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Herpès génital : causes, traitements et symptômes !

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Herpès génital : causes, traitements et symptômes !

La sexualité fait partie intégrante de nos vies. Si elle apporte du plaisir et si elle permet d’assurer la fonction de reproduction, elle expose également à des maladies diverses. Ainsi, aussi bien les hommes que les femmes peuvent souffrir de pathologies ou d’infections sexuelles ayant de larges conséquences. L’herpès génital est notamment une infection pouvant causer de graves dégâts.

Il est nécessaire d’avoir de bonnes indications sur cette maladie afin de s’en prémunir. Focus sur l’herpès génital avec ses causes, ses symptômes et ses traitements !

Les causes de l’herpès génital

Herpès génital
Herpès génital – © Crédit : informationhospitaliere.com

L’herpès génital est une infection sexuellement transmissible. Il est provoqué par un virus nommé l’Herpès simplex virus de type 1 (VHS1) ou de type 2 (HSV2). Ce dernier appartient à la famille des herpesviridae. L’herpès génital est une maladie virale et contagieuse qui touche environ 20 % des adultes sexuellement actifs. Le virus responsable de l’herpès génital se transmet au cours des relations sexuelles vaginales, anales ou orales.

En effet, une fois le virus excrété de la peau infectée, il peut être transmis dans les sécrétions génitales ou orales. Par ailleurs, il faut noter que, même si le risque est moindre, le partage d’objets sexuels et la masturbation mutuelle sont potentiellement des moyens de transmissions du virus. Il est possible d’énumérer d’autres facteurs pouvant déclencher la poussée récurrente de l’herpès génital. Il s’agit notamment :

  • de la fatigue ;
  • du stress ;
  • de l’irritation des zones génitales ;
  • de la fièvre ;
  • des règles ;
  • des traitements à la cortisone ;
  • des chimiothérapies.

Par ailleurs, la maladie a plus de chance de se manifester chez certaines personnes dites à risques. Il s’agit notamment des personnes avec une déficience du système immunitaire suite à la contraction du virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

L’herpès génital : quels sont ses symptômes ?

Symptômes Herpès Génital
Les symptômes de l’herpès génital – © Crédit : informationhospitaliere.com

L’herpès génital est une maladie plutôt discrète. Elle ne se fait pas automatiquement remarquer. En effet, de nombreuses personnes infectées du virus ne le savent pas. Ceci est possible par manque ou par absence de symptômes. D’ailleurs, l’herpès génital peut passer totalement inaperçu malgré que la femme ou l’homme ait été en contact avec une personne infectée. On peut être infecté sans jamais développer des symptômes de l’herpès génital. Par contre, lorsqu’il se déclenche, c’est-à-dire, lors de la première poussée d’herpès, on constate généralement chez l’homme comme chez la femme, des symptômes proches de ceux du syndrome grippal. Il s’agit :

  • de la fatigue ;
  • de la fièvre ;
  • des troubles urinaires avec des difficultés à uriner ;
  • des maux de tête ;
  • des douleurs musculaires.

Il faut noter que chez les personnes atteintes d’herpès génital n’ayant pas de lésions visibles, la première poussée est généralement intense. Les poussées subséquentes sont pour la plupart moins intenses. Chez certaines personnes, la fréquence diminue avec le temps. De façon spécifique, on a des symptômes caractéristiques chez l’homme et la femme.

Chez l’homme

L’herpès génital provoque chez l’homme l’inflammation du gland, du prépuce et de l’urètre. Ces inflammations sont suivies de démangeaisons et d’une sensation de brûlure fugace. Après un ou deux jours, l’on assiste à l’apparition de vésicules sur le pénis, autour des testicules, au niveau de l’anus, sur les cuisses ou encore sur les fesses. Ces vésicules vont s’éclater et devenir des plaies puis des croûtes. On observe également la présence des ganglionsgonflés et douloureux au niveau de l’aine.

Chez la femme

Chez la femme, la primo-infection est beaucoup plus sévère. L’herpès génital entraîne l’apparition de vésicules au niveau des parois du vagin, du col de l’utérus, sur la vulve et aussi près de l’anus. On note également l’apparition de lésions sur les cuisses ou sur les fesses ainsi que la présence de ganglions au niveau de l’aine.

Les complications possibles

Dans certains cas, en plus des symptômes courants de l’herpès génital, le virus peut également causer d’autres complications assez rares, mais trèsgraves. Il s’agit par exemple de :

  • l’encéphalite qui est une inflammation du cerveau ;
  • la méningite qui est l’inflammation du revêtement du cerveau ;
  • la cécité affectant de l’œil.

Ces derniers peuvent également se manifester lors de la primo-infection. Lors des poussées subséquentes, on note l’apparition de plaques rouges sur la peau. On parle de l’érythème polymorphe post-herpétique. Ces plaques ne sont pas contagieuses, car elles ne contiennent pas le virus. Généralement, elles disparaissent en deux ou trois semaines. Il faut souligner que, lors de la première poussée, l’herpès génital expose à un risque plus accru d’infection par le VIH/Sida. Néanmoins, pour un grand nombre de personnes, les complications ne sont pas d’ordre physique, mais plutôt psychologique. Ces personnes éprouvent de la honte, de la gêne ou un sentiment de stigmatisation après le diagnostic médical de l’herpès. Elles se préoccupent plus des conséquences de la maladie notamment sur leurs relations sexuelles actuelles et futures.

