Les cas de maladies neurologiques ont augmenté ces dix dernières années. Selon un classement fait par la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau, l’épilepsie occupe la 3e place. Cette maladie, mal connue de nombreuses personnes, touche près d’un million de personnes en France. Quels en sont les causes et les modes de transmission ? Quels sont les traitements adaptés ? Retrouvez ici plus d’informations sur l’épilepsie.
Sommaire de l'article
Définition de l’épilepsie
L’épilepsie est une affection neuronale chronique caractérisée par des spasmes répétés. Les crises surviennent de façon brusque et ne durent que quelques minutes. Cependant, il est important d’insister sur le caractère répétitif de celles-ci. Pour cela, une seule crise ne suffirait pas à déclarer une personne épileptique. En effet, certaines personnes subissent la crise d’épilepsie une seule fois dans leur vie.
Provenant du mot grec « epilambanein », la maladie de l’épilepsie se définit également par « attaquer par surprise ». Les crises de convulsions qu’elle provoque sont parfois extraordinaires. Alors qu’en réalité, cette affection neuronale est peu sévère pour la grande partie des personnes touchées. La proportion estimée est de trois quarts des malades d’épilepsie.
Par chance, de nombreuses évolutions ont été faites sur le plan du diagnostic et du traitement. Le suivi de certaines règles fondamentales permettrait au malade de vivre normalement. Par contre, il importe que vous sachiez qu’un non-traitement peut avoir de graves effets négatifs. Ces impacts sont de type social et psychologique, et se ressentent plus chez les enfants épileptiques.
Modes de transmission de l’épilepsie
Avant toute chose, il est essentiel que vous sachiez que cette affection peut toucher tout le monde. Les enfants, les adolescents, et les personnes âgées sont en proie à l’épilepsie. De ce fait, il existe une certaine ambiguïté sur la manière de contracter la maladie. Évidemment, les rumeurs sont courantes à ce propos. Néanmoins, tout ne se passe pas comme vous l’entendez.
En effet, il n’existe qu’un seul mode de transmission connu à ce jour. Il s’agit de la transmission par voie héréditaire. Le malade reçoit la maladie en forme d’héritage génétique de la part d’un de ses parents. Pour cette raison, les enfants et adolescents forment la majorité des patients reçus pour épilepsie. Toutefois, des précisions sont à apporter sur ce mode de transmission.
Il n’est pas rare que vous ayez entendu que l’épilepsie serait contagieuse. Est-ce vrai ? Non ! L’épilepsie n’est aucunement contagieuse comme le coronavirus ou encore le rhume. Bien que cette rumeur soit fausse, elle est bien entretenue dans l’esprit de beaucoup de personnes.
Épilepsie héréditaire : de quoi s’agit-il ?
L’épilepsie héréditaire est un phénomène rare. Les cas de ce type d’épilepsie ne font que 10 à 15% des épilepsies existantes. Leur apparition est liée à la transformation d’un seul gène. Ce gène mutant doit être majeur pour que le mal soit apparent. Par la même occasion, l’épilepsie est vite repérable lors du diagnostic.
Cependant, la remarque est que la mutation se fait au niveau de plusieurs gènes. Ce contexte crée une grande difficulté pour l’identification de la source principale du mal. Cette théorie est approuvée par les chercheurs de l’institut du cerveau et de la moelle épinière. D’autre part, il se passe un fait troublant pour les cas d’épilepsie héréditaire.
La personne affectée par l’épilepsie peut avoir des parents qui n’ont jamais présenté des signes cliniques de la maladie. Par exemple, les parents d’un enfant souffrant d’épilepsie n’ont jamais subi de crises provenant du mal. Pourtant, ils sont porteurs du gène mutant et l’ont transmis à leur progéniture. Ce phénomène est dû à l’assemblage des conditions requises pour l’éveil de la maladie.
Causes, Symptômes et Diagnostic de l’épilepsie
Les causes de l’épilepsie
Les origines de l’épilepsie se subdivisent en deux grands groupes à savoir : épilepsie provoquée par une lésion et épilepsie provoquée sans une lésion. Ainsi, trois types d’épilepsie se distinguent par la spécificité des causes.
