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Fausse couche : causes, symptômes et prévention

On parle de fausse couche, lorsqu’une grossesse se termine de façon prématurée, c’est à dire avant que le fœtus ne soit viable. Cet évènement, bien qu’il soit des plus dramatiques, n’est pas chose rare dans le milieu médical. En effet, chaque année dans le monde, il est répertorié près de 23 millions de fausses couches. Ces chiffres représentent à peu près 15 % du total des grossesses.

La majorité des fausses couches se produisent bien avant la détection de la grossesse. Pour cela, il est difficile d’anticiper la survenue du phénomène. Quels sont les causes et les signes indicateurs d’une fausse couche ?

Qu’est-ce que c’est qu’une fausse couche ?

L’avortement prématuré ou fausse couche fait référence à une interruption soudaine et prématurée de la gestation, avant la 20e semaine d’évolution. Cet événement se produit dans la majorité des cas, à la période embryonnaire. Les grossesses s’interrompant au cours de la période fœtale ne représentent quant à elle, qu’une petite portion du total des avortements prématurés.

Dans le cas d’une fausse couche, une grossesse se termine avant que le fœtus ne soit viable. Par ailleurs, un fœtus est médicalement considéré comme viable après la 23e semaine de la grossesse, lorsqu’il atteint un poids de 700 grammes.

Le plus souvent, la fausse couche survient dans les premières semaines de grossesse, c’est-à-dire au cours du premier trimestre. C’est pourquoi, la plupart des avortements prématurés se produisent sans que la femme elle-même ne s’en aperçoive.  

À partir du moment où la grossesse peut être détectée, le risque pour une femme de faire une fausse couche diminue de façon considérable (80% à 85%). Dans le cas où la fausse couche se produit pour des causes dites naturelles, on parle d’avortement spontané. Il existe également des fausses couches isolées. Celles-ci ont la plupart du temps des origines traumatiques, infectieuses, médicamenteuses ou chimiques. 

Chez certaines femmes, les fausses couches se produisent de façon itérative. Les médecins parlent alors d’un avortement ou de fausses couches répétées.

Fausse couche : quelles en sont les causes ?

De nombreuses causes peuvent expliquer une fausse couche. Certaines sont d’origine génétique ou même constitutionnelle, d’autres par contre ont des provenances traumatiques, médicamenteuses ou infectieuses.

Les causes d’origine génétique

Les causes les plus courantes de fausses couches sont les mutations génétiques chez le fœtus. En effet, toute l’information nécessaire à la survie de l’œuf se retrouve condensée sous forme de chromatide, dans des structures appelées chromosomes.

Si des anomalies dans le nombre, la structure ou la forme des chromosomes se produisent, il peut y avoir des malformations de l’embryon. En conséquence, l’organisme met en place une panoplie de réactions physiologiques, afin de limiter la viabilité du fœtus. Dès lors, des prostaglandines E2 sont sécrétées afin de stimuler l’expulsion de l’embryon ou du fœtus de l’utérus. Aussi, l’activité de la progestérone, une hormone assurant le maintien de la gestation est inhibée. En cas d’aboutissement du processus, le fœtus meurt et une fausse couche a lieu.

Les causes d’origine constitutionnelle

Les causes constitutionnelles font cas des anomalies présentes dans les structures en relation avec le déroulement de la gestation. Il peut s’agir de :

Malformations de l’utérus

Les malformations de l’utérus sont les difformités les plus courantes du système reproducteur féminin. Elles peuvent conduire à de nombreuses complications obstétricales et sont fortement associées à des :

  • Pertes de grossesse récurrentes ;
  • Malformations chez le fœtus ;
  • Avortements prématurés ;
  • Troubles hypertensifs de la grossesse.

Une des malformations graves de l’utérus est la rupture utérine dans laquelle, on observe une scission de la paroi musculo-fibreuse de la cavité de l’utérus. Cette scission représente l’un des plus grands risques de fausses couches.

En raison de la déformation dans l’utérus, il arrive très souvent que des avortements tardifs se produisent. Dans certains cas, l’utérus subit de si graves déchirures qu’une atteinte des trompes de Fallope se produit. Rappelons ici que les trompes de Fallope sont des composants de l’appareil génital féminin, permettant d’accueillir les ovaires au cours du cycle menstruel. Une altération donc de ces structures peut être cause d’avortement répétitif ou même de stérilité.

Insuffisance de sécrétion de la glaire cervicale

Le principal rôle de la glaire cervicale est de défendre l’utérus contre l’invasion de micro-organismes, qui peuvent causer de graves infections à l’intérieur de la fente vulvaire. Ce liquide transparent et visqueux sert également de filet, permettant le tri des gamètes mâles, au cours de la période fertile. Ainsi, un défaut de sécrétion de glaire cervicale peut favoriser l’apparition de fausses couches.

