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Gammaglobuline : rôle, taux élevé ou bas et interprétation

Le sang humain est composé de divers éléments qui jouent chacun un rôle déterminé. Ces derniers sont présents à des quantités bien définies dans le corps et lorsque ces proportions ne sont pas conformes chez un individu, cela peut avoir des conséquences graves. Au nombre de ces éléments, nous avons la gammaglobuline. Si vous désirez en apprendre davantage sur la gammaglobuline, lisez cet article.

Image resource : Depositphotos
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Définition et rôle de la gammaglobuline

La gammaglobuline est un groupe de protéines présentes dans le sang qui joue un rôle important dans l’immunisation contre les infections. En effet, la gammaglobuline est une fraction protéique du plasma sanguin qui répond à la stimulation d’antigènes, tels que des bactéries ou des virus, en formant des anticorps. Elle est administrée à titre thérapeutique dans le traitement de certaines maladies virales.

Les gammaglobulines sont formées par un type de globules blancs appelés lymphocytes. Ils appartiennent au groupe des globulines avec les alpha-1, alpha2 et bêta-globulines. Le groupe des gammaglobulines est composé de diverses protéines aux fonctionnalités différentes, dont certains types d’immunoglobulines qui ont pour fonction de protéger l’organisme contre les infections. Les gammaglobulines constituent aussi la classe de protéines sériques la plus abondante après l’albumine. Les principales classes de gammaglobuline sont :

  • Immunoglobuline A (IgA) : présente dans les muqueuses des voies respiratoires et du système digestif, ainsi que dans la salive, les larmes et le lait maternel ;
  • L’immunoglobuline G (IgG) est le type d’anticorps le plus abondant dans l’organisme. Il est présent dans le sang et d’autres fluides et assure une protection contre les infections bactériennes et virales. Les IgG peuvent mettre du temps à se former après une infection ou une vaccination ;
  • Immunoglobuline M (IgM) : présente principalement dans le sang et le liquide lymphatique, c’est le premier anticorps que l’organisme fabrique pour combattre une nouvelle infection ;
  • Immunoglobuline E (IgE) : normalement présente en petites quantités dans le sang. Il peut être présent en plus grande quantité lorsque l’organisme réagit de manière excessive aux allergènes ou lorsqu’il combat une infection causée par un parasite ;
  • Immunoglobuline D (IgD) : existe en petites quantités dans le sang et est l’anticorps le moins connu.

Pourquoi faire un test d’immunoglobuline ?


Le test d’immunoglobuline mesure la concentration de différents types d’anticorps dans le sang. Ainsi, les médecins peuvent l’utiliser pour tester les taux d’immunoglobulines dans le sang afin de savoir si une personne est atteinte d’une infection ou si elle est protégée contre elle (immunisée contre elle).

Les médecins utilisent aussi le test d’immunoglobuline pour diagnostiquer les immunodéficiences (lorsque le système immunitaire ne fonctionne pas comme il le devrait). Ce test peut également être effectué dans le cadre de l’évaluation des allergies ou des maladies auto-immunes, comme l’arthrite juvénile idiopathique, le lupus et la maladie cœliaque.

Y a-t-il un risque associé au test d’immunoglobuline ?

Le test d’immunoglobuline est considéré comme une procédure sûre et est associé à un risque minimal. Certaines personnes ont des vertiges ou s’évanouissent lors de la prise de sang. Quelques enfants et adolescents ont très peur des aiguilles. Si votre enfant est anxieux, discutez avec votre médecin avant le test pour trouver des moyens de rendre la procédure plus facile.

Une petite ecchymose et/ou une légère douleur musculaire à l’endroit de la piqûre sont courantes et peuvent durer quelques jours. Si le sujet du test est un enfant, il doit recevoir des soins médicaux si son malaise ou sa gêne s’aggrave ou dure plus longtemps. Si vous avez des questions sur le test d’immunoglobuline, parlez-en au médecin de votre enfant ou au professionnel de santé qui effectuera la prise de sang.

Quelle sera la procédure à suivre pour trouver la quantité de gammaglobuline présente dans le sang ?

Un échantillon de sang est nécessaire. Les gammaglobulines sont examinées dans une analyse de sang au sein du groupe de protéines appelé globulines et dans un test graphique qui les sépare en bandes appelé électrophorèse.

Certains médicaments tels que la phénytoïne, la procaïnamide, les contraceptifs oraux, la méthadone peuvent augmenter les valeurs des immunoglobulines.

D’autre part, les médicaments myélotoxiques ou les antibiotiques peuvent réduire les valeurs des gammaglobulines.