Diagnostic et dépistage de la maladie

Suite à l’apparition de symptômes de l’herpès génital, il est impératif de faire un diagnostic afin de confirmer la présence de l’infection. Il faut souligner qu’à l’heure actuelle, il n’existe pas de test de dépistage de l’herpès génital dans les cliniques. Par contre, au Canada, on utilise des culturescellulaires pour détecter l’herpès génital. On procède à un frottis sur une lésion, une cloque ou sur la surface de la peau et on envoie le spécimen prélevé au laboratoire pour le faire tester. Si le frottis est réalisé dans les 72heures suivants l’apparition des symptômes, le dépistage par culture cellulaire est susceptible de détecter le virus. Le test permet également de savoir si l’infection herpétique génitale est causée par le virus de type 1 ou de type 2. Il existe également des tests sanguins permettant de déterminer si une personne est infectée ou non par le virus de l’herpès génital. Plus concrètement, le test sanguin permet de détecter la présence d’anticorps contre le virus de l’herpès génital dans le sang. Si le résultat est négatif, alors le médecin peut établir avec certitude que la personne n’est pas infectée. Par contre, si le résultat est positif, le médecin ne peut affirmer que la personne est infectée, car le test génère souvent des résultats faussement positifs. Alors, le médecin devra se fier aux symptômes de la personne pour établir son diagnostic. Si le patient n’a pas de symptôme, alors l’incertitude s’accroit autour du diagnostic.

Quels traitements pour l’herpès génital ?

L’herpès génital est une maladie incurable. Néanmoins, on peut atténuer ses symptômes. Le traitement se fait à base de médicament antiviraux et dure environ 10 jours pour la primo-infection et 5 jours pour les crises. Si la fréquence des crises est assez récurrente au point de handicaper la qualité de vie du patient, alors, le traitement peut durer plusieurs mois. Les médicaments généralement prescrits sont l’acyclovir, le valacyclovir, le famcyclovir, le val-aciclovir, etc. Toutefois, ces traitements engendrent des effets indésirables chez certaines personnes. On observe par exemple :

  • des maux de tête ;
  • des nausées ;
  • de la fatigue ;
  • une sensation d’ébriété.

Chez des personnes souffrant d’insuffisance rénale, on note également, mais assez rarement, des troubles nerveux. Il s’agit par exemple des convulsions, des hallucinations et de la somnolence. Les traitements antiviraux se font par voie orale et non locale. Des études récentes ont montré que le traitement antiviral par voie locale n’a pas d’efficacité. Par ailleurs, il est conseillé aux personnes infectées de faire un counseling psychosexuel dans le processus du traitement. Ceci se fait, dans le but de bénéficier d’une aide pour accepter la maladie et renforcer son mental. Aussi, il est recommandé aux personnes infectées de discuter avec leurs partenaires sexuels sur leur état de santé.

Prévention de l’herpès génital

L’herpès génital est une infection incurable. Il est donc recommandé d’adopter les bonnes habitudes pour ne pas en être contaminé.

Chez les personnes non infectées

Les personnes non infectées par le virus responsable de l’herpès génital peuvent encore se préserver. Elles doivent lors des rapports sexuels utiliser systématiquement des préservatifs. Cela compte également pour la fellation et les cunnilingus. Toutefois, le préservatif n’apporte pas une protection absolue. En effet, les lésions causées par l’herpès génital peuvent se situer à des endroits non protégés par le préservatif. Sachez que la transmission du virus peut aussi se faire par des doigts souillés. Alors, il faut se laver les mains après chaque rapport sexuel.

Chez les personnes infectées

Les personnes infectées, même si elles ne peuvent plus prévenir l’infection, elles peuvent limiter sa propagation. Elles peuvent également protéger les personnes qui ne sont pas infectées. Pour cela, toute personne infectée doit s’abstenir des rapports sexuels pendant les poussées d’herpès génital. Elle doit aussi exiger le port de préservatif avant tout rapport sexuel. Les personnes infectées doivent également veiller à se laver les mains après chaque rapport sexuel. Elles pourraient toucher les lésions de l’herpès génital. De plus, pour éviter la propagation du virus à d’autres parties du corps, il faut éviter de gratter les lésions et surtout de se frotter les yeux. Évitez aussi de partager vos linges de toilette et d’autre chose intime. Surtout, avant de s’occuper d’un bébé, une personne atteinte d’herpès génital doit veiller à la propreté de ses mains.

Herpès génital et grossesse !

Il est important de souligner que l’herpès génital peut aussi se transmettre de la mère à l’enfant. Cette transmission du virus est possible au cours de la grossesse ou de l’accouchement si la mère est porteuse du virus. La découverte de l’herpès génital chez la femme enceinte requiert un traitement précoce et des dispositions spécifiques. Les symptômes de l’herpès génital sont similaires chez la femme enceinte et non. Lorsqu’une femme en gestation constate un symptôme d’herpès génital chez elle ou chez son partenaire, elle doit nécessairement informer son médecin traitant. Ce dernier se chargera de faire des prélèvements au niveau des lésions herpétiques afin de confirmer la présence ou non du virus. Ainsi, il pourra choisir la meilleure stratégie pour éviter la transmission du virus à l’enfant. Le traitement chez la femme enceinte repose aussi sur des médicaments antiviraux. Au moment de l’accouchement, le médecin doit prendre beaucoup plus de précautions afin d’éviter tout contact entre le bébé et les lésions herpétiques de la mère. Il faut souligner que l’accouchement par voie basse est recommandé. Dans certains cas, l’accouchement nécessite une césarienne. Cela peut se faire si par exemple, les lésions maternelles sont visibles pendant le travail. Malgré toutes ces précautions, le bébé peut encore être infecté. Dans ce cas, l’infection a eu lieu pendant ses premiers jours de vie. Il est alors recommandé de mettre un maximum d’hygiène dans l’environnement du bébé. Chez le nouveau-né, l’herpès est de gravité variable. Toutefois, il peut mettre sa vie en danger s’il n’est pas traité immédiatement.