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Être asymptomatique : évolution et risques

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Être asymptomatique : évolution et risques
Handwriting text writing Asymptomatic. Conceptual photo a condition or an individual producing or showing no symptoms Set of medical equipment with notepad for health condition assessment

Avec ou sans symptômes, les risques de transmettre une maladie existent. Existe-t-il des signes extérieurs d’une personne asymptômatique ? Comment les maladies asymptômatiques se développent ? Focus sur la nature, l’évolution et les risques d’un état asymptomatique.

Comment définir un état asymptomatique ?

Le terme « asymptomatique » désigne avant tout l’absence de symptômes, en d’autres termes l’inexistence des signes extérieurs d’une maladie ( la toux, les maux de ventre, la fièvre…).

 On définit donc un état asymptomatique lorsqu’un patient ne développe aucune manifestation clinique de sa maladie. Il est par conséquent faux de penser que les personnes asymptomatiques ne sont pas malades.

Peut-on reconnaître un individu asymptomatique ?

Une simple observation ne permet pas de reconnaître un individu asymptomatique. Seul un examen clinique est fiable pour statuer l’état d’un patient.

Il est essentiel de distinguer le patient asymptomatique du porteur sain. En règle générale, un patient asymptômatique est déjà malade, mais ne présente pas de symptôme. En revanche, le porteur sain développe des troubles dans son organisme, sans pour autant être malade.

Comment les maladies asymptomatiques évoluent-elles ?

Lorsqu’un agent infectieux attaque l’organisme, tous les moyens métaboliques et biologiques du corps entrent en jeu pour empêcher l’apparition de la maladie. Soit le corps arrive à combattre l’agent infectieux, et il se rétablit. Soit la maladie se déclare, et laisse ainsi apparaître des symptômes.

On distingue notamment des maladies asymptomatiques comme le diabète ou l’hypertension artérielle. Elles ne sont détectées que par la mesure d’un paramètre chez le patient, bien qu’aucun symptôme n’ait été décelé lors d’un examen clinique. On constate également des maladies qui ne provoquent pas de symptômes visibles durant leur phase d’incubation, comme les infections sexuellement transmissibles.

La phase asymptomatique de la maladie

Durant la phase asymptomatique ou d’incubation d’une maladie, la personne est capable de transmettre l’agent infectieux qui se développe dans son organisme. Cette transmission dépend de trois facteurs :

  • la contagiosité de l’agent infectieux ;
  • les mesures d’hygiène ;
  • les contacts sociaux.

Si la progression de la maladie est importante, elle peut être à l’origine d’une épidémie, voire de pandémie, comme la rougeole ou le Covid-19.

Chez l’adulte, on note plusieurs infections à caractère asymptomatique, comme le VIH, la syphilis, l’hépatite, le papillomavirus, la chlamydia… Dans la petite enfance, on remarque également des maladies virales comme la varicelle.

La nécessité du diagnostic pour déterminer un état asymptomatique

Le diagnostic d’une maladie asymptomatique s’appuie deux facteurs essentiels, notamment l’anamnèse du patient, incluant ses antécédents et l’examen clinique.

Seul un examen permet de détecter certains troubles. Par exemple :

  • une prise de la pression artérielle est indispensable pour identifier une hypertension artérielle chez un individu ;
  • une mesure du taux de sucre dans le sang d’un individu est recommandée pour confirmer un cas de diabète
  • un bilan lipidique d’une personne est anormal, sans la manifestation d’un quelconque symptôme cardiaque atteste une maladie coronarienne ;
  •  un bilan sanguin, d’un prélèvement d’urines, ou d’un prélèvement anal sont requis pour confirmer une infection sexuellement transmissible ;
  • l’identification d’une infection aiguë, comme celle du Covid-19, n’est possible qu’à partir de prélèvements naso-pharyngés réalisés lors des tests diagnostiques par PCR.

Quid des risques d’un état asymptomatique ?

Face à l’évolution de ces différentes maladies, infectieuses ou non, le risque pour un individu dans un état asymptomatique de contaminer son entourage est difficile à évaluer. D’une part, ce risque dépend de la condition physique et immunitaire de la personne. D’autre part, lors de la transmission de l’agent infectieux, l’évaluation des risques s’appuie essentiellement sur la méthodologie des études épidémiologiques.

Les risques autour d’une maladie infectieuse en particulier

Le Covid-19 représente un cas précis sur l’étendue des risques de transmission d’une maladie infectieuse à caractère asymptomatique sur la santé d’un individu et de son entourage.

Pour la plupart des virus respiratoires notamment, la quantité de virus qu’un individu infecté répand autour de lui n’est pas le seul facteur à considérer.

Il est également nécessaire d’évaluer l’infectiosité du virus en circulation. Une personne présentant des symptômes légers peut répandre des virus moins infectieux que celle qui manifeste des symptômes importants.