Les reins sont des organes de l’appareil urinaire en forme d’haricot. Ils sont localisés sous les côtes non loin de la colonne vertébrale. Il faut savoir que malgré qu’on naisse avec deux reins, l’organisme peut fonctionner avec un seul. Ces organes sont responsables de la filtration du sang, de l’équilibre de la teneur en liquide du corps et de l’expulsion des déchets via l’urine. Le mauvais fonctionnement des reins peut être à la base d’une maladie rénale ou d’un diabète. Ainsi, quand du dysfonctionnement de l’un de ces deux organes survient, il est important de subir la greffe du rein. Que savoir sur la greffe du rein ? Quelles sont les différentes étapes et les complications de cette intervention ? Quelles sont les circonspections nécessaires pour éviter les risques de ces complications ?
Sommaire de l'article
Que savoir sur la greffe du rein ?
La greffe du rein s’adresse aux patients qui souffrent d’une insuffisance rénale terminale ou préterminale. En effet, il s’agit des sujets dont les fonctions rénales sont faibles et qui ne peuvent plus vivre avec leurs reins. Quand un patient a une insuffisance rénale terminale, il passe par la dialyse péritonéale ou l’hémodialyse. Ce sont des situations très contraignantes et l’accès à la greffe du rein permet à ses sujets de reprendre une vie normale.
Il faut savoir que la greffe du rein se fait à partir d’un donneur vivant ou d’un donneur en état de mort cérébrale. En effet, elle s’effectue toujours dans un centre hospitalo-universitaire et se fait à partir d’un ou de deux reins prélevés chez les patients plus âgés. De plus, c’est une opération qui nécessite une collaboration entre les équipes chirurgicales et médicales afin d’avoir les meilleurs résultats. Les chirurgiens s’intéressent à l’aspect chirurgical tandis que les médecins vont en amont et en aval de la chirurgie préparer les patients à la greffe.
Par ailleurs, il faut considérer qu’aujourd’hui, un greffon permet au patient de vivre en moyenne sans contrainte pendant 10 à 12 ans. Cependant, lorsqu’il s’agit d’un greffon à partir d’un donneur vivant, l’expérience de vie du sujet peut aller à 30 ans.
Les différentes étapes de la greffe du rein
Avant de recourir à la transplantation du greffe, il est conseillé de faire un bilan pré-greffe constitué de nombreux tests sanguins. En effet, c’est suite à ses différents examens que l’avis définitif de la greffe pourra être rendu.
Par ailleurs, la transplantation du greffe est réalisée sous anesthésie et dure en moyenne 3 heures de temps. Le chirurgien place le nouveau rein dans le bassin à travers une incision tout en le reliant à la vessie. Il faut savoir que les reins non fonctionnels du sujet restent en place et le chirurgien introduit une sonde dans l’uretère du greffon. Ce dernier est un tube musculaire raccordé aux extrémités supérieures des reins, qui transporte l’urine du rein vers la vessie. Pour finir, le chirurgien retire la sonde le mois suivant la greffe du rein.
En outre, le sujet passera à la salle de réveil, car il doit impérativement être surveillé. Cette surveillance nécessite :
- Des drains aspiratifs ;
- Une sonde facilitant la cicatrisation de la vessie permettant de prélever les urines ;
- Des perfusions pour maintenir l’hydratation.
En plus de cela, la surveillance du sujet permet d’éviter les complications et de vérifier le fonctionnement des reins. Il faut savoir que tous ces appareils seront retirés quelques jours après la greffe du rein. Ainsi, le patient retrouvera toutes ses forces. Cependant, les séances de dialyse peuvent être nécessaires afin de faciliter la fonction des reins. Après tout cela, le sujet pourra rentrer à la maison. Il est important de le faire accompagner par un spécialiste de néphrologie ayantla capacité de retirer les agrafes au bout de 3 semaines.
