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Dysurie : Causes, Symptômes et Traitements

La dysurie est une expression utilisée dans le domaine médical, pour désigner des difficultés à uriner. Elle se traduit par une anomalie de l’expulsion de l’urine, provoquée par un dysfonctionnement de la vessie ou autre trouble lié au canal excréteur. Que ce soit chez l’homme ou chez la femme, cette infection peut survenir et peut avoir de multiples origines. Il existe néanmoins des traitements pour se soulager de ce mal. Qu’est-ce que la dysurie ? Quels en sont les causes et les symptômes ? Quels sont les traitements possibles ? Voici l’essentiel à savoir sur la dysurie.

En quoi consiste la dysurie ?

La dysurie est un trouble mictionnel ou trouble de la miction gênante ou douloureuse. Autrement dit, c’est une anomalie qui survient au niveau de l’évacuation des urines.

La vessie est un organe qui joue à la fois le rôle de contenant d’urine, dans l’intervalle des mictions et du muscle qui, pendant sa contraction, est chargé d’expulser l’urine par le biais du canal urétral. Lorsque la contraction du muscle vésical est insuffisante pour effectuer une vidange vésicale générale dans un intervalle de temps inférieur à trente secondes et avec un débit de 20 ml/S minimum, une dysurie survient.

Ce phénomène s’observe lorsque la vessie manque de tonus et qu’elle est distendue, soit après une affection neurologique (neurovessie périphérique) ou après un engorgement sous-jacente modérée et ancienne (valves urétrales, trouble du col vésical).

Dans le cadre de la sclérose ou de la rétraction du muscle vésical, la contraction aussi peut subir des perturbations. Ce qui s’observe d’ailleurs en cas d’infections chroniques de la vessie, en cas d’une obstruction ancienne et importante ou en cas d’altération suite à une chimiothérapie effectuée dans la vessie ou une radiothérapie du bassin. Cependant, il existe d’autres troubles de la miction, qu’il ne faut pas confondre avec la dysurie. C’est le cas de la pollakiurie, qui se traduit par des mictions fréquentes.

Quelles sont les causes de la dysurie ?

Il existe de nombreuses explications en ce qui concerne l’origine de la dysurie.

La cystite

Généralement sans complication, la cystite est une inflammation de la vessie d’origine infectieuse qu’on retrouve chez les femmes. Elle se traduit pas des brûlures à la miction, des troubles urinaires et l’augmentation de la fréquence du besoin. La cystite est souvent provoquée par des germes issus du tube digestif, qui colonisent par voie ascendante la vessie. C’est une affection très fréquente chez les femmes ménopausées et les femmes jeunes.

La pyélonéphrite

En cas de négligence d’une cystite, cela peut parfois avoir des complications et entraîner une atteinte des reins : dès lors, on parle de la pyélonéphrite. En plus des symptômes de la cystite, il y aura des frissons, des douleurs lombaires, de la fièvre et des nausées.

Le syndrome de la vessie douloureuse

Appelé auparavant cystite interstitielle, le syndrome de la vessie douloureuse affecte dans plus de 90% de cas, les femmes. Il se manifeste par des envies douloureuses et fréquentes d’uriner en absence d’infection urinaire. Il ne faut pas confondre ce syndrome avec le syndrome de la vessie hyperactive, qui se traduit par une miction fréquente, urgente, mais pas douloureuse.

La prostatite

Une prostatite est une inflammation de la prostate, qui peut être provoquée par une infection. Cette difficulté à la miction peut devenir sévère, pouvant aller jusqu’à l’impossibilité d’uriner.

L’urétrite

C’est une inflammation de l’urètre, souvent provoquée par une infection sexuellement transmissible. L’urétrite touche principalement les hommes et c’est un germe qui se contracte lors des rapports sexuels.

Les troubles de la prostate

Hormis la prostatite (infection de la prostate), il existe des pathologies prostatiques qui peuvent être à l’origine des difficultés à uriner. C’est le cas de l’hypertrophie bénigne de la prostate (caractérisant une augmentation du volume de la prostate) ou l’adonémie de la prostate. Dans ce cas d’anomalie, les envies d’uriner sont fréquentes.

Les calculs rénaux

Des calculs se forment souvent au niveau des reins. Lors de leurs migrations vers la vessie, ils peuvent être à l’origine de coliques néphrétiques, parfois très douloureuses. Une fois ces calculs proches de la vessie, vous sentirez des douleurs, qui laisseront place à des envies fréquentes d’uriner. En cas de leur stagnation dans la vessie, les difficultés à uriner apparaissent ainsi que la présence du sang dans l’urine.

