Chaque année, environ 1,4 millions de personnes sont atteintes de l’hépatite A dans le monde. Même si elle ne devient pas chronique, puisque la durée de vie de l’infection ne dépasse pas six mois, l’hépatite A est la factrice de risque le plus fréquent de l’hépatite virale aiguë. Elle est fréquemment diagnostiquée chez les enfants, mais aussi chez les jeunes adultes et se manifeste typiquement comme l’hépatite virale.
L’hépatite A est généralement causée par le manque d’hygiène et ne possède pas un traitement médicamenteux précis. Néanmoins, certaines mesures sont recommandées pour faciliter la guérison ou la prévention contre cette infection d’origine virale. Voici donc tout ce qu’il faut savoir sur l’hépatite A.
Sommaire de l'article
Hépatite A : qu’est-ce que c’est ?
Provoquée généralement par un virus se trouvant dans les selles des personnes infectées, l’hépatite A peut se transmettre par l’eau. Le virus à l’origine de la maladie peut aussi être transmis par les mains souillées, les aliments contaminés ou lors des rapports sexuels. Le virus de l’hépatite A peut attaquer tout sujet exposé. Selon un rapport de American Liver Foundation, environ 22 % des personnes adultes atteintes par l’hépatite A sont hospitalisées. Elle est la forme d’hépatite virale la plus fréquente, mais reste, toutefois, la plus bénigne. La bonne nouvelle dans le cas d’une hépatite A est que la maladie n’évolue pas vers une chronicité. Après une infection, la période d’incubation est de 2 à 6 semaines. Mais la plupart des malades recouvrent complètement la santé en 6 mois au maximum.
Quels sont les facteurs de risque de l’hépatite A ?
Le risque d’être atteint par l’hépatite A est très élevé chez les personnes ayant des rapports sexuels sans protection et les usagers de la drogue qui se partagent les mêmes seringues. Les enfants et les homosexuels sont également très exposés à la maladie sans oublier le personnel travaillant dans les garderies, les écoles ou dans les maisons d’arrêt. Les personnes voyageant dans les milieux à risque peuvent aussi contracter facilement l’hépatite A.
Hépatite A : Mode de transmission
D’origine virale, l’hépatite A se transmet généralement pendant que les personnes atteintes touchent des objets ou consomment des aliments contaminés. En clair, la propagation de l’hépatite A est le résultat d’une mauvaise hygiène. Par exemple, un sujet infecté qui manipule des aliments sans avoir lavé les mains est susceptible de transmettre facilement le virus aux autres. Les fruits de mer peuvent aussi transmettre l’hépatite A, surtout s’ils proviennent des eaux où se jettent les eaux d’égout. Il est donc important d’éviter de les manger crus dans ces conditions.
En plus de ces modes de transmission, l’hépatite A peut aussi se propager dans les hôpitaux où les soignants sont en contact avec des enfants et des selles infectées. Généralement, la maladie ne se manifeste pas tôt, ce qui fait que les patients infectés propagent le virus avant que les symptômes ne se montrent. L’hépatite A est une maladie qui peut facilement provoquer des épidémies.
Transmission pendant une grossesse
Survenant pendant la grossesse, l’hépatite A peut être à la base d’un accouchement prématuré, notamment au cours du dernier trimestre de grossesse. Dans ce cas, la transmission du virus au fœtus se fait in utero. Habituellement, le nouveau-né ne présente que la forme bénigne du VHA et peut être allaité par sa mère, même si elle n’est pas encore guérie.
Hépatite A : Comment en faire le diagnostic ?
À l’hôpital, l’hépatite A se diagnostique sur la base des récits des patients, mais également grâce à la coloration jaune provoquée par l’ictère sur la peau. En considérant les symptômes qui évoquent l’hépatite A, le médecin soignant examine aussi le volume du foie en palpant l’abdomen du patient. Ensuite, le diagnostic sera scellé grâce à des examens biologiques, principalement une analyse du sang.
L’examen sanguin a pour but, dans un premier temps, de rechercher des anticorps (IgM anti VHA) contre le virus à l’origine de l’hépatite A. Ces anticorps font leur apparition précoce dans la maladie et peuvent être détectés lorsque les premiers signes cliniques apparaissent.
La deuxième étape de l’analyse du sang consiste à faire des dosages afin de mesurer à quel point le foie est infecté par le virus ( bilirubine, transaminases,…). L’hépatite A est une maladie qui peut être considérée comme une maladie professionnelle. Il est donc important que vous évoquiez les conditions de la contraction du virus.
Quels sont les symptômes de l’hépatite A ?
La maladie ne se manifeste que tardivement. Chez les jeunes enfants de moins de 6 ans, l’hépatite A ne se manifeste pas dans 70 % des cas. Toutefois, elle ne passe pas inaperçue chez les adolescents et les adultes. Lorsque les symptômes apparaissent, la maladie évolue en deux phases. La première période pré-ictérique dure 3 semaines au maximum et est caractérisée par :
- Des nausées ;
- Un manque d’appétit ;
- Des douleurs dans l’abdomen ;
- Une fatigue intermittente ;
- Une fièvre accompagnée de douleurs musculaires et de céphalées ;
- Des douleurs dans les articulations ;
- L’urticaire.
