La fasciite nécrosante est une infection nécrosante des tissus mous provoquée habituellement par un mélange de micro-organismes aérobies et anaérobies sur la peau. Ces derniers entraînent la nécrose du tissu sous-cutané, fascia inclus. Si cette infection touche le plus souvent les extrémités et le périnée, il arrive dans de nombreux cas qu’elle s’attaque au visage. Il s’agit d’une maladie très grave, dans la mesure où à défaut de traitement rapide, la zone infectée se gangrène entièrement. Il est donc primordial que l’on sache parfaitement reconnaitre les signes et les traitements relatifs à cette maladie pour éviter tous risques de complications.
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Qu’est-ce qu’une fasciite nécrosante du visage ?
La fasciite nécrosante est une maladie assez dangereuse et contagieuse. Encore connue sous le nom de « bactérie mangeuse de chair », elle est essentiellement une infection causée par une bactérie qui se répand très rapidement. La bactérie s’attaque d’abord aux tissus sous-cutanés et se propage ensuite le long des tissus qui recouvrent les muscles, le fascia.
Lorsque le visage est infecté par une fasciite nécrosante, ses tissus deviennent rouges, chauds et tuméfiés. Cela rappelle généralement une cellulite sévère, et la douleur se développe de façon disproportionnée par rapport aux signes cliniques. Il existe aujourd’hui trois sous-types d’infection nécrosante des tissus mous reconnus par les experts de la santé.
Vous avez la fasciite nécrosante de type I, le modèle de type II et le modèle de type III. L’infection nécrosante des tissus mous de type I apparait généralement au niveau du tronc et du périnée. Il est le résultat d’une infection polymicrobienne comprenant habituellement des streptocoques du groupe A et un mélange de bactéries aérobies et anaérobies.
Ces micro-organismes parviennent à atteindre le tissu sous-cutané à partir d’un ulcère, d’un traumatisme, ou d’une infection plus superficielle. L’infection nécrosante des tissus mous de type II, est quant à elle, une infection mono-microbienne. Elle est le plus souvent causée par des streptocoques bêta-hémolytiques du groupe A.
C’est une maladie dont l’infection a tendance à se propager localement et très rapidement. Elle peut donc induire des complications systémiques telles qu’un choc toxique. Pour ce qui est de la fasciite nécrosante de type III, elle est habituellement associée à des blessures aquatiques subies dans des zones côtières très chaudes.
L’agent pathogène généralement responsable de cette infection est le Vibrio vulnificus. La plupart du temps, les infections de type III présentent des similitudes cliniques avec les infections de type II et peuvent se propager rapidement.
Causes et risques de contagion de la fasciite nécrosante du visage
Peu importe le type d’infection dont vous êtes victime, elle a probablement été provoquée par une bactérie. S’il est vrai que les causes de la fasciite nécrosante dépendent du type d’infection dont souffre la victime, plusieurs analyses ont néanmoins permis de déterminer que le plus souvent, la fasciite nécrosante est causée par un streptocoque de type A.
Même si cette bactérie est très courante dans la nature, elle ne cause pas de problèmes graves chez la plupart des sujets. Toutefois, il existe de très rares cas, encore injustifiés jusqu’à présent, où la bactérie atteint et détruit les tissus. L’un des plus grands dangers de cette maladie est le risque de contagion élevé qu’elle pose.
En effet, l’on estime que près de 15 à 30 % des individus en âge scolaire sont porteurs du streptocoque. Toutefois, celui-ci ne cause habituellement aucun symptôme, et encore plus rarement des maladies. Il reste la plupart du temps endormi.
Cependant, la fasciite nécrosante provoquée par cette bactérie peut se transmettre comme n’importe quel microbe (en toussant, en éternuant, etc.) lorsque l’on n’est pas prudent.
Quels sont les principaux symptômes de la bactérie mangeuse de chair ?
La bactérie responsable de la fasciite nécrosante a forcément besoin d’une porte d’entrée pour pénétrer dans votre organisme. Généralement, elle se sert d’une blessure encore ouverte ou mal cicatrisée afin d’entrer dans le corps de la victime.
Une fois que les bactéries commencent à s’attaquer aux tissus de votre visage, vous remarquerez bien vite les premiers signes de la fasciite nécrosante. Il s’agit entre autres d’une forte fièvre, de frissons et d’une rougeur au niveau de la région de la blessure.
Cette rougeur se transforme rapidement en une douleur intense, puis la peau de la zone touchée devient violacée, marbrée et elle enfle rapidement. Enfin, la peau de votre visage commence à présenter des signes de nécrose caractérisés par l’apparition de plaques noires assez effrayantes.
Notez que l’ensemble des symptômes de la fasciite nécrosante peuvent survenir subitement, entre 12 à 48 h environ.
Comment traiter la fasciite nécrosante du visage ?
La fasciite nécrosante étant une maladie virulente très grave, elle se doit d’être traitée le plus rapidement possible. La vitesse de traitement accordée à la victime est directement proportionnelle aux chances de guérison et de diminution des risques de séquelles de ce dernier.
Ainsi, lorsqu’un individu souffre d’une fasciite nécrosante du visage, il a non seulement besoin d’un débridement chirurgical, mais aussi de beaucoup d’antibiotiques. Mieux, il lui faudra une amputation si nécessaire. Une hospitalisation d’urgence est donc primordiale, car le patient devra se faire administrer des antibiotiques par voie intraveineuse.
En fonction de la rapidité du diagnostic effectué, la personne infectée peut très bien s’en sortir avec des cicatrices mineures ou majeures ou encore avec une amputation. Dans certains cas où l’infection est particulièrement grave, le patient peut ne pas survivre. Il est donc très important que le traitement de la fasciite nécrosante ne soit pas retardé par des examens diagnostiques.
Comment prévenir la bactérie mangeuse de chair ?
Comme il a été précisé plus haut, une grande partie de la population est déjà porteuse de la bactérie de la fasciite nécrosante. Cette dernière reste généralement endormie et ne cause pas de problème. Il est donc impossible de prévenir une quelconque contamination.
Pour prévenir l’apparition des symptômes de la maladie, il est nécessaire que chacun prenne un certain nombre de mesures pour maintenir son environnement sain. Ainsi, veillez tout d’abord à bien nettoyer et désinfecter les plaies, même celles mineures.
Lorsque vous remarquez que la rougeur autour des plaies est particulièrement douloureuse et commence à s’étendre rapidement aux tissus avoisinants, prenez la peine de contacter sans délai un médecin. Enfin, dès lors que vous avez été en contact avec une personne atteinte, prenez des antibiotiques à titre préventif.