Les calculs de la vessie

Il s’agit d’une pathologie qui survient chez les hommes. Les calculs de la vessie sont différents des calculs du rein. Ils se caractérisent par une stagnation des urines dans la vessie et peuvent être en effet à l’origine d’un rétrécissement de l’urètre ou d’un adénome de la prostate.

La tumeur

Qu’elle soit maligne ou bénigne, la tumeur peut provoquer des troubles urinaires. Les saignements de la tumeur entraînent des caillots, dont l’évacuation au déclin de la miction, peut paraître douloureuse.

Les médicaments

Certains médicaments indiqués dans le cadre d’une chimiothérapie par exemple, peuvent entraîner une inflammation de la vessie, ce qui rend la miction douloureuse. Il faut noter aussi, que la faiblesse du système immunitaire rend l’organisme plus sensible aux différentes infections.

De plus, la dysurie peut être provoquée par l’endométriose, l’hypotension, l’arthrite réactive, l’appendicite pelvienne, le syndrome d’Ehlers-Danlos, le fibromyome latéral ou antérieur.

Quels sont les symptômes possibles de la dysurie ?

La dysurie peut survenir de manière brutale ou progressive. Elle se manifeste par :

  • L’émission tardive des premières urines ;
  • Le jet en arrosoir ;
  • La diminution de la force du jet ;
  • Les gouttes retardataires après la miction ;
  • La nécessité de pousser pour finir ou commencer la miction ;
  • La sensation de ne pas avoir fini d’uriner ;
  • La miction saccadée.

En cas de complications de la dysurie, les symptômes suivants peuvent apparaître : la rétention aigüe d’urine, l’hydronéphrose, l’insuffisance rénale chronique, l’infection urinaire et le syndrome obstructif urinaire. Dès l’apparition des premiers signes, surtout chez les enfants, il est nécessaire de consulter votre médecin pour effectuer des examens et entamer un traitement adapté.

Quel diagnostic pour la dysurie ?

Pour diagnostiquer cette anomalie, plusieurs examens essentiels s’imposent. Il s’agit :

  • Du débitmètre : cet examen s’effectue pendant la consultation dans un service d’urologie ; à ce niveau, la miction est faite dans une toilette équipée d’un ordinateur, qui permet de calculer à chaque moment, le débit du jet urinaire et de reproduire une courbe caractérisant la miction du patient à la fin ;
  • D’un bilan uro-dynamique : qui s’effectue souvent en cas de suspicion d’une cause neurologique ;
  • D’une quantification du résidu post-mictionnel ;
  • D’une fibrose vésicale.

Quels sont les traitements possibles ?

La prise en charge de la dysurie se fait en fonction de l’origine de celle-ci. Lorsqu’il s’agit d’une infection, ce sont les antibiotiques qui sont indiqués. En cas de présence d’obstacles urinaires, une exérèse chirurgicale et une rééducation des sphincters de la vessie sont adaptées. Cependant, il existe de nombreuses alternatives naturelles permettant de se soulager de cette anomalie de l’urine.

Eau

Malgré que cela puisse provoquer une augmentation du débit des mictions, prendre plus d’eau que d’habitude permet d’éliminer les toxines et de réduire la miction douloureuse, d’après la clinique Cleveland. À cet effet, il faut prioriser une eau propre et fraîche. Si vous résidez dans une région où l’eau est douteuse ou contaminée, vous pouvez peut-être faire recours au système de filtrage d’eau. L’essentiel est de toujours rester hydraté en buvant un litre et demi d’eau quotidiennement pour 100 kg de poids corporel.

Probiotiques

L’utilisation des bactéries amicales à partir des probiotiques peut vous aider à lutter contre les champignons et les bactéries nuisibles, pouvant être à l’origine de la dysurie. Si une infection urinaire, une infection à levures ou une MST vous a été diagnostiquée et que les antibiotiques vous sont prescrits, l’utilisation des probiotiques permettra de contrer les effets indésirables de ces médicaments.

Lorsque vous traitez une infection, en plus du supplément probiotique, il faut ajouter des aliments riches en probiotiques à votre régime. Vous pouvez par exemple, ajouter du kéfir à votre smoothie, du kimchi ou de la choucroute à votre assiette ou opter pour le vinaigre de cidre de pomme et la culture mère dans les vinaigrettes à salade. Ceci, afin de bénéficier des avantages des probiotiques naturels.

