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EVA douleur : interprétation, fonctionnement, échelle

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EVA douleur : interprétation, fonctionnement, échelle

Aujourd’hui, il est tout à fait possible de quantifier l’intensité de la douleur que ressent un malade. Que ce dernier soit atteint d’un mal causant d’intenses ou de faibles sensations physiques pénibles, la science a prévu plusieurs méthodes infaillibles pour noter leur vigueur. Au nombre de celles-ci, il y a l’échelle visuelle analogique. Elle est la plus employée en raison de sa simplicité. Toutefois, pour mieux comprendre cet outil de quantification, il est primordial d’avoir des informations concernant son mode de fonctionnement ainsi que la façon dont les résultats qu’il montre sont interprétés. Tous ces détails seront abordés dans le corps de cet article.    

Qu’est-ce qu’une EVA ?

L’abréviation « EVA » signifie Echelle Visuelle Analogique. Il s’agit en réalité d’un outil permettant de réaliser une autoévaluation. Cette échelle est sensible et peut être reproduite. De plus, cette dernière présente une grande fiabilité aussi bien pour des mesures de douleurs aiguës que pour celles des chroniques. La crédibilité dont il s’agit ici est excellente, qu’il s’agisse de maux dus au cancer ou non. L’échelle visuelle analogique est utilisable en priorité lorsque cela est possible. Cet outil se présente sous la forme d’une règle de petite taille conçue en plastique de dix centimètres. Celle-ci est dotée de graduations faites en millimètres. Notez qu’il est possible de présenter l’échelle visuelle analogique aussi bien horizontalement que verticalement au patient. Par ailleurs, l’EVA possède deux faces. Celle qu’aperçoit le patient présente un curseur que ce dernier rend mobile le long d’une ligne droite. Chaque extrémité de cette dernière concorde respectivement avec les mentions « Absence de douleur » et « Douleur maximale imaginable ». La seconde face de cet outil n’est visible que par le soignant. Elle est également munie de graduations millimétrées.

Comment se déroule une séance de quantification EVA ?

Il est primordial de notifier qu’une échelle visuelle analogique fonctionne de la manière la plus simple qui soit. Toutefois, il faut au préalable expliquer son mode d’utilisation au patient. Dès que cela est fait, le soignant doit ensuite procéder à une vérification. Celle-ci consiste à confirmer que le malade a effectivement compris l’explication reçue. Le contrôle dont il s’agit ici concerne essentiellement la quantification de la douleur ainsi que le déplacement du curseur dans le bon sens. Dans le cas où le patient souffre de douleurs à divers endroits du corps et d’accès de douleurs, ils doivent être évalués séparément. La possibilité de le faire de façon rétrospective s’offre également au soignant.

Interprétation et fonctionnement d’une échelle visuelle analogique

Plus haut, il a été dit que l’EVA possède deux faces. La face recto est celle que voit le patient. Le trait bleu qui la constitue relie les deux extrémités de cette dernière. Dès que l’outil est prêt à être employé, l’infirmier demande au patient de mobiliser le curseur vers la droite en fonction de l’intensité de la douleur qu’il perçoit. Le soignant se sert du verso de l’EVA encore appelé « face de mesure ». C’est grâce à celle-ci que l’individu chargé de prendre soin du patient lit l’intensité de la douleur lorsque le patient fait bouger le curseur. Celle-ci se mesure dans ce cas précis en millimètre. Après la manœuvre du malade, l’infirmier visualise le score de l’EVA. Ce dernier est matérialisé par un trait rouge. L’infirmier est chargé d’effectuer cette mesure de façon périodique. Cela a pour objectif de procurer au médecin des informations concernant l’efficacité du traitement antalgique prescrit. Il s’agit également d’une manœuvre offrant au scientifique la capacité d’effectuer une adaptation du remède en fonction du protocole thérapeutique.

Quelles sont les échelles de l’évaluation de la douleur ?