D’abord, les épilepsies symptomatiques proviennent d’une lésion issue de tumeur, des dérangements du métabolisme, et d’une infection. Les troubles vasculaires du dispositif nerveux central et les anomalies de la structure cérébrales sont aussi des causes probantes. En plus de ces causes, il y a :
- Les hématomes cérébraux ;
- Les faits traumatiques ;
- Les maladies rares ;
- Les maladies neurodégénératives.
Ensuite, les épilepsies idiopathiques sont la forme de la maladie dont les causes sont inconnues. La seule réponse apportée par la médecine est que les origines sont d’ordres génétiques. Enfin, les épilepsies héréditaires sont également de source génétique. Il faut souligner que les deux dernières formes d’épilepsie sont du groupe « sans lésion ».
Les symptômes de l’épilepsie
Les signes cliniques de l’épilepsie varient en fonction de la cause et de l’organisme du malade. En général, la personne atteinte souffre de fortes crises caractérisées par :
- La perte de connaissance ;
- Une chute ;
- Des spasmes ;
- Des vomissements ou apparitions de salive sur les lèvres.
Outre ces manifestations, le malade peut aussi souffrir d’une perte d’urine et de selles. Après les convulsions, un arrêt momentané de la respiration est observé.
Parfois, les symptômes sont moins spectaculaires. La personne malade est consciente, mais fait des hallucinations. Les signes remarquables sont un regard fixe, des contractions musculaires, et des fourmillements. Aussi, le malade répétera des gestes qui n’auront pas de logique. Ces symptômes sont classés dans la catégorie des « crises partielles simples ».
Il existe également des signes cliniques assez particuliers. Leur apparition prend en compte l’âge du malade et ils sont répertoriés comme étant assez graves. Les cibles sont en majorité les nourrissons, les enfants, et les adolescents. Il s’agit donc des Syndromes de Dravet, West, Lennox-Gastaut, et FIRES. À cela, s’ajoutent l’épilepsie myoclonique juvénile, l’épilepsie d’absence de l’enfant, et l’épilepsie frontale à crises nocturnes.
Le diagnostic de l’épilepsie
Les symptômes forment le premier facteur d’indication de la maladie d’épilepsie. Dès que les crises apparaissent, et de manière répétée, le malade doit être orienté vers un médecin pour le diagnostic. Ce dernier commencera une démarche dont les objectifs principaux sont la confirmation de la maladie et la localisation de la zone épileptogène.
Pour atteindre le premier objectif, le spécialiste en neurologie prendra en compte les signes cliniques. Il est important de lui relater les sensations ressenties pendant et entre les crises. Si les informations sont suffisantes, il pourra statuer. Par contre, en cas de complexité de diagnostic, il fera recours à l’électroencéphalographie (EEG).
Ce test consiste à consigner l’activité électrique cérébrale existant sur la superficie du cerveau. L’enregistrement se fait grâce à des électrodes. Ce faisant, le médecin pourra détecter les anomalies en lien avec les décharges paroxystiques communément appelées « poly pointes » ou « pointes-ondes ».
Pour ce qui est du deuxième objectif, il suffira de faire une imagerie par résonance magnétique (IRM). Cette analyse permet de localiser la partie touchée dans le cerveau. L’anomalie physique à la base de la maladie ou des crises pourra être aussi détectée au cours de l’IRM.
Différents traitements de l’épilepsie
Même si l’épilepsie est une maladie à moindre dangerosité, elle n’est pas sans effets néfastes. En effet, elle peut perturber la vie sociale et professionnelle du malade. Sur un autre plan, elle peut entraîner de graves lésions au cerveau de façon définitive. Pour comprendre l’efficacité des traitements, vous devez comprendre le comportement du cerveau pendant une crise d’épilepsie.
Qu’arrive-t-il au cerveau pendant une crise ?
Constitué d’un grand réseau de neurones, le cerveau se sert de signes chimiques pour envoyer des messages. La crise épileptique survient lorsqu’il y a une hyperactivité au niveau d’un groupe de neurones. En d’autres termes, le groupe de neurones devient la base d’une haute intensité électrique. Cette activité désorganisée s’étend aux autres neurones, et au cerveau en entier.