En ce sens que, l’utérus ne bénéficiera plus d’une protection importante contre certains champignons et autres bacilles pathogènes, causes de maladies infectieuses. Aussi, l’utérus étant pourvu d’un filet défaillant, il peut arriver que des spermatozoïdes anormaux passent dans la cavité utérine et fécondent l’ovaire.

Anomalie des gamètes      

Les gamètes (spermatozoïde et ovaire) sont sans doute les acteurs les plus importants du processus de fécondation. De ce fait, une anomalie au niveau de l’un ou l’autre des gamètes parentaux peut aboutir à une malformation de l’œuf. Dans la majorité des cas, si un œuf est malformé ou présente des difformités, l’organisme maternel met tout en œuvre pour limiter sa viabilité. D’où la survenue de fausses couches.

Troubles hormonaux ou endocriniens

Les hormones sécrétées au cours de la gestation permettent de maintenir la viabilité du fœtus. Elles contrôlent également son taux de croissance et déclenchent même le processus de travail. En conséquence, un déséquilibre hormonal pendant la grossesse peut causer des complications obstétricales telles que le diabète gestationnel, la pré-éclampsie, ou même une fausse couche. Par ailleurs, les troubles hormonaux qui peuvent survenir au cours d’une grossesse font cas :

  • D’une baisse du taux d’œstrogène ;
  • D’un défaut de sécrétion de l’hormone lutéinisante (LH) ;
  • D’un pic du taux de FSH ;
  • D’une diminution du taux de progestérone.

Par ailleurs, une élévation du taux d’ocytocine au début de la grossesse peut conduire à une fausse couche. L’ocytocine est normalement produite à la fin de la période gestative, afin d’expulser le bébé. Si donc l’hormone est secrétée en grande quantité au moment de la grossesse, il y a de possibles risques que le fœtus soit expulsé prématurément.

Défaillance du système immunitaire

Au préalable, il est important de notifier que dans les conditions normales, les anticorps et autres protéines du système immunitaire de la mère n’attaquent pas le fœtus. Cependant, il arrive dans les cas de défaillance immunitaire que des interférons, molécules produites par la mère pour combattre certaines infections, attaquent le placenta et l’endommagent. En cas de décollement placentaire, le placenta migre, de la cavité utérine vers l’abdomen, où les chances de survie du fœtus sont pratiquement nulles.

Le facteur rhésus, joue également un rôle dans l’apparition des fausses couches. Si une femme enceinte est de rhésus négatif et que le rhésus du fœtus à naître est positif, le système immunitaire de la mère produit des anticorps. Lors d’une prochaine grossesse, ces anticorps entraînent une réaction défensive contre l’enfant à naître et déclenchent une fausse couche.

Les causes d’origine infectieuse

Les avortements prématurés peuvent aussi être causés par certains virus, en particulier :

  • Le virus de l’herpès ;
  • Le cytomégalovirus ;
  • Le parvovirus ;
  • Le virus de la rubéole ;
  • Le toxoplasma gondii ;
  • La listeria.

Les infections virales que causent ces germes fébriles, stimulent les muscles de l’utérus, et déclenchent des contractions semblables à celles du travail. De plus, des toxines bactériennes sont transmises par le sang de la mère au fœtus et l’endommagent, favorisant ainsi la survenue de fausse couche.

Les causes d’origine traumatique

Ces causes font cas d’incidents traumatiques pouvant survenir lors de la grossesse. Bien que de nombreux organismes de santé le défendent, il arrive que certaines femmes pratiquent de lourds travaux physiques au cours de la période gestative. Celles-ci peuvent être sujettes à des secousses ou à des chutes, qui peuvent induire un décollement du placenta.

En outre, des actions médicales peuvent conduire à une fausse couche dans certains cas. Les radiations telles que la tomodensitométrie, par exemple, endommagent le matériel génétique du fœtus jusqu’à l’avortement. La réalisation de certaines méthodes de détection des malformations de l’enfant, telles que l’amniocentèse ou le prélèvement de villosités choriales, augmentent également le risque d’avortement prématuré.

Les causes d’origine médicamenteuse

Certains médicaments peuvent occasionner la survenue de fausse couche. Il s’agit :

  • D’antibiotiques tels que le chloramphénicol, la ciprofloxacine et la lévofloxacine ;
  • De la codéine ;
  • De l’ibuprofène (à forte dose) ;
  • Des anticoagulants comme le warfarine (coumadin) ;
  • Des médicaments utilisés pour le traitement de l’anxiété ou d’autres troubles de santé mentale. 