Les complications de la greffe du rein
De nombreuses complications chirurgicales peuvent se présenter après la greffe du rein. En premier lieu, il y a la thrombose au cours de laquelle un caillot se forme dans la veine ou dans l’artère. En effet, ce type de maladie est très fréquent chez les sujets ayant subi la transplantation du rein. Par ailleurs, la thrombose est très délicate à traiter et elle est la cause de nombreuses pertes de greffons. Il y a également la présence des sténoses qui se manifeste par le rétrécissement de l’artère ou de la veine. Pour faire face à ce type de problème, le médecin doit prolonger la durée d’hospitalisation, mais cela ne nécessite pas une autre intervention.
En outre, parmi les complications de la greffe du rein, il y a le rejet aigu lorsque les défenses immunitaires de l’organisme attaquent le rein greffé. Cela se manifeste par une réaction inflammatoire causant des lésions dans l’organisme.
Les effets secondaires du traitement immunosuppresseur
Les médicaments limitant l’action du système immunitaire sont à l’origine de nombreux effets indésirables. Généralement, la prise de ces types de médicaments doit être suivie par le médecin. Pour cela, il est conseillé de prendre une faible dose de ses produits pharmaceutiques. Cela permet de mieux assurer la tolérance du greffon. Il faut savoir qu’il y a une possibilité de modifier le traitement immunosuppresseur en remplaçant un médicament par un autre.
Ces médicaments doivent être pris à vie et il est possible de les combiner. Pendant les premiers jours qui suivent la greffe du rein, le médecin prescrira des anticorps anti-globules blancs ainsi que des corticoïdes. En plus de cela, la ciclosporine A et le mycophénolate mofétil font partie des produits pharmaceutiques à conseiller au patient. Ces différents médicaments affaiblissent le système immunitaire du sujet, ce qui représente un risque accru d’infections opportunistes et de cancers. Parmi ces derniers vous avez ceux de la peau et ceux des globules blancs.
Le traitement de ces anomalies nécessite un bilan régulier et la prise des médicaments à base d’antibiotiques. Par ailleurs, le taux des immunosuppresseurs doit être régulièrement surveillé. Si le médecin constate que le fonctionnement du rein greffé rencontre des soucis, le patient doit immédiatement subir une biopsie. Cette opération consiste à prélever un fragment de tissu du rein greffé en vue d’un examen microscopique qui permettra de connaître la cause de cette complication. Il peut s’agir d’un rejet du rein greffé ou d’une intoxication liée à la cyclosporine.
Ce type de complication se présente la plupart du temps au cours des soixante premiers jours qui suivent la greffe du rein. Par ailleurs, la prise en charge de ce dysfonctionnement nécessite un traitement supplémentaire combiné à certains médicaments.
Le risque du cancer
Les individus ayant subi une greffe du rein ont une forte probabilité de développer un cancer à cause de la diminution des anticorps. De plus, certaines infections virales dues à la réduction de la capacité du système immunitaire peuvent engendrer un cancer. On peut citer à cet effet, le cancer du poumon, de l’utérus, de la prostate, les cancers de ganglions, etc.
Par ailleurs, la majorité des sujets ayant subi une greffe de rein souffrent généralement de tumeurs de la peau, mais la plupart sont bénignes. Pour traiter ces tumeurs, il est recommandé d’éviter au maximum le soleil tout en protégeant la peau.
Le risque d’infection
Les médicaments qui s’opposent aux rejets de la greffe du rein rendent l’organisme très vulnérable vis-à-vis des infections. Ces dernières sont provoquées par la pénétration des microbes ainsi que des virus dans l’organisme. En effet, cette complication apparaît souvent les premiers jours suivant la transplantation. Plus le temps passe, plus les infections s’atténuent. Pour combattre cette complication, il faut suivre un traitement prophylactique à base d’antibiotiques.
Le risque du diabète
La plupart des individus ayant subi la greffe du rein développent un diabète. En effet, cette affection peut se présenter tôt ou plusieurs années après l’intervention chirurgicale. Dans ce cas, le diabète est passager et survient précisément chez les personnes qui sont prédiabétiques ou en surpoids. Pour réduire cette complication, il faut pratiquer assez d’activités physiques et consommer des aliments sains.
