Le paracétamol fait partie des comprimés les plus administrés au monde et les plus retrouvés dans les trousses à pharmacie. Bien qu’il soit à la portée de tous, il fait objet de discussion, notamment quant à sa prise pendant la grossesse. Peut-on alors prendre du paracétamol lorsqu’on est en enceinte ?
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Le paracétamol est-il recommandé durant la grossesse ?
Il est possible de prendre du paracétamol à n’importe quel moment de la grossesse. Cette position est d’ailleurs approuvée par le Centre de Référence sur les Agents Tératogènes (CRAT). Toutefois, il est recommandé d’en consommer à faible dose et sur une durée relativement courte. Cette règle reste valable, qu’il s’agisse du Doliprane, du Dafalgan ou d’autres paracétamols.
À cet effet, la posologie est de 1 g sur un intervalle de 6 heures. Durant la grossesse cependant, il faut souligner que tous les paracétamols ne doivent pas être prescrits ou consommés. Dans cette condition, les plus requis sont ceux qui contiennent uniquement du paracétamol en tant que molécule. Par conséquent, les associations de paracétamol avec certaines substances comme la codéine sont à prendre sur prescription médicale.
Pour éviter tout désagrément, les experts recommandent de consulter un praticien de santé avant de prendre tout médicament pendant la grossesse. Ce dernier est en mesure de fournir les informations les plus précises et adaptées à la situation de la future mère. Il tiendra compte des bénéfices potentiels et des risques associés à la prise de médicaments, dont le paracétamol, chez cette dernière.
Prise de paracétamol durant la grossesse : quels dangers ?
Plusieurs études se sont intéressées aux dangers relatifs à la prise de paracétamol lors de la grossesse. Ces dernières sont parvenues à établir un lien avec l’apparition de certains troubles et des dysfonctionnements chez l’enfant. Voici ce qu’il faut retenir à propos :
Paracétamol et Trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH)
Des études ont exploré les rapports potentiels entre la prise de paracétamol lors de la grossesse et le risque de développer un TDAH chez les enfants. Selon les résultats obtenus sur 64 000 enfants et mères mis en observation, il a été constaté environ 13 à 37% de risque.
Paracétamol et risque d’accouchement prématuré
Certaines études ont été effectuées sur les femmes présentant une probabilité plus élevée de développer une prééclampsie. Ces dernières ont démontré la possibilité que le paracétamol accroisse les risques d’accouchement prématuré. Cependant, il faut noter que les mécanismes précis qui sous-tendent cette association potentielle restent incertains. Ils nécessitent alors une recherche plus approfondie pour être mieux compris.
Paracétamol et risque d’asthme infantile
Dans le Journal International d’Épidémiologie, une étude suggère une association entre l’utilisation de paracétamol durant la grossesse et un risque de développer de l’asthme chez les enfants. En effet, cela se justifie par le fait que ce médicament pourrait avoir des effets sur le système immunitaire et l’inflammation. Toutefois, il faut préciser que d’autres facteurs peuvent influencer le développement de l’asthme et d’autres problèmes respiratoires chez les enfants. Les résultats de l’étude doivent être analysés avec un professionnel de la santé.
Quand peut-on prendre du paracétamol pendant la grossesse ?
Dans certaines situations, la prise de paracétamol durant la grossesse peut être recommandée par un médecin. Il s’agit notamment des cas de douleur intense parmi lesquels se retrouvent les coliques néphrétiques. Ce sont en réalité des douleurs intenses qui sont dues aux calculs rénaux. Elles peuvent être extrêmement inconfortables et nécessiter un soulagement, d’où la prise de paracétamol.
En outre, avant ou après une intervention chirurgicale, les médecins peuvent prescrire du paracétamol afin d’aider à contrôler la douleur. Dans ces conditions, notez que la prise de ce comprimé, notamment pendant la grossesse, se fonde sur une évaluation des avantages potentiels et des risques pour le fœtus. Par conséquent, la meilleure solution est de respecter les exigences du médecin soignant.
Dans un cas ou dans l’autre, la posologie exigée pour le médicament est de 3 grammes par jour. Cela équivaut à 3 comprimés de 1 g. Toutefois, la dose précise recommandée varie selon plusieurs facteurs, dont la situation médicale de la femme enceinte. Pour cela, vous devez suivre les indications fournies par un médecin.
Par ailleurs, selon plusieurs experts, le paracétamol peut éventuellement causer des lésions hépatiques. Cela se remarque particulièrement lorsqu’il est pris à des doses élevées ou de façon prolongée. Notez qu’il est possible que la grossesse elle-même augmente la susceptibilité aux lésions hépatiques. Quoi qu’il en soit, l’idéal est de respecter les doses recommandées et de ne pas excéder la dose maximale indiquée.
Zoom sur quelques médicaments à risque durant la grossesse
Pendant la grossesse, certains médicaments sont interdits de consommation. Parmi ceux-ci figurent les AINS, c’est-à-dire les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’aspirine, l’ibuprofène et le kétoprofène.
L’aspirine
L’aspirine utilisée pour soulager la douleur est particulièrement déconseillée durant les deux derniers trimestres. Cela est lié au fait qu’elle peut augmenter le risque de complications pour la mère et le fœtus, notamment les saignements et la fonction plaquettaire.
L’ibuprofène et le kétoprofène
L’ibuprofène et le kétoprofène sont utilisés pour soulager la douleur et limiter l’inflammation. Ils sont également proscrits pendant la grossesse, notamment lors des derniers trimestres. Cela est lié au fait qu’ils peuvent être associés à des risques pour le développement du fœtus.
Les antidépresseurs
Pendant la grossesse, il est possible d’utiliser les antidépresseurs. Cependant, leur choix doit varier selon le type de médicament et de la sévérité de la dépression. Parmi les antidépresseurs à privilégier pour leur profil de sécurité relative, il faut noter les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine.
Les anxiolytiques
Les anxiolytiques, comme les benzodiazépines, doivent être évités au cours de la grossesse. Ces derniers présentent un risque de complications pour le fœtus. Il peut y avoir des anomalies congénitales ou de problèmes de développement.
Les somnifères
Les somnifères sont également à éviter pendant la grossesse. Comme les comprimés précédents, ils peuvent avoir des effets indésirables sur la croissance du fœtus. Il est alors recommandé de choisir d’autres options dans la gestion de l’insomnie durant la grossesse. Vous pouvez par exemple modifier votre mode de vie, choisir des techniques de relaxation ou demander l’avis d’un professionnel.