Vitamine C

La vitamine C apparaît comme un grand stimulateur du système immunitaire. Lorsque vous traitez une infection, il faut absolument consommer quotidiennement des aliments riches en vitamine C. Ajoutez toujours un supplément alimentaire de haute qualité, puisque l’organisme ne conserve ni ne produit ce type d’aliment.

La vitamine C se retrouve dans les agrumes, les légumes frais et les fruits, notamment : les fraises, les kiwis, les goyaves, les ananas, les papayes, les mangues, le brocoli, le chou du vert, les choux de Bruxelles et le chou frisé cru.

Huile essentielle de clou de girofle

L’huile essentielle de clou de girofle est connue pour sa capacité de lutte contre le candida et les parasites intestinaux. Plus encore, elle renforce le système immunitaire, en inhibant les bactéries gram-positives et gram-négatives. D’après un rapport des chercheurs publié dans la revue Critical Reviews in Microbiology, l’eugénol (principal composé de l’huile essentielle de girofle), possède des propriétés antimicrobienne et anti-inflammatoire contre les bactéries et les champignons.

Toutefois, si vous souhaitez utiliser l’huile essentielle de girofle en interne, faites-le sous la supervision de votre médecin de famille, d’un nutritionniste ou d’un médecin spécialiste en médecine fonctionnelle. D’autant plus qu’elle ne doit pas être prise pendant plus de deux semaines, par des jeunes enfants et par des patients qui suivent un traitement à base des médicaments coagulants.

Huile essentielle d’origan

Les études ont démontré que l’huile essentielle d’origan peut traiter certains types de virus, bactéries, champignons et cancers. Étant riche en thymol et carvacrol, cette huile aide le corps humain à lutter contre l’infection, pouvant causer une miction douloureuse. En la mélangeant avec l’huile végétale, vous pouvez l’utiliser contre les infections cutanées.

Hydraste du Canada

Utilisé par les Amérindiens depuis des milliers d’années pour traiter le rhume, la gonorrhée, la vaginite et les infections des voies urinaires, l’Hydraste du Canada possède une activité antimicrobienne contre les bactéries et les virus. Il apparaît également comme un stimulant naturel pour le système immunitaire. Les recherches ont montré qu’il peut être utilisé pour prévenir les infections urinaires en protégeant la paroi de la vessie contre les bactéries. L’Hydraste de Canada ne doit pas être utilisé pendant plus de trois semaines.

Cardamome

C’est une graine aromatique apparentée au gingembre, qui procure une saveur de florale unique et sucrée. Depuis des générations, la cardamome est utilisée comme aide digestive et rafraîchisseur d’haleine naturel. Cette graine a également un effet diurétique, ce qui vous aide donc à élimer l’eau retenue et les toxines. Pour l’utiliser, il faut mélanger une cuillère à café de poudre de cardamome avec une tasse de lait chaud, puis buvez chaque soir avant le coucher.

Il existe également des plantes, qui permettent de traiter les troubles urinaires. On distingue la canneberge (lutte contre les récidives de cystite chez les femmes), l’épilobe (facilite l’évacuation des urines chez les hommes), la busserole (lutte contre les récidives de cystite chez les femmes), l’orthosiphon (active le fonctionnement du rein), etc.

Quelle prévention contre la dysurie ?

Étant donné que la dysurie est souvent provoquée par une infection, il convient de renforcer votre système immunitaire et d’éviter les attitudes susceptibles de vous exposer aux infections. Pour prévenir cette anomalie, la Havard Medical School recommande :

  • De rincer les voies urinaires à l’eau douce en cas de pyélonéphrite ou de cystite interstitielle, afin de prévenir d’autres épisodes ;
  • Aux femmes, de garder leur espace génital propre et sec en cas de dysurie due à une inflammation ou à une irritation ;
  • Aux femmes et aux hommes, d’uriner après chaque rapport sexuel ;
  • Aux femmes, d’essuyer de l’avant vers l’arrière suite à une selle afin d’éviter les bactéries du vagin ;
  • D’avoir des actes sexuels protégés et de suivre un traitement recommandé pour la MST, en cas de la dysurie entraînée par une MST.

Quelles précautions prendre contre la dysurie ?

Lorsque l’origine de la dysurie est une maladie qui a été transmise sexuellement, il est indispensable à la femme de suivre un protocole de traitement, afin de prévenir les cicatrices au niveau du tractus génital ou les problèmes de fertilité. Si l’origine est une infection des voies urinaires, il faut obligatoirement guérir l’infection, car elle peut entraîner des complications.

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