Hallux valgus ou « oignon au pied » est un terme utilisé pour désigner une déviation vers l’extérieur de la base du gros orteil. Hérédité, port de chaussures à bouts étroits et à talons hauts, âge…sont autant de facteurs pouvant favoriser la survenue de cette déformation. Lorsque l’hallux valgus devient important, il est généralement douloureux. Voici les causes, facteurs de risques, symptômes et traitements de l’hallux valgus.
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Hallux valgus : de quoi s’agit-il ?
L’hallux valgus est défini comme une déviation anormale de la base du gros orteil vers l’extérieur. Concrètement, l’os nommé « premier métatarsien » se rapproche de l’opposé du gros orteil, au niveau de l’intérieur du pied. Dès lors, l’articulation qui existe entre la première phalange du gros orteil et le métatarsien commence à saigner fortement, pour former ensuite une bosse au niveau du bord interne de l’avant-pied, d’où le terme oignon.
En effet, cette déformation peut être liée à une inflammation dite bursite, et la bosse formée peut entraîner des difficultés de chaussage. L’hallux valgus peut s’avérer, non seulement douloureux au niveau des articulations, mais aussi au niveau de la peau (dans le cas de frottements contre la chaussure lorsque l’on marche).
Cependant, on distingue trois différents types d’hallux valgus qui sont fonction de l’angle de déviation :
- Hallux valgus léger : l’angle de déviation est moins de 20°. Le métatarse et la phalange du gros orteil sont bien emboîtés ;
- Hallux valgus modéré : l’angle de déviation est compris dans l’intervalle de 20° à 40°. La phalange ne se situe plus à l’intérieur du métatarse, c’est-à-dire que le gros orteil entre en conflit avec le second orteil ;
- Hallux valgus sévère : l’angle de déviation dépasse 40° et dans ce cas, le gros orteil passe soit au-dessus soit au-dessous du deuxième orteil.
Hallux valgus : causes et personnes à risques
Près de 2% des enfants et 30% de la population âgée sont concernés par l’hallux valgus en France. Cette maladie touche majoritairement les femmes (avec 90 à 95% des cas), et elle survient entre quarante et cinquante ans, dans 90% des cas.
Ainsi, les sujets exposés à l’hallux valgus sont principalement :
- Les femmes ;
- Les personnes qui présentent des antécédents familiaux d’hallux valgus. La maladie est héréditaire dans 25% des cas ;
- Les femmes ménopausées : le relâchement des structures fibreuses est un facteur de risque de l’avant-pied élargi ;
- Les porteurs de chaussures à bouts étroits ou à talons ;
- Les personnes atteintes d’une maladie neuromusculaire, rhumatismale, comme la polyarthrite rhumatoïde et poliomyélite, ou encore une anomalie du collagène.
En outre, la surcharge pondérale constitue un facteur de risque de l’oignon aux pieds.
Hallux valgus : quels sont ses symptômes et comment évolue-t-il ?
L’oignon aux pieds est parfois totalement indolore, surtout lorsque les chaussures que vous avez portées sont convenables à la forme de votre pied. Les principales manifestations de l’hallux valgus sont :
- La déformation visible du gros orteil ;
- La déformation des autres orteils (les orteils en griffes, les cors, les durillons) ;
- L’arthrose ;
- L’infection au niveau de la partie de frottements ;
- Les douleurs de la plante du pied ou de l’hallux valgus ;
- Les callosités (un épaississement dur de la peau) ;
- L’inflammation, les rougeurs.
En cas de non-prise en charge, l’hallux valgus peut évoluer vers une aggravation de la déformation. Autrement dit, le gros orteil s’approchera plus vers le deuxième orteil au point même de se croiser. L’articulation entre le premier métatarsien et le gros orteil peut s’enflammer de manière fréquente, et se caractériser par des poussées peu prévisibles (c’est à dire des épisodes de bursite).
Dans le cas où la peau touchée par la bursite est marquée par une plaie, la bursite est infectée et cette infection peut proliférer jusqu’au niveau de l’articulation métatarso-phalangienne (on parle d’arthrite), ou de l’os (on parle de l’ostéite). Les sujets fragiles, comme les patients diabétiques sont plus concernés dans ce cas.