Le risque de maladies cardio-vasculaires
Les principaux facteurs de cette complication sont l’hypertension artérielle et l’athérosclérose caractérisée par le dépôt de graisses sur la paroi des artères. De plus, l’infarctus du myocarde fait partie des affections cardio-vasculaires présentes chez un le sujet greffé. Pour combattre ces différentes anomalies, il faut prendre des mesures préventives et thérapeutiques. Pour finir, il est conseillé de faire recours à un cardiologue dans le but d’avoir plus d’informations.
Les affections hépatiques
Les personnes qui présentent les affections hépatiques comme l’hépatite B ou C doivent impérativement se faire soigner avant la greffe du rein. Dans le cas contraire, il faut une surveillance spécialisée et un traitement adapté pour traiter ces maladies.
La récidive de la maladie initiale
Les différentes anomalies ayant entraîné l’insuffisance rénale peuvent récidiver en présence du nouveau rein. En effet, il s’agit des glomérulonéphrites et il faut un traitement efficace pour limiter les gravités des récidives. Cependant, il est important de savoir qu’il peut y avoir le rejet du greffon même des années après la greffe du rein. Pour cela, il est conseillé de se faire suivre par le chirurgien. Dès que le rejet sera reconnu, il pourra adopter des mesures idéales pour ralentir son développement.
Les précautions à prendre pour éviter les risques de complications de la greffe de rein
Il est possible d’éviter les complications de la greffe de rein en respectant certaines mesures
Consulter un spécialiste en néphrologie
La consultation d’un néphrologue vous permet de prendre des renseignements sur la greffe du rein ainsi que de ses avantages et inconvénients. De plus, lors de ce rendez-vous, le spécialiste en néphrologie va prendre des renseignements sur votre état de santé et vos habitudes de vie. Cela lui permet de savoir si le sujet n’a pas de contre-indication qui peut être un facteur à risque pour la greffe du rein.
En outre, la plupart des sujets souffrant d’une insuffisance rénale sont aptes à subir cette intervention chirurgicale. Cependant, les patients qui souffrent des maladies cardio-vasculaires, des cancers et des infections doivent impérativement traiter ces anomalies avant l’opération chirurgicale.
L’hygiène de vie avant la greffe du rein
L’individu à greffer doit adopter une bonne hygiène tout en contrôlant son alimentation. De plus, il doit éviter la consommation d’alcool et de tabac. Ensuite, il doit prendre un rendez-vous chez le néphrologue afin de connaître ses chancse de survie après cette intervention chirurgicale.
Les différents tests à effectuer
Suite aux différents rendez-vous avec le spécialiste en néphrologie, l’infirmière coordonnatrice de transplantation amènera au sujet quelques documents à signer. Parmi ces documents, vous avez :
- Une attestation certifiant que le sujet n’est pas inscrit dans un autre centre de la greffe du rein ;
- Le document autorisant à avoir recours à un autre donneur ayant subi un arrêt circulatoire contrôlé. En effet, cela contribue à l’obtention d’un excellent résultat ;
- Le document autorisant le sujet à avoir recours à un donneur ayant contracté le virus de l’hépatite B. Cela est uniquement possible si le patient est protégé contre cette anomalie.
Après cela, l’infirmière prendra la responsabilité de planifier les différents examens pour la réalisation du bilan pré-greffe. Il s’agit :
- Des examens radiologiques ;
- Des analyses de l’urine ;
- Des analyses sanguines comprenant le groupe sanguin et le groupe tissulaire ;
- Des consultations chirurgicales et anesthésiques.
En effet, ces différents examens sont les meilleures précautions à prendre pour le bon déroulement de la greffe du rein.
Les précautions liées au traitement
Après l’intervention de la greffe du rein, il est conseillé au sujet de prendre des aliments sans sel et sans potassium afin d’avoir une meilleure forme. De plus, il faut suivre un traitement immunodépresseur pour limiter le risque d’infections et de certaines tumeurs.