies biliaires, suivie d’une contraction de la vésicule biliaire. Ces deux évènements sont provoqués par une accumulation de la bile, due à un obstacle sur les voies biliaires.

En France, le nombre de personnes présentant de calculs dans la vésicule est estimé à 10 %, et jusqu’à 30 % chez les plus de 60 ans. On note une grande présence de ce phénomène chez les femmes et les statistiques grossissent chez les plus de 40 ans. Cela est certainement dû à certains facteurs comme la grossesse, l’alimentation, l’alcool, etc.

Quelles sont les potentielles causes d’une douleur au foie ?

Les douleurs au foie peuvent avoir plusieurs origines. Le foie est un organe discret et silencieux. Mais, il peut arriver qu’il grossisse et donne une sensation de lourdeur en cas de problème hépatique. Ce problème pourrait avoir différentes causes en fonction de sa durée.

Lorsque le foie est gonflé de manière temporaire, cela peut être dû à :

  • Une hépatite aiguë ;
  • Un binge-drinking;
  • Un calcul biliaire ;
  • Un excès de médicaments.

Lorsque le foie est gonflé de manière chronique, cela peut être dû à :

  • Une NASH ;
  • Une cirrhose ;
  • Une insuffisance hépatique.

Une hépatite aiguë

On parle d’hépatite aiguë lorsque le foie subit une inflammation puis devient gros et sensible. Les symptômes repérables d’une hépatite aiguë sont :

  • L’ictère ;
  • Le jaunissement du blanc des yeux et de la peau ;
  • La fièvre ;
  • Les urines foncées ;
  • Les nausées ;
  • Etc.

Pendant la période de l’inflammation, le sujet ne ressent pas forcément de douleur au foie. Mais cet organe se montre sensible au toucher. Lorsqu’il commence à guérir, le foie se dégonfle et retrouve sa taille initiale.

Il existe trois types d’hépatites aiguës à savoir : l’hépatite virale, l’hépatite alcoolique et l’hépatite médicamenteuse. Au nombre des hépatites virales, on peut citer : l’hépatite A (la plus fréquente) qui se propage à travers la consommation d’aliments ou d’eau contaminée. L’hépatite B quant à elle se transmet par un rapport sexuel, ou de la mère à l’enfant. On peut aussi citer l’hépatite C qui se contracte au travers du sang ou d’un matériel contaminé. Enfin, il y a l’hépatite E qui se propage par le même moyen que l’hépatite A.

Toutefois, retenez que la plupart de ces hépatites aiguës sont temporaires (entre quelques jours et quelques mois). Lorsque l’inflammation passe, le foie reprend son volume normal. Dans les cas rares d’une inflammation fulminante, on assiste à une destruction rapide des cellules du foie. À cette étape, le mal peut évoluer au point d’atteindre une insuffisance hépatique grave suivie d’un coma. Si une transplantation n’est pas effectuée en urgence, les chances de décès sont de 80 %.

Un binge-drinking

Une consommation excessive d’alcool en un court délai (binge-drinking) pourrait aussi provoquer la sensation de foie gonflé. Ce phénomène peut donc provoquer une réaction inflammatoire du foie, puis une hépatite alcoolique. Ce problème arrive plus souvent aux jeunes qui aiment faire les fêtes arrosées les samedis soirs. Le matin, ils se réveillent avec le foie gonflé parce que ce dernier n’a pas pu supporter la quantité d’alcool ingurgitée. Ainsi, environ 80 ou 90 % des cellules hépatiques se voient détruites.

Notez bien ceci : Le métabolisme n’arrive plus à absorber l’alcool à partir de 100 g engouffrés en un court délai. Et là, le risque de développer une hépatite aiguë est accru.

Un usage abusif de médicaments

Il est vrai que cela arrive rarement. Mais de nombreux médicaments, s’ils sont utilisés excessivement, peuvent provoquer des dommages au foie. On parle souvent d’une hépatite médicamenteuse qui se manifeste par des lésions et une inflammation du foie. Il peut aussi donner une sensation de lourdeur au niveau du foie et une hypersensibilité.

Notons qu’une réaction allergique à un médicament peut avoir les mêmes effets.

Un calcul biliaire

Il arrive qu’un calcul ayant la taille d’un petit caillou se forme dans la vésicule chargée de déverser la bile lors de la digestion. Ce calcul peut se déplacer et se placer dans le canal qui relie le foie à l’intestin. Il bloque ainsi l’évacuation de la bile qui remonte dans le foie pour provoquer un gonflement. Il provoque aussi la fièvre, un ictère qui colore la peau et le blanc de l’œil en jaune. Il s’ensuit d’intenses douleurs à l’épigastre situé au milieu des côtes et juste au-dessus de l’abdomen. Cette réaction est appelée : colique hépatique.

Pour en arriver à bout, les médecins prescrivent l’usage des médicaments antispasmodiques et anti-inflammatoires. Ensuite, si le caillou perdure, on débouche les voies biliaires en passant par la voie endoscopique.