Au laboratoire, le technicien place un échantillon de sang sur un papier spécial et lui applique un courant électrique. Les protéines se déplacent sur le papier et forment des bandes qui indiquent la quantité de chaque protéine. On identifie ainsi les taux de gammaglobuline. Il peut s’écouler quelques jours avant que les résultats ne soient prêts.

Les valeurs normales de gammaglobuline dans le sang

Les taux normaux de gammaglobuline dans le sang sont :

8 à 16 g/L (11 à 20 % des protéines totales).

Ces valeurs peuvent varier légèrement en fonction du laboratoire qui effectue le test.

Que se passe-t-il lorsque les niveaux de gammaglobuline augmentent ?

Les valeurs élevées des gammaglobulines sont appelées gammapathies. Selon le type d’élévation qui se produit, on peut distinguer deux groupes :

  • Gammapathies monoclonales : on observe une augmentation isolée (un pic) de la bande des gammaglobulines qui correspond généralement à une augmentation d’un type spécifique d’immunoglobuline (les plus fréquentes sont les IgG ou les IgM). Les gammapathies polyclonales sont généralement dues à des maladies auto-immunes, des maladies du foie ou des infections ;
  • Gammapathies polyclonales : on y remarque une augmentation de la bande entière de la gammaglobuline. Les pics isolés ne se trouvent pas à ce niveau. Les gammapathies monoclonales sont généralement dues à un type de tumeur maligne ou bénigne (myélome multiple, lymphome, cirrhose biliaire primaire, etc.) ;

Il est important de noter qu’une augmentation polyclonale des gammaglobulines représente une réaction défensive normale de l’organisme et peut donc être observée dans des infections telles que l’hépatite virale, les maladies inflammatoires chroniques, les maladies auto-immunes, la cirrhose, etc.

Une augmentation monoclonale (une classe) des gammaglobulines reflète généralement la surproduction d’une classe particulière d’anticorps par la moelle osseuse comme dans le myélome multiple.

Qu’en est-il du cas où les taux sont inférieurs à la normale ?

De faibles taux de gammaglobuline suggèrent une sous-production d’anticorps comme dans certaines maladies génétiques (agammaglobulinémie à bulles) et dans la leucémie. Ils sont souvent associés à des maladies génétiques telles que l’agammaglobulinémie et l’hypogammaglobulinémie.

  • L’hypogammaglobulinémie est une maladie, un dysfonctionnement du système immunitaire dans lequel il existe une faible concentration de toutes les immunoglobulines (anticorps) dans le sang. Ce dysfonctionnement entraîne une immunodéficience. Le système immunitaire protège l’organisme en reconnaissant les substances étrangères (antigènes) et en les éliminant. Cette réduction se produit dans tous les types de gammaglobuline et augmente le risque d’infection ;
  • Le terme agammaglobulinémie quant à lui désigne un trouble transmis par les familles (héréditaire), dans lequel une personne présente des niveaux très faibles de protéines protectrices du système immunitaire appelées immunoglobulines. Les gammaglobulines sont alors concernées par cela. Par conséquent, l’organisme produit très peu de gammaglobuline (voire pas du tout) dans la circulation sanguine.

En outre, d’autres tests peuvent identifier avec plus de précision la fraction ou le sous-composant des gammaglobulines qui peut être anormal (immunofixation des protéines, chaînes kappa ou lambda libres).

Comment réagir face à une variation des taux normaux de gammaglobuline dans le sang ?

Le taux de gammaglobuline dans le sang varie en fonction des situations. Il peut de ce fait être ascendant ou descendant. Dans chaque cas, il est important de réagir d’une façon précise.

Cas d’une chute du taux de gammaglobuline

Le traitement dépend de la cause et il faut donc la déceler avant d’entreprendre quelque procédure que ce soit. Cependant, un traitement préventif peut être mis en place pour les personnes atteintes d’hypogammaglobulinémie : vaccination antipneumococcique et autres vaccinations, antibioprophylaxie et remplacement multivalent d’immunoglobulines.

Cas d’une augmentation du taux de gammaglobuline

Le traitement dans ce cas est basé sur la pathologie sous-jacente. Par exemple, qu’il s’agisse d’une pathologie inflammatoire ou d’une maladie auto-immune, traiter la pathologie suffit à résoudre le problème.

On retient que les gammaglobulines sont des protéines présentes dans le sang et qui participent au bon fonctionnement de l’organisme en protégeant ce dernier contre les antigènes. Une variation du taux de gammaglobuline, qu’elle soit à la hausse ou à la baisse, est souvent synonyme de pathologie. Fort heureusement, il existe des mesures préventives et curatives pour en venir à bout.

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