Lorsque l’auto-évaluation est insuffisante, il est possible de quantifier la douleur à travers d’autres méthodes spécifiques. Celles-ci ont été classées selon les âges ainsi que les capacités à manier le verbe à l’oral. Au nombre de celles-ci, il y a principalement l’échelle numérique, l’échelle verbale simple et l’échelle verbale relative.

Échelle numérique

Après l’EVA, le système le plus facile et permettant de mesurer la douleur est l’échelle numérique. Celle-ci est employée très fréquemment. Ce qui fait sa simplicité, c’est son principe de fonctionnement. En effet, lorsque l’échelle numérique est utilisée, le patient doit noter sa douleur sur une graduation de 0 à 10. La plus petite valeur représente dans ce cas précis l’état d’absence de douleur. Par conséquent, la plus grande indique l’intensité maximale imaginable.

Échelle verbale simple   

Ce type de système de quantification de la douleur est également facile d’usage. L’échelle verbale simple consiste en l’usage d’une suite d’adjectifs proposée au patient. Celui-ci doit choisir parmi ces mots descripteurs d’intensité celui qui qualifie au mieux la douleur perçue. L’ordre des adjectifs employés est : absente < faible < modérée < intense < extrêmement intense. Dès que le patient choisit le mot adéquat, ce dernier est converti en valeur numérique. Le chiffre minimal employé pour l’EVS est 0 tandis que celui maximal est 4.

Échelle verbale relative

En vue de mesurer au mieux la douleur dans certains cas, c’est l’échelle verbale relative qui est employée. Son mode de fonctionnement est similaire à la méthode de mesure abordée précédemment. Les particularités de l’EVS sont la distinction des différents types de douleurs ainsi que leur répercussion. Le vocabulaire employé pour quantifier l’intensité des douleurs est : fourmillement, décharges électriques, élancement, coup de poignard, douleur énervante et épuisante.

Quelles sont les limites de l’Échelle visuelle analogique ?

L’usage d’une échelle visuelle analogique n’est possible qu’avec des patients capables de communiquer. Ceux-ci doivent également être en pleine capacité de pouvoir faire de l’abstraction pour que cela puisse fonctionner. Généralement, seule une poignée d’individus n’y arrive pas. La quasi-totalité des patients ayant atteint un stade avancé d’un cancer arrive à en faire usage. L’utilisation que font ces derniers de l’EVA est encore meilleure lorsqu’ils associent des troubles cognitifs ainsi qu’une atténuation de leur état de santé à leur cancer. En outre, l’échelle visuelle analogique ne fournit aucune information concernant la cause ou le mode de fonctionnement de la douleur que ressent le patient. Par ailleurs, notez que cet outil ne peut être employé sur des patients souffrants de handicaps rhumatologiques tels que l’ankylose des doigts. Il s’agit d’un mal de santé empêchant l’usage de cette partie de la main. Les personnes souffrantes de troubles visuels sont, quant à elles, limitées et ne comprennent pas les consignes. Par ailleurs, les barrières d’origines culturelles constituent de réels freins aux capacités d’abstraction de certains patients.

Il faut retenir qu’une échelle visuelle analogique permet de quantifier la douleur chez un patient. Il s’agit d’une réglette graduée en millimètre et possédant deux faces. L’une est dédiée à l’usage du patient alors que l’autre est conçue pour être utilisée par le soignant. Il s’agit d’un outil très fiable. Avant tout usage de l’échelle visuelle analogique, l’infirmier doit s’assurer que le patient a bien compris les consignes ainsi que les explications qui lui ont été données. Pour quantifier l’intensité de la douleur du malade, l’aide-soignant lit la valeur sur laquelle le curseur rouge s’est arrêté. Celle-ci se trouve sur la face de mesure. La manœuvre de mesure de la douleur doit se faire de manière périodique. Retenez que l’échelle visuelle analogique permet au médecin de savoir si le traitement administré au patient est efficace. Dans le cas où les résultats obtenus ne concordent pas avec ceux escomptés, le docteur doit le réadapter. Toutefois, il est important de rappeler que l’EVA possède ses limites.