Une NASH

La cause la plus fréquente du foie gonflé de manière permanente est la stéatose, communément appelée « foie gras ». Or, les 20 % des cas des foie gras s’accompagnent d’une inflammation dénommée NASH (Non-Alcoolique Steato-hepatite en français stéatohépatite Non-Alcoolique). Cette dernière donne une sensation de pesanteur au niveau du foie. Lorsqu’un foie est trop gras, il apparaît brillant et blanc à l’échographie. En termes médicaux, on dit que le foie est hyperéchogène

Stéatohépatite – Crédit : informationhospitaliere.com
Stéatohépatite – Crédit : informationhospitaliere.com

En France, environ 1 personne sur 5 souffrirait de foie gras (15 % de femmes adultes et 30 % des hommes). Chez les femmes particulièrement, le risque d’avoir un foie gras s’accroît énormément à la ménopause. Cela est dû aux changements hormonaux de cette période, favorisant ainsi le diabète, l’hyperlipidémie et la prise de poids.

La cirrhose

La cirrhose – Crédit : informationhospitaliere.com
La cirrhose – Crédit : informationhospitaliere.com

Les médecins ont longtemps stipulé que 2 ou 3 verres d’alcool quotidiennement, suffisent pour une accumulation de graisses dans le foie. En effet, l’alcool est toxique et contient également beaucoup de sucres, eux aussi toxiques pour le foie. Ainsi, 2 ou 3 verres de vin ou de bière chaque jour risquent de provoquer une accumulation de graisses dans les cellules hépatiques. Cela induit une stéatose alcoolique, qui évolue au point de provoquer une cirrhose. Lorsque cette cirrhose n’est pas vite traitée, elle peut déclencher un cancer du foie.

Une insuffisance hépatique

Les hépatites aiguës virales (B et C), l’alcool ou encore le NASH se développent progressivement dans l’organisme. Après plusieurs mois, voire des dizaines d’années, ils peuvent provoquer une fibrose, une cirrhose accompagnée d’une insuffisance hépatique. À cette étape, le foie n’arrive plus à assurer son rôle de filtration des toxiques. Il n’arrive plus non plus à assurer une production régulière des protéines vitales. Le foie commence par grossir, mais il peut subir une atrophie par la suite, causant ou intensifiant les douleurs hépatiques.

Quels sont les symptômes d’une douleur au foie ?

Les douleurs au foie se manifestent de diverses manières, en fonction de leurs causes. Un sujet qui souffre de douleurs hépatiques ressent notamment :

  • Une douleur irradiante vers l’épaule droite ;
  • Une impossibilité de respirer profondément ;
  • Des nausées ;
  • Des vomissements ;
  • Des troubles digestifs ;
  • Une intolérance aux graisses.

Selon la cause du mal, le patient peut avoir des douleurs abdominales au niveau de la partie supérieure droite. Il peut également sentir une jaunisse et voir sa peau et le blanc de ses yeux jaunir.

Par ailleurs, le sujet peut aussi avoir des selles anormalement claires.

Quelles sont les complications possibles d’une douleur hépatique ?

Comme mentionné plus haut, les douleurs au foie peuvent être signe de la présence de nombreuses pathologies. C’est pourquoi, il importe de les prendre en charge dès les premiers signes. Dans le cas contraire, ces maux peuvent évoluer, se compliquer et provoquer d’autres maladies plus graves.

La première complication possible conduit à une Cholécystite aiguë. Cette inflammation se produit lorsqu’un calcul empêche la sortie de la bile de la vésicule. Lorsque cela dure, il peut arriver que la bile s’infecte : on parle de Cholécystite suppurée. Cela peut détériorer les parois et provoquer une perforation, conduisant à une péritonite.

L’organisme, dans le but d’évacuer le calcul, peut causer un défaut de communication entre la vésicule et le duodénum ou avec une anse digestive à proximité.

Il existe une complication spécifique aux femmes de plus de 60 ans. Il s’agit du cancer de la vésicule. Il survient plus souvent lorsque la patiente a une « vésicule porcelaine » (avec des parois totalement calcifiées qui sont visibles à la radiologie). Cette condition s’accompagne de la présence d’un calcul volumineux.

Lorsque le calcul en question évolue jusqu’à se coincer dans le cholédoque, il entraîne une complication. Il s’agit de l’angiocholite. Cette dernière s’accompagne d’un ictère ainsi que d’une fièvre.

Par ailleurs, rappelons que l’orifice de l’abouchement dans le duodénum est commun avec le pancréas. Ainsi, la présence d’une pancréatite préalable pourrait aggraver le calcul s’il se loge dans cet abouchement. Dans ce cas, une intervention chirurgicale est nécessaire pour lever le danger sur pancréas.

Pour finir, la colique hépatique fait partie des maux qui affaiblissent les défenses de l’organisme. Cela augmente donc le risque d’infections de toutes sortes. Cela va du cancer au diabète, en passant par le Sida, etc. Notez également que les personnes fragiles (atteintes de troubles du rythme cardiaque, insuffisance cardiaque, etc.) vivront très mal la douleur physique.