Il existe également des risques pour les anesthésiants de causer des fausses couches. Pour cela, les opérations chirurgicales doivent être évitées pendant la grossesse, car la procédure et toute anesthésie nécessaire augmentent le risque de fausse couche.

Fausses couches : quels sont les facteurs favorisant sa survenue ?

Les facteurs de risque d’une fausse couche comprennent :

  • L’âge : les femmes de moins de 20 ans et celles de plus de 35 ans sont plus à même de faire des fausses couches ;
  • Le stress ;
  • La consommation (même modérée) d’alcool, de tabac, de drogue ou de toute autre substance psychotrope, au moment de la grossesse ;
  • Une morphologie peu favorable à la nidation ;
  • Des antécédents de fausse couche : les femmes ayant déjà fait une fausse couche sont plus à risque que les autres ;
  • Un état sévère de malnutrition ou d’anorexie.

Il est à noter que les femmes multipares (ayant déjà eu plusieurs grossesses abouties) présentent également des risques de faire une fausse couche.

Quels sont les symptômes d’une fausse couche ?

Un symptôme typique de la fausse couche est la survenue de saignements. Ces derniers peuvent être faibles ou abondants, internes ou externes. Il est aussi possible qu’un avortement se produise sans saignement ni contractions utérines.

En outre, lorsqu’un avortement prématuré s’annonce, l’organisme maternel cesse de produire des hormones progestatives. On remarque donc, une disparition des signes de grossesse tels que la sensibilité des seins ou les nausées matinales chez certaines femmes. Les autres symptômes de la fausse couche sont :

  • Apparition de fièvre ou de frissons ;
  • Une dégradation de l’état de santé général, suivie de malaise ;
  • Des maux de dos ;
  • Une aménorrhée ;
  • Des nausées ;
  • Une fuite prématurée de liquide amniotique

En plus des précédents symptômes, une douleur convulsive dans le bas-ventre peut survenir, ressemblant fortement à une douleur menstruelle.

Comment se fait le diagnostic d’une fausse couche ?

En cas de fausse couche, diverses méthodes de diagnostic sont à la disposition du médecin gynécologue. L’ordre dans lequel il les applique dépend de la probabilité de la cause. Les changements génétiques par exemple sont détectés par le médecin, via un caryotype du couple.

À l’aide d’une échographie ou d’une endoscopie utérine, le médecin peut détecter des malformations ou des fibromes dans l’utérus. Les troubles hormonaux sont généralement déterminés par le médecin à l’aide d’un test sanguin. Si les avortements habituels ont des origines immunologiques, des diagnostics détaillés peuvent être ordonnés par le médecin.

Fausse couche : soins et thérapies d’accompagnement

Chaque fois qu’une fausse couche est suspectée, il est toujours nécessaire d’hospitaliser la femme enceinte, à la lumière du danger de la pathologie.

Une fois que les signes et symptômes typiques de l’avortement prématuré sont reconnus, deux voies thérapeutiques s’ouvrent :

  • En cas de tableau clinique léger, la patiente est surveillée de près, jusqu’à ce qu’elle soit amenée à un éventuel accouchement naturel ;
  • En cas de tableau clinique modéré ou sévère, une intervention d’urgence est nécessaire. Toutes les procédures indispensables pour stabiliser les paramètres vitaux de la femme enceinte sont mises en place, et une surveillance cardiotocographique continue est effectuée.

Dans de nombreux cas, un grattage (curetage) a lieu, et les parties restantes de la grossesse dans l’utérus tels que le fœtus et le placenta sont enlevées. À une date ultérieure, des médicaments sont administrés à la femme. Ceux-ci sont destinés à desserrer, élargir le col de l’utérus et à stimuler les muscles utérins.

Enfin, compte tenu du fait qu’une fausse couche puisse être un événement douloureux, des programmes de suivi psychologiques sont mis en place, dans le but de soutenir la femme, parfois tout le couple.

Prévention des fausses couches

Les fausses couches récurrentes ne peuvent être évitées qu’en traitant les causes. En général, s’abstenir de fumer, d’alcool et de grandes quantités de café aide également à réduire le risque. S’il y a une tendance à l’avortement, le médecin recommandera de s’abstenir de rapports sexuels pendant les premiers stades de la grossesse.

En effet, les rapports sexuels peuvent parfois être irritants pour la muqueuse utérine. Il est également conseillé à la femme de suivre un style et une hygiène de vie stricts, afin d’éviter d’éventuelles infections.

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