Ce survoltage cervical ne dure que pendant un bref moment. Par conséquent, la crise d’épilepsie ne subsiste que pendant quelques minutes. La crise devient focale ou partielle lorsque la surtension électrique ne se passe que dans une région du cerveau. Par contre, lorsque tout le cerveau est secoué, il s’agit d’une épilepsie généralisée.
Les traitements conventionnels de l’épilepsie
La première méthode pour remédier à l’épilepsie est la prise des médicaments antiépileptiques. Les prescriptions faites portent la plupart du temps sur le phénobarbital, le valproate, et les benzodiazépines. Des effets secondaires peuvent s’en suivre après la prise de ces thérapeutiques. La gravité des effets dépend de la condition physique du malade.
Habituellement, la prise modérée de poids est la conséquence immédiatement remarquable. Néanmoins, les femmes enceintes ou les nourrices sont interdites à l’usage de ce traitement. La prise des médicaments se fait de façon progressive, et ne s’assimile pas à d’autres traitements. Ils diminuent la performance de l’autre traitement.
La deuxième méthode consiste à subir une intervention chirurgicale sur la partie affectée. Cette solution est envisageable lorsque la fréquence des crises est élevée. L’ancienneté est aussi un élément à suivre pour choisir cette alternative. Toutefois, c’est l’existence d’une zone épileptogène précise qui favorise une opération chirurgicale (source des crises : la tumeur).
La troisième méthode de lutte contre l’épilepsie rassemble deux traitements. La première thérapie consiste à se soigner au naturel avec un régime alimentaire cétogène. Pour le faire, le malade doit manger des aliments pauvres en sucre et riches en graisses. Grâce à cela, le corps du patient produira des corps cétoniques qui lutteront contre les spasmes et l’épilepsie. La seconde thérapie consiste en la stimulation du nerf vague. Des décharges électriques à très faible intensité sont envoyées dans le nerf vague. En plus de prévenir l’épilepsie, ce traitement calme des crises à haute résistance. Sa mise en place se fait à l’aide d’électrodes posées sur le nerf vague, précisément sous la peau du cou. Ensuite, un petit générateur d’électricité se charge d’envoyer le courant.
Le Traitement non conventionnel de l’épilepsie
L’épilepsie peut aussi être traitée avec des méthodes non reconnues par la médecine conventionnelle. Cette méthode est l’homéopathie qui se base sur le principe de similitude. Autrement dit, vous combattez la maladie par la maladie. Le remède est préparé à base de cellules souches pour créer les mêmes symptômes que ceux de la maladie.
Ingérés à faible dose, les médicaments de l’homéopathie permettent de guérir ou tout au moins de réduire la fréquence des convulsions et leur intensité. Cette alternative prend en compte deux facteurs essentiels: les symptômes et le malade dans sa globalité. Il existe deux types de médicaments homéopathiques à savoir : les thérapeutiques homéopathiques à nom commun et les thérapeutiques homéopathiques à nom de marque.
Disparition de l’épilepsie : est-ce possible ?
Lorsqu’un traitement contre l’épilepsie est administré à un malade, il a pour but de le guérir. Pour y arriver, il jouera plusieurs rôles tels que :
- La suppression des causes possibles de l’épilepsie ;
- La correction des facteurs à risque pour le malade (photosensibilité, hypoglycémies, etc.) ;
- La détection et la prise en charge de probables complications de la comorbidité et de l’épilepsie.
La somme de ces fonctionnalités conduit à une éradication de la maladie. Ainsi, l’épilepsie peut disparaître après un bon traitement. Néanmoins, il faut un suivi strict des recommandations du médecin. Par ailleurs, des appuis psychologiques et sociaux sont également fournis pour atteindre cette finalité.
En somme, l’épilepsie est une maladie ayant plusieurs dimensions. Elle a des répercussions sur la vie sociale et professionnelle. Les crises qui en émanent paralysent le cerveau, mais aussi tout le corps du malade. Les enfants sont les plus exposés à cette maladie. Il est donc d’une importance capitale de suivre un traitement approprié qu’il soit conventionnel ou non.