Quels sont les examens cliniques à faire en cas de douleur au foie?

Lorsque vous ressentez les symptômes de colique hépatique, il est conseillé de se rendre immédiatement à l’hôpital. Le médecin fera un certain nombre d’examens cliniques pour identifier la cause. Entre autres :

  • Une prise de sang

Cela permet de jauger le taux de transaminases et des Gamma-GT. Lorsque le taux est élevé, on dit qu’il y a présence d’une hépatite aiguë. Lorsqu’il est faible, cela traduit la présence d’une maladie chronique du foie (due à l’alcool, au foie gras, à un médicament, une hépatite auto-immune ou encore à une hémochromatose).

  • Une échographie

Elle permet de visualiser le foie, pour déterminer s’il est gras. Grâce à elle, on peut aussi identifier les potentiels calculs biliaires.

  • Une tomodensitométrie (TDM) de l’abdomen

Tout comme l’échographie, elle fournit des images assez détaillées pour détecter une tumeur, une stéatose hépatique dans ce cas.

  • L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) abdominale

Elle aussi permet de détecter la présence de certaines maladies comme le foie gras, l’hépatite. Sa particularité, c’est qu’elle permet de visualiser les flux sanguins et d’avoir des précisions sur les troubles au niveau des vaisseaux.

Les résultats de ces différents examens permettent au médecin d’identifier la vraie source du mal. Selon le cas, il vous orientera ou non vers un spécialiste du foie : un Hépatologue.

Comment traiter une douleur du foie ?

Le calcul qui cause une colique hépatique doit être pris en charge dans les meilleurs délais. Au stade primaire, c’est-à-dire lorsque le mal est très vite signalé, le traitement est plutôt simple. Il se résume en un traitement symptomatique. Pour ce faire, le médecin prescrit une diète qui favorise une mise au repos du système digestif. Il est aussi conseillé au patient de prendre un moment de repos au lit.

Le médecin peut également envisager un traitement médicamenteux. Il commence par des antalgiques injectables qui permettent de calmer rapidement la douleur. Il peut aussi s’agir de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens couplés à des antispasmodiques.

Lorsque la crise régresse ou passe complètement, le médecin engage un traitement pour réduire ou supprimer le risque de récidive. L’objectif à cette étape est de dissoudre le(s) calcul(s). Le traitement du calcul peut être médicamenteux, seulement si le calcul est :

  • De petite taille ;
  • Composé uniquement de cholestérol ;
  • Ne bouche pas l’orifice de la vésicule.

Le médecin fait un choix minutieux des médicaments en fonction du patient, de la taille et du nombre des calculs. Un tel traitement peut prendre jusqu’à un an et les échecs sont très fréquents.

Heureusement, il est possible de recourir à un traitement chirurgical qui a plus de chance de réussite. Les chirurgiens passent par les voies endoscopiques (voies de l’estomac) pour atteindre et enlever le(s) calcul(s) ou carrément la vésicule biliaire.

Autrement, on procède par cœlioscopie lorsque le patient ne présente aucune contre-indication. Elle permet d’opérer le patient sans pour autant lui ouvrir l’abdomen. Il suffit de trois trous de 5 mm à 10 mm sur la peau du ventre. Le premier sert à insérer une caméra pour guider l’action. Les deux autres trous reçoivent les outils nécessaires à l’extraction de la vésicule. L’opération se passe généralement entre 30 et 90 minutes sous anesthésie générale.

À cause de certaines contre-indications et de certaines situations, les médecins continuent d’avoir recours à la méthode classique : l’ouverture de l’abdomen.

Comment vivre avec une douleur hépatique ?

Il est bien possible de vivre avec des antécédents de colique hépatique. Il suffit de suivre un certain nombre de règles d’hygiène alimentaire. Ceux qui n’en ont pas encore souffert peuvent également suivre ces recommandations à titre préventif.

Généralement, on recommande :

  • Une alimentation saine

Elle doit être exempte des graisses saturées et du cholestérol. Il faut entre autres éviter le beurre, les viandes, les œufs, les viennoiseries, la charcuterie, etc.  Il faut également surveiller sa consommation d’alcool. En effet, il est conseillé d’éviter l’apport d’une grande quantité en un court délai (alcool comme graisse). Ces précautions permettront également de contrôler la prise de poids.

  • L’activité physique 

S’il n’y a pas de contre-indication, l’activité sportive est un véritable atout dans la lutte contre la production des calculs vésiculaire. Elle permet donc de réduire les risques de survenue des douleurs hépatiques.

  • Éviter les affections bactériennes et parasitaires

Il est conseillé de maintenir son environnement sain, d’éviter les eaux stagnantes, de laver sa nourriture et surtout d’avoir une bonne hygiène corporelle. Ces recommandations devraient vous mettre à l’abri des douleurs au foie.

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