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Grossesse : qu’est-ce que la procidence du cordon ?

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Grossesse : qu’est-ce que la procidence du cordon ?
Cordon mal en place en fin de grossesse

Le processus d’accouchement comprend plusieurs phases. On y retrouve notamment la phase d’expulsion, celle qui correspond à la naissance du bébé. Cependant, le déroulement de cette dernière peut être compromis par certaines situations telles que la procidence du cordon. Que faut-il savoir sur cette anomalie ? Quelles sont ses causes et comment y faire face efficacement ?

La procidence du cordon : présentation

La procidence du cordon est une anomalie qui se présente au moment de l’enfantement. Elle se traduit par une disposition anormale du cordon ombilical. Celui-ci se trouve avant la position du bébé, généralement en dessus de sa tête, ce qui est tout à fait l’inverse dans une phase d’expulsion régulière. En effet, la tête du bébé doit se présenter en premier, ensuite le cordon ombilical, puis le placenta.

Il existe deux formes de cette anomalie congénitale à savoir le procubitus et la latérocidence. Le procubitus est l’emplacement du cordon ombilical devant le bébé avant la rupture de la cavité amniotique. Il constitue une anomalie qui peut donner lieu à la procidence et cette transition s’effectue au moment de la rupture de la cavité amniotique. Par ailleurs, s’agissant de la latérocidence, elle se caractérise par le positionnement du cordon entre la paroi utérine et le corps du bébé.

Les causes de cette anomalie

La procidence du cordon est un cas fortuit. Elle est rare, mais peut survenir à tout moment. En effet, la position anormale du cordon ombilical lors de la phase d’expulsion peut s’expliquer par plusieurs facteurs :

  • Un faible poids du fœtus ;
  • L’hydramniose ;
  • Une longue taille du cordon ombilical ;
  • Une mauvaise position du bébé dans l’utérus.

Il est aussi possible d’expliquer la survenue d’une procidence du cordon par le placenta praevia ou par une tumeur des parois génitales. Cette anomalie peut également survenir à cause d’une rupture précoce de la cavité amniotique.

Le diagnostic de la procidence du cordon

La procidence du cordon n’entraîne pas réellement de symptômes. Le seul signe clinique de cette anomalie est l’apparition d’une partie du cordon au niveau de la vulve. Par contre, si le cordon est resté dans le vagin, il peut donc être difficile de reconnaître cette anomalie soi-même. Le diagnostic est alors posé et confirmé dans un établissement médical.

Pour ce faire, le médecin recourt à diverses techniques. La plus répandue est le toucher vaginal. En effet, le cordon est palpé en vue d’évaluer le pouls du bébé. On parlera d’anomalie lorsque le pouls est largement en-dessous de celui du cordon ombilical.

Une autre technique du diagnostic consiste à faire usage du monitoring pour apprécier l’état du bébé. En effet, il s’agit d’un appareil qui mesure à la fois le rythme cardiaque du fœtus et le niveau de concentration utérine. Les résultats issus de l’analyse permettent de détecter les anomalies congénitales et de procéder à une extraction immédiate du fœtus.

Les conséquences de la procidence du cordon

La mauvaise position du cordon ombilical en fin de grossesse peut entraîner des complications. Elles se répercutent non seulement sur la santé du bébé, mais également sur celle de la mère.

Les conséquences pour le fœtus

Le cordon ombilical est un organe qui relie le placenta de la mère au nombril du fœtus. Il permet d’apporter oxygène et nutriments à l’enfant. C’est donc un organe important pour le développement et la survie du fœtus.

Lorsque le cordon ombilical précède le corps, ce dernier empêche l’oxygénation et le passage des nutriments. La conséquence qui en découle est le ralentissement du rythme cardiaque de l’enfant, ce qui fait engager son pronostic vital.

Les conséquences pour la mère

À proprement parler, la procidence du cordon ne présente pas de conséquences directes sur la mère. Par contre, les conditions de l’accouchement peuvent avoir des conséquences psychiques, encore plus importantes en cas de décès du bébé. Pour cette raison, il est important de vite poser le diagnostic afin de fournir une prise en charge adéquate à la mère ainsi qu’à son bébé.

Procidence du cordon : comment s’effectue la prise en charge ?

Dès le diagnostic de la procidence du cordon, plusieurs mesures sont établies pour assurer la survie du bébé. Ces prises en charge sont effectuées selon la position du cordon ombilical. Lorsque le cordon apparaît à l’extérieur, la sage-femme rectifie la présentation du bébé.

À l’aide de ses doigts, elle ajuste le bébé de manière à ce qu’il ne s’appuie pas sur le cordon ombilical. Cette pratique est renouvelée jusqu’au début de l’accouchement. Le plus souvent, l’accouchement se fait par voie basse et le médecin peut utiliser certains dispositifs médicaux pour faciliter le processus d’expulsion du bébé. Il serait judicieux de souligner que le bébé est constamment maintenu afin d’éviter l’obstruction du cordon ombilical.

En outre, si le cordon n’est pas visible, il est réalisé un accouchement par césarienne. Mais, avant cela, le médecin s’assure de la faible compression du cordon par le poids du bébé. Cela permet d’éviter le dessèchement précoce du cordon ombilical.

Existe-t-il des moyens préventifs de la procidence du cordon ?

La procidence du cordon est une complication imprévisible au moment de l’accouchement. Il n’existe malheureusement pas de moyens de prévenir cet évènement. Par contre, une analyse minutieuse et un suivi rigoureux permettraient d’identifier rapidement les causes et de bien se préparer à l’éventualité.

Ainsi, lors de la grossesse, il est important de prendre régulièrement rendez-vous chez le médecin. Ce dernier peut conseiller sur les gestes à suivre pour éviter une rupture prématurée de la cavité amniotique.

La procidence du cordon a-t-elle un impact sur les grossesses à venir ?

La procidence du cordon est un évènement assez rare qui se produit sur 1 grossesse sur 1000. Il est donc incertain que cette anomalie survienne à nouveau. Toutefois, les conséquences psychiques entraînées par le passé pourraient avoir des répercussions sur les grossesses à venir. On peut donc assister à une peur de l’accouchement, à des états de stress, voire de doute. Cela peut influer sur le développement normal de la grossesse en cours.

Pour éviter d’éventuelles déconvenues, les médecins recommandent une prise en charge psychiatrique après l’accouchement. Cette thérapie permettra à la maman de soigner les blessures psychiques causées par le précédent accouchement et de mieux se préparer au prochain.

Grossesse : les aliments pour un meilleur déroulement

Les habitudes alimentaires deviennent plus importantes durant la grossesse. Elles ont un impact sur le bon déroulement de celle-ci et permettent ainsi d’éviter les complications au moment de l’accouchement. En effet, les organes du bébé ont besoin d’un grand apport en nutriments pour poursuivre leur développement. Il est donc important pour la mère d’avoir une alimentation saine et riche. Voici quelques recommandations alimentaires :

Les produits laitiers

Les produits laitiers sont d’excellentes sources de calcium. Ils sont pauvres en graisses et participent à la construction du squelette du bébé. Il faudrait donc en consommer régulièrement afin de garantir le bon déroulement de la grossesse. Les produits laitiers à consommer sont le yaourt, le lait et le fromage. En alternatif ou en cas d’allergie, il est possible de remplacer les produits laitiers par les eaux minérales qui contiennent du calcium.

La vitamine D

Ingérer exclusivement les produits laitiers sans la vitamine D ne produirait pas l’effet escompté. En effet, la vitamine D facilite l’absorption du calcium. Elle est naturellement fabriquée par l’organisme sous l’action des rayons solaires sur la peau. Par ailleurs, on la retrouve également dans les sardines, les maquereaux et le saumon.

Les glucides et le fer

Les glucides permettent de fortifier le système immunitaire. En effet, ils sont source d’énergie. Le fait d’en consommer fréquemment permettra d’assurer le bon déroulement de la grossesse. Cela pourrait éviter les complications au moment de l’accouchement. Les légumes secs, les céréales, les féculents sont, entre autres, les plus grandes sources de glucides.

Tout comme les glucides, le fer participe également au renforcement du système immunitaire. Mieux, il aide à prévenir tout risque d’anémie. On le trouve notamment dans la viande et les légumes secs.

Quid des activités sportives ?

La pratique d’une activité sportive est très recommandée durant la grossesse. Il est à souligner qu’il ne s’agit pas d’une activité intense, mais modérée ou légère. Cela peut être une simple marche, la natation ou encore le yoga. En effet, la marche constitue un excellent exercice pour la partie inférieure du corps. Elle facilite la circulation du sang à ce niveau, ce qui est très utile dans la prévention des complications de l’accouchement.

Quant à la natation, elle accroit la capacité cardiaque et procure un effet relaxant sur les articulations. De plus, l’eau va permettre de réguler la température corporelle et organique de la maman. On pourra donc observer un fonctionnement normal et continu des organes. Idéal pour la santé du bébé ! Enfin, le yoga est un exercice qui, en plus de participer à la relaxation, constitue une bonne préparation à l’accouchement. Son principe est d’harmoniser le corps et l’esprit afin d’y éliminer toute forme de stress.