La deuxième période qualifiée de phase ictérique, quant à elle, est marquée par l’ictère qui s’accompagne de décoloration des selles. Cette phase se manifeste aussi par des démangeaisons (rarement) et des urines foncées. Généralement, après l’apparition de l’ictère, les symptômes pré-ictériques s’atténuent et disparaissent totalement. Dans certains cas, l’hépatite A ne se manifeste que par les symptômes de la période pré-ictérique.
Évolution de l’hépatite A
Les patients atteints de l’hépatite A guérissent en quelques semaines, même sans traitement. Néanmoins, la maladie présente des formes avancées qui ne guérissent qu’après plusieurs semaines. Contrairement à l’hépatite C ou B, l’hépatite A ne devient pas une infection chronique. Une fois guéri, le patient acquiert une immunité à vie et ne pourra plus jamais être infecté par le virus VHA. Ainsi, on compte des cas vraiment exceptionnels d’hépatite A aggravée avec défaillance du foie. Cette forme d’hépatite A dite fulminante peut provoquer des troubles de conscience comme la somnolence ou la confusion. Dans ce cas, vous devez consulter votre médecin en urgence.
Comment traiter l’hépatite A ?
L’hépatite A ne dispose pas d’un traitement spécifique. Néanmoins, les médecins conseillent l’application de certaines mesures pour faciliter la guérison. Lorsque vous êtes déclaré atteint par le virus VHA, essayez de vous reposer au maximum. Les patients avec moins d’activités physiques guérissent beaucoup vite. Il est aussi conseillé de boire une quantité importante d’eau par jour et d’avoir une alimentation saine. Vous devez aussi diminuer votre consommation d’alcool et de café.
En plus de ces mesures, il est recommandé d’éviter l’automédication. Vous pouvez cependant entreprendre d’autres mesures que vous jugez nécessaires pour soulager les douleurs du foie. Certaines plantes chinoises et occidentales peuvent s’avérer utiles, mais elles ne sont pas conventionnelles.
Vous pouvez également faire appel à l’homéopathie pour traiter votre hépatite A. Dans ce cas, consultez un homéopathe et choisissez un remède correspondant à chacun de vos symptômes. L’acupuncture et la médecine traditionnelle chinoise sont d’une grande importance en cas d’hépatite A.
Comment prévenir l’hépatite A ?
La lutte contre l’hépatite A est la meilleure solution pour éviter sa propagation. La prévention s’exerce en trois points et concerne généralement les groupes à risque. Les niveaux de prévention contre l’hépatite A sont : le vaccin, l’immunoglobuline et les règles d’hygiène.
Prévention par vaccination
Il existe plusieurs variétés de vaccin injectable sur le marché international pour prévenir l’hépatite A. Le choix d’un type de vaccin va dépendre des effets secondaires et du niveau de protection. Toutefois, il n’existe pas encore de vaccin homologué chez les enfants de moins d’1 an.
Le vaccin pour qui ?
Les groupes à risque sont les plus concernés par la vaccination. Il s’agit principalement :
- Des immigrants ou voyageurs des régions endémiques ;
- Des gardiens de parcs animaliers ;
- Des utilisateurs de drogues ;
- Des personnes ayant des rapports sexuels anaux ;
- Des patients atteints d’hépatite C ;
- Des patients souffrant d’hépatopathie ;
- Des sujets atteints par l’hémophilie A ou B ;
- Des travailleurs humanitaires ;
- Des militaires ;
- Des chercheurs en contact avec des animaux et les vétérinaires ;
- De toute personne désireuse de réduire son risque de contracter l’hépatite A.
Les vaccins ne sont pas étudiés pour le cas des femmes enceintes. Mais puisqu’il s’agit de vaccins avec virus inactivés, le risque au fœtus n’est pas pratique.
Prévention par injection d’immunoglobuline
La prévention par la méthode de l’immunoglobuline est essentiellement utilisée dans le cas des sujets susceptibles d’être exposés au VHA après le vaccin (moins de 4 semaines). Dans ce cas, ils reçoivent une injection d’immunoglobuline en même temps que le vaccin. Cette méthode est également conseillée aux sujets ayant été en contact avec des proches infectés. L’injection de l’immunoglobuline ne présente aucun risque pour les femmes enceintes.
Prévention avec des mesures d’hygiène
Les voyageurs sont très exposés au VHA. Il est alors conseillé de faire très attention à ce que vous buvez lorsque vous voyagez. Évitez surtout de boire de l’eau de robinet pendant vos escales et optez pour des boissons embouteillées. Peu importe les conditions du voyage, évitez également les boissons gazeuses et/ou glacées. Lorsque vous vous blessez accidentellement, nettoyez la plaie uniquement avec un désinfectant.
En plus des mesures d’hygiène dans le cadre d’un voyage, il est aussi important d’éviter de manger des aliments crus. Il est recommandé aux voyageurs de faire usage de préservatifs lors des relations sexuelles. Si vous vivez avec une personne contaminée ou si vous êtes infecté vous même, lavez-vous régulièrement les mains pour éviter de contaminer toute la maisonnée.