Par ailleurs, le diagnostic de l’hallux valgus n’est pas complexe, d’autant plus que les symptômes sont remarquables à l’œil nu. Néanmoins, un examen radiographique est important pour la détermination de l’angle de déviation de l’orteil.
Hallux valgus : quelques mesures de préventions
Certaines mesures de préventions peuvent être prises pour éviter le risque d’être atteint de l’hallux valgus ou de l’aggravation :
- Opter pour des souliers larges et plats ;
- Porter un séparateur d’orteil ou une contention le soir ;
- Porter des semelles orthopédiques dans l’optique de limiter la déviation du pied vers l’intérieur. Ceci est une mesure de prévention pour limiter l’aggravation de l’oignon aux pieds ;
- Limiter au mieux les frottements entre la chaussure et l’hallux valgus, en vérifiant que les coutures de vos chaussures ne prennent pas par la bosse formée.
Hallux valgus : quels sont les traitements ?
La prise en charge de l’oignon aux pieds peut être médicale ou chirurgicale, et elle vise à soulager le patient atteint de l’hallux valgus.
Traitements médicaux
Pour se débarrasser des douleurs associées à l’hallux valgus, le médecin peut indiquer des antalgiques ou des anti-inflammatoires. Il peut aussi prescrire des orthèses. Ce sont des équipements permettant le redressement du gros orteil et son maintien en position bien droite. Ceci, pour éviter le risque de complication de la déformation.
Dans le cadre d’éventuels durillons ou cors, qui sont liés à l’oignon aux pieds, les soins de pédicure seront d’une grande aide. C’est également le cas avec les massages ou les exercices d’étirements. De plus, les chaussures à but thérapeutiques peuvent aider le patient dans le cadre du traitement. Toutefois, notez que ces traitements médicaux permettent de limiter au mieux l’aggravation, et non d’apporter de correction à l’affection.
Traitement chirurgical
Lorsque l’hallux valgus est très douloureux ou la déformation est considérable, le professionnel de santé peut proposer une intervention chirurgicale. À cet effet, il existe de multiples techniques permettant de diminuer l’angle de déviation existant entre la phalange et le métatarse. Le médecin porte alors son choix sur la technique adaptée aux caractéristiques du pied du patient. En général, l’intervention chirurgicale se déroule sous anesthésie loco-régionale, et l’hospitalisation prend en moyenne trois jours.
Les effets indésirables possibles du traitement chirurgical comprennent une raideur ou un œdème, et le patient peut rapidement marcher de nouveau. Mais, le port de chaussures spéciales peut s’avérer indispensable durant plusieurs semaines, et quant au temps de convalescence, il est de trois mois. Dans le cas d’une atteinte des deux pieds, il est recommandé de compter six mois à un an après la première intervention, pour que la récupération soit effective entre les deux.
Notre recommandation : faire une opération de l’hallux valgus
Autant le dire tout de suite, ce n’est clairement pas tous les jours que vous allez avoir l’occasion d’avoir un hallux valgus, alors autant traiter le problème avec le plus de sérieux possible, sans quoi vous pourriez le regretter rapidement au bout de quelques jours ou même de quelques semaines seulement. Ainsi, si vous voulez pouvoir mettre toutes les chances de votre côté de régler ce problème, nous ne pourrions que vous encourager à vous rendre sur ce site spécialisé dans le domaine, où vous pourrez notamment faire une opération de l’hallux valgus.
En effet, comme vous pourrez le voir dans cet établissement mais aussi sur ce site internet qui vous donne de plus amples détails autour de la santé, il n’a finalement jamais été aussi simple et pratique de réserver une opération pour régler cette situation assez épineuse. En revanche, comme vous pouvez vous en douter, avec des places qui restent assez limitées, il est clairement recommandé de bien prendre les devants pour être sûr et certain de ne pas avoir de mauvaise surprise une fois que vous aurez pu